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VISITE DU MINISTRE D'ÉTAT, MINISTRE DE LA DÉFENSE TÉNE IBRAHIM OUATTARA À LA CASERNE DE GENDARMERIE D’AGBAN.

Jeudi 14 octobre 2021. Il est 9h50mn. Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara fait son entrée au camp de gendarmerie d’Agban. Honneurs militaires, accueil chaleureux par le Commandant Supérieur de la Gendarmerie nationale, le Général de Corps d’Armée Alexandre Apalo Touré qui avait à ses côtés le Commandant en second. La visite prévue pour 10H00, commence à l’heure.

On démarre sur les chapeaux de roues avec la présentation de la caserne à l’illustre hôte. Et, c’est au pas de course que la haute hiérarchie de la gendarmerie nationale le sollicite, à l’escale suivante, pour dévoiler, en présence de sa famille, la plaque de baptême de l’amphithéâtre qui porte le nom du MDL Moussa Diarrassouba, de regretté mémoire. Un hommage bien mérité à celui qui fut 30 ans durant (1963-1993), le tambour majeur à la tête de la section musique de cette unité d’élite de l’armée ivoirienne. Né, le 1er janvier 1938, MDL Moussa Diarrassouba a tiré sa révérence, le 20 juillet 2020.

Cap est ensuite mis sur le Groupement Escadron Blindé (GEB) où le Commandant d’unité, le Lieutenant-Colonel Koné Peladjou présente les différents engins qui permettent au GEB d’être opérationnel afin de remplir la mission qui lui est assignée depuis sa création, le 14 août 1979. En l’occurrence, le maintien de l’ordre, la défense des institutions de l’Etat, et la sécurité des biens et des personnes. Il s’est, par ailleurs, réjoui de l’organisation régulières des stages techniques dans cette unité de la Gendarmerie nationale.

L’inauguration du Complexe Sportif La quatrième escale fut l’inauguration du complexe sportif qui porte le nom du Général de Corps d’Armée à la retraite, Gervais Kouassi, ex-Commandant Supérieur de la Gendarmerie de juillet 2011 à janvier 2017. Un espace pour les gendarmes et leurs familles. Ce fut un moment de grande émotion lors de la découverte de la stèle qui porte son nom, située à l’entrée de ce joyau architectural. Il a dit son bonheur pour cette reconnaissance avant de remercier le Général Alexandre Apalo Touré dont il a salué le formidable travail qu’il qualifie de « métamorphose opérée au travers de réformes structurelles, la réalisation d’infrastructures et la création d’unités pour densifier le maillage ». Il a ensuite remercié le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense qui tenait absolument à être présent à cette cérémonie inaugurale pour lui témoigner sa reconnaissance pour ce qu’il a fait pour son pays la côte d’Ivoire. Une infinie gratitude au Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM. Alassane Ouattara, Chef Suprême des Armées pour la confiance qu’il a toujours placée en lui. Pour le Général Gervais Kouassi, aujourd’hui président de l’Afor, « le sport est une école de vie. »

Bâti sur une superficie de 4275 m2 pour une capacité d’accueil de 500 personnes, cet espace de maintien de la condition physique comprend une salle de musculation avec appareillage, une piscine, une salle de machine, un terrain de basket-ball, de volley-ball, un court de tennis et un parking de 26 véhicules. ====== Pause de la première pierre de l’Aumônerie Militaire Catholique. La cinquième et avant-dernière étape de cette visite du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara aura été la pose de la première pierre de l’Aumônerie Militaire Catholique du Camp de Gendarmerie d’Agban. Mgr Marie Daniel Dadié, Evêque émérite de Korogho qui représentait à cette cérémonie son éminence le Cardinal Jean-Pierre Kutwa a salué la présence de l’hôte de marque à cette cérémonie. Il a insisté, à la suite du curé de la paroisse Sainte Géneviève d’Agban, sur le rôle important que joue le service d’aumônier au sein des Forces Armées de Côtes d’Ivoire depuis 54 ans, suite au décret N°67/11 du 11/01/1967.

L’hommage du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense aux Généraux Apalo Touré et Gervais Kouassi.

Le clou de la cérémonie a été le discours très attendu du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara qui, avant tout propos après les salutations d’usage, a tenu à rendre un vibrant hommage au Général de Corps d’Armée à la retraite Gervais Kouassi avec qui il a collaboré 6 années durant. « Un monsieur de qualité exceptionnelle. Un homme qui allie allègrement rigueur, simplicité et honnêteté. Je voudrais avant tout propos vous rendre un vibrant hommage, vous exprimer, mon Général, toute notre affection, toute notre admiration et que le Tout-Puissant continue de veiller sur vous », a-t-il dit.

S’adressant au Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense a dit sa joie de fouler le sol d’une caserne d’une propreté exemplaire avec une tenue des hommes remarquable. Il a salué un travail formidable abattu sur le terrain avant de remercier le Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, SEM. Alassane Ouattara pour les efforts consentis pour doter l’Armée de Côte d’Ivoire de moyens afin de neutraliser toute forme de menaces dans notre pays. Il a insisté sur le fait que « le contexte sécuritaire aujourd’hui exige beaucoup de moyens et d’efforts pour faire face aux menaces terroristes et autres bandes criminelles qui ont malheureusement coûté la vie à certains de nos valeureux soldats, tous corps compris et fais de nombreux blessés. »

Prenant congé de ses hôtes du jour, le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara, a promis d’évaluer très rapidement la contribution qu’il apportera à la construction de l’Aumônerie Militaire Catholique.

