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Election présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

Au Sénégal, le vote s’est déroulé dans le calme. Les bureaux de vote ont fermé, laissant la place au dépouillement. Déjà, ils sont nombreux les Sénégalais à jubiler avec les premières tendances largement favorables au candidat Bassirou Diomaye Faye. Ils sont nombreux les Sénégalais à prendre d’assaut les rues pour jubiler. Et ce sont des coups de klaxon et des cris de joie un peu partout. C’est l’extase, comme si les jeux sont déjà faits en faveur de Bassirou Diomaye Faye au premier tour.

Qui est Bassirou Diomaye Faye ?

Il a été libéré en même temps que son leader Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet 2023. A 43 ans, Bassirou Diomaye Faye, lieutenant d’Ousmane Sonko dont la candidature a été invalidée, a été désigné comme candidat de substitution par Ousmane Sonko lui-même. Leur libération fait suite à la promulgation de la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale portant sur« tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».

Il est décrit comme l’architecte du projet Pastef. Son choix qui a surpris beaucoup d’analystes et d’observateurs de la scène politique, est pourtant évident et logique selon Ousmane Sonko lui-même. « Mon choix sur Diomaye n’est pas un choix de cœur mais de raison. Je l’ai choisi parce qu’il remplit les critères que j’ai définis. Il est compétent et a fait la plus prestigieuse école du Sénégal. Après presque 20 ans aux Impôts et Domaines où il a abattu un travail exceptionnel, personne ne peut dire qu’il n’est pas intègre. Je dirais même qu’il est plus intègre que moi. Je place le projet entre ses mains « , a déclaré Ousmane Sonko à son sujeElection présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

 Né en 1980 à Ndiaganiao dans le département de Mbour (Ouest), Bassirou Diomaye Diakhar Faye est issu d’une famille modeste.

 Après son baccalauréat obtenu en 2000 au Lycée Demba Diop de Mbour, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où il décrochera une maîtrise de droit.

 En 2004, trois mois après avoir obtenu sa maîtrise, Bassirou Diomaye Faye est admis à l’École nationale d’administration (ENA). Il en sort diplômé trois années plus tard, en 2007 et rejoint la Direction générale des impôts et domaines.

Il y fera connaissance avec Ousmane Sonko qui l’a devancé de quelques années dans ce prestigieux corps de l’administration sénégalaise.

La relation entre Sonko et Diomaye est quasi fusionnelle, ils sont deux frères inséparables.

Moustapha Sarré est chargé de la formation au sein de l’ex-Pastef. Il connait les deux hommes : » ils sont deux faces d’une même pièce avec deux styles différents. Le charisme d’Ousmane est inégalable mais le charme et la perspicacité de Diomaye font sensation », décrit-il.

 « Bassirou, c’est moi » a dit Ousmane Sonko au sujet de son lieutenant et désormais son remplaçant à la présidentielle du 24 mars.

 Dans l’entourage du leader de l’ex Pastef, ce choix de faire de Bassirou Diomaye Faye le remplaçant du PROS (Président Ousmane Sonko) est tout sauf une surprise, tant les deux hommes ont plusieurs points en commun.

« On peut dire que Diomaye est l’autre Ousmane Sonko, sa copie presque parfaite, ils ont la même vision, ils pensent de la même façon et surtout ils se vouent un respect et une confiance à toute épreuve », nous confie un membre du staff de campagne.

L’inspecteur des impôts ne se voyait pourtant pas faire de la politique, avant de militer au Pastef, dont il a co-écrit les textes et dont il va défendre désormais le projet politique devant les sénégalais.

 «Il ne me traversait pas l’esprit de faire de la politique, car quand vous avez un parent qui fait de la politique, de prime abord, vous avez horreur de la politique parce que vous voyez le manque de temps. Vous voyez la pénibilité de l’engagement, vous voyez les absences répétées du pater», disait Bassirou Diomaye Faye dans un entretien avec des médias locaux, au sortir de la présidentielle 2019.

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Diomandé Adama, : ‘’Bictogo et Bacongo mènent des actions complémentaires’’

"Ils agissent pour la même cause, le bien-être des populations, puisque l’un initie une opération pour préserver leurs vies et l’autre leur vient en aide suite à ladite opération.

