Le 23 juin, j’étais l’un des invités sur la chaine international Africaine, AFRICA 24 j’ai affirmé, que le retour de GBAGBO était un épiphénomène
Face au professeur e professeur Hodonou , qui est un partisan de GBAGBO, j’ai affirmé, que le retour de GBAGBO était un épiphénomène, et j’ai ajouté que notre Pays avance, et l’ex-président GBAGBO n’était plus la préoccupation première des Ivoiriens. Et même cela, dans son propre parti politique le FPI, a moins d’une année de son retour, le présent me donne raison.
Lu pour vous
« Plutôt que de présenter aux Africains son plan de développement de l’Afrique conformément à la prétendue vocation du PPA-CI, Monsieur Gbagbo s’en est pris sans raison à son successeur Alassane Ouattara à Mama. Même si dans la pratique, l’opposition politique se manifeste à travers les critiques sur la gestion des gouvernants, un homme comme Laurent Gbagbo devrait avoir un peu de retenu dans ses critiques, surtout quand il s’agit de Alassane Ouattara.
Car Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, c’est le jour et la nuit : un bâtisseur et un fossoyeur. Après avoir passé dix années à la tête de la Côte d’Ivoire, le guide du PPA-CI dit regretter qu’à l’heure actuelle, le cacao ne soit toujours pas encore transformé sur place.
Si la honte tuait, les gens du PPA-CI seraient devenus des squelettes depuis bien longtemps. Comment peut-on avoir l’audace de parler de transformation locale du cacao quand on a jeté plus de 100 milliards du contribuable ivoirien dans une usine virtuelle Fulton aux États-Unis ?
Pour dire les choses très clairement : Gbagbo est une énorme déception pour la Côte-d’Ivoire et l’Afrique, et à tous les niveaux. Son passage à la tête de ce pays a été une véritable calamité, un accident de parcours. En principe, un homme comme lui ne devrait plus faire la politique. Si les critiques ont été aisées sous Houphouët-Boigny, ce ne sera pas le cas avec Alassane Ouattara. Car Alassane Ouattara est à des années-lumière de Laurent Gbagbo. »
BP, militant Rhdp
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Je suis aux regrets de souligner que cette affirmation ne correspond pas à la vérité.
Dans l'arrêt de la chambre d'appel de la CPI qui a confirmé l'acquittement du Président et de son compagnon de cellule,"p>FIN DE COMPAGNONNAGE !!! Je l'ai toujours dit, les mots, le temps et la ponctuation choisis dans une phrase sont en mission : celle d'incarner la pensée profonde de leur auteur. Mais je ne m'attarderai pas à faire de la littérature sur la définition du mot "compagnonnage" parce que, de toutes les façons, la signification d'une relation précaire, limitée dans le temps et dans l'espace qu'elle me renvoie, à mon grand étonnement, ne sera probablement pas adoptée par tous. Seulement, dans la continuité de ce mot, le Président Laurent Gbagbo a fait des affirmations, le samedi dernier, qui ne sauraient être justifiées d'un triple point de vue juridique, politique et humain.
AU PLAN JURIDIQUE Quand, parlant du passeport de Charles Blé Goudé, le Président Laurent Gbagbo dit que la CPI à fini son travail le 31 mars 2021 et que "le problème reste entre le gouvernement de CI et lui", je suis aux regrets de souligner que cette affirmation ne correspond pas à la vérité. Dans l'arrêt de la chambre d'appel de la CPI qui a confirmé l'acquittement du Président et de son compagnon de cellule, Il est écrit au point 88 : "En application de la règle 185-1 du Règlement de procédure et de preuve, il est ordonné au Greffier de prendre, aussitôt que possible, toutes les dispositions jugées appropriées pour le transfèrement en toute sécurité de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vers un ou des États tel qu’envisagé dans cette disposition, en tenant compte de l’avis des deux personnes". En termes simples, cela veut dire que non seulement les juges ont déclaré le président et son compagnon innocents mais ils ont, en même temps, donné ordre au Greffier de la CPI, de s'assurer que les deux sont rentrés en toute sécurité dans le pays où ils auront décidé de partir.
Peut être que les avocats et les proches collaborateurs de Gbagbo ne lui ont pas dit cela, mais s'il est rentré en toute sécurité le 17 juin 2021 en CI, c'est parce que la travail de veille du Greffier de la CPI s'est accouplé avec la volonté politique du Président Ouattara pour accoucher de toutes les dispositions sécuritaires qui ont été prises. Plus encore, si le travail de la CPI est fini depuis le 31 mars 2021, qu'est-ce qui justifie que Charles Blé Goudé, un homme libre, continue de pointer jusqu'à ce jour toutes les semaines à la CPI ?