#prci #gouvci #rci #civ #LevraiSon #cicg

Par Venance Konan / France et Afrique "Nos jérémiades n’y changeront rien. Le monde est perpétuellement en guerre économique dans laquelle on ne se gêne pas"

 "La France avait inventé les sommets avec les chefs d’Etat africains. Les autres ont fait la même chose. La France vient d’inventer le forum avec la société civile. Gageons que les autres vont inventer quelque chose du même genre."

 ** Commençons par planter le décor. Les siècles derniers, un certain nombre de pays européens se sont lancés à la conquête du monde. Et tous les continents ont été l’objet de leur appétit de conquistadors. Pour ce qui nous concerne en Afrique, nous fûmes conquis essentiellement par la France et la Grande Bretagne, et dans une moindre mesure, par le Portugal, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne. 

L’aventure coloniale, comme le disait Aimé Césaire dans son « Discours sur le colonialisme » n’était ni « évangélisation, ni entreprise philanthropique, ni volonté de reculer les frontières de l’ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du droit », mais plutôt « le geste de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec derrière l’ombre maléfique d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes. » 

Nos pays ont été colonisés pour que leurs richesses soient exploitées par et pour les colons. Au moment de la décolonisation, chaque ancien colonisateur s’est arrangé à sa manière pour garder toujours la main sur les anciennes colonies devenues indépendantes. Le cas qui nous concerne est celui de la France avec ses anciennes colonies. Soixante ans après les indépendances, nos pays francophones sont encore largement contrôlés, sur le plan économique tout au moins, par la France, et les autres pays africains ne le sont pas moins par les autres grandes puissances économiques mondiales. Aujourd’hui comme hier, il y a une course vers les richesses minières africaines, avec de nouveaux acteurs tels que la Chine, la Turquie et la Russie qui a remplacé l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) qui elle, cherchait plus à gagner l’Afrique sur le plan idéologique que sur le plan économique. Avec la Russie les choses sont bien différentes maintenant.

Dans cette course, chacun utilise les arguments dont il dispose. La France avait la part la plus viandée dans les pays qu’elle avait colonisés. Mais ses concurrents veulent lui tailler des croupières dans son pré carré. La France avait inventé les sommets avec les chefs d’Etat africains. Les autres ont fait la même chose. La France vient d’inventer le forum avec la société civile. Gageons que les autres vont inventer quelque chose du même genre. L’essentiel pour ces puissances est de maintenir ou d’étendre leur influence sur des Etats très faibles mais dotés de grandes richesses. 

Nos jérémiades n’y changeront rien. Le monde est perpétuellement en guerre économique dans laquelle on ne se gêne pas parfois pour faire des crocs-en-jambe à ses alliés, comme l’affaire des sous-marins australiens vient de le démonter. Les Australiens avaient signé un contrat de livraison de sous-marins avec la France. Mais les Etats-Unis ont fait pression sur les Australiens pour qu’ils rompent avec la France et signent un nouveau contrat avec eux. C’est ainsi. 

Continuons de nous plaindre de l’arrogance de la France, de son paternalisme, de son mépris, de ses bases militaires chez nous, de la marmite qui est sale, sans chercher à nous donner les moyens de prendre nous-mêmes notre destin en main et nous serons toujours les jouets de toutes les puissances. Ne nous leurrons pas. Dans la guerre économique, il n’y a pas des gentils et des méchants. C’est juste une question d’intérêt.

Je vous fais remarquer que la Corée du sud, le Japon, l’Allemagne et de nombreux autres pays européens ont des bases militaires américaines chez eux et personne ne met en doute leur indépendance.

Qu’ont demandé nos jeunes qui ont discuté avec le président Macron ? 

Que l’on ne prononce plus les mots « aide » et « développement », que la France s’excuse pour la colonisation, etc. C’est comme lorsque l’on demande de ne plus dire « aveugle », mais plutôt « non voyant », et « malentendant » à la place de « sourd ». 

Qu’est-ce que cela change au fond ?

Et pendant que nous demandons à la France d’enlever ses bases militaires chez nous, nous sommes furieux lorsqu’elle décide de redimensionner la force Barkhane, et dans la foulée nous lui demandons de financer notre démocratie. 

L’indépendance n’est-elle pas de se démocratiser tout seul ? 

Nous voulons que la France finance notre démocratie et nous ne voudrons pas plus tard qu’elle dise son mot sur la façon dont cette démocratie se déroule ?

Nous sommes fâchés que la France n’arrive pas à chasser les djihadistes que nous-mêmes n’avons pas réussi à chasser, mais nous ne voulons pas qu’elle dise son opinion sur nos gouvernances ? 

Que voulons-nous finalement ? Nous ne voulons plus que l’on parle d’aide ?

Très bien. Mais avons-nous pris les mesures qu’il faut pour nous passer de ce que l’on appelle aide ? 

Finalement, qu’est-ce que la rencontre de Montpellier a proposé concrètement pour rendre nos pays un peu plus indépendants sur le plan économique ?