Interview Diomandé Adama, cadre RHDP, revient sur l’opération de déguerpissement qui semble opposer Cissé Bacongo, ministre, gouverneur d’Abidjan et Adama Bictogo, maire de Yopougon, tous deux appartenant au RHDP. Non sans inviter les deux hommes à privilégier la concertation.

 Que vous inspirent les apparentes bisbilles entre le ministre, gouverneur du district d’Abidjan, Cissé Bacongo et le maire de Yopougon, Adama Bictogo, tous deux membres du RHDP, sur la question du déguerpissement des zones à risques à Gesco ?

 Les deux hommes politiques mènent des actions apparemment divergentes, mais complémentaires. Le maire de Yopougon qui est aussi président de l’Assemblée nationale et membre du RHDP joue son rôle. Le fait qu’il apporte assistance aux personnes impactées par l’opération de déguerpissement est une bonne chose. On apprend qu’il a décidé de donner son salaire de député aux habitants de Gesco pendant le reste de sa mandature. C’est un geste à louer. En même temps, ses actions sont complémentaires de celles du ministre, gouverneur du district d’Abidjan. Un Etat a besoin d’être respecté, un Etat ne peut pas concevoir qu’il y ait des quartiers livrés à eux-mêmes, construits en violation de toutes les règles d’urbanisme. Vous voyez, les zones déguerpies étaient des quartiers à problèmes, où l’insécurité était reine.

Voilà que nous avons des pluies qui n’étaient pas prévues et qui ont commencé à tomber. Si un éboulement venait à survenir, l’on s’en prendrait à l’Etat qui n’a pas su prendre ses responsabilités pour protéger ceux qui habitaient ces zones. Bacongo assume donc cette opération de prévention. Et qu’un maire d’une grande commune vienne en aide à ses administrés sinistrés suite à une opération initiée par un autre cadre du même parti, c’est, d’une certaine façon, de la complémentarité. Ils agissent pour la même cause, le bien-être des populations, puisque l’un initie une opération pour préserver leurs vies et l’autre leur vient en aide suite à ladite opération.

C’est pourquoi, je voudrais les inviter à mettre balle à terre pour privilégier la concertation entre eux afin de ne pas donner le sentiment qu’ils se combattent. Oui, mais le maire Bictogo est bien dans son rôle, puisqu’il s’agit de ses administrés… Bien sûr, je ne dis pas le contraire. D’ailleurs, Bictogo met déjà des locaux et des commodités à la disposition des étudiants en détresse. Il soulage aussi ceux qui sont dans l’extrême précarité. C’est en cela que le fait qu’il mette son salaire en jeu pour soutenir les impactés est salutaire. Au bout du compte, ça fait un total de 40 millions FCFA. C’est un grand geste, je l’ai déjà dit. Cependant, cela ne doit pas être perçu comme une réponse à l’action du ministre, gouverneur qui est une action de salubrité publique, de prévention en cohérence avec la vision du président Alassane Ouattara.

C’est vrai, mais, cette action de salubrité publique traine des ratés, notamment, la destruction d’une école en pleine année scolaire. Cela ne pouvait-il pas attendre ?

Vous savez, dans toute action humaine, il peut y avoir des faiblesses, des insuffisances. Mais, la bonne nouvelle, c’est qu’elles peuvent être corrigées ou réparées. Parlant de Gesco, il se trouve que le plan initial n’a pas été respecté. Lorsqu’Assola Adou était ministre de la Construction, il a ajouté une parcelle qui n’était pas prévue dans le plan d’urbanisation. Il y a des constructions qui ont été faites de manière anarchique. Rappelez-vous, une partie de la forêt du Banco avait été lotie sous Laurent Gbagbo. En définitive, je puis dire que Bacongo et Bictogo jouent leur partition et il faudrait qu’ils accordent leurs violons.

Il y a les jeunes du RHDP qui viennent de terminer leur séminaire et les femmes du parti se retrouvent ce mardi. Que vous inspirent ces activités ?

Dans l’une de mes interventions dans la presse, j’ai dit que le RHDP doit se réveiller et cela participe de cette dynamique que le parti a le devoir de retrouver pour faire face aux enjeux du futur qui se résument, pour l’essentiel, à la Présidentielle 2025 que nous devons remporter face à une opposition qui se réorganise.

