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Tensions France-Algérie : "Cette crise va durer parce que le régime algérien n’a rien d’autre à proposer à son opinion publique"

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a prôné ce mardi 5 octobre, « un apaisement » entre la France et l’Algérie, et dit avoir des relations cordiales avec son homologue Abdelmadjid Tebboune.

Depuis les propos du chef de l’Etat français rapportés par le journal Le Monde, accusant « le système politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle », les deux pays vivent à nouveau une grave crise diplomatique.

Cet appel à l’apaisement est-il réaliste ?

Pourquoi les propos du président Macron ont-ils fait un tel tollé en Algérie ?

Comment expliquer ces crises à répétition ?

Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris et auteur de Géopolitique de l’Algérie, paru aux éditions Bibliomonde, répond à nos questions.

 TV5MONDE : Alors que la France et l’Algérie traversent une grave crise diplomatique, consécutive aux propos du président Emmanuel Macron, rapportés par le journal Le Monde, sur le « système politico-militaire » qui entretient une rente mémorielle concernant la guerre d’Algérie, le chef de l’Etat français appelle à l’apaisement. Est-ce réaliste en l’état actuel de la situation ?

Kader Abderrahim : Dans la position du président de la République, il est obligé de tenir compte d’un certain nombre de facteurs qui ne sont pas dans les préoccupations d’un chercheur ou d’un universitaire, qui a une parole plus libre, bien qu’elle doive de toute manière être responsable. Je pense que le président Macron a probablement dû être mis en garde sur les réactions diplomatiques, économiques, et même d’une certaine manière sécuritaires.

Dans un contexte de pré-campagne pour la présidentielle, on craint peut-être les réactions qu’il peut y avoir ou que les choses dérapent, ici dans la diaspora, mais aussi en Algérie. Il est obligé de tenir compte de tout cela. J’aurais voulu que ce soit pris en compte avant qu’il tienne ces propos jeudi dernier, lors de ce déjeuner avec les jeunes issus de l’immigration. Là, on a l’impression qu’il fait à tout le moins un pas de côté, et au pire, un pas en arrière.

(Re)voir : "Paris - Alger : rien ne va plus !" C’est un très mauvais signal qu’il envoie à la société algérienne, mais également aux caciques du régime, qui vont l’interpréter d’une manière positive. Ils peuvent se dire « on a encore gagné, on a fait plier le président Macron, donc d’une certaine façon, on a fait plier la France ». Et ce n’est pas bon pour ceux qui ont soif de démocratisation pour ce pays, et tous ceux qui tentent d’apporter un éclairage sur l’histoire de la guerre d’Algérie, ou l’histoire tellement entrelacée des deux pays. Pour moi, c’est une petite déception.

(Re)lire - Quand Emmanuel Macron rencontre les "petits-enfants" de la guerre d'Algérie et provoque la colère d'Alger Et on peut s’interroger sur le fait de savoir si tout cela a été préparé, ou si c’était un mouvement d’humeur de tenir des propos qu’on n’avait jamais entendus au préalable. Aucun président, aucun chef d’Etat français, n’avait parlé de régime militaro-politique, n’avait évoqué la restriction des visas pour les caciques du régime qui sont les premiers à passer des week-ends à Paris et ailleurs. Les conséquences en tout cas sont là. Je pense que cette crise va durer, parce que le régime algérien n’a rien d’autre à proposer à son opinion publique qu’une image dégradée de la France, à travers les propos de son président de la République.

TV5MONDE : Est-ce à dire que le tollé suscité par les propos du président Emmanuel Macron tient davantage au besoin des autorités algériennes de créer un contre-feu aux problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement dans le pays, plus qu’aux questions mémorielles entre la France et l’Algérie ?

Kader Abderrahim : C’est tout cela à la fois ! Rien n’est réglé, tout simplement parce que rien n’est débattu, et que si les Algériens ont soif de démocratisation, qu’ils rêvent d’un véritable Etat de droit, pour sortir de l’arbitraire et de la précarité, ils ont aussi besoin de connaître une histoire qui serait débarrassée des interventions et des oripeaux interventionnistes de l’Etat.

(Re)voir : "L'Algérie rappelle son ambassadeur en France pour consultation"

Jusqu’à présent, la seule chose à laquelle on ait accès, je caricature à peine, c’est au mieux une histoire mythifiée, voire une histoire instrumentalisée, dans laquelle on a fait disparaître les véritables résistants, ceux qui ont voulu jouer un rôle à la fois politique et historique dans le retour à la souveraineté de l’Algérie. Et on voit que ça été usé jusqu’à la corde. 

L’abus de la légitimité historique a fini par mettre hors-jeu les dirigeants algériens, qui n’ont pas compris que dans les sociétés modernes, la seule légitimité qui vaille aux yeux des peuples, c’est celle issue des urnes, et non pas celle fournie par l’histoire. Ça ne fonctionne pas. On est au 21e siècle, il est temps de se réveiller, de concevoir un nouveau contrat social entre l’Etat et la société algérienne ; et d’imaginer un autre projet collectif autour de valeurs communes largement partagées. Là, on est malheureusement loin du compte et de cet objectif.

TV5MONDE : En évoquant pour la première fois le « système politico-militaire », le président Emmanuel Macron n’a-t-il pas essayé de contraindre les autorités algériennes à sortir justement de leurs ambiguïtés ? 

Kader Abderrahim : Bien sûr, c’est l’une des lectures que l’on peut avoir des propos du président Emmanuel Macron. Encore une fois, je regrette que cela n’ait pas été recontextualisé, et mis en perspective dans le cadre du rapport Stora qui proposait de manière très concrète, un travail commun d’historiens entre l’Algérie et la France, afin de regarder ensemble cette histoire. 

La question aujourd’hui c’est pourquoi est-ce que ça n’est pas possible ? Pourquoi les Algériens ne saisissent pas toutes les mains tendues depuis 15 ans ? Depuis le président Jacques Chirac, jusqu’à Emmanuel Macron, tous les chefs d’Etat français ont fait des gestes, tenu des propos, des paroles fortes, symboliques, que ce soit ici à Paris, ou lors de voyages d’Etat en Algérie. Qu’est-ce qu’on cherche ? Encore une fois, la légitimité de ce régime politique est aujourd’hui contestée par les Algériens. Pendant deux ans et demi, le Hirak est descendu massivement dans les rues de toutes les villes d’Algérie. Ce qui est quand même un phénomène nouveau.

Je pense que le président Emmanuel Macron est sincère lorsqu’il parle de relations cordiales avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. 

Kader Abderrahim, chercheur.