Ce n’est pas la France qui est paternaliste, c’est nous qui sommes infantiles.

Comprenons-nous par exemple que si nous nous mettions à consommer nos produits locaux au petit déjeuner au lieu du pain fait avec du blé et le beurre importé, nous contribuerons à rendre autonome nos paysans qui à terme se passeraient d’aide ?

Avons-nous idée des milliards que nous dépensons chaque année pour acheter du blé que nous ne produisons pas, des habits que nous pouvons fabriquer nous-mêmes chez nous, à donner les très gros marchés à des multinationales étrangères alors que nos entreprises pourraient faire ce travail, à nous abonner à des chaînes de télévision étrangères… ?

Soyons donc moins extravertis et apprenons à consommer ce que nous produisons. Ce sera un premier pas pour apprendre à nous passer de l’aide, et pas seulement sur un plan sémantique. Décolonisons nos esprits, arrêtons de chercher un bouc-émissaire pour tous nos échecs, ayons foi en nous et nous serons surpris de voir ce dont nous sommes capables.

Par/ Venance Konan

  • Publié dans Afrique

Côte d’Ivoire / Avec un nouveau parti, Laurent Gbagbo signe son grand retour en politique

 = SIMONE GBAGBO ENVOIE DES SIGNAUX CES DERNIÈRES SEMAINES POUR FAIRE CAVALIER SEUL =


 L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lance ce week-end un nouveau parti politique pour « réunir la gauche », avec l’élection présidentielle de 2025 en ligne de mire.  « C’est le grand retour de Laurent Gbagbo sur la scène politique », se félicite Justin Koné Katinan, porte-parole de l’ancien chef de l’État. Depuis son arrivée à Abidjan le 17 juin, acquitté par la justice internationale qui le jugeait pour crimes contre l’humanité dans la sanglante crise post-électorale de 2010, Laurent Gbagbo n’a pourtant jamais été très loin de la politique.

Visite chez l’ex-président et ancien rival Henri Konan Bédié, rencontre de « réconciliation » avec le chef de l’État Alassane Ouattara, rupture consommée avec son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan : il a occupé le paysage politique ivoirien. « Assumons de faire de la politique », avait-il lancé dès le 10 juillet dernier, lors de sa visite chez Henri Konan Bédié.

Le Front populaire ivoirien (FPI), son parti historique fondé dans la clandestinité en 1982, étant désormais aux mains de Pascal Affi N’Guessan, Laurent Gbagbo a choisi de donner un nouveau souffle à son retour en créant sa propre formation. 

Panafricanisme Près de 1 600 délégués sont attendus au prestigieux Hotel Ivoire d’Abidjan pour rédiger le manifeste et les textes de cette nouvelle formation qui devrait s’appeler « Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire » (PPA-CI). Dans le nom comme dans le logo – deux mains entrelacées dans une carte d’Afrique – qui seront proposés dimanche, l’accent est mis sur la dimension panafricaine du parti. La souveraineté de l’Afrique face aux puissances occidentales devrait d’ailleurs faire partie des thèmes phares du congrès ce week-end. 

 Pas question pour autant de délaisser la politique nationale en Côte d’Ivoire. Dans l’entourage de l’ancien président, le mot d’ordre est clair : ce nouveau parti vise à recréer un débat politique dans un pays où l’opposition est considérablement affaiblie depuis 10 ans. 

« Nous voulons constituer un parti d’opposition politique normal qui apporte une critique. Pour que le débat quitte la violence et devienne essentiellement politique », clame Justin Koné Katinan. « On attend de voir si ce sera une opposition réelle ou un parti en quête du pouvoir. On verra comment ils vont procéder, quel sera leur programme alternatif », estime l’analyste politique Sylvain N’Guessan. 

Avec Simone Gbagbo ? Reste à savoir quelles personnalités politiques ivoiriennes rejoindront cette plateforme. Une grande partie des cadres et anciens ministres du FPI vont suivre leur ancien leader dans cette nouvelle aventure, mais quelques inconnues demeurent.

Simone Gbagbo d’abord. L’ex-Première Dame, dont Laurent Gbagbo a demandé le divorce à son retour en Côte d’Ivoire envoie des signaux ces dernières semaines pour faire cavalier seul, à l’image du lancement d’une plateforme la soutenant.

Charles Blé Goudé, ensuite. L’influent pilier du régime de Gbagbo (2000-2011), dont il a été le co-accusé à la Haye, est toujours bloqué aux Pays-Bas depuis son acquittement, faute de passeport, mais entretient le mystère sur son rôle lors de son retour en Côte d’Ivoire.

Enfin Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion qui a aidé Alassane Ouattara à accéder au pouvoir contre Laurent Gbagbo et aujourd’hui tombé en disgrâce, condamné à perpétuité en juin pour « complot » et actuellement en exil. De quoi laisser la porte entrouverte à celui qui incarne désormais une frange de l’opposition au chef de l’État.

« Ceux qui veulent nous rejoindre savent à quoi s’en tenir. Nous sommes un parti de gauche, et ceux qui s’y retrouvent peuvent venir », glisse Justin Koné Katinan. Le lancement de ce parti, quatre mois après le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, est en tout cas une première étape vers la présidentielle de 2025. Un projet de l’exécutif visant à limiter l’âge des candidats à 75 ans pourrait toutefois constituer un obstacle aux ambitions de Laurent Gbagbo. En 2025, il aura 80 ans.

