Bannière

Mise à jour 2:26 AM UTC, Dec 19, 2024
Flash info
A+ A A-

Par Venance KONAN / Que lui avions-nous fait pour que, pendant plus de vingt ans, il nous ignore, nous ses compatriotes et son pays, aussi cavalièrement ?

Simples questions

Il y a des questions concernant le nouveau messie de nos amis du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui ont le don d’irriter ses adorateurs, mais qu’ils ne peuvent pas éluder, parce qu’il s’agit de confier le sort de notre pays à un individu. M. Tidjane Thiam alias Tithi et ses thuriféraires nous ressassent, à longueur d’articles dans les journaux qui leur sont proches, qu’il est un génie, aussi bien de la finance que de la politique, qu’il connaît tous ceux qui ont du pouvoir et dirigent les plus grandes entreprises dans ce monde, que Barack Obama lui écrit des lettres d’admiration, qu’il fait des selfies avec les géants de la Silicon Valley qui viendront bientôt s’installer en Côte d’Ivoire, bref, qu’avec lui, notre pays fera des pas de géant sur la voie de son développement. Je veux bien croire à tout cela, mais j’aimerais cependant qu’ils répondent, sans insulter, à ces simples questions.

 Que lui avions-nous fait pour que, pendant plus de vingt ans, il nous ignore, nous ses compatriotes et son pays, aussi cavalièrement ?

 Je comprends bien qu’après le coup d’Etat qui avait renversé le pouvoir dont il était un des ministres, il ait été fâché avec la Côte d’Ivoire et qu’il ait été se chercher ailleurs. Je comprends qu’il ait été très occupé à faire la carrière que nous lui connaissons dans quelques-unes des plus grandes institutions financières du monde.

 Mais, se fâcher avec son pays pendant plus de vingt ans ?

 Ce pays dont il veut qu’on lui confie la destinée aujourd’hui ?

En 2000, peu de temps après son départ, il y eut les élections calamiteuses qui portèrent Gbagbo au pouvoir dans le sang. Des femmes furent arrêtées, battues, violées. Il n’en dit pas un seul mot. En 2002, le pays fut coupé en deux par une rébellion. Pendant huit ans il y eut des morts des atrocités, des escadrons de la mort, des personnes enfermées dans des conteneurs jusqu’à ce que mort s’ensuive. En 2004 Laurent Gbagbo fit tuer au moins une centaine de militants (selon l’ONU) de son opposition composée essentiellement du PDCI et du RDR d’alors, parce qu’ils réclamaient l’application des accords censés sortir le pays de sa crise. Aucune compassion de la part de Tithi. Toutes les bonnes volontés ivoiriennes et tous ceux qui s’intéressaient de près ou de loin à notre pays s’investirent pour l’aider à se sortir de cette très mauvaise passe.

 A aucun moment on n’entendit la voix de Tithi. Ni pour proposer des solutions, ni pour compatir, ni pour encourager les Ivoiriens, rien. Il n’était pas concerné par cette histoire. En 2010 il y eut des élections dont la suite fut encore plus calamiteuse qu’en 2000. Gbagbo, battu dans les urnes, refusa de céder le pouvoir. Il y eut ceux qui le soutenaient, et ceux qui soutenaient le vrai vainqueur. Tithi ne se sentit toujours pas concerné. A partir de 2011, la Côte d’Ivoire changea de visage. Elle commença à se reconstruire, à se doter de nouvelles infrastructures, à retrouver sa place de leader régional, à faire rêver, à se faire envier. Rien de tout cela ne sembla concerner Tithi. Pendant ses vingt ans d’absence, il nous arriva bien de malheurs. Pas un seul mot de condoléances. Il nous arriva des bonheurs aussi. Tels que la Coupe d’Afrique de football en 2015. Pas un seul mot de félicitations. Ne me parlez pas de devoir de réserve. Disons simplement qu’il avait tiré un trait sur la Côte d’Ivoire. Plus rien concernant ce pays ne l’intéressait désormais.

Que s’est-il donc passé pour qu’à partir de 2023 Tithi estime qu’on devrait maintenant lui confier les rênes de notre pays ?

 Le fait qu’il ait perdu son poste au Crédit Suisse qui a fait faillite après lui et qu’on ne lui ait pas fait d’offre du même calibre ?

 Le fait qu’il n’ait pas pu entrer dans le gouvernement de M. Macron ?

 Le fait que le décès de M. Bédié lui a offert une opportunité de se hisser au plus haut sommet de son parti et, partant, de ce pays ?

Mission commandée ? Je suis désolé, mais des gens comme Jean Louis Billon ont raison de se rebiffer. Ils étaient ici, eux. Ils ont mouillé le maillot et souffert pour leur parti, pour empêcher qu’il ne sombre, eux. Billon aspirait aussi à diriger ce pays et s’y préparait depuis des années. Certains, comme Guikahué, ont goûté de la prison en 2020, à la suite de l’appel à la désobéissance civile lancée par le président Bédié et qui a coûté la vie à des dizaines de personnes. Ils ont vécu les malheurs et bonheurs de ce pays pendant ces vingt ans. Ils ont participé à sa marche, en y travaillant, en y investissant, en y transpirant, en y payant des impôts, en donnant du travail à des Ivoiriens. Nos amis du PDCI ne trouvent-ils pas insultant pour eux qui ont versé leur sang pour que leur parti survive, que quelqu’un qui l’a aussi royalement ignoré, de même que son propre pays durant toutes ces années, vienne se positionner de cette manière à sa tête, en en enjambant les textes, en méprisant ceux qui ont tenu ce parti à bout de bras ?

 Je pense pour ma part que si Tithi a découvert qu’il a un autre pays qui s’appelle la Côte d’Ivoire et qu’il veut le servir à nouveau, il devrait se faire humble, expliquer pourquoi il s’en était détourné, se faire pardonner, se mettre dans les rangs et attendre son heure. Qu’il se donne le temps de bien connaître à nouveau son pays et ses compatriotes qui ont bien changé pendant son absence. Il a encore du temps devant lui.