Malheureusement, ils n’ont pas reçu le soutien attendu de l’extérieur, si ce n’est de la diaspora algérienne, notamment celle de France mais pas seulement ; et donc c’était très insuffisant pour faire plier le régime à Alger, qui use de cette ficelle patriotique, nationaliste, et qui continue aujourd’hui encore à instrumentaliser l’histoire. Moi je partage les propos du président Macron parce que on se dit ouf, on dit enfin les choses. Rappelons-nous ce que disait Camus, qui était aussi Algérien : « mal nommer les choses, c’est ajouter à la tragédie du monde. »

TV5MONDE : Comment expliquer les crises à répétition entre Paris et Alger, alors que le président Emmanuel Macron affirme par ailleurs qu’il entretient des relations cordiales avec son homologue Abdelmadjid Tebboune ?

Kader Abderrahim : Je pense que le président Emmanuel Macron est sincère lorsqu’il parle de relations cordiales avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Je crois qu’il a besoin et qu’il cherche un interlocuteur. Malgré tout ce qu’il peut penser de la nature du régime politique en Algérie, il ne peut pas passer au-dessus de ce qui existe comme institution.

Mais dans le même temps, il a compris que le président Tebboune n’a pas les coudées franches, qu’il n’a pas l’autorité, probablement pas le charisme non plus. Il est encadré par une armée, par des généraux, qui décident en fonction d’intérêts particuliers. Ils n’ont pas une vision de ce qu’est le bien public en Algérie. Je crois que la déception d’Emmanuel Macron est là, et qu’elle a été pour beaucoup dans sa prise de parole jeudi dernier au cours de ce déjeuner.

Il est un peu tôt pour faire un bilan, mais on verra où les choses en sont dans quelques semaines. Il est à noter cependant que ces propos du président Macron arrivent dans un contexte très compliqué en Algérie, très difficile sur le plan économique et social pour les Algériens, et marqué par son isolement diplomatique. Et comme le régime est sur la défensive, il n’est pas prêt à saisir les mains qu’on lui tend. Il va donc probablement chercher une échappatoire sur les plans économiques et commerciaux. C’est en tout cas la menace qui a été brandie. Il va y avoir une réévaluation des rapports avec la France. 

Comme la Chine est déjà, depuis plus de 15 ans, le premier fournisseur de l’Algérie, leurs relations vont probablement se renforcer. Sur le plan sécuritaire, l’armée algérienne est équipée à près de 80% de matériel militaire russe. Et il y a un autre acteur qui émerge dans cette région du monde, en Méditerranée, au Maghreb, au Sahel… c’est la Turquie. Elle va probablement jouer un rôle plus idéologisé, mais elle essaiera aussi de tirer son épingle du jeu sur le plan commercial. Voilà les registres sur lesquels les dirigeants algériens vont tenter de jouer, pour « faire la nique » à la France et au président Macron, et lui faire comprendre qu’on est là, on est assis sur le trône, et il n’est pas question de discuter ou de négocier notre sortie.

TV5MONDE : Une fin du cycle de crises entre la France et l’Algérie n’est donc pas envisageable pour le moment ?

Kader Abderrahim : Absolument ! Rien n’est réglé, loin de là. Les problèmes sont aujourd’hui formulés, connus, mais jamais négociés, jamais discutés. Il n’y a donc pas de compromis. Et on retombera sur les mêmes problèmes, avec les mêmes maux. Et moi je fais le pari qu’on se reparlera dans quatre mois, dans six mois, pour une énième crise sur le plan diplomatique. On n’arrivera pas à sortir de ce cercle vicieux tant qu’on n’abordera pas clairement les choses. Peut-être faut il le faire sur la durée. Peut-être y aura-t-il encore des claquements de portes, ou des éclats de voix.

(Re)voir : "Alger ferme son espace aérien aux avions de Barkhane"

Mais c’est aujourd’hui indispensable et nécessaire, parce que là on va tous dans le mur. La recomposition géopolitique en méditerranée, au Maghreb et au Sahel, doit nous conduire impérativement à imaginer des formules, des compromis, des sorties de crise avec les partenaires du sud qui sont concernés au premier chef, et qui sont en train de nous entraîner dans leur propre crise. Il faut aussi être attentif à ce que les questions internes à l’Algérie ne rejaillissent pas sur un pays comme la France, qui compte une diaspora issue de l’immigration algérienne extrêmement importante. 

Emmanuel Macron quelques mois après son élection, en décembre 2017, en visite à Alger.

© AP Photo/Anis Belghoul, File 05 OCT 2021 Mise à jour 05.10.2021 à 18:25 par Christian Eboulé

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Guinée : Mohamed Béavogui nommé Premier Ministre Chef du Gouvernement & Amara Camara, Ministre Secrétaire Général à la Présidence : «je reste très engagé…»

Guinée : Mohamed Béavogui nommé Premier Ministre Chef du Gouvernement A travers un décret lu à la Télévision nationale ce Mercredi 06 octobre 2021, le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a nommé Mohamed Béavogui à la tête de la Primature. 

Ce diplomate de carrière est né à Porédaka, son père Koma Béavogui, ancien diplomate et sa mère feue Hadja Laila est la sœur aînée feu Diallo Telli. Mohamed a fait l’école primaire à Coléah 3 puis le secondaire au CER (Centre d’Enseignment Révolutionnaire) (actuel lycée Donka) avant d’être orienté à l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser en 1972.

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Amara Camara, Ministre Secrétaire Général à la Présidence : «je reste très engagé…»

 Quelques heures seulement après sa nomination au poste de Ministre Secrétaire général à la présidence de la République, ce mercredi 06 octobre 2021, Amara Camara s’est exprimé. Perçu jusque-là comme le porte-parole du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), ce Colonel a avant tout remercié le président de la transition pour la confiance placée en lui. Par ailleurs, il se dit déterminé à accompagner le Col. Doumbouya dans sa mission.

«Je veux à ces instants rendre grâce à Dieu, pour la santé et également remercier le président Colonel Mamadi Doumbouya pour sa confiance pour appartenir à l’équipe de filles et de fils du pays qui vont mener cette mission de transition. Je reste très engagé et très déterminé à mettre toute ma volonté et mon énergie à l’aider pour combler les aspirations légitimes du peuple de Guinée»

 

Source et Mis en ligne par Mamadou Oury Diallo 6 octobre 2021 à 20:35

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Les Etats-Unis ont appelé lundi 4 octobre le chef de la junte au pouvoir en Guinée à établir un calendrier électoral, après sa prestation de serment vendredi comme président par intérim.