Source / Avec AFP 16 octobre 2021 à 12:33

Par Jeune Afrique

Mis à jour le 16 octobre 2021 à 12:33

Non, Laurent Gbagbo n'a pas reçu le soutien d'un sénateur américain sur CNN, L’AFP n'a trouvé aucune trace de ce sénateur ni sur le site du Sénat américain

Une publication virale sur une page Facebook pro-Laurent Gbagbo prétend que Georges Winchester, un sénateur américain, a adressé son soutien à l’ancien président ivoirien. La déclaration aurait été diffusée sur CNN à quelques jours du lancement du nouveau parti politique de Laurent Gbagbo. C’est faux. 

L’AFP n'a trouvé aucune trace de ce sénateur ni sur le site du Sénat américain ni sur CNN. Ce sénateur n'existe pas. Contacté, l’entourage de Laurent Gbagbo confirme ne pas être au courant d’un tel soutien. “Ce monsieur mérite respect et considération…De nos jours, il n’est pas évident de trouver un homme politique africain de son envergure. Il a beaucoup à apporter à l’Afrique”. C’est en ces termes que se serait exprimé Georges Winchester, sénateur américain, à propos de Laurent Gbagbo. 

“Il a toutes les chances de revenir au pouvoir” aurait-il déclaré sur CNN, l’un des médias d’information les plus réputés des Etats-Unis. 

La retranscription de cette déclaration a été massivement partagée sur plusieurs pages Facebook favorables à l’ancien président ivoirien. Elles avoisinent les 1.000 partages depuis le 10 octobre.(1,2,3,4,5,6). 

Capture d'écran Facebook, réalisée le 13 octobre 2021 Début août, soit moins de deux mois après son retour à Abidjan suite à son acquittement par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo avait annoncé qu’il quitterait le Front populaire ivoirien (FPI). Il a co-fondé ce parti de gauche en 1982 avec Simone Gbagbo, avec laquelle il est en instance de divorce. 

Depuis 2015, le parti est divisé en deux. D'un côté : le FPI “légal” reconnu par les autorités ivoiriennes, avec à sa tête Pascal Affi Nguessan, ancien Premier ministre sous Gbagbo. De l'autre: le FPI “GOR” : "Gbagbo ou rien", fidèle à l'ancien président. 

Ce dernier accusant notamment son ancien Premier ministre d'avoir "confisqué" le parti a décidé d’en créer un nouveau. Celui-ci sera officiellement lancé les 16 et 17 octobre à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Mais parmi ceux qui défendent la nouvelle vision de Laurent Gbagbo, ne figure pas de sénateur américain du nom de Georges Winchester comme le prétendent les publications que nous vérifions. 

Pas de Georges Winchester au Sénat américain L’AFP a parcouru la liste des 100 sénateurs américains en fonction sur le site officiel du Sénat, la chambre haute du congrès. Les sénateurs y sont classés par ordre alphabétique en fonction de leur nom de famille, pourtant le nom Winchester n'apparaît pas à la lettre "W".

Sadia Mandjo, AFP Côte d'Ivoire Facebook Twitter Email Publié le jeudi 14 octobre 2021 Copyright AFP 2017-2021.

Droits de reproduction réservés.

https://factuel.afp.com/http%253A%252F%252Fdoc.afp.com...

Le nouveau Comité d’Organisation de la CAN 2023 présenté au Premier Ministre

 Le Premier Ministre Patrick Achi, a reçu ce jour le Comité d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Co-CAN) 2023. A cette occasion, François Albert Amichia a présenté la nomenclature du comité qu’il dirige et présenté ses membres au Chef de gouvernement en présence du Ministre de la Promotion des sports et du Développement de l’économie sportive, Paulin Claude Danho.

VIDEO : Le Premier Ministre Patrick Achi au Ministre des Sports et au Président du Cocan Mr Amichia : « Ce n’est pas tolérable et ce n’est pas acceptable que l’on puisse assister à pareils comportements qui ternissent l’image du pays et sa crédibilité. Je voudrais saisir cette opportunité pour dire à mes deux ministres que je ne pourrai pas accepter que ces comportements, de nouveau, se répètent. Ils seront suivis dans ces circonstances-là, de sanctions immédiates… »

Par Boris Odilon Blé Publié le 14-10-2021 à 20:15 GMT |SOURCE RTI 

OCAN 2023 : Voici la nouvelle liste signée de François Amichia La guéguerre entre Amichia François et Danho Paulin a pris fin ce jeudi 14 octobre suite à la divulgation de la nouvelle liste des membres du COCAN 2023. Après 48h d’empoignade et une médiation du Premier Ministre Patrick Achi, le Président du COCAN et le Ministre des Sports se sont accordés sur la liste des personnalités habiletés à figurer dans cette liste. Contrairement à l’arrêté du Ministre des Sports où figuraient Dao Gabala et Jacques Anouma, dans cette nouvelle liste les noms de ces deux personnalités n’y figurent pas. A noter que le premier vice-Président du COCAN sera le futur Président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) ou son représentant comme le stipule clairement le document. La liste des membres du COCAN

 

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SIMONE EHIVET GBAGBO L'ex Première dame & Le Ministre SIDI TIEMOKO TOURÉ , L'IMAGE POLITIQUE FORTE DE LA SEMAINE, QUI SYMBOLISE LE CHEMIN DE LA RECONCILIATION DANS NOTRE PAYS, LA COTE D' IVORE

𝐂𝐄𝐋𝐄𝐁𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄𝐒 𝟑𝟎 𝐀𝐍𝐒 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐅𝐑𝐈𝐄𝐃𝐑𝐈𝐂𝐊-𝐄𝐁𝐄𝐑𝐓-𝐒𝐓𝐈𝐅𝐓𝐔𝐍𝐆 (𝐅𝐄𝐒) 𝐄𝐍 𝐂𝐎̂𝐓𝐄 𝐃’𝐈𝐕𝐎𝐈𝐑𝐄.