 Venance Konan

IMali : L'Éviction de Choguel Maïga et les Défis d'une Transition Instable**

 Dans un contexte de tensions croissantes entre civils et militaires, l'éviction de Choguel Maïga, Premier ministre du Mali, par la junte dirigée par Assimi Goïta, crée des incertitudes majeures pour la stabilité politique et la sécurité du pays. Ce tournant, qui soulève de nombreuses questions sur la gouvernance et les perspectives économiques, met en lumière les risques d'une radicalisation croissante au sein de la population malienne, rendant urgente la nécessité d'un dialogue inclusif et constructif pour garantir un avenir serein.

 L'éviction de Choguel Maïga, Premier ministre du Mali, par Assimi Goïta soulève plusieurs enjeux et conséquences significatifs sur la situation politique, sociale et sécuritaire du pays. Voici une analyse critique de cette situation :

### 1. **Instabilité Politique Accrue**

   - **Tensions entre civils et militaires :** Le limogeage de Maïga, qui a exprimé des critiques envers la junte, met en lumière les tensions croissantes entre les acteurs civils et militaires au Mali. Cela pourrait engendrer une polarisation plus profonde, rendant la diplomatie et le consensus plus difficiles.

   - **Perception de la gouvernance :** Cette décision pourrait nuire à la réputation du gouvernement militaire, perçu comme instable et incapable de maintenir un environnement politique serein. Les citoyens pourraient devenir plus méfiants vis-à-vis des promesses de transition vers un retour à un régime civil.

### 2. **Impact sur la Sécurité**

   - **Concentrations de pouvoir:** Le renvoi de Maïga pourrait également signifier un renforcement du contrôle militaire sur les affaires gouvernementales, ce qui pourrait aggraver les tensions internes. Dans un contexte d’insécurité exacerbée par des groupes djihadistes, une gouvernance instable pourrait nuire à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité globale du pays.

   - **Détérioration des relations internationales :** Le limogeage pourrait également influencer la posture internationale du Mali, surtout vis-à-vis de ses partenaires traditionnels, qui sont préoccupés par la dérive autoritaire. Cela pourrait limiter l'assistance ou la coopération internationale, cruciale pour faire face aux défis sécuritaires.

### 3. **Conséquences Économiques**

   - **Incertitude économique :** L'instabilité politique peut décourager les investissements nationaux et étrangers, alors que le Mali cherche désespérément à relancer son économie et à stimuler le développement. Un climat d'incertitude impacte directement la confiance des acteurs économiques.

   - **Impact sur les aides internationales :** Les partenaires internationaux pourraient réévaluer leur aide en fonction des développements politiques, affectant des secteurs déjà fragiles tels que l'éducation, la santé et les infrastructures.

### 4. **Réactions Sociopolitiques**

   - **Mobilisation des citoyens :** L’éviction pourrait provoquer des réactions de diverses factions politiques, de la société civile et d'autres groupes intéressés. Cela pourrait entraîner des manifestations, augmentant encore la tension et la polarisation dans le pays.

   - **Radicalisation potentielle :** Une gestion inappropriée de cette transition pourrait alimenter le ressentiment et la radicalisation au sein de la population, surtout les jeunes, ce qui pourrait favoriser l'adhésion aux groupes extrémistes.

### Conclusion

L'éviction de Choguel Maïga représente un tournant potentiellement dangereux dans le paysage politique malien. Les conséquences sur la stabilité politique, la sécurité, l'économie et le tissu social doivent être suivies attentivement. Le pays a besoin d'un dialogue inclusif et constructif pour naviguer à travers cette crise et trouver un chemin vers une gouvernance stable et efficace qui répond aux besoins de la population malienne. La communauté internationale, quant à elle, doit surveiller ces développements de près pour apporter un soutien adapté au peuple malien dans sa quête de paix et de stabilité.

L'analyse de la trahison présumée de Choguel Maïga envers ses collègues et partenaires politiques depuis le début de la transition militaire au Mali soulève plusieurs points d'intérêt qui méritent d'être examinés. Voici une réflexion critique sur cette situation et ses implications :

### 1. **Dynamique de la Transition et Relations Politico-Militaires**

   - **Contexte Politique :** Depuis le coup d'État de 2020, le Mali a connu une transition complexe impliquant un mélange d’autoritarisme militaire et de promesses de retour à la démocratie. Choguel Maïga, en tant que Premier ministre, a eu un rôle prépondérant dans la conduite de cette transition, mais aussi dans la gestion des relations avec d'autres acteurs politiques, notamment ceux du G5 Sahel.

   - **Érosion de la confiance :** Si Maïga est perçu comme ayant trahi ses partenaires du G5, cela pourrait créer une fracture au sein même de l’entourage politique qui aurait tenté de trouver un terrain d’entente avec la junte militaire. Une telle trahison serait susceptible d'éroder la confiance entre les fonctionnaires et d'alimenter le ressentiment parmi ceux qui se sont mobilisés pour aider à encadrer la transition.

### 2. **Impact sur l'Unité Politique du G5**

   - **Fragmentation des Alliances :** La trahison pourrait avoir des répercussions sur l’unité et la cohésion des partis au sein du G5, un groupe déjà confronté à divers défis en matière de solidarité face à la transition militaire. Les dissensions internes pourraient affaiblir la position du G5 face à la junte.

   - **Risques de Fragmentation :** Si certains membres du G5 estiment que Maïga a abandonné les préceptes de coopération et de solidarité, cela pourrait inciter à une dissociation des alliés, où chacun chercherait à protéger ses propres intérêts au lieu de fonctionner comme une entité unifiée.

### 3. **Conséquences sur la Légitimité et les Perspectives de Transition**

   - **Légitimité Ébranlée :** La trahison perçue pourrait affecter la légitimité de Maïga et, par extension, celle de la junte elle-même. Ces événements pourraient être interprétés comme un signe d'instabilité et d'impréparation du gouvernement intérimaire à tenir ses promesses de démocratie.

