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Par Benoit Hili / Face-à-face cocasse ! Scène cocasse. Une pétasse, pardonnez du peu, une jeune dame, institutrice de son état, est la cause du calvaire de pauvres gamins qui ont composé au Bepc.

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Spécial Par Benoit Hili / Face-à-face cocasse ! Scène cocasse. Une pétasse, pardonnez du peu, une jeune dame, institutrice de son état, est la cause du calvaire de pauvres gamins qui ont composé au Bepc.

Cette dame avait surveillé l’épreuve de la dictée à la Salle 12, le 14 juin dernier, au centre d’examen Epp Labat A de Williamsville, à Abidjan. Ce lundi 23 octobre, la fameuse dame s’amène à la Direction des examens et concours (deco) flanquée de membres de sa famille et escortée par la fondatrice de son école. Une école primaire située aux 220 logements dont nous tairons le nom pour le moment. La deco veut en avoir le cœur net sur l’incident que cette curieuse surveillante a provoqué il y a quatre mois. Ce lundi est donc jour de vérité. Un face-à-face.

 Des enfants sont convoqués, de même que les deux directeurs du centre d’examen et du centre de correction. Face aux déclarations des deux directeurs et des gamins qui l’accablent, l’enseignante, notre belle pétasse, choisit de tout nier en bloc. L’affaire agace et prend un tour cocasse. Et il est décidé que la fameuse surveillante fasse sa déposition à la police puisqu’elle refuse de la faire devant les fonctionnaires de la déco. Elle se ravise et promet de dire la vérité. Mais ce n’est que pure grimace, puisqu’elle se rétracte au moment de passer à table. Dégueulasse ! Pourtant, le lendemain, de l’incident survenu mi-juin à l’épreuve de dictée, la même dame avait reconnu les faits à demi-mots, devant le directeur du centre d’examen. Elle avait avoué avoir pris la malheureuse initiative d’aider des gamins soi-disant par « humanisme ». 

Les gosses avaient grogné pour lui dire qu’un examen n’est pas le lieu où on fait des faveurs à des candidats. Peine perdue. Alors, pris de peur ou paniqués, quelques pauvres bouts de choux avaient cédé au chantage. Ce fut une infime minorité, d’autant que la surveillante vendait son offre d’aide à 1000F. Or, rares, sont on le sait, les gamins de 13, 14 ans, qui vont en classe avec des billets de 1000F. A la correction, les correcteurs ont, hélas, accolé une mention de fraude sur toute la salle de 29 élèves. Toute la salle ! Sans doute, après sans doute identifié deux ou trois cas suspects.

Mais que pouvaient faire les élèves honnêtes face à leur enseignante ?

Ils ont même subits la double peine : la surveillante ayant bâclé la lecture de la dictée. En attendant la suite, on peut saluer la détermination des fonctionnaires de la deco de situer les responsabilités. D’ici-là, ce sont les pauvres enfants qui trinquent, suspendus qu’ils sont à la décision de leurs autorités éducatives. Des élèves d’ailleurs, brillants, issus d’établissement de référence, notamment catholiques.

Ces établissements d’origine ont fait, pour certains, des taux de 95% de réussite à cette même session de Bepc. Et ils s’indignent de voir leurs élèves pris au piège. Conséquence de cela, les dirigeants d’établissements concernés ont fait des réclamations. Ils suivent l’affaire de très près. Solidaires, en cela, aux parents d’élèves qui se lassent de cette angoisse.

Par Benoit Hili

Dernière modification lemardi, 26 octobre 2021 10:00