SIDI TIEMOKO TOURÉ  :  J’ai eu l'honneur de représenter le Président de la République SEM Alassane Ouattara, à la cérémonie marquant les 30 ans de la FES en Côte d’Ivoire, qui s’est tenue ce jeudi 14 octobre 2021 à Heden Golf Hôtel Abidjan.

• La formation politique ;

• L’analyse et la consultance dans les domaines de la politique en Côte d’Ivoire, en Allemagne et en Europe ;

• Le dialogue Ivoirien, Africain et International.

Ce fut l'occasion pour moi de rappeler que la Côte d’Ivoire a entamé depuis 2011 son processus de #réconciliation, qui se poursuit malgré les bons résultats obtenus; avec le retour des exilés et cela par la culture du vivre ensemble et l’intégration dans nos organisations syndicales, sociales et politiques. Ce processus débouchera sans aucun doute sur une Côte d’Ivoire solidaire, unie et prospère. 

#cotedivoiresolidaire #STT #gouvci #Ensemble #Paix #Cohésion_Sociale #CIV225

Présidence de la République de Côte d'Ivoire Gouvernement de Côte d'Ivoire Primature Côte d'Ivoire

Friedrich-Ebert-Stiftung Friedrich-Ebert-Stiftung

Côte d'Ivoire Union européenne en Côte d'Ivoire Amba

Fin de l'opération Barkhane : quelle stratégie pour les forces françaises au Sahel ? "Redéploiement vers la zone des trois frontières" "Inquiétudes pour le Nord-Mali"

La France a entamé, mardi, la phase finale du retrait des militaires de la base de Kidal, dans le nord du Mali, dans le cadre du redéploiement militaire français au Sahel annoncé en juin. Une réorganisation qui vise à concentrer la lutte antiterroriste dans la région des trois frontières, et transférer graduellement le commandement militaire aux armées africaines. Explications. 

L’armée française a entamé, mardi 12 octobre, son retrait du nord du Mali. Neuf ans après le début de l’intervention française visant à repousser l’avancée jihadistes vers la capitale Bamako, Paris compte désormais graduellement réduire ses troupes et transférer le commandement des opérations militaires aux armées africaines présentes sur le terrain. Une démarche mal comprise par le Premier ministre malien, qui a dénoncé un manque de concertation et accusé la France “d’abandon en plein vol”, alors que la situation sécuritaire du pays continue de se dégrader. Comment va s’organiser ce redéploiement militaire français et quel impact va-t-il avoir sur la lutte antiterroriste au Sahel ? France 24 fait le point.

Réduction des forces au sol et focus sur l’aviation 

“Une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel”. Le 10 juin, le président Emmanuel Macron annonce la fin de l’opération Barkhane au profit d’une mission “d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays de la région”. Un mois plus tard, il en détaille le calendrier avec un retrait des troupes progressif qui doit débuter début 2022 pour passer de 5 000 à 2 500 ou 3 000 soldats à l’horizon 2023. Un projet qui comprend la fermeture de trois bases militaires dans le nord du Mali, à Kidal, Tombouctou et Tessalit, pour recentrer la lutte antiterroriste et “endiguer une diffusion de la menace au sud”, selon les mots du président. Parmi les soldats voués à rester, figurent des formateurs militaires, mais également un contingent des forces spéciales françaises chargées de traquer les jihadistes dans le Sahel.

Autre élément clé de la mission antiterroriste française : l’aviation. Alors que les forces au sol vont être réduites de moitié, la France maintient la présence de ses sept avions de chasse ainsi que de six drones armés dont l’utilisation est devenue primordiale dans la lutte antiterroriste. “Depuis longtemps l’armée française réclamait cette technologie qui permet de frapper vite et fort au bon endroit” explique Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’État-major de l’armée de l’air, contacté par France 24. “Ces drones, qui ont enrichi notre arsenal depuis deux ans, agissent en parfaite complémentarité avec les avions de combat qui possèdent une puissance de frappe plus importante” souligne-t-il. “Cette technologie, qui a permis l’élimination par la France de plusieurs chefs jihadistes, représente aujourd’hui pour eux, la menace la plus aigüe. Car sur un terrain comme le Sahel, qui représente la taille de l’Europe, l’efficacité du déploiement militaire français a depuis longtemps montré ses limites”.