Monsieur Konimba SIDIBÉ Personnalité politique malien. Sur la création de la monnaie de l’AES: ‘‘c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie’’

La question de la création de la monnaie de l’Alliance des États du Sahel continue de dominer les débats. Lors d’une conférence le week-end dernier, l’économiste Konimba SIDIBÉ, a livré son analyse sur la création de la monnaie des pays de l’AES. De l’avis de l’ancien ministre, l’or ne pouvait pas garantir la monnaie et que les dirigeants de l’AES devraient faire comprendre à la population que la création de la monnaie était très compliquée. Pour lui, c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie.

«L’or va servir à la couverture, c’est faux de dire qu’on n’a l’or, que l’État malien a de l’or’’, a déclaré l’ancien ministre Konimba SIDIBÉ, tout en précisant que l’or appartenait aux sociétés qui l’exploitent.

 « Le Mali a sa part dedans à travers les impôts, à partir du capital qu’il détient, mais croire que la totalité de la production d’or du Mali nous appartient, qu’on pourra s’en servir pour garantir notre monnaie est archi faux », a expliqué Konimba SIDIBÉ.

 Comme preuve, il a indiqué qu’il n’y a pas un seul pays au monde capable de garantir la conversion de sa monnaie à travers l’or.

 L’économiste a rappelé le cas des États-Unis qui, en 1945, détenaient la moitié des réserves d’or du monde.

 Selon lui, en 1971 les USA ont été incapables d’assurer la ‘’convertibilité’’ du dollar en or.

 « Ils ont fait une conférence pour dire que c’est terminé, les États-Unis ne convertiront plus le dollar en or à votre demande par qu’ils n’ont pas les moyens », a-t-il rappelé.

 Pour Konimba SIDIBÉ, cela doit servir de leçon aux pays de l’AES que ce n’est pas l’or qui va garantir la monnaie, mais la confiance en l’économie, la confiance en la gouvernance, la qualité de la gouvernance, la qualité de l’économie, la solidité de l’économie.

 « C’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie »’’, a tranché M. SIDIBÉ, avant de préciser qu’il n’était pas contre la souveraineté monétaire, et que nous devons créer notre monnaie, mais pas sur la base de la propagande.

 «Dites aux Maliens que c’est quelque chose très compliquée et qu’il vaut mieux le faire avec les autres, et essentiellement dans le cadre de la CEDEAO», a recommandé l’économiste malien.

En effet, la création d’une monnaie en lieu et place du F CFA est un projet phare des pays de l’AES.

 L’on se rappelle que dans une interview accordée à la Radiotélévision nigérienne, il y a quelques semaines, le Président de la transition du Niger, Abdourahamane TIANI, a abordé plusieurs sujets d’actualité dont la création d’une monnaie pour l’Alliance des États du Sahel (AES).

Abordant la question de la monnaie, le Chef de l’Etat du Niger avait déclaré que cela était un signe de souveraineté.

En tout cas, plusieurs actes ont été déjà posés dans ce sens et les populations des pays membres de l’AES ont actuellement les yeux rivés vers la création d’une nouvelle monnaie.

 Les dirigeants des trois pays de l’AES ne cachent pas leur intention à abandonner le franc CFA pour leur « souveraineté totale »

 Dans son interview, le général Abdourahamane TIANI a affirmé que l’Alliance des États du Sahel travaillait sur une monnaie commune, et pourrait donc quitter l’UEMOA à terme.

 Donc, après leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient bientôt quitter l’UEMOA et abandonner le franc CFA.

 En référence à la monnaie commune et à la France, ex-puissance coloniale, le général Abourahamane TIANI avait déclaré que « la monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », avant d’ajouter que les pays de l’Alliance des États du Sahel « ont des experts».

 « La monnaie, c’est un signe de souveraineté », a poursuivi le Général TIANI, et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale ». Il a rassuré qu’«il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».

 Le dirigeant nigérien n’a pas donné de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie. Celle-ci pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, aujourd’hui commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali font partie.

 C’est dire qu’avant de concrétiser le projet de création d’une nouvelle monnaie, les dirigeants de l’AES devraient murement réfléchir en écoutant plusieurs experts en économie. Les arguments que fourniront les experts permettront à l’AES de prendre une décision responsable.

