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Convention des nations unies contre la corruption / 9ème conférence des états parties Epiphane Zoro : « Beaucoup reste à faire »

Spécial Convention des nations unies contre la corruption / 9ème conférence des états parties Epiphane Zoro : « Beaucoup reste à faire »

 Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption prend part à la 9ème Conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption (ONUDC). Epiphane Zoro Bi Ballo séjourne à Sharm elsheikh, en Egypte, du 13 au 17 décembre 2021.

Résolument engagé dans la lutte contre la corruption, l’Etat de Côte d’Ivoire ne ménage aucun effort pour se doter d’organes de contrôle de la gestion publique. C’est ce qui explique la présence du ministre Epiphane Zoro et sa délégation en Egypte, où il a pris la parole. Tout en remerciant l’ONUDC pour les efforts consentis à aider la Côte d’Ivoire, il a estimé que beaucoup reste à faire. « Je voudrais adresser des remerciements appuyés et sincères à l’ONUDC, pour son appui constant à la Côte d’Ivoire.

Toutefois, beaucoup reste à faire », a-t-il reconnu. Et de solliciter une assistance accrue de l’institution. « Le Gouvernement ivoirien voudrait à nouveau solliciter l’assistance technique de l’ONUDC et de tous ses partenaires, afin qu’ils poursuivent leurs efforts d’accompagnement de la Côte d’Ivoire dans les chantiers ouverts tels que le renforcement des mécanismes de recouvrement des avoirs illicites ; le renforcement des capacités des acteurs chargés de l’enquête, de la poursuite et du jugement ; la généralisation de l’enseignement de la matière dans le système éducatif et plus généralement la mise en place d’un programme national de renforcement des capacités et de sensibilisation des acteurs clés du secteur public, de la société civile et du secteur privé.

L’objectif étant de permettre l’adoption et l’enracinement de comportements nouveaux (tolérance zéro) vis-à-vis de la corruption et des infractions assimilées », a-t-il plaidé. Au nom du président de la République SEM. Alassane Ouattara, l’émissaire du Gouvernement ivoirien a félicité Monsieur Hassan Abdelshafy Ahmed Abdelghany, pour son élection à la présidence de cette 9ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption (ONUDC), non sans l’assurer de l’entier soutien de son pays, la Côte d’Ivoire.

A l’en croire, suite à la ratification de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, son pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagé à faire de la prévention et de la lutte contre la corruption, un axe majeur de sa gouvernance, et cela dure neuf ans maintenant. Cette adhésion de son pays, poursuit-il, se caractérise par le fait de prendre part activement à toutes les initiatives se rapportant à la Convention des Nations Unies Contre la Corruption. « Au-delà de cette participation, la Côte d’Ivoire demeure résolument engagée aux côtés des Etats parties à contribuer à l’éradication de la corruption et des infractions assimilées, tant au plan normatif que structurel », a dit le ministre Epiphane Zoro. Puis, il a évoqué l’environnement légal dont son pays s’est entouré pour endiguer ce phénomène. « La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un ensemble de textes législatifs et règlementaires majeurs tels que la loi relative à la protection des témoins et dénonciateurs, pour ne citer que la plus récente.

L’Etat de Côte d’Ivoire a également créé plusieurs entités significatives, dont la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) ; le Bureau National de Protection des dénonciateurs et le Pôle Pénal Économique et Financier, chargé de l’enquête, la poursuite, l’instruction et du jugement des infractions économiques et financières d’une gravité ou d’une complexité particulière », a-t-il relevé. S’il bénéficie de la confiance du chef de l’Etat, en ce qui concerne la traque contre les mauvaises pratiques dans les établissements publics et dans l’administration publique, Epiphane Zoro dit être à la manoeuvre. « Depuis sa création, ce département ministériel a entrepris un nombre important d’actions dans le sens de sa feuille de route. Ces actions consistent, globalement, en la mise en oeuvre d’un Plan d’actions Stratégique de lutte contre la corruption 2022-2025, dont certains aspects clés portent sur l’instauration d’un climat généralisé de stress sur tous les auteurs d’actes de corruption, en vue d’insuffler la culture de l’intégrité dans tous les secteurs d’activité du pays », a-t-il fait savoir.

DES INITIATIvES CONCRÈTES

Depuis sa mise en fonction, ce département ministériel a entrepris de nombreuses actions. Il s’agit de « la mise en avant de la problématique du genre dans la lutte contre la corruption ; l’approfondissement de la réflexion sur l’élaboration d’une loi spécifique relative à la protection des lanceurs d’alertes ; la formation des administrateurs des sociétés d’Etat sur leur responsabilité en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ; l’implication de la jeunesse dans la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, à travers des initiatives telles que les MEET-UP avec les réseaux des jeunes ou encore l’initiative « Global Leaders Conférence », en vue de faire de la culture, un outil privilégié de sensibilisation et de prévention contre la corruption ; la réalisation des actions inopinées de vérification des allégations de corruption dans les services publics, sanctionnées par des mesures administratives ou judiciaires contre les auteurs de malversations.

Cette opération dénommée « Opération Coup de poing » consiste en des audits financiers et comptables de conformité, qui ont permis d’aboutir à la suspension de plusieurs Hauts dirigeants d’établissement publics, assorties de poursuites judiciaires », a-t-il conclu.

 Par Aymar Dedi  Le Mandat 

 

Dernière modification lejeudi, 16 décembre 2021 09:45