Redéploiement vers la zone des trois frontières 

Outre l'évolution des moyens, la France souhaite se désengager du nord du Mali pour réorienter la lutte antijihadiste vers la zone des trois frontières, jugée aujourd’hui comme le centre névralgique du terrorisme dans la région. Car ces dernières années, la crise sécuritaire s’est étendue à plusieurs pays voisins du Mali, notamment au Niger et au Burkina Faso. En 2021, le bureau humanitaire de l’ONU a recensé près de 300 incidents ayant causé la mort de 650 personnes dans cette zone sensible, pointant du doigt une augmentation des attaques jihadistes.

La zone dite "des trois frontières". La France va donc redéployer ses troupes vers les bases militaires de Gao et surtout de Menaka, plus proche de la frontière avec le Niger et qui abrite actuellement le commandement de Tabuka, le groupement de forces spéciales européennes. Cette force internationale, dotée de 600 militaires de huit pays européens, a pour mission de former, d'entraîner et d’accompagner au combat les forces armées maliennes. En parallèle, la base française de N'Djamena, au Tchad, est également maintenue, et la France compte renforcer sa présence au Niger. La base militaire de Niamey, qui héberge déjà le poste de commandant de la force conjointe du G5 Sahel, rassemblant des soldats de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, “sera très fortement musclée”, avait annoncé en juillet Emmanuel Macron.

Inquiétudes pour le Nord-Mali 

Bien que la situation sécuritaire demeure volatile au Nord-Mali, Emmanuel Macron estime qu’il est du devoir de la France d‘amorcer un retrait progressif : “Je pense que nous n'avons pas vocation à rester, c'est pour ça que nous sommes en train de fermer des bases. (…) L'État malien doit avant tout revenir”, expliquait-il, lors du sommet Afrique-France le 8 octobre 2021. Une position vivement critiquée par le Premier ministre malien à l’Assemblée générale de l’ONU, où il a fustigé un manque de concertation et qualifié le retrait français d'"abandon en plein vol”. Au Mali “ceux qui manifestaient contre la présence française se réjouissent de ce départ, mais certains craignent aussi pour la suite” explique à France 24 Boubacar Haidara, politologue à Science-Po Bordeaux et à l'université Ségou, au Mali. “Il est clair aujourd’hui que l’État malien n’a pas les moyens d’investir la totalité du Nord” souligne le chercheur. 

Une constat partagé par Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24 :

“Le Nord-Mali échappe au contrôle du gouvernement : cette zone est régie par des factions touarègues avec une forte présence jihadiste du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), qui fait partie d'Aqmi, donc d'Al-Qaïda, et qui gère par endroit les contentieux entre citoyens” explique-t-il. “La situation sécuritaire au nord est loin d'être réglée mais pour Paris, le redéploiement est avant tout une question de priorité car la progression du GSIM et du groupe État islamique au centre représentent une menace plus grande pour la stabilité régionale”.

Le 12 octobre, jour du départ du dernier convoi français de la base de Kidal, le colonel Pascal Lanni, porte-parole de l'état-major, a précisé qu’un détachement français de Barkhane demeurerait sur place pour faire de la "réassurance" auprès des partenaires de la France. La force de maintien de la paix de l’ONU, Minusma, qui compte à Kidal 1 300 soldats guinéens et tchadiens, maintient quant à elle son effectif, aux côtés des 400 soldats des forces maliennes. 

“Le départ du Nord-Mali n’est pas une surprise, cela fait longtemps que la France l’envisage” souligne Jean-Paul Paloméros. “La priorité aujourd'hui n’est pas de reprendre le contrôle de toute la région, mais de contenir la menace en tenant des points clés où se trouve la population ainsi que les voies de communication. Les forces maliennes ont été formées en ce sens. La Minusma doit, quant à elle, jouer son rôle de pacificateur. La France continuera de mener des opérations ciblées à distance. Pour le reste, la présence militaire étrangère ne peut être une solution. Il s’agit d’un problème de politique nationale que seul le Mali peut traiter” conclut-il.

Publié le : 14/10/2021 - 19:41 Un membre du groupement des forces spéciales européennes Tabuka, le 3 novembre 2020, qui a pour mission de former, d'entraîner et d’accompagner au combat les forces armées maliennes.

© Daphné Benoit, AFP Texte par : David RICH

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EN VISITE AU RWANDA LE MINISTRE ZORO BALLO EPIPHANE EN IMMERSION " dans l'expérience anticorruption du Rwanda : actions, réalisation analyse comment le Rwanda a combattu la corruption administrative dans le secteur public

LE RWANDA, lutte d'une manière très efficace contre la corruption et c'est reconnut et félicité par la communauté economique internationale. L'expérience anti-corruption du Rwanda : actions, réalisations et leçons Cette étude analyse comment le Rwanda a combattu la corruption administrative dans le secteur public au cours des deux dernières décennies.

-L'accent mis sur la corruption administrative dans le secteur public est dicté par la difficulté d'évaluer, d'observer et de mesurer la corruption liée à la captation de l'État et par l'accent mis par les responsables rwandais sur la réduction de la corruption dans le fonctionnement quotidien du secteur public. Il peut toucher à certaines dimensions de la gouvernance telles que la voix et la responsabilité ou l'état de droit, il ne les analyse qu'à travers leur relation à la corruption. L'étude s'appuie principalement sur des entretiens en face à face menés en décembre 2019 avec des personnalités et des observateurs proches de la lutte contre la corruption. 