AU PLAN POLITIQUE Le président Gbagbo fait la distinction entre son passeport qui lui a été remis et celui de Charles Blé Goudé qui est toujours bloqué, en disant qu'il s'agit de deux choses qu'il ne faut pas mélanger parce qu'il s'agirait de "choses personnelles". Ces propos laissent entrevoir plusieurs incohérences quand on met face à face le discours politique qui a rendu l'homme singulier aux yeux des ivoiriens et sa posture actuelle. En 1991, le président Gbagbo n'était ni étudiant, ni résident de la résidence universitaire lorsque l'armée de CI a fait sa descente musclée sur cette résidence, faisant plusieurs blessés, violées et des morts. Et pourtant, il a organisé la marche historique du 18 février 1992 pour protester. Il était tellement déterminé qu'il se disait prêt à mourir pour la dignité des étudiants "comme Lumumba était mort pour la dignité de son peuple".
N'est-ce pas par ces valeurs de dignité, de solidarité et de courage, valeurs fondatrices du socialisme, que le Président Gbagbo a construit sa relation avec le peuple de CI ?
Avant de revenir en CI, le Président Gbagbo avait placé son retour sous le signe du pardon et de la tolérance, comme on pouvait le voir sur des panneaux publicitaires. A cette occasion, il avait plaidé le cas de Soro Guillaume auprès du président Ouattara.
Et même avant cela, quand le pouvoir Ouattara avait décidé de sévir dans les rangs de l'opposition à coups d'arrestations pendant les remous sociaux liés au 3e mandat, il avait distinctement plaidé le cas de Mme Bédié qui, dit-il, ne devrait pas subir les affres de la politique alors qu'elle n'en fait pas.
Comment peut-il expliquer alors que Blé Goudé, ex Président des jeunes patriotes, doit se défendre seul sans lui face au gouvernement ivoirien ?
Depuis quelle date l'obtention d'un passeport a cessé d'être un droit civil, général et impersonnel pour devenir un problème personnel qui ne concerne que le concerné ?
Depuis quel jour, le droit d'aller et de venir a cessé d'être une liberté fondamentale, un droit humain pour devenir un problème personnel entre un individu et l'Etat ?
Depuis quelle époque un homme politique de gauche, socialiste ne devrait pas se sentir convoqué par l'injustice, ni concerné quand les plus faibles sont écrasés par les plus forts ? Depuis qu'il s'agit de Charles Blé Goudé ? OK.
AU PLAN HUMAIN Charles Blé Goudé n'était ni secrétaire général de la FESCI, ni commandant d'aucun groupe d'autodéfense, ni le chef suprêmes des armées. Et pourtant sous nos yeux, des faits théoriquement imputables à des personnes appartenant à ces entités lui ont été imputés par la CPI. Et quand en plus d'avoir perdu 8 années de sa vie à la CPI, CBG subi encore l'injustice de se voir refuser le passeport ivoirien, n'y a-t-il pas un minimum de compassion qu'il est en droit d'espérer de la part de celui qu'il appelle son père ?
En conclusion, aussi longtemps que les mots avec lesquels le président Gbagbo traite CBG ne seront pas clarifiés ("je ne suis pas Blé Goudé" / "je ne parle pas comme Blé Goudé" / "mon compagnonnage avec CBG s'est achevé") chaque ivoirien sera fondé à croire que Gbagbo n'a plus envie d'entendre parler de CBG. Oui le compagnonnage est achevé, mais les causes du compagnonnage ont-elles disparu de la mémoire du président Gbagbo ?
Oui le compagnonnage est achevé, mais le président, homme de gauche luttant pour la justice et l'égalité, pense t il que les effets de fin du compagnonnage sont égalitaires vis-à-vis des deux compagnons ?
En ce qui me concerne, mon opinion est que tout porte à croire que Charles Blé continue de paye le prix de son refus de faire disparaître son parti politique pour se rallier au PPA-CI, le nouveau parti politique du père de la démocratie et du multipartisme (looolll) en CI.
Oui le président Gbagbo a le droit de donner son amour et sa caution politique à ses bien-aimés, mais au nom de notre histoire commune, au nom de ce que nous fûmes au moins une fois dans la vie dans le même camp et la cible d'autrui, il a le devoir d'avoir pitié de CBG. Le chasseur était allé à la chasse pendant 3 nuits avec un enfant du village qui voulait apprendre la chasse auprès de lui.
Au bout de la 3e nuit, il revint au village sans l'enfant. Et quand les villageois lui demandèrent "où est l'enfant" ?
Il leur répondit : "il boitait je ne pouvais pas l'attendre".
A mon cher aîné Justin Koua qui aime signer "Dieu aime Gbagbo", je veux te saluer en te disant "Dieu n'aime pas les injustes" !!!
- Publié dans Infos Ivoiriennes