 

Partager : Date : 06 mars 2024 à 17:26 PAR MODIBO KONÉ

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Cette CAN a montré au monde entier les efforts considérables consentis depuis 13 ans par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara sur l’aspect sportif, nous avons traversé des moments d’émotions intense

Grande interview de Diomandé Adama, Président de l'Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés, se prononçant sur la CAN 2023 et la libération des 51 prisonniers la candidature du président Alassane Ouatera en 2025, l'intervention du district d'Abidjan, de la CEDEAO et d'autres sujets. Entretien. 

Entretien. La Côte d’Ivoire vient de remporter la CAN 2023 de fort belle manière, après avoir fait vivre toutes les émotions à leurs supporters. Comment avez-vous vécu ce moment de pur bonheur pour les Ivoiriens ?

J’ai vécu des moments d’émotions intenses, et en même temps, ça nous a rapprochés. Je pense qu’il faut consolider cette cohésion et il faut que nous arrivions à la préserver. Cette CAN a montré au monde entier les efforts considérables consentis depuis 13 ans par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. C’était une surprise agréable pour les visiteurs, même les voisins, qui ne connaissaient pas notre pays et qui ne savaient donc pas à quel niveau de progrès on était.  Ils sont venus constater, de visu et in situ, l’évolution de ce pays qu’ils critiquaient sur les réseaux sociaux. Sur l’aspect sportif, nous avons traversé des moments d’émotions intenses. On en a visité toute la palette. De la joie aux pleurs, à la rage en passant par le doute, l’incertitude et tout. On a tout connu au cours de ce tournoi. Mais encore… Oui, surtout, ce fut l’occasion de démontrer notre patriotisme. On a vu la Côte d’Ivoire telle que la rêvait le père de la nation, le président Felix Houphouët-Boigny. C’est-à-dire, que la sélection nationale nous a réunis dans nos différences, de sorte qu’il n’y avait ni Bété, ni Baoulé, ni Senoufo, ni Koyaka, ni Attié, ni Dioula, il y avait les Ivoiriens soutenant leur équipe nationale dans la ferveur et l’enthousiasme.  

« Alassane Ouattara est la meilleure garantie de la consolidation de la paix dans notre pays »

Et ça, je pense que la classe politique a intérêt à le préserver. Et cette compétition nous a aussi démontré que nos voisins ne sont pas nos amis. On ne doit pas l’oublier. Entre autres, le match Côte d’Ivoire-Mali est révélateur des rivalités entre certains voisins et nous. Il est vrai que les rencontres entre voisins au football sont toujours électriques, ce sont des derbies, mais là ça a pris une tonalité particulière qui peut inquiéter.  On est tombé dans la politique. On a entendu des politiciens maliens ou burkinabè faire des déclarations incendiaires. Cela nous a surpris, puisque nous étions focalisés sur l’aspect foot. Le Mali et le Burkina se sont négativement illustrés, je voudrais le dénoncer. Parce que le voisinage induit les bons rapports et le bon ton, ce qui vaut pour les hommes vaut aussi pour les pays.  Je félicite les Ivoiriens qui ne se sont pas laissés entrainer par les agissements de nos voisins et qui ont montré à la face de l’Afrique et du monde que l’hospitalité ivoirienne n’est pas un mythe. D’ailleurs, cette CAN porte bien son nom, puisqu’on l’a baptisée, la CAN de l’hospitalité. Aucun visiteur ne peut dire qu’il n’a pas été bien accueilli. C’est une fierté pour nous tous. 

Dans le sillage de la CAN, ont été libérées 51 personnes. Votre sentiment ?

Nous avons dit plus haut que c’était la CAN de la cohésion et de l’hospitalité. Dans cette dynamique, il fallait un acte politique fort pour marquer les esprits. Et je pense que le président Alassane Ouattara, qui écoute le murmure de son peuple, a parfaitement compris ce qui lui restait à faire pour parfaire le tableau dressé par cette CAN.  C’est le sens de ces libérations qui ont apaisé les familles des prisonniers élargis. Il faut saluer l’acte et louer le geste. Il s’agit d’aller à la vraie réconciliation. Dieu merci, les victimes n’ont pas été oubliées, mais 10 ans après, je pense que le moment est arrivé de tourner la page. 

La question de la candidature du président Alassane Ouattara refait surfait à l’approche de 2025.On a entendu le ministre Mamadou Touré dire qu’il est le candidat naturel du RHDP, avant qu’il ne tempère ses propos pour soutenir que le dernier mot revenait à l’intéressé. Quel commentaire pouvez-vous faire à ce sujet ?