   - **Défis pour le Futur :** La suspicion et l’hostilité croissantes pourraient compliquer les futures négociations politiques sur la transition et pourraient empêcher une coopération substantielle envers le retour à un gouvernement civil stable.

### 4. **Répercussions Sociales et Mobilisation Populaire**

   - **Réactions des Partis et des Électeurs :** Les trahisons politiques peuvent générer une désillusion parmi les électeurs et les membres des partis qui s'étaient initialement alignés sur Maïga. Cela pourrait fomenter un climat de méfiance envers les dirigeants et entraîner une mobilization de la société civile contre des figures qui, comme Maïga, sont perçues comme étant corrompues par le pouvoir.

   - **Polarisation Sociale :** Un climat de trahison pourrait exacerber la polarisation sociale en incitant les partisans de différents camps à prendre position plus fermement, en conséquence de discours politiques incendiaires.

### Conclusion

La trahison de Choguel Maïga envers ses collègues du G5 pourrait être interprétée comme un épisode révélateur dans la tumultueuse transition politique du Mali. Les conséquences de cette trahison pourraient non seulement fragiliser les alliances politiques existantes, mais aussi entraver la légitimité du gouvernement intérimaire. La nécessité d'un dialogue et d'une réconciliation sincère parmi les différents acteurs politiques devient cruciale pour construire une transition stable et éviter des divisions qui pourraient nuire à l'ensemble du pays. Ce contexte souligne l’importance de la transparence et de la confiance comme fondements d’une gouvernance effective et participative.

  • Publié dans Afrique

**"Burkina Faso : Les Purges Militaires d'Ibrahim Traoré, Risques de Guerre

**Résumé de la Situation Politique au Burkina Faso : Purges Militaires et Risques de Guerre Civile**

Les purges militaires alarmantes soulèvent d'importantes préoccupations pour la stabilité et l'intégrité des institutions militaires et judiciaires. Ces purges, visant des officiers respectés, révèlent un climat de méfiance et de répression.  

Un des enjeux majeurs est la **concentration du pouvoir** autour d'Ibrahim Traoré, qui assimile toute contestation à une menace personnelle. Cette dynamique vise à éliminer les voix dissidentes au sein de l’armée, établissant ainsi un contrôle autoritaire.  

Les répercussions de ces purges sont profondes. Les **divisions au sein des forces armées** créent des factions opposées, mettant en péril la cohésion militaire. Des personnalités notables, comme le Magistrat-commandant Zourma, soulignent les dangers auxquels font face ceux qui s'opposent aux abus de pouvoir.  

En outre, la **frustration populaire** grandissante due aux actions répressives peut entraîner une escalade des tensions et susciter des mouvements de résistance. Dans un contexte où le Burkina Faso doit aussi faire face à des menaces terroristes croissantes, la stabilité interne de l’armée est cruciale.  

Il devient impératif que la **communauté internationale** intervienne pour encourager le dialogue et le respect des droits humains afin d'éviter une dérive vers une guerre civile. La persistance de tensions internes pourrait compromettre la sécurité nationale et exacerber la crise existante.  

Cette situation critique exige une attention soutenue et une action concertée pour promouvoir la paix et la stabilité au Burkina Faso. Les récents développements soulèvent des questions fondamentales sur l’avenir politique du pays et les défis qui l'attendent.  

Les victimes militaires des purges du dictateur inconscient du Burkina Faso.  

Le leadership d'Ibrahim Traoré et le rôle de la communauté internationale dans la situation au Burkina Faso suscitent des opinions divergentes parmi les analystes, les politiciens et la population. Voici quelques points de vue opposés concernant ces sujets :  

### Opinions sur le Leadership d'Ibrahim Traoré  

#### 1. **Soutien à son Leadership**  

- **Promesse de changements** : Certains estiment qu'Ibrahim Traoré représente une nouvelle génération de leaders qui promettent de lutter efficacement contre la corruption et d'améliorer la sécurité dans un contexte de menaces terroristes croissantes.  

- **Réaction face à l’échec précédent** : Des partisans voient Traoré comme une réponse nécessaire aux échecs des gouvernements précédents, croyant qu'il peut initier des réformes structurelles pour stabiliser le pays.  

#### 2. **Critiques de son Autoritarisme**  

- **Concentration du pouvoir** : Les critiques affirment que son leadership est caractérisé par une tendance autoritaire, se manifestant par des purges militaires et la répression des voix dissidentes. Cela peut nuire à la démocratie et favoriser un climat de peur.  

- **Risque de guerre civile** : Les opposants mettent en garde contre les dangers d’un leadership qui privilégie la violence et l’intimidation, soulignant que de telles pratiques pourraient catalyser des luttes internes et mener à une guerre civile.  

### Opinions sur le Rôle de la Communauté Internationale  

#### 1. **Appel à l'Intervention**  

- **Soutien à la paix et à la stabilité** : Certains plaident pour une intervention proactive de la communauté internationale pour soutenir le Burkina Faso, que ce soit par des mesures humanitaires, des solutions de paix ou un soutien à des initiatives de gouvernance.  

- **Importance des droits humains** : Beaucoup soutiennent que la communauté internationale doit jouer un rôle clé dans la protection des droits humains, encourageant la réconciliation nationale et les réformes institutionnelles.  

#### 2. **Critiques de l'Ingérence Étrangère**  

- **Scepticisme sur les interventions extérieures** : D'autres estiment que les interventions de la communauté internationale peuvent parfois être perçues comme une ingérence qui ne tient pas compte des contextes locaux, aggravant les tensions plutôt que les apaiser.  

- **Autonomisation des solutions locales** : Certains plaident pour que la communauté internationale se concentre sur le soutien des solutions locales plutôt que d'imposer des modèles qui pourraient ne pas être compatibles avec la réalité burkinabè.  

### Conclusion  

Les opinions sur le leadership d'Ibrahim Traoré et le rôle de la communauté internationale reflètent un éventail d'évaluations qui varient de l'optimisme prudent à la méfiance profonde. Le débat continue d'évoluer en fonction des événements sur le terrain et des réponses institutionnelles aux défis croissants, et il sera crucial de surveiller ces dynamiques à l'avenir.