Cette étude sensibilise davantage à l'expérience du Rwanda en matière de lutte contre la corruption, étant donné son importance dans le développement du Rwanda et sa pertinence pour les efforts internationaux de lutte contre la corruption. L'étude est organisée comme suit : la première section décrit l'évolution de la corruption au Rwanda pour fournir un contexte aux efforts de lutte contre la corruption. La deuxième section traite de ces efforts, en mettant l'accent sur la transformation des normes et des standards, sur la prévention et sur les sanctions. La troisième section présente les principaux facteurs de réussite. La quatrième section identifie les leçons qui peuvent être tirées du Rwanda.nLa cinquième section se penche sur les défis restants dans le parcours anti-corruption du pays.  Citation "Banque mondiale. 2020. L'expérience anti-corruption du Rwanda : actions, réalisations et leçons .

Banque mondiale, Washington, DC. © Banque mondiale. https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/34564

Zoro Epiphane Ballo En visite d’immersion au Rwanda,

j’ai eu des séances de travail ce mercredi 13 octobre 2021, avec deux institutions en charge de la lutte contre la corruption. Il s’agit du Bureau du Grand Médiateur (l’Ombudsman) et de l’Organe National de Poursuites Judiciaires (Parquet). Ces échanges ont porté sur les Pratiques et Mesures mises en place pour lutter contre la corruption au Rwanda

Au nom du Chef de l’Etat, SEM. Alassane OUTTARA, et du Gouvernement Ivoirien, je me suis félicité, au cours des échanges, de l’excellence des relations entre Abidjan et Kigali. Non sans réitérer la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire à poursuivre sa coopération avec la République sœur du Rwanda.

Côte d'Ivoire: Un employé de banque recherché pour avoir détourné plus de 450 millions de FCFA "Détournement de fonds GCI"

Un employé recherché pour le vol de 450 millions de FCFA 19 ans après l'affaire Sia Popo Prosper, du nom du vigile anciennement en poste à l'agence centrale de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à Abidjan, qui en 2002 avait réussi le hold-up du siècle en emportant la cagnotte de 3 millions d'euros, soit plus de 2 milliards FCFA, la Côte d'Ivoire renoue avec les détournements spectaculaires.

Cette fois, il ne s'agit pas d'un braquage, mais d'une grosse opération d'escroquerie qui aurait été perpétrée par Lasme Jean-Jacques Gnangne, développeur en service à la Société Générale de Côte d'Ivoire (SGCI). La banque l'accuse d'avoir réussi à détourner la somme de 450 millions de FCFA, en s'appuyant sur la maîtrise qu'il a de la base de l'éditeur à laquelle il a accès en tant que développeur.

Financial Afrik explique que le suspect "s'est octroyé un découvert de 600 millions de Franc CFA et s'est envolé. Le banquier indélicat laisse un compte bien au rouge avec -450 millions de Franc CFA". Toujours d'après le journal, "la facilité de découvert arrive à échéance le 24 février 2022. Le présumé responsable de la fraude, un AS des technologies de l'information selon son compte LinkedIn, était employé dans la dite banque en temps qu'informaticien". Cependant, rassure la SGCI que la situation est sous contrôle. "C'est donc en toute sécurité que nos clients et partenaires peuvent continuer à effectuer leurs opérations bancaires", indique-t-on du côté de la SGCI.

En attendant que des détails supplémentaires soient fournis sur cette affaire, le concerné serait en fuite, et activement recherché par les services de la police et de la gendarmerie.

 

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Esclavage au Mali : « Dans certains villages, on est au bord de la guerre civile »

Dans la région de Kayes, la persistance de l’esclavage par ascendance a provoqué de violents affrontements. Alors qu’Ismaël Wagué, le ministre malien de la Réconciliation, se rend aujourd’hui sur place, la chercheuse Marie Rodet analyse pour JA ce phénomène.

Ce 28 septembre, une vidéo montrant des jeunes ligotés et torturés à coups de gourdins et d’armes blanches a fait le tour des réseaux sociaux et soulevé colère et indignation. La scène, pour le moins macabre, se déroule à Tamora, dans la région de Kayes, lors de violents affrontements entre des militants anti-esclavagistes et des soi-disant « nobles ». Le bilan, qui n’a pas été officiellement confirmé, fait état d’un mort et d’une dizaine de blessés. Une trentaine de personnes ont été interpellées et depuis, plusieurs dizaines d’habitants de la région ont fui pour se réfugier à Bamako. 

Depuis 2018, la zone fait face à une montée de la violence liée à la problématique de l’esclavage par ascendance (« jonya », en bamanankan). Cette pratique, qui persiste à Kayes et dans d’autres région du pays, mène à de fortes discriminations. Des « esclaves » ont par exemple été empêchés d’accéder à leurs champs par des « nobles », ont rapporté des experts des Nations unies. Deux mois après l’adoption d’un « pacte social » pour la cohésion entre les communautés, Ismaël Wagué, le ministre de la réconciliation se rend ce jeudi 14 octobre dans la région.

À LIRE Mauritanie, Bénin, Côte d’Ivoire… Cette Afrique qui marche encore sous le joug de l’esclavage Spécialiste de l’Histoire de l’Afrique à la School of Oriental and African Studies (SOAS, Londres), Marie Rodet décrypte pour Jeune Afrique les ressorts historiques et politiques de ces pratiques esclavagistes.