Le colonel Mamady Doumbouya avait lors de la cérémonie juré de «consolider les acquis démocratiques» après avoir assuré que la junte rendrait le pouvoir aux civils après des élections organisées à la fin d’une période de transition, dont la durée n’a jamais été précisée depuis le coup d’Etat du 5 septembre.

«Les Etats-Unis appellent la junte militaire en Guinée à nommer un civil à la tête du gouvernement de transition et à s’engager sur un calendrier pour des élections libres et équitables et un retour du pays à la loi civile, la démocratie et l’ordre constitutionnel», a déclaré une porte-parole du département d’Etat. La population civile, dont les dirigeants de l’opposition, les femmes et les groupes marginalisés devront avoir «un rôle central» dans cette transition, a-t-elle ajouté. Le coup d’Etat a été condamné par une bonne partie de la communauté internationale.

La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète de l’instabilité et d’un effet de contagion, a réclamé des élections présidentielle et législatives sous six mois et la libération du président déchu Alpha Condé. A la tête des forces spéciales guinéennes, le colonel Doumbouya a conduit le troisième putsch en un an en Afrique de l’Ouest en renversant Alpha Condé, 83 ans, réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé.

Les forces spéciales disaient vouloir mettre fin à «la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique» dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le coup d’Etat a fait un nombre indéterminé de vies humaines, les médias faisant état d’une dizaine à une vingtaine de morts.

Source / Le Figaro avec AFP

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Nouvelles du pays : Par Venance KONAN : "Est-ce que je peux dire que Bédié a été primé par des va-nu-pieds, sans que quelqu’un ne se vexe?"

"Maintenant, allons dans les affairages pour ne pas dire commérages.

Il y a quelque temps, un groupe de militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) avait lancé une campagne pour que le prix Nobel de la paix soit attribué à notre Nzuéba national. Le prix sera attribué le 8 octobre prochain, c’est-à-dire dans quelques jours. Croisons les doigts. Nous avons toutes les chances d’avoir bientôt un Prix Nobel ivoirien. Vous imaginez ce que cela sera pour notre pays, pour notre continent ? Je ne dis même pas pour Daoukro. Je peux vous assurer que c’est en très bonne voie. La preuve en est que le président Bédié vient déjà de se voir décerner le prix Samuel B.J. Oshoffa pour la recherche de la paix et de la cohésion sociale par un temple du christianisme céleste d’Abobo. Samuel B.J. Oshoffa, pour ceux qui ne sont pas très cultivés, est le fondateur béninois de la secte des « christianistes célestes » dont le siège est installé au Nigeria. C’est la secte où tout le monde s’habille en soutane et personne ne porte de chaussures. Depuis la mort du fondateur Oshoffa, ses héritiers s’étripent comme des chiffonniers depuis des années pour savoir qui sera le chef suprême. Il y a une affaire de gros sous dedans. 

-Est-ce que je peux dire que Bédié a été primé par des va-nu-pieds, sans que quelqu’un ne se vexe ? 

En tout cas, un des effets directs de cette très importante distinction qui nous conduit tout droit vers le prix Nobel est qu’il a soulevé une vague sans précédent d’adhésions au PDCI. Il y a d’abord eu Martial Ahipeaud, le premier dirigeant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qui est tombé sous le charme de Bédié et a décidé de rejoindre le vieux parti. La FESCI était à l’origine un syndicat créé par les étudiants et qui était au service des partis de l’opposition de l’époque pour casser les pieds au gouvernement. Par la suite, lorsque Laurent Gbagbo a accédé à la présidence de la république, la FESCI est devenue une vraie mafia qui rackettait, tuait et violait les étudiants. Deux de ses anciens leaders les plus connus sont Guillaume Soro et Charles Blé Goudé. Pour le moment Ahipeaud ne draine que lui-seul, mais c’est toujours ça de gagné. Il n’y a pas de petit gain lorsque l’on concourt pour le prix Nobel de la paix. Il y a eu aussi un groupe de jeunes gens qui sont allés déclarer au « Sphinx » qu’attirés par son charisme, ils ont convaincu plus de mille personnes à Jacqueville qui ont viré au PDCI. Ce n’est pas une affaire de « vieux père, crois-nous sur parole et donne-nous le blé » ça ? Et le charisme du Sphinx est tellement fort que depuis son exil, Guillaume Soro n’a pu résister au violent désir de lui faire une vraie déclaration d’amour le dimanche dernier dans une longue lettre dans laquelle il écrit : « aujourd’hui, curieusement, c’est au président Henri Konan Bédié que je pense. Il me manque et je ne saurais dire pourquoi. » Et il conclut sa missive par ces mots : « paix sur la Côte d’ivoire. Je vous aime. » La musique et la prison adoucissent les mœurs comme peuvent en témoigner Affi N’guessan et Alain Lobognon. L’exil aussi on dirait. 

  Toujours au PDCI, on s’attendait à un parricide. Mais contre toute attente, le Brutus de service, étonné et choqué par sa propre audace, est allé se repentir auprès de son père qu’il devait tuer et, en larmes, a imploré son pardon, en arguant que lui-même ne sait pas ce qui lui est arrivé, que peut-être il a été envoûté par on ne sait qui, Adama Bictogo peut-être. Et le père, magnanime comme d’habitude, lui a tapoté la tête en lui disant : « je te pardonne mon fils, va et ne pèche plus. » On attend de voir qui d’autre va essayer de prendre la place du Vieux. Donc, je crois que pour le renouvellement des générations au PDCI, il faudra attendra encore une autre génération. Les tragédies de Daoukro ne sont pas comme celles de la Grèce ou de la Rome antiques.

Maintenant, allons dans les affairages pour ne pas dire commérages. Vous vous souvenez certainement de cette émission sur une chaîne de télévision au cours de laquelle un prétendu ancien violeur avait mimé un viol sur un mannequin. Il paraît donc que, un de nos grands types aurait appliqué cette technique sur une jeune Camerounaise. Apparemment elle n’aurait pas apprécié et demanderait réparation. Notre grand type aurait proposé une réconciliation, domaine dans lequel il est un expert. Et la jeune dame aurait été d’accord pour une réconciliation à 250 millions de francs, ce que notre grand type aurait trouvé un peu fort du café. Surtout qu’apparemment, la dame et lui se connaissaient très bien. Certains disent que c’est juste une affaire de tentative d’escroquerie. Et comme la plaignante est une chanteuse religieuse camerounaise mais qui ne ressemble pas beaucoup à une candide et innocente chanteuse de chorale, qu’elle s’exhiberait même dans une vidéo pornographique qui circule actuellement sur les réseaux sociaux, disons que l’opinion ne penche pas beaucoup en sa faveur. Mais comme chacun des deux protagonistes a porté plainte contre l’autre, nous attendons que la justice nous réconcilie avec la vérité sur cette affaire. La leçon à tirer pour tous les hommes politiques est que dorénavant, pour vivre heureux, il ne faut rien dire, ne rien voir, ne rien entendre, et surtout bien surveiller ce que l’on a entre les jambes. Ce n’est pas Dominique Strauss-Kahn qui me dirait le contraire. 