  • Publié dans Afrique

𝐀𝐑𝐂𝐇𝐈𝐕𝐄𝐒 LA VAR / 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐆𝐛𝐚𝐠𝐛𝐨 𝐨𝐟𝐟𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐝'𝐚𝐫𝐠𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐝'𝐨𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐬 𝐦𝐞𝐫𝐜𝐞𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐫𝐭𝐞́𝐞

 

Christian Chesnot et Georges Malbrunot accueillis sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan par un Laurent Gbagbo tout sourires, avant d’être remis aux représentants de la France : ce happy end, scénarisé sur le modèle des otages de Jolo libérés par Mouammar Kadhafi, n’a pas eu lieu. Telle était pourtant l’issue triomphale escomptée par le président ivoirien lorsqu’il a, début septembre, accepté de mettre l’un de ses avions officiels à la disposition de l’« équipe parallèle » constituée par le député français Didier Julia afin d’arracher les deux journalistes des griffes de leurs ravisseurs irakiens. Une mission qui, on le sait, a sombré dans la confusion. Comment et pourquoi Laurent Gbagbo s’est-il laissé entraîner dans une telle galère ?

À l’origine de l’implication ivoirienne dans cette étrange équipée figure un personnage à la fois secret et sulfureux, comme on en rencontre beaucoup ces temps-ci à Abidjan : Mustapha Aziz. Ce Libanais, détenteur de plusieurs passeports (marocain, saoudien et… diplomatique ivoirien), résidant à Paris, navigua un moment dans l’entourage du feu maréchal Mobutu, sans pouvoir réellement s’y implanter. « Il s’intéressait à Savimbi et aux diamants de l’Unita », se souvient un ex-dignitaire zaïrois. Spécialisé dans le commerce des armes, Mustapha Aziz réapparaît à Luanda, du côté du président Dos Santos, puis à Abidjan lorsque le gouvernement Gbagbo cherche désespérément, à partir de la fin 2002, à se procurer du matériel militaire.

Le nom de ce proche du secrétaire général du Congrès juif européen Serge Cwajgenbaum est ainsi cité au coeur du réseau de fourniture d’armes israéliennes à la Côte d’Ivoire, via l’Angola. Rapidement ami de Gbagbo, Aziz persuade ce dernier de le nommer conseiller diplomatique au sein de la délégation ivoirienne à l’Unesco, dont le siège se trouve à Paris. Les Français, qui ne veulent pas d’une nouvelle affaire Falcone, renâclent. Mais le président ivoirien insiste personnellement. C’est sur ces entrefaites – nous sommes alors fin août 2004 – qu’éclate l’affaire des otages français en Irak.

Mustapha Aziz, qui a quelques relations du côté des chefs tribaux du triangle sunnite, entre en contact avec un certain Philippe Evano. Ce professeur d’histoire à la Sorbonne, très à droite, ancien membre de la galaxie de Jacques Foccart et qui tenta un moment de se faire coopter au sein du cabinet de Xavier Darcos, à l’époque où ce dernier était ministre délégué à l’Enseignement scolaire, est un proche du député UMP Didier Julia. Agrégé de philosophie et élu de Fontainebleau depuis… 1967 (une sorte de record), Julia est l’une des figures de proue du lobby pro-irakien en France. Aziz et lui se rejoignent dans un projet commun : libérer les otages en dehors des canaux officiels. Chacun en tirera ensuite les bénéfices qui lui conviennent.

Reste à trouver la logistique, c’est-à-dire l’argent et l’avion. Mustapha Aziz, dont l’interface à Abidjan n’est autre que le pasteur évangéliste Moïse Koré, un Bété de 42 ans, conseiller spirituel et homme de confiance de Laurent Gbagbo, grand acheteur d’armes devant l’Éternel, pense immédiatement au président ivoirien. Lors d’une rencontre à Abidjan, tout début septembre, Aziz et Koré lui mettent le marché entre les mains : un avion en échange des substantiels dividendes que lui procurera, en termes d’image et de relations avec la France, sa participation à la libération des journalistes otages.

Qualifiant son geste d’« humanitaire », Laurent Gbagbo dira plus tard avoir simplement voulu « rendre service à la France ». Faut-il le croire ? À peine méfiant, Gbagbo demande tout de même à ses interlocuteurs si « l’Élysée est au courant ». « Oui », lui répond-on. Lui a-t-on assuré ce que l’on raconte dans le sillage d’Aziz – et qui est faux -, à savoir que ce dernier est un proche de Claude Chirac et de Michèle Alliot-Marie ? Peut-être. 𝗧𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘀𝘁-𝗶𝗹 𝗾𝘂’𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗼𝗻𝗻𝗮𝗻𝘁𝗲 𝗻𝗮𝗶̈𝘃𝗲𝘁𝗲́, 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗯𝗮𝗴𝗯𝗼 𝗻𝗲 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝗳𝗶𝗲 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗡𝗶 𝗹’𝗮𝗺𝗯𝗮𝘀𝘀𝗮𝗱𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗻𝗶 𝗹’𝗘́𝗹𝘆𝘀𝗲́𝗲, 𝗻𝗶 𝗹𝗲 𝗤𝘂𝗮𝗶 𝗱’𝗢𝗿𝘀𝗮𝘆 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗼𝗯𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇.

