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"Ces enregistrements nous indiquent clairement l'implication des unités de la gendarmerie (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité ...

Spécial "Ces enregistrements nous indiquent clairement l'implication des unités de la gendarmerie (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité ...

Plus d'une soixantaine de dossiers de rackets impliquant des policiers et des gendarmes, à travers le territoire national ivoirien, seront jugés lors de la prochaine rentrée judiciaire, a annoncé vendredi à Abidjan, le procureur militaire, Ange Kessi.Le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement ivoirien, s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse initiée par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo.

La sensibilisation "est terminée, nous sommes rentrés dans la phase de répression.

Dès la rentrée judiciaire, le tribunal militaire a déjà programmé 43 dossiers à laquelle vont s'ajouter une quinzaine qui devraient être jugés l'année passée", a indiqué le procureur militaire. "Donc, c'est au moins une soixantaine de dossiers que nous allons juger", a fait savoir le commissaire du gouvernement, ajoutant que "la Côte d'Ivoire doit figurer parmi les pays qui sont les moins corrompus dans le monde".S'appuyant sur la collaboration et les renseignements recueillis auprès de certains partenaires dont l'ONG Égalité & Justice pour tous, plusieurs procédures de poursuites judiciaires ont été initiées.

"C'est alors que pour le compte de l'année judiciaire écoulée (2020-2021), sur 77 cas dénoncés par l'ONG, le Parquet militaire a initié 43 procédures de poursuites contre les agents des forces de défense et de sécurité pour extorsion de fonds sur les usagers de la route", a-t-dit.Les 34 autres cas feront l'objet d'enquête pour défaut de preuves matérielles, a relevé le procureur militaire. Sur ces 43 agents visés, l'on a pour le District d'Abidjan deux policiers issus de la commune d'Abobo et trois de la cité d'Anyama.Selon le ministre chargé de la Bonne gouvernance, Epiphane Zoro Ballo, des vidéos de lanceurs d'alertes attestent des actes de rackets impliquant certains agents des forces de défense et de sécurité. "Ces enregistrements nous indiquent clairement l'implication des unités de la gendarmerie (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité dont 24 ont fait effectivement l'objet de poursuites", a-t-il souligné.M. Epiphane Zoro Ballo a annoncé une plateforme web de signalement et un numéro vert de sorte que les cas de corruption soient dénoncés, et un projet de loi sur la protection des lanceurs d'alertes, ce qui devrait permettre une collaboration avec les populations dans ce projet.Mardi, le ministre Epiphane Zoro a annoncé une opération de lutte contre la corruption dénommée opération "coup de poing", tout en prévenant qu'aucun département se sera épargné dans le cadre d'investigations en cours.Le procureur militaire a fait remarquer que le racket est puni de 5 ans de prison.

Depuis 2011, soit en l'espace de 10 ans, quelque 326 dossiers pour faits contre le racket ont été enregistrés, soit 32 dossiers par an. Sur ces 326 dossiers, 200 actes soutenus par des preuves ont été jugés.Par ailleurs, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi a révélé que les plaintes pour arnaque aux concours, 2.600 ont été notifiées depuis janvier 2021 et en un seul jour, le Parquet peut recevoir 12 dossiers.

AP/ls/APA

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Dernière modification levendredi, 29 octobre 2021 10:56