-Toujours dans les affairages, on apprend dans cette histoire de « Pandora papers » que notre Premier ministre avait pris des actions dans une société basée au Panama lorsqu’il travaillait dans le secteur privé en 1998. C’est tout ? Oui, c’est tout. Y-a-t-il quelque chose d’illégal ? Y-a-t-il quelque chose qui ressemble à un détournement d’argent ? Non. Donc avançons. Pour ce qui est de notre Woudy de Mama, il est rentré silencieusement de son voyage, tout aussi silencieusement qu’il était parti et qu’il a séjourné là où il est parti. Un seul être se tait, et le monde est dépeuplé. La mère Simone est devenue tout aussi silencieuse depuis le lancement de son mouvement de femme capable. Opah, Omah, vous nous manquez comme Bédié manque à Guillaume Soro. Dites seulement une parole et nous serons heureux.

Venance Konan

"Pandora Papers" : "C'est choquant", alors qu'"on est en train de sortir d'une crise sanitaire énorme", Ces personnes fortunées répondent que ces pratiques sont légales...

De nombreuses personnalités fortunées échappent toujours à l’impôt en ayant recours aux paradis fiscaux, selon le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires.

"C'est choquant, notamment dans la période actuelle" alors qu'"on est en train de sortir d'une crise sanitaire énorme", a réagi Quentin Parrinello, responsable du plaidoyer sur la justice fiscale chez Oxfam France. La nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France, démontre que de nombreuses personnalités fortunées échappent toujours à l’impôt en ayant recours aux paradis fiscaux. Parmi elles, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et le roi Abdallah II de Jordanie. 

>> "Pandora Papers" : des milliers de milliards de dollars toujours à l’abri dans des paradis fiscaux  :: franceinfo : ces nouvelles révélations vous découragent ? 

Quentin Parrinello : Ce n'est malheureusement pas le premier scandale auquel on a affaire puisque, notamment, les journalistes de la ICIJ et les partenaires ont révélé de nombreux scandales fiscaux : les "Panama Papers" et "Paradise Papers". Et à chaque fois, on se retrouve avec une minorité, une élite fortunée qui a recours massivement aux paradis fiscaux pour éviter de payer des impôts et pour blanchir de l'argent. C'est choquant. C'est choquant, notamment dans la période actuelle. On est en train de sortir d'une crise sanitaire énorme, qui a fait exploser les inégalités puisqu'on a ces personnes qui se soustraient à la solidarité nationale et qui évitent de payer des impôts au moment même où on est en train de chercher la manière de payer la facture du coronavirus et où, en France, on est en train de se dire qu'il va falloir réformer l'assurance-chômage, qu'il va falloir réformer les retraites pour aller chercher l'argent. Oui, c'est choquant puisque l'argent il existe. Malheureusement, il est plutôt jusqu'à présent caché dans les paradis fiscaux par les personnes les plus riches.

Les "Panama Papers", c'était en 2016. Vous avez l'impression que rien n'a été fait ?

: On a avancé dans le discours. C'est ça, finalement, qui est presque le plus rageant, c'est qu'on a des décideurs politiques qui disent : "Les paradis fiscaux, ce n'est plus possible". Il y en a qui l'ont dit, même bien avant les "Panama Papers". Nicolas Sarkozy avant 2010 disait déjà : "Les paradis fiscaux, c'est fini". Ce discours, il progresse, mais derrière, dans les actes, on est encore extrêmement loin de ce qu'il faudrait faire. On fait des tout petits pas sur la transparence du secret fiscal, mais on est encore très, très loin de ce qu'il faudrait faire. Il faut largement réformer la manière dont les plus riches sont taxés. 

"Aujourd'hui, c'est très facile pour une personne riche de délocaliser sa fortune dans un paradis fiscal et de le faire en toute opacité puisque le secret fiscal, c'est encore la règle plutôt que l'exception."

Quentin Parrinello à franceinfo Comment faut-il agir ? ......

Il faut réformer massivement la manière dont on taxe les plus riches. Aujourd'hui, c'est extrêmement facile pour les plus riches de délocaliser dans un paradis fiscal. Ils sont finalement encouragés, y compris par une forme d'idéologie. Quand en France, en 2017, on supprime l'ISF, c'est pour dire : "Sinon, il va y avoir de l'exil fiscal". Mais on peut lutter contre l'exil fiscal. On peut lutter contre l'évasion fiscale des riches. Il faut déjà accepter de dire que ce n'est pas une fatalité. On peut mettre en place des registres de la fortune, des registres publics des actifs financiers des plus riches pour savoir où sont logés les actifs offshore. Aujourd'hui, les administrations fiscales s'échangent ces informations, mais elles restent extrêmement parcellaires. Elles comptent notamment sur les intermédiaires financiers pour le faire. Or, ce que montre ce scandale, c'est que ces intermédiaires financiers sont au centre de l'ingénierie fiscale. Ils aident les plus riches à échapper à l'impôt. Il faut arrêter de compter sur eux pour transmettre les informations aux autorités fiscales. Il faut simplement demander ce que ça soit rendu public pour aider à avoir une politique fiscale plus juste.

Ces personnes fortunées répondent que ces pratiques sont légales... 

C'est pour cela qu'il faut une réforme internationale, de la même manière que la fiscalité des multinationales qui délocalisent dans les paradis fiscaux, c'est légal aussi. L'évasion fiscale, c'est la zone grise entre la légalité et l'illégalité. Et c'est des gens, tout comme les Panama Papers, qui ont joué sur les failles du droit international pour éviter de payer des impôts. Donc aujourd'hui, effectivement, il faut une réaction internationale. Mais pour ça, il faut aussi des ONG, une société civile très forte, des journalistes qui jouent ce rôle de vigile auprès des décideurs politiques qui disent : "Non, ce n'est pas acceptable que vous vous soustrayez à la solidarité nationale en évitant de payer des impôts."

Article rédigé : source /franceinfo Radio France Publié le 04/10/2021 12:14

Mis à jour le 04/10/2021 12:44 Temps de lecture : 4 min.

Une vue aérienne du centre financier de Panama City, le 25 avril 2019.

Photo d'illustration. (LUIS ACOSTA / AFP) Une vue aérienne du centre financier de Panama City, le 25 avril 2019. Photo d'illustration.