« Certes, le président ivoirien est tout sauf méthodique, il n’a ni carnet ni stylo, mais là, tout de même… », soupire l’un des pivots de la politique africaine de la France. Le « coup » est vendu. 𝗔𝘂𝘀𝘀𝗶𝘁𝗼̂𝘁, 𝗹’𝘂𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗷𝗲𝘁𝘀 𝗚𝗿𝘂𝗺𝗺𝗮𝗻 𝗚𝟯 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝗰 𝗮𝗲́𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝗱𝗶𝗲𝗿 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮 (𝗾𝘂𝗶 𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗿𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿𝗮 𝗽𝗼𝗲́𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 « 𝗺𝗼𝗻 𝘁𝗮𝗽𝗶𝘀 𝘃𝗼𝗹𝗮𝗻𝘁 »), 𝗱𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗼𝗻𝘀. 𝗨𝗻 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻-𝗟𝗲 𝗕𝗼𝘂𝗿𝗴𝗲𝘁-𝗟𝗲 𝗖𝗮𝗶𝗿𝗲-𝗔𝗺𝗺𝗮𝗻 𝗮 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲̀𝘀 𝗹𝗲 𝟱 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲, 𝘂𝗻 𝘀𝗲𝗰𝗼𝗻𝗱 𝗹𝗲 𝟭𝟬, 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗹𝗲 𝟮𝟮. 𝗟𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟮𝟴 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲, 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗾𝘂𝗼𝘁𝗶𝗱𝗶𝗲𝗻 𝗟𝗲 𝗠𝗼𝗻𝗱𝗲, 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲́𝗰𝗹𝗮𝘁𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗲𝘁 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮.

Reste à savoir pourquoi. 𝗨𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝗼𝗻 𝘃𝗲𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹’𝗼𝗻 𝘀𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗱𝗶𝘀𝗽𝘂𝘁𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 « 𝘃𝗮𝗹𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗱’𝗮𝗿𝗴𝗲𝗻𝘁 » (𝗹’𝗲𝘅𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝗱𝗶𝗲𝗿 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮) 𝗾𝘂𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗲𝗺𝗯𝗮𝗿𝗾𝘂𝗲́𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗯𝗼𝗿𝗱 𝗮𝗳𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝘆𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗿𝗯𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁, 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗴𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝘃𝗲𝗻𝘁𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗼𝗻. Une autre, plus plausible, fait état d’un désaccord à propos de l’escale d’Abidjan, la partie française souhaitant un retour direct sur Paris avec les otages libérés en évitant le détour par la Côte d’Ivoire. Affolé, l’un des membres de l’expédition, Philippe Evano, cherche depuis Damas à joindre les autorités françaises, afin qu’à leur tour elles interviennent auprès de Laurent Gbagbo pour qu’il calme Mustapha Aziz. Mais il n’a de contacts ni avec Michel de Bonnecorse, le « monsieur Afrique » de l’Élysée, ni avec Nathalie Delapalme, la « madame Afrique » du Quai d’Orsay.

Evano joint donc un ami commun, l’ancien sénateur des Bouches-du-Rhône Jean-Pierre Camoin, 62 ans, membre du Conseil économique et social. Franc-maçon, médecin dermatologue et missi dominici en Afrique d’un grand laboratoire pharmaceutique, Camoin a ses entrées à Bangui et à Abidjan. Il a l’avantage d’être proche à la fois de Laurent Gbagbo – dont il est l’un des lobbyistes – et de Jacques Chirac. Il transmet, donc, le message d’Evano auprès de Bonnecorse et de Delapalme, lesquels découvrent l’implication ivoirienne dans cette affaire à l’occasion de son coup de fil.

Aussi étonnant que cela puisse paraître en effet, si l’on en croit les principaux intéressés, la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) n’aurait établi aucune « note blanche » informant l’exécutif des passages par Le Bourget de l’avion présidentiel ivoirien.

La suite est connue. La mission Julia échoue – tout au moins dans l’immédiat -, et le député rentre à Paris, le 4 octobre au soir, sans les otages. Aucune explication n’aura lieu entre les présidences française et ivoirienne avant le 8 octobre. Ce jour-là, le directeur de cabinet de Laurent Gbagbo, Paul David N’Zi, était reçu dans une annexe du « château » et, l’après-midi même, le chef de l’État ivoirien recevait un appel de l’Élysée. Pour s’entendre dire avec un brin d’ironie que, contrairement à son camarade socialiste François Hollande, son homologue français ne le jugeait pas, lui, « infréquentable ». Mais qu’il fallait tout de même qu’à l’avenir il se méfie un peu plus des marchands d’illusions et des faux missionnaires.

𝐉𝐞𝐮𝐧𝐞 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞

𝐏𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞́ 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟎𝟒

𝐋𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 : 𝟓 𝐦𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬.

©️ Jeune Afrique 2024, tous droits réservés

@à l

𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 ! 𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟.

🌟 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 !

Ce jeudi 24 octobre 2024, la Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a ouvert un atelier à Grand-Bassam, réunissant les 11 faîtières syndicales du secteur éducatif et divers acteurs de la chaîne éducative, dont des associations de parents d’élèves.

🤝𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟

Cet événement, qui se déroule sur trois jours, vise à examiner les revendications des syndicats et à élaborer des propositions concrètes pour le comité consultatif de la fonction publique. La Ministre a souligné l'importance d’un dialogue transparent et inclusif, permettant d'améliorer le système éducatif ivoirien, sous le leadership du Président Alassane Ouattara.

📈 𝐔𝐧 𝐒𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐄́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧

Mariatou Koné a rappelé que l’éducation est un pilier de l’excellence et a encouragé une collaboration franche pour mettre en œuvre les recommandations issues des discussions. « Votre engagement est essentiel pour transformer le système éducatif et garantir une école de qualité », a-t-elle affirmé.

🗣️ 𝐕𝐨𝐢𝐱 𝐒𝐲𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬

Les représentants des syndicats, tels que Bli Blé David et Andjou Andjou, ont salué l’initiative de la Ministre, affirmant leur volonté de contribuer activement à la recherche de solutions. « La présence de la Ministre est un signal fort », a déclaré Bli Blé, tandis qu’Andjou a rappelé que « c’est au cours des discussions que nous trouverons la formule ».

🙏🏾𝐄𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Cet atelier est une étape cruciale le processus de traitement des difficultés rencontrées par les enseignants, notamment la question de la prime. En unissant nos forces, nous pouvons surmonter les défis et construire un avenir éducatif prometteur pour nos enfants.

Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
@à la une

𝐀𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞́𝐯𝐨𝐢𝐥𝐞́ 𝐥'𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐆𝐛𝐚𝐠𝐛𝐨 / 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐠𝐢 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚𝐝e

𝐴̀ 𝑙'𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒́ « 𝑙’𝑎𝑐𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 » 𝑑𝑒 𝐺𝑏𝑎𝑔𝑏𝑜 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒, 𝑅𝑜𝑏𝑒𝑟𝑡 𝐵𝑜𝑢𝑟𝑔𝑖 𝑎 𝑎𝑑𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑐𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑑𝑒. 𝐼𝑙 𝑙𝑢𝑖 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑢𝑖 𝑡𝑒𝑛𝑑 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑛.

*** Bonjour, mon frère Laurent.

J’ai écouté, avec intérêt, plaisir et beaucoup d’attention ton interview avec le pertinent Alain Foka. J’ai apprécié. Te regardant, j’ai retrouvé le Laurent que j’ai bien connu, du temps passé lointain.

Nous nous voyions régulièrement à Abidjan. Tu étais professeur d’histoire à la faculté des Lettres. J’étais professeur de droit à la faculté de Droit. Quelque chose que je n’oublierai jamais, frangin, c’est la conférence-débat que nous avons donnée dans l’amphithéâtre de la faculté de Droit sur De Gaulle et la conférence de Brazzaville. Rappelle-toi, l’auditoire était conquis, une adhésion complète à tes propos et à ta personne. Mais je n’étais pas la brebis galeuse. J’avais aussi mon petit succès.

Et au cours du débat, je t’avais dit, te regardant, et regardant la centaine d’auditeurs, que tu étais aussi un admirateur du Général De Gaulle. Et rappelle-toi comme nous avons fêté l’après-conférence à la maison, à la Riviera, chez moi, force Champagne et Vodka.

Les années ont passé. Tu as été emprisonné par le vieux. Et je t’ai manifesté ma fidélité et mon soutien. Tu m’avais même envoyé une gentille lettre de reconnaissance.

Les années ont passé. Et le bon et le mauvais se sont mêlés. Et aussi l’obscure, et ton séjour à la Haye. Tu avais toutes les raisons de m’en vouloir. Mais je n’étais pas bien loin, Laurent. Je ne t’ai jamais trahi. Je ne t’ai jamais manqué. Il fallait s’appeler Robert Bourgi pour tenir les propos que j’ai tenus à Monsieur Chirac, à Dominique de Villepin, puis au Président Sarkozy. N’est-ce pas moi qui ai organisé ta première rencontre avec Sarkozy à New York ? N’est-ce pas moi qui ai organisé ta rencontre avec Sarkozy à Lisbonne ? J’ai tout fait pour vous rapprocher. Mais je n’ai rien pu faire contre certaines forces que je qualifierai d’obscures.

Dans ma famille, le reproche m’a été fait de ne pas être allé te rendre visite à la Haye, où j’allais voir Jean-Pierre Bemba, emprisonné dans la même prison. Mais je savais que mon frère Albert allait te voir, et je craignais d’aller te voir, Laurent, parce qu’on avait dit tellement de choses inexactes sur moi. Que je t’avais trahi. Que je t’avais trompé. C’est mal me connaître, Laurent. C’est mal me connaître. La fidélité est en moi, mais quand on me manque, je foudroie. Certaines personnes en France en savent quelque chose.

Mais aujourd’hui, le temps est venu de se retrouver, de se parler à nouveau. Moi, l’aîné, je suis ton aîné d’un mois, je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher mais parfois à tort.

Tu es historien, Laurent. Rappelle-toi la rencontre, en septembre 1958, à Colombey-les-Deux-Églises, entre le Général De Gaulle et le Chancelier allemand Konrad Adenauer. La France et l’Allemagne s’étaient fait la guerre, des centaines de milliers de morts. Et, les deux géants de l’Histoire se sont retrouvés à Colombey-les-Deux-Églises, et Adenauer a été le seul Chef d’Etat au monde à avoir été reçu à Colombey.

Je te tends la main. Accepte-la.

Nous allons bientôt vers nos quatre-vingts ans, et nous avons encore des choses à faire. Je sens, dans ton pays, un appel profond dans ta direction.

Accepte la main que je te tends.

Je t’embrasse, vieux frère.

À très bientôt, je l’espère.

Ton frère Robert BOURGI

Source : https://afriqueconfidentielle.com/continent/cote-d-ivoire/robert-bourgi-envoie-un-message-a-laurent-gbagbo-je-te-tends-la-main-accepte-la/

**"Alassane Ouattara : Pilote d'une Transformation Urbaine Durable pour Abidjan"**

### Abidjan : Vers une Résilience Urbaine face aux Inondations
Le développement humain dans les zones urbaines comme Abidjan exige une approche concrète et holistique face aux défis émergents. Il est inacceptable de maintenir les citoyens dans la précarité et la misère tout en se contentant de solutions temporaires. Sous la présidence d'Alassane Ouattara, des efforts significatifs ont été déployés pour améliorer la gestion des inondations et renforcer les infrastructures de la ville, répondant ainsi aux menaces posées par le changement climatique et l'urbanisation rapide.