Jeune Afrique : Au Mali, l’esclavage a été officiellement aboli en 1905 par l’administration coloniale. Comment expliquez-vous la persistance de cette pratique, notamment dans la région de Kayes ? 

Marie Rodet : En 1905, il s’agissait d’une abolition de la traite pour toute l’Afrique occidentale française. Mais, évidemment, les colons ont tardé à la mettre en place parce qu’ils ne voulaient pas perturber l’économie locale et l’ordre social sur lequel reposait toute leur hégémonie. Ils n’étaient pas assez nombreux pour contrôler toute la population. Ils avaient besoin des chefs locaux, qui étaient esclavagistes.

Certains esclaves ont alors pris en main leur libération et ont fondé de nouveaux villages, comme Liberté Dembaya, dans le sud de la région de Kayes. D’autres ont réussi à s’échapper, comme les tirailleurs après les guerres mondiales. Ils étaient, pour une partie, considérés comme des descendants d’esclaves mais ils y sont parvenus parce qu’ils avaient une solde et un statut. Ceux qui ont pu aller à l’école et avoir une carrière de fonctionnaires ont également réussi à s’en sortir.

Mais comme il n’y a pas eu de révolution générale, il n’y a pas non plus eu de changement de l’idéologie dominante. Dans l’ensemble des milieux sociopolitiques maliens, le sens de l’honneur reste attaché au fait d’être noble. On connait bien le mot en bamanankan : « horonya ».

LES « ESCLAVES » SONT DE PLUS EN PLUS ENTENDUS ET SOUTENUS, ET SEMBLENT EN PASSE DE GAGNER LA BATAILLE

Comment est apparu l’esclavage par ascendance au Sahel ?

L’esclavage est une institution tristement partagée dans le monde et sans doute aussi ancienne que l’histoire de l’humanité. L’esclavage au Sahel a été renforcé par la traite transatlantique, car elle a encouragé les guerres internes et la militarisation des royaumes locaux. D’après les récits locaux, il y a eu une dernière grande vague d’esclavagisation lors des guerres perpétrées par les armées de Samory Touré à la fin du XIXème siècle. Lors des attaques, les populations étaient décimées et les quelques survivants étaient capturés et mis en esclavage. Ce sont aujourd’hui leurs descendants qui sont victimes d’esclavage par ascendance.

Pourquoi assiste-t-on aujourd’hui à cette résurgence de la violence ? 

Une révolution idéologique est peut-être en cours. Les réseaux sociaux donnant de l’ampleur à toutes les informations, les « esclaves » sont de plus en plus entendus et soutenus, et semblent en passe de gagner la bataille. Mais face à eux, les « nobles » s’accrochent à leur petit morceau de pouvoir parce que c’est tout ce qui leur reste. Ils ne sont plus les plus riches, il ne leur reste donc que leur statut. Pour le conserver, il sont prêt à tout, y compris à la violence parce que l’esclavage même est une institution extrêmement violente : symboliquement, physiquement, socialement.

Que dit la loi concernant la pratique de l’esclavage par ascendance ?

Il n’y a pas de loi spécifique criminalisant l’esclavage par ascendance au Mali. On peut utiliser le code pénal quand il y a des violences, notamment en cas de violences physiques ou de meurtres. On peut invoquer l’article 2 de la Constitution, qui interdit toute discrimination basée sur l’origine sociale et les traités internationaux. Mais comme l’ont rappelé des magistrats de Kayes en juillet dernier, ils ne disposent pas d’instruments juridiques pour condamner les esclavagistes. Une loi qui criminalise l’esclavage par ascendance comme il y en a au Niger, au Sénégal ou en Mauritanie serait un pas essentiel. Mais, évidemment, cela ne suffit pas et il faut que les mentalités changent. 

C’EST UN PEU FACILE DE DIRE QUE CE SONT LES « ESCLAVES » QUI SE TOURNENT VERS LES GROUPES TERRORISTES 

Il y a pourtant eu un projet de loi en 2016… 

Le projet de loi de 2016 a été laissé dans un tiroir, parce que, depuis dix ans, tout est vu sous l’angle sécuritaire au Mali. Et effectivement, dans certains villages, on est au bord de la guerre civile à cause de cette question d’esclavage par ascendance. Sans compter que certains membres de groupes terroristes se sont réfugiés dans la forêt de Wagadu, près de Kayes. ==

À LIRE Mauritanie : « Il y a moins d’esclaves ici que chez certains de nos voisins » Certains craignent que les frustrations ne soient exploitées par ces groupes terroristes. Qu’en pensez-vous ?

Dans ces villages maliens, et notamment au nord de la région de Kayes, cela fait très longtemps qu’il y a des cellules dormantes de populations radicalisées. Les frustrations sociales et économiques touchent tout le monde, pas seulement les « esclaves ». C’est un peu facile de dire que ce sont ces derniers qui vont se tourner vers les groupes terroristes.

Source ttps://www.jeuneafrique.com

PHOTO : Ismaël Wagué, le ministre malien de la réconciliation à son arrivée à Bafoulabé dans la région de Kayes, le 14 octobre 2021. © Michel Yao. 14 octobre 2021 à 17:41

Par Bokar Sangaré Mis à jour le 14 octobre 2021 à 17:43

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