(LUIS ACOSTA / AFP)

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Côte d'Ivoire : Depuis Genève, le HRC annonce officiellement la perte du statut de réfugié aux exilés ivoiriens le 30 juin 2022

C'est désormais officiel, les exilés ivoiriens perdront le statut de réfugié le 30 juin 2022. Filippo Grandi, Haut-commissaire du HCR a fait l'annonce officielle à l'ouverture de la 72ᵉ session de l'Assemblée du Comité exécutif du Programme du Haut-commissaire pour les refugiés (EXCOM) qui se tient depuis ce matin à Genève.

Le Haut-commissaire a néanmoins invité la Côte d'Ivoire à multiplier les efforts pour octroyer aux réfugiés les documents administratifs référents.

-Présente à ce rendez-vous mondial, Kandia Camara, ministre des Affaires étrangères de l'intégration africaine et de la Diaspora, a à l'occasion salué la décision du Président du Haut-commissaire du HRC. Kandia Camara a affirmé qu'à la faveur de la paix retrouvée et grâce aux politiques de réconciliation nationale mises en place par le Chef de l'Etat, plus de 90% des réfugiés ivoiriens ont regagné la Côte d'Ivoire, soit plus de 274 000 personnes sur un total de plus de 300 000, grâce à la collaboration et au soutien du HCR. 

Au nom du Président de la République, Alassane Ouattara et du Gouvernement ivoirien, la ministre d'Etat a adressé ses sincères remerciements à Filippo pour sa constante sollicitude et sa disponibilité. 

« C'est dans cette perspective qu'a eu lieu les 6 et 7 septembre 2021 à Abidjan, la réunion régionale relative à la feuille de route pour les solutions durables à la situation des réfugiés ivoiriens. A cet égard, je voudrais exprimer toute la reconnaissance du Gouvernement ivoirien aux pays frères de la sous-région, à savoir le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, la Mauritanie et le Togo, pour avoir signé avec la Côte d'Ivoire, une déclaration conjointe et formulé des recommandations pour rendre effective la cessation du statut de réfugié ivoirien au 30 juin 2022 », a souligné Kandia Camara.

Elle a donné les gages que le gouvernement ivoirien délivrera les documents aux réfugiés ivoiriens, comme souhaité par le Président du Haut-commissaire du HCR. 

«Je voudrais vous rassurer que la Côte d'Ivoire, ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre de ces recommandations, avec la délivrance de documents d'état civil et d'identité aux réfugiés ivoiriens qui ont opté pour l'intégration locale, tout en leur réitérant que la Côte d'Ivoire demeure leur patrie. Ils sont donc libres d'y revenir quand ils le souhaitent », a précisé, la ministre ivoirienne des Affaires Etrangères. 

«Kandia Camara a révélé que la Côte d'Ivoire offre l'hospitalité aux populations des pays voisins fortement touchées par le terrorisme, car selon elle, à ce jour, plus de 5 000 ressortissants burkinabè ont trouvé refuge au Nord-Est de la Côte d'Ivoire ». 

« Je voudrais en appeler à la solidarité internationale en vue de permettre à la Côte d'Ivoire et au HCR, de faire face, de façon efficiente, aux besoins de ces populations vulnérables » a conclu, la ministre Kandia Camara. Il faut noter que le Comité Exécutif réuni ce jour à Genève comprend, 107 membres, il se planchera sur le cas des 82 millions de personnes dans le monde qui ont été forcées de quitter leur foyer en raison de persécutions, de conflits, de violence généralisée et de violations des Droits de l'Homme. 

« On estime que 11 millions de personnes ont été nouvellement déplacées l'année dernière seulement, alors que plusieurs nouvelles situations d'urgence se déroulaient et que les conflits continuaient de s'envenimer. Ce scénario, qui n'a été qu'exacerbé par la pandémie de COVID-19, a entraîné d'énormes défis pour les organisations humanitaires, comme l'UNCHR. Alors que COVID-19 a compliqué les efforts de protection et la réponse d'urgence, le Pacte mondial sur les réfugiés s'avère vital, et je voudrais prendre un moment pour encourager les États et les autres parties prenantes à assurer un élan soutenu pour relever ces défis, y compris à travers la mise en œuvre des engagements pris lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2019 et dans la perspective de la réunion des hauts fonctionnaires en décembre », a expliqué Filippo Grandi.

SOURCE : © Koaci.com - lundi 04 octobre 2021 - 13:56 Camara ce lundi à Genève

#Economie ✅ 𝐈𝐧𝐟𝐫𝐚𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 : 𝐃𝐞𝐬 𝐫𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐧𝐭𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐧𝐭

La Côte d'Ivoire est en chantier dans le domaine des infrastructures routières. Partout, des routes sont construites ou réhabilitées pour relier les localités entre elles, soutenir le développement économique et améliorer les conditions de vie des populations. Bitume dégradé, chaussée cabossée, tronçon infernal.

Depuis quelques années, la Côtière n’a plus la côte. Les automobilistes que cette route de 353,5 km conduisait confortablement, jadis, d’Abidjan à San Pedro, l’ont abandonnée. Pour relier les deux villes, ils sont nombreux qui choisissent de faire un grand détour en passant par Gagnoa, soit une distance de 502 km. Ce qui fait que pour un voyage en car, il faut compter entre huit et dix heures contre les cinq heures au temps de la splendeur de la Côtière. Heureusement, dans 15 mois, le calvaire des populations ne sera plus qu’un vieux souvenir. La Côtière devenue au fil des ans une voie redoutée va revêtir un nouveau bitume. « Ce tronçon réclamait en termes de renforcement la somme de plus de 300 milliards de FCFA. Et ce sont ces ressources mobilisées par le Président de la République Alassane Ouattara qui permettent de vous dire que dans 15 mois, les travaux de cette nouvelle voie seront achevés ", a déclaré le Premier Ministre Patrick Achi.

Les travaux de réhabilitation, d’un coût de 308 milliards de FCFA, ont été lancés le 18 septembre 2021 par le Premier Ministre, à la grande joie des populations. Cette nouvelle Côtière viendra renforcer le réseau routier de la Côte d’Ivoire. En effet, depuis 2011, le pays est en chantier dans le domaine des infrastructures routières. De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud en passant par le Centre. Aucune région n’est en marge. La route, dit-on, précède le développement. Partout, des routes sont construites, réhabilitées pour relier les localités entre elles et leur ouvrir de belles perspectives pour l’amélioration des conditions de vie des populations. La construction de ce réseau routier apporte le confort et la sécurité aux citoyens et la croissance économique au pays. De 2011 à fin 2019, ce sont 3 894 km de routes et une vingtaine de ponts qui ont été réalisés pour un investissement de plus de 3 000 milliards de FCFA.