#### Initiatives Notables
1. **Infrastructures de Drainage**
Les projets ambitieux visant à moderniser et étendre le réseau de drainage sont au cœur de cette initiative. Cela comprend la construction de nouveaux ouvrages et l'entretien minutieux des canaux et fossés existants. Ces infrastructures améliorées sont essentielles pour prévenir l'accumulation d'eau qui peut causer des dommages matériels et humains considérables.
2. **Projets d'Aménagement Urbain**
L'État a mis en œuvre des initiatives de planification urbaine visant à rendre la ville plus efficace et résiliente. La création d'espaces verts constitue un élément central de ces projets, favorisant l'infiltration des eaux de pluie et réduisant ainsi le ruissellement. Une ville plus durable est également une ville plus agréable à vivre.
3. **Sensibilisation et Éducation**
Des campagnes de sensibilisation ont été menées pour informer la population sur les risques d'inondation et expliquer les meilleures pratiques à adopter lors des périodes de pluie. L'éducation est cruciale pour permettre aux citoyens de prendre des mesures proactives afin de protéger leurs habitations et leurs familles.
4. **Collaboration avec des Partenaires Internationaux**
Des partenariats fructueux ont été établis avec des organisations internationales pour financer et supporter des projets d'infrastructure liés à la gestion des eaux. Grâce à cette synergie, la Côte d'Ivoire peut bénéficier de l'expertise mondiale en matière de résilience urbaine, et d'adaptation aux changements climatiques.
5. **Systèmes d'Alerte Précoce**
La mise en place de systèmes d'alerte et de surveillance météorologique a été renforcée pour mieux anticiper les événements climatiques extrêmes. Cela englobe non seulement la prévision des pluies, mais également la diffusion rapide des informations, permettant ainsi de minimiser les risques et les dommages.
#### Des Défis Persistants
Malgré ces efforts significatifs, Abidjan continue de faire face à un défi complexe en matière d'inondations, principalement en raison de la croissance urbaine rapide et des effets dévastateurs du changement climatique. Les résultats d'interventions peuvent varier selon les périodes et les conditions météorologiques, soulignant ainsi la nécessité d'une observation continue et d'une adaptation des stratégies en place.
En conclusion, bien que des avancées notables aient été réalisées sous la présidence d'Alassane Ouattara, la lutte contre les inondations à Abidjan nécessite des efforts soutenus et une approche multifacette. Seule une action concertée et durable permettra de garantir un avenir plus résilient pour tous les habitants de cette grande métropole.

Voici quelques-unes des pires inondations qui ont touché Abidjan, en Côte d'Ivoire :
1. **Septembre 2001** : Une violente intempérie a causé de sérieux dégâts, avec des routes et infrastructures inondées, perturbant la vie quotidienne de milliers d’habitants.
2. **Juin 2008** : Cette inondation a touché plusieurs quartiers d'Abidjan, laissant de nombreuses familles déplacées et engendrant des pertes matérielles importantes, avec des conséquences durables sur la communauté.
3. **Mai 2012** : De fortes pluies ont provoqué de graves inondations, causant des destructions dans divers quartiers, mettant en lumière le besoin urgent d’une meilleure gestion des eaux.
4. **Juin 2014** : Des pluies torrentielles ont inondé plusieurs zones, perturbant non seulement les activités économiques, mais aussi le quotidien des habitants.
5. **Mai 2021** : Une autre série de fortes pluies a conduit à des inondations, affectant les infrastructures routières et les habitations. Ces événements mettent en évidence les défis relatifs à la gestion des eaux pluviales et à l’urbanisation à Abidjan.

L'affabulateur et ses réseaux de propagande et de désinformation: la résilience cynique d'une tradition d'imposture politique.

 Par Alexis DIETH

Naturellement mr Laurent Gbagbo "dit tout" à partir de son point de vue, de son caractère et de ses lubies de dictateur électoralement éconduit par le peuple.

Enfermé dans le monde obsidional qui est le sien, cet homme ne continue-t-il pas d'affabuler, de tenter de réécrire l'histoire et de trafiquer le réel dans une vaine résistance au changement historique en son pays ?

Interrogeons point par point ses impostures.

Qu'eut de socialiste et de républicanisme égalitaire de gauche, la gouvernance de cet homme qui fut notoirement, une gouvernance ségrégationniste d'extrême droite identitaire par ses thématiques, par son discours et ses actions ?

Qu'eut de patriotique, sa gouvernance fondée sur la redéfinition ethnique de la nationalité, sur la récusation de la citoyenneté, sur la priorisation de la fidélité aux coutumes et aux chefferies ethniques au détriment de la fidélité à l'État et au droit positif ?

Qu'eut de révolutionnaire, cette gouvernance d'extrême-droite identitaire qui fut notoirement conservatrice et même régressiste, fondée sur la promotion du village contre la citadinité et la mixité des appartenances, contre l'hétérogénéité du peuple ?

Qu'eut de panafricaniste, cette gouvernance qui fut notoirement xénophobe, qui stigmatisa les étrangers, considéra comme envahisseurs indésirables en Côte d'Ivoire, les ressortissants africains, les Sénégalais, les Camerounais, les Maliens, les Guinéens, les Burkinabès ? Qu'eut de panafricaniste cette gouvernance xénophobe qui accusa ces derniers d'être les suppôts des "rebelles" c'est à dire des ressortissants ivoiriens du nord que ce régime considérait comme des étrangers envahisseurs ?

Qu'eut d'anticolonialiste, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui se caractérisa par sa propension à aliéner l'économie ivoirienne aux réseaux affairistes du capitalisme international (cf par exemple le bradage du port d'Abidjan au groupe Bolloré entre d'autres cessions toutes aussi scandaleuses) au gré de ses intérêts particuliers politiques, c'est à dire de son désir de conserver le pouvoir d'État ?

Qu'eut de démocratique, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui fut notoirement celle d'une dictature fondée sur l'arbitraire du pouvoir, sur la répression sanglante des contestations et des oppositions, sur la récusation de l'élection et sur le refus du résultat des urnes qui conduisit à la crise post-électorale et à la guerre civile en Côte d'Ivoire ?

Ces impostures écarlates et évidentes qui sont les marques du populisme,  prospèrent toujours sur le terreau de la vacance du débat public et de l'argumentation réflexive dans un pays.

Au lieu de mobiliser ses réseaux propagandistes dans une logique victimaire  pour continuer à revendiquer le pouvoir  dans l'impudeur en Côte d'Ivoire, mr Laurent Gbagbo ne devrait-il pas avoir la sagesse de se retirer de la vie publique ivoirienne pour payer sa dette envers le peuple ivoirien qu'il trompa et divisa intérieurement durant une sanglante décennie d'impostures politiques aux conséquences meurtrières ?

Méritant le sort de Charles Taylor l'ex-tyran sanguinaire  libérien et du dictateur serbe Slobodan Milosecic à la CPI ou celui plus expéditif de Samuel Doe, de Nicolas Ceausescu ou de Mussolini  par la furie populaire dans les rues, l'autocrate ivoirien qui dut sa salut judiciaire, à un vice de forme dans la rédaction de l'accusation et à l'expertise des réseaux affairistes et idéologiques dont il était le client, qui le soutinrent dans une logique de complicité, ne devrait-il pas avoir l'humilité et la prudence de se faire oublier ?

 

 

 

 

  

Kylian Mbappé : Un Héros Malmené - L'Urgence de Mettre Fin au Harcèlement Médiatique

### Le harcèlement médiatique à l'encontre de Kylian Mbappé transcende le simple cadre du sport ; il représente une menace pour l'identité et la dignité de la jeunesse française d'origine africaine. En tant que parents, nous devons nous lever contre cette stigmatisation, préserver l'avenir de nos enfants et revendiquer le respect qu'ils méritent.

Le discours actuel sur Kylian Mbappé n'est pas simplement une question de performances sportives. Il soulève des problématiques profondes liées à l'identité, à la diversité et au traitement médiatique. Mettons fin à cette dynamique toxique qui nuit à ceux qui incarnent l'espoir et l'excellence

Je suis révolté contre certains médias et presses français qui pratiquent le harcèlement à l'encontre de Kylian Mbappé. Cela doit cesser immédiatement. En tant que parents d'enfants français d'origine africaine, nous ne pouvons plus tolérer que certains médias, empreints de racisme et d'extrémisme, continuent à nuire à l’avenir de nos enfants qui se distinguent par leur attachement à la France. Il est de notre devoir de protéger nos enfants de cette stigmatisation injuste.

Kylian Mbappé, figure emblématique du football français, incarne non seulement l’excellence sportive, mais aussi l'identité et la diversité de notre société. Ses performances sur le terrain sont le résultat d'un travail acharné, d’une discipline et d’un talent exceptionnel. Pourtant, au lieu de le féliciter pour ses prouesses, certains médias choisissent de le cibler, souvent de manière immorale et sans fondement. Il n'est pas seulement question de critiques sportives, mais d'attaques personnelles basées sur des préjugés raciaux et une vision étroite de ce que signifie être français.

Nous, en tant que parents, ressentons une grande inquiétude face à la façon dont nos enfants, en particulier ceux d’origine afro-française, peuvent être affectés par à des discours discriminatoires. Ces narrations néfastes peuvent déformer leur image de soi et leur perception de leur place en France. Il est vital que nos enfants soient en mesure de s’épanouir dans une société qui célèbre plutôt que d’oppresser la diversité qui la compose.

Il est également crucial que les parents de Mbappé, qui ont vu leur fils subir ces attaques sans fondement, envisagent peut-être de poursuivre en justice certains journalistes qui se livrent à des campagnes diffamatoires. L'intellectuellement malhonnête comportement de ces individus est non seulement indéfendable, mais aussi dangereux. En attaquant nos enfants sans raison valable, ils dépassent les limites du journalisme responsable et encouragent une culture de méfiance et de division.

Nous devrions nous unir en tant que communauté pour faire face à ces injustices. Le harcèlement médiatique ne devrait pas être toléré, surtout lorsqu'il s'agit d'un jeune homme qui, par son travail, rapproche les gens à travers le sport. Chaque fois qu'un enfant afro-français comme Mbappé brille sur la scène mondiale, il ouvre la voie à toute une génération qui aspire à faire entendre sa voix et à réaliser ses rêves, quel que soit son origine.

Les médias ont une énorme responsabilité, celle de rapporter les faits de manière impartiale et équitable, sans se laisser emporter par leur propre agenda. Lorsque des journalistes choisissent de se livrer à des attaques personnelles déguisées en critiques objectives, cela ne fait qu'accentuer le sentiment d’injustice et de désespoir parmi les jeunes de notre communauté. Combattons ensemble cette culture toxique qui vise à minimiser les réalisations de ceux qui, par leurs efforts, apportent de la fierté à notre nation.

Il est impératif que nous appelions à un meilleur comportement de la part des médias, en les exhortant à pratiquer un journalisme éthique et respectueux. La voix collective de nos communautés peut, et doit, faire entendre des appels au changement. En élevant ces préoccupations, nous aiderons à créer un environnement plus sain pour les futures générations, un environnement qui célèbre la richesse de notre diversité plutôt que de la réduire au silence.

Enfin, il est temps de célébrer les réussites de nos enfants et de leur montrer que, peu importe les obstacles auxquels ils sont confrontés, ils peuvent toujours briller. Ensemble, nous devons veiller à protéger ces jeunes talents des injustices et à leur permettre de se concentrer sur ce qui importe vraiment : leur passion, leurs rêves et leur avenir. La lutte pour une représentation équitable et sans préjugés commence ici, et nous devons tous y participer.

  • Publié dans Monde

Le Burkina Faso rappelle tous ses ambassadeurs en Côte d’Ivoire

Le gouvernement burkinabè a rappelé tous ses ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Selon Jeune Afrique, cette décision n’a pas encore été portée à l’attention des autorités ivoiriennes.

Les tensions diplomatiques entre les deux pays ont atteint un nouveau niveau, avec le ministère burkinabè des Affaires étrangères ordonnant le retour à Ouagadougou de tous les ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Ces derniers sont actuellement dans l’attente de leur billet d’avion pour regagner leur pays.

Le média panafricain précise que cette démarche n’a pas été annoncée aux autorités ivoiriennes, ce qui est contraire aux normes diplomatiques. En effet, le Burkina Faso accuse la Côte d’Ivoire d’orchestrer des manœuvres pour déstabiliser son gouvernement, des accusations que les autorités ivoiriennes réfutent, affirmant qu’elles n’ont aucun intérêt à nuire à leur voisin.

Les relations entre les deux pays se sont fortement détériorées, au point qu’ils n’ont plus d’ambassadeurs en fonction depuis la fin de la mission de l’ambassadeur ivoirien Kapieletien Soro à Ouagadougou en septembre 2021, et le départ de l’ambassadeur burkinabé, Mahamadou Zongo, d’Abidjan en novembre 2022, selon Jeune Afrique.

 Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir suite à un second coup d’État, a explicitement mentionné le Bénin et la Côte d’Ivoire, les accusant de constituer des bases pour la déstabilisation de son pays.