Des voies bitumées ont surgi entre des villes qui en rêvaient depuis longtemps et avaient fini par ne plus y croire. C’est le cas de l’axe Tiéningboué-Mankono (60 km) et celui de Boundiali-Odienné (134 km). Les routes bitumées dégradées ont été refaites. Les axes Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa (135 km) et Ferkessédougou-Ouangolo (46 km) s’étirent reluisants pour le grand plaisir des automobilistes. Bientôt, d’autres zones verront la fin de leurs travaux de bitumage. Il s’agit, entre autres, de Divo-Guitry (76 km), Bloléquin-Toulepleu (65 km), Touba-Séguéla (170 km), Séguéla-Mankono (65 km) et l’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou (39,9km). Dans des villes comme Abidjan, Yamoussoukro, Daloa, Korhogo, Bouaké, les grandes artères ont fière allure. La voirie a fait peau neuve. Et conduire redevient un plaisir pour de nombreux automobilistes. 

À titre de rappel, la Côte d’Ivoire dispose d’un réseau routier de 82 612 km, dont 7 500 km bitumés. Et en termes d’entretien, plus de 22 000 km sont traités chaque année. Loin de se satisfaire des progrès réalisés dans le secteur, le gouvernement poursuit les investissements pour rapprocher les régions et les populations, faciliter les échanges et accroître la compétitivité de l’économie. Des ponts se dressent fièrement Béoumi aura attendu 43 ans, Bettié 60 ans. En Côte d’Ivoire, une vingtaine de ponts et échangeurs ont été construits à hauteur de 270 milliards de FCFA. À Béoumi, Bettié, Jacqueville, Dioulatiédougou, Koulikoro, etc. des ponts, instruments de désenclavement, symboles de renaissance, se dressent fièrement. Ces régions, grâce à ces infrastructures, peuvent penser et planifier leur développement. 

À Béoumi, le pont relie désormais le Centre, l’Ouest et le Nord du pays. À Bettié, les heures interminables à attendre le bac pour traverser le fleuve Comoé sont un lointain souvenir. Transporteurs, agriculteurs et commerçants ont retrouvé une liberté de mouvement qui facilite leurs activités. Les ponts ont fortement réduit le temps de déplacement des personnes et des biens et contribué à la réduction du coût de la vie. Ils facilitent l’écoulement des produits agricoles et offrent un meilleur accès aux services sociaux (centres de santé, écoles, etc.). À Abidjan, le Pont HKB, l’échangeur de l’Amitié ivoiro-japonaise, l'échangeur sur le boulevard Valery Giscard d'Estaing, etc. ont changé la physionomie de la capitale économique. La réalisation de ces ouvrages assure désormais une meilleure mobilité des personnes et réduit les embouteillages aux heures de pointe.

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Les 10 meilleurs pays africains pour investir en 2021 pendant la Covid-19 (Rand Merchant Bank) "La Côte d'Ivoire y figure aussi, notamment pour la hausse enregistrée de l'investissement privé"

VOIR LA VIDÉO Le rapport Où investir en Afrique 2021 de RMB positionne l'Égypte comme la première destination d'investissement en Afrique, suivie du Maroc et de l'Afrique du Sud à la troisième place. Sur la base de leurs environnements opérationnels, d'autres pays à haut score ont progressé dans le classement, notamment le Rwanda et le Botswana, désormais respectivement en quatrième et cinquième position.

Les 10 meilleurs pays africains pour investir en 2021 pendant la Covid-19 (Rand Merchant (Agence Ecofin) - La Rand Merchant Bank (RMB), institution financière sud-africaine, a publié son classement annuel des pays les plus attractifs pour les investisseurs en Afrique, pendant et après la Covid-19. L'Afrique du Nord est dominante avec l'Égypte et le Maroc en tête des destinations d'investissement.

Destiné aux investisseurs ciblant des actifs réels dans une économie ou cherchant à développer des entreprises physiques, le classement annuel de la Rand Merchant Bank (RMB) a dévoilé fin septembre les pays africains les plus attractifs en la matière. Le rapport de cette année évalue l'impact de la Covid -19 en brossant un tableau des résultats réels et potentiels pendant et après la pandémie. 

Les meilleures destinations d'investissement en Afrique sont généralement classées sur la base des principes de l'activité économique et de l'environnement opérationnel des entreprises. Cependant, l'approche de cette année prend en compte des facteurs clés tels que les scores fiscaux et les plans de développement, qui sont essentiels à l’attraction des investissements à l’ère de la Covid-19.

L'Égypte occupe la première place de ce classement, ceci grâce aux mesures rapides qu'elle a mises en place pour maintenir la croissance de son économie malgré les défis de la Covid-19. Le Maroc vient en deuxième position, du fait que son économie continue de bénéficier d’une stabilité politique précieuse dans la région. Un fonds spécial de lutte contre la pandémie a été créé en 2020, représentant 2,7 % du PIB. Deux tiers des fonds devaient être fournis par des sources privées et le reste par le gouvernement. 

L’Afrique du Sud occupe le troisième rang de ce classement, le pays offrant une solide base manufacturière et de vente au détail qui continuera à soutenir les économies régionales d'Afrique australe avec des biens et des services. En quatrième position, le Rwanda, en raison des efforts qu'il a déployés pour améliorer son environnement des affaires. En outre, dans le cadre de la stratégie nationale de transformation (NST), divers investissements devraient y soutenir les secteurs de la construction et de l'énergie au cours des prochaines années. 

Le Botswana, cinquième sur la liste, dispose de réserves de change élevées qui lui ont permis de traverser mieux que la plupart la tempête économique induite par la pandémie. Grâce au Pula Fund, un fonds souverain créé en 1994 et qui finance une grande partie du déficit budgétaire, la dépendance vis-à-vis de la dette a été faible. Vient ensuite le Ghana, dont l’économie a connu des changements majeurs au cours des dernières années, ce qui lui permet d'envisager une croissance importante à l'avenir. Son économie est soutenue par des industries du secteur primaire comme le pétrole et l'or et par un développement accéléré du secteur tertiaire. 

L'île Maurice apparaît dans ce classement grâce à son régime fiscal très favorable aux investissements. Le secteur financier restera l'un des principaux moteurs de l'économie mauricienne à l'avenir, notamment grâce aux activités d'investissement transfrontalières et aux services bancaires. La Côte d'Ivoire y figure aussi, notamment pour la hausse enregistrée de l'investissement privé, qui devrait continuer à alimenter la construction, l'agro-industrie et les services (commerce, transport et TIC notamment). L'investissement privé bénéficiera de l'impulsion donnée par les fonds publics dans le cadre du Plan national de développement 2016-20. 

Le Kenya occupe la neuvième position de ce classement pour les efforts de son gouvernement dans la mise en œuvre du plan ‘’Big Four’’ axé sur l'industrialisation, la couverture sanitaire universelle, la sécurité alimentaire et le logement abordable. Il conduira invariablement à une croissance économique rapide. Enfin, la Tanzanie, absente des deux classements précédents, fait son entrée en 10ème position, à cause de son développement rapide ces dernières années. Cette croissance peut être attribuée aux investissements constants du gouvernement dans les secteurs secondaire et tertiaire clés, allant de l'énergie aux avancées dans les secteurs des télécommunications et de la finance.

La Rand Merchant Bank n’est pas la seule proposant un tel classement. Le Center for International Finance (CIF) | IESE Business School par exemple, classait plus tôt cette année l’Afrique du Sud en 1ère position pour ce qui est du capital-risque et capital-investissement. La Banque mondiale, le cabinet Deloitte et l’Africa CEO Forum publient également des classements annuels sur l’attractivité des pays africains en termes d’investissements. Celui de la RMB se veut une approche différente axée sur la résilience des économies africaines face aux défis de la Covid-19.

Pour accéder au classement, ici. 

Communiqués de presse Le RMB publie la liste des 10 pays africains les plus attractifs pour les investissements en 2021 ENTRER EN CONTACT Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne possible. Lisez notre politique de cookies.

Accéder aux marchés des capitaux LE RMB PUBLIE LA LISTE DES 10 PAYS AFRICAINS LES PLUS ATTRACTIFS POUR LES INVESTISSEMENTS EN 2021 Environnements opérationnels, scores fiscaux et plans de développement – ​​la clé de l'attractivité de l'investissement dans un monde Covid

VOIR LA VIDÉO Le rapport Où investir en Afrique 2021 de RMB positionne l'Égypte comme la première destination d'investissement en Afrique, suivie du Maroc et de l'Afrique du Sud à la troisième place. Sur la base de leurs environnements opérationnels, d'autres pays à haut score ont progressé dans le classement, notamment le Rwanda et le Botswana, désormais respectivement en quatrième et cinquième position. 

Le sentiment mondial positif qui a vu l'année 2020 a été de courte durée lorsque le SRAS-CoV-2 a commencé à ravager le monde. La nature du virus et la législation sur le verrouillage ont exigé une nouvelle construction sociologique qui fait encore pencher la balance de l'équilibre travail-vie personnelle. Coup de récession - mettant entre autres l'accent sur les aspects saillants de l'interaction humaine. COVID-19 a mis en évidence les vastes disparités dans l'accès aux services de santé et de bien-être de base entre les pays. C'était aussi un catalyseur pour l'adoption et l'utilisation de la technologie comme moyen d'interface. 

Selon l'auteur, l'économiste de RMB Africa Daniel Kavishe, un nouveau monde a appelé à une nouvelle approche de la publication et le rapport de cette année évalue l'étendue de l'impact de la pandémie en esquissant le paysage du continent avant COVID-19, puis en peignant un image de ses résultats réels et potentiels pendant et après la pandémie. Là où les éditions précédentes projetaient positivement les perspectives de l'Afrique, discernées à travers des données fiables et facilement disponibles, COVID-19 a brouillé les pistes analytiques et contraint l'équipe à adapter sa méthodologie.

L'approche nécessitait une couche supplémentaire de sophistication. Dit Kavishe : « Nous avons créé un nouvel ensemble de classements qui incorporaient certains des défis inévitables induits par COVID-19, dont le score de l'environnement d'exploitation était l'un. »

-Un score fiscal faisait également partie de la méthodologie. Cela, dit Kavishe, était essentiel car « les scores fiscaux sont des indicateurs importants de la façon dont les gouvernements réagissent au COVID-19 ». Troisièmement, la publication devait explorer des thèmes clés émanant des aspirations de développement de l'Afrique. « Parmi ceux-ci, trois sont essentiels pour lutter contre la pandémie et relancer les conditions économiques », soutient Kavishe. "Ce sont l'intervention du gouvernement, l'accent mis sur nos secteurs à triple menace et les soins de santé."

Historiquement, les destinations d'investissement en Afrique ont été classées en fonction des principes de l'activité économique et de l'environnement d'exploitation des entreprises. Destiné aux investisseurs ciblant des actifs réels dans une économie ou cherchant à développer des entreprises qui s'appuient sur des infrastructures physiques, les classements offrent une base solide pour investir. 

Cette année a demandé plus de nuances. En plus des indicateurs traditionnels, les entreprises et les investisseurs devaient être sensibilisés à l'état des finances publiques d'un pays et à sa capacité à aider son économie en crise. « L'inclusion d'un score fiscal dans nos classements visait à évaluer les positions fiscales des gouvernements et a fourni une base à partir de laquelle les investisseurs peuvent comprendre des juridictions spécifiques », explique Kavishe. 

«Bien que la pandémie ait causé beaucoup de ravages, elle a également permis de réinventer les politiques et les relations commerciales. Il est de plus en plus clair maintenant que des stratégies locales pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et le chômage à travers l'Afrique doivent être mises en œuvre. Si ce n'est pas le cas, c'est toute l'Afrique qui en souffre », a déclaré Kavishe, ajoutant que les capitaux iraient naturellement vers les économies offrant un bon mélange d'opportunités et de facilité de faire des affaires. 

C'est au niveau du pays. L'interdépendance des économies élargit le champ d'investissement : les parties prenantes peuvent considérer le continent d'un point de vue régional, en tirant parti des performances d'un État (pays) par rapport à un autre.

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DEMANDER LE RAPPORT Top 10 des pays classés en termes d'attractivité de l'investissement :

Égypte : alors que l'économie égyptienne a été durement touchée par la pandémie, elle a également été l'une des premières à rebondir sur le chemin de la croissance. Ceci, en raison des mesures rapides qu'il a introduites et du fait qu'il était sur une base plus solide lors de l'épidémie de COVID-19.

Maroc : L'économie du Maroc continue de bénéficier de la stabilité politique. Un fonds spécial de lutte contre le COVID-19 a été créé en 2020, représentant 2,7% du PIB. Les deux tiers des fonds devaient être fournis par des sources privées et un tiers par le gouvernement.

Afrique du Sud : Le pays le plus au sud de l'Afrique offre une solide base de fabrication et de vente au détail qui continuera à soutenir les économies régionales d'Afrique australe avec des biens et des services.

Rwanda : Le Rwanda continue de bénéficier des efforts qu'il a déployés pour améliorer son environnement opérationnel. Par ailleurs, dans le cadre de la Stratégie Nationale de Transformation (SNT), divers investissements devraient soutenir les secteurs de la construction et de l'énergie au cours des prochaines années.

Botswana : Le pays dispose de réserves de change élevées, ce qui lui a permis de mieux résister à la tempête économique provoquée par la pandémie. Le Fonds Pula, un fonds souverain créé en 1994 qui finance une grande partie du déficit budgétaire, a permis de réduire la dépendance fiscale vis-à-vis de la dette.

Ghana : Le Ghana est entré dans la crise actuelle sur une base relativement plus solide que ses pairs africains. Structurellement, son économie a connu des changements majeurs au cours des dernières années, la positionnant pour une croissance significative à l'avenir. Ceci est soutenu non seulement par les industries du secteur primaire comme le pétrole et l'or, mais aussi par le développement accéléré du secteur tertiaire.

Maurice : Aidé par un régime fiscal extrêmement favorable, son secteur financier restera l'un des principaux moteurs de l'économie mauricienne à l'avenir, notamment par le biais d'activités d'investissement et de services bancaires transfrontaliers.

Côte d'Ivoire (CIV) : La hausse de l'investissement privé devrait continuer à alimenter la construction, l'agro-industrie et les services (commerce, transports et TIC notamment). L'investissement privé bénéficiera de l'impulsion donnée par l'investissement public dans le cadre du Plan National de Développement 2016-20.

Kenya : Les efforts du gouvernement kenyan pour garantir que la mise en œuvre du plan « Big Four » axé sur l'industrialisation, la couverture sanitaire universelle, la sécurité alimentaire et le logement abordable conduiront invariablement à une croissance économique rapide.

Tanzanie : La Tanzanie a connu un développement rapide au cours des dernières années. Cette croissance peut être attribuée à l'investissement public constant du gouvernement dans les secteurs secondaires et tertiaires clés, allant du secteur de l'énergie aux avancées dans les secteurs des télécommunications et de la finance.

Par Aïsha Moyouzame

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Actualités 43 hommes politiques africains cités dans l’enquête des « Pandora Papers »

Patrick Achi figure dans la liste de l’enquête de l’International Consortium of Investigative Journalists ((ICIJ) qui, au terme de deux ans d’investigation, a publié, dimanche 3 octobre 2021, un nouveau dossier sur l’évasion fiscale touchant des hommes de pouvoir.

L'actuel premier ministre est le seul ivoirien du dossier Pandora Papers sur les 35 personnalités citées.

 Il a été épinglé dans une affaire de contrôle jusqu’à au moins 2006, d'une société offshore aux Bahamas, crée en 1998 alors que le franco-ivoirien était dans le privé en qualité de consultant.

À sa décharge, aucun élément de transaction illicite ou irrégulière n’a été à cette heure publié par l’enquête.

Du côté de Patrick Achi, les communicateurs avancent que la société n’a pas servi à réaliser des affaires illicites ou délictueuses en Afrique et qu’il ne s’agit pas d’une entreprise cachée, voire secrète ayant pu faire des affaires pour dissimuler une fortune, ou pour échapper au fisc local ivoirien ni ailleurs contrairement à l’esprit de l’enquête dite Pandora Papers.

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«Pandora Papers» : plusieurs chefs de gouvernement mis en cause pour évasion fiscale

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair ou encore le roi de Jordanie Abdallah II sont éclaboussés par ces nouvelles révélations. Le Premier ministre tchèque aurait acheté une luxueuse villa dans le sud de la France à travers des sociétés offshore. Le Premier ministre tchèque aurait acheté une luxueuse villa dans le sud de la France à travers des sociétés offshore.

 Le 3 octobre 2021 à 19h32, modifié le 3 octobre 2021 à 20h42 C’est le fruit de plusieurs mois de travail. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dont font partie 150 journaux, dont Le Monde et France info en France, a publié ce dimanche une première enquête après avoir eu accès à 12 millions de documents. Les « Pandora Papers » – c’est le nom qui a été donné à cet ensemble de documents – révèlent la façon dont des puissants de ce monde, parmi lesquels des responsables politiques, des chefs d’Etat et des milliardaires investissent via les paradis fiscaux. 600 Français sont concernés.

 L’enquête de l’ICIJ épingle plusieurs dirigeants politiques : le Premier ministre tchèque Andrej Babis qui a fait l’acquisition d’un luxueux château dans les Alpes-Maritimes « par le biais d’une cascade de sociétés offshore » ; l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair qui avec sa femme a acheté un immeuble via des parts dans une société similaire ; le roi de Jordanie, Abdallah II à la tête d’un véritable empire immobilier dans le monde à travers une trentaine de sociétés-écrans…

Le président chypriote Nicos Anastasiades, le président congolais Denis Sassou Nguesso, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’ancien Commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs John Dalli, le président du Monténégro ou encore le président gabonais Ali Bongo sont également cités par ces médias. L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn aurait lui fait transiter plusieurs millions de dollars d’honoraires de conseil à des entreprises par une société marocaine exempte d’impôts.

 Shakira également éclaboussée Au total, des liens ont été établis par l’ICIJ entre des actifs offshore et 336 dirigeants et responsables politiques de premier plan, qui ont créé près de 1 000 sociétés, dont plus des deux tiers aux Iles Vierges britanniques. Parmi les personnalités exposées, se trouvent également la chanteuse colombienne Shakira, le mannequin allemand Claudia Schiffer ou la légende indienne du cricket Sachin Tendulkar.

Dans la plupart des pays, ces faits ne sont pas susceptibles de poursuites. Mais dans le cas des dirigeants, l’ICIJ met en parallèle le discours anti-corruption tenu par certains d’entre eux avec leurs placements dans des paradis fiscaux.

 Titanesque, l’enquête n’est qu’à ses débuts. De manière coordonnée, les médias de l’ICIJ vont publier d’autres révélations liées aux « Pandora Papers » dans les prochains jours. Serait aussi concernée par ces documents, selon Le Monde, « une poignée d’hommes politiques français, souvent murés dans le silence au moment d’expliquer la raison d’être de leurs sociétés offshore ».

Reuters/Francisco Seco Par Le Parisien avec AFP

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair ou encore le roi de Jordanie Abdallah II sont éclaboussés par ces nouvelles révélations. Le Premier ministre tchèque aurait acheté une luxueuse villa dans le sud de la France à travers des sociétés offshore. Reuters/Francisco Seco Le Premier ministre tchèque aurait acheté une luxueuse villa dans le sud de la France à travers des sociétés offshore. Reuters/Francisco Seco

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