Mon avis est également tranché là-dessus, parce qu’aujourd’hui, ce qui est important, c’est la consolidation des acquis. Il ne vous aura pas échappé que la sous-région est en situation d’instabilité avec des putschistes au pouvoir.  Alassane Ouattara est la meilleure garantie de la consolidation de la paix dans notre pays. Même s’il lui revient de refuser ou d’accepter, il ne faut pas oublier qu’il a dit qu’il se sacrifierait pour ce pays. Je pense qu’il a prouvé qu’il est un homme capable de tenir le gouvernail. En 2025, sa candidature sera donc celle de la consolidation des acquis.  Un mot sur le RHDP… Le RHDP doit se bonifier. Parce qu’on sent l’habitude du pouvoir. D’où un certain ramollissement. On doit se réveiller. En 2025, la Présidentielle sera ouverte et l’opposition qui a enregistré de nouvelles figures est en train de se réorganiser. Nous devons nous réveiller. Pour être plus dynamiques. Il ne faut surtout pas oublier les militants. La solidarité doit être une réalité, conformément au vœu du président de la République.  On va parler de l’opération de déguerpissement initiée par le district autonome d’Abidjan et qui suscite des réactions diverses.

Qu’en pensez-vous ?  

Nous sommes des êtres humains et voir des dizaines des milliers d’êtres humains sans abris, il faut dire que cela ne peut laisser quiconque indifférent. On a un pincement au cœur, il faut le reconnaitre. Cependant, on ne gouverne pas un pays avec les émotions. Je précise qu’il y a deux quartiers concernés par cette opération, qui avaient un problème sécuritaire, c’est une réalité.  Je vous apprends que les voisins qui nous haïssent avaient beaucoup de leurs ressortissants qui avaient infiltré ces quartiers, l’objectif étant de perturber la CAN. Hormis cela, il n’y a pas si longtemps, Abidjan a subi des catastrophes naturelles avec les pluies diluviennes qui ont endeuillé de nombreuses familles. Il y a eu des inondations, des éboulements qui ont causé d’énormes dégâts.  

« À un certain moment, un gouvernement responsable doit prendre la mesure du danger que représentent ces zones à risques »

 A un certain moment, un gouvernement responsable doit prendre la mesure du danger que représentent ces zones à risques. Il faut donc les assainir. C’est une question de responsabilité. Ce n’est pas de la méchanceté. Je souhaite cependant que ceux qui ont été impactés bénéficient de mesures d’accompagnement pouvant leur permettre de faire face à la situation qu’ils connaissent. Il s’agit d’apaiser leurs souffrances.  Néanmoins, il ne faut pas occulter le cas des marchands de sommeil qui ont déjà été indemnisés mais qui refusent de quitter les lieux et continuent à louer leurs maisons à des personnes qui sont dans le besoin. C’est une réalité. Il y a donc beaucoup de mauvaise foi. Je souhaite que ces personnes indélicates soient poursuivies par la justice.  Je résume, un accompagnement humain de la part du gouvernement ou des municipalités où sont localisés ces sites précaires, des sites de recasement pour les élèves impactés. Parce qu’ils sont l’avenir du pays. Je dénonce aussi l’hypocrisie de certains hommes politiques qui veulent faire de la récupération. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils savent où est la vérité.  

Que pensez-vous de la sortie du Mali, du Burkina et du Niger de la CEDEAO ?

Je pense que les Etats du Sahel sont dirigés par des putschistes adeptes de la démagogie et du populisme. La CEDEAO est plus âgée que ces chefs d’Etat. Pour moi, c’est une évidence, ils n’ont pas mesuré la gravité de la situation qu’ils imposent à leurs populations.  D’ailleurs, la preuve la plus éloquente de ce que je dis, c’est qu’ils viennent de pondre un communiqué pour dire qu’ils se retirent de la Commission, mais ils entendent garder leurs engagements vis-à-vis de cette structure. C’est d’une telle incohérence que je n’ai pas de mots pour qualifier ça.  On ne peut pas vouloir continuer à bénéficier des avantages d’une organisation dont on a décidé de se retirer et qu’on diabolise. Ils doivent savoir ce qu’ils veulent. Je plains leurs peuples. 

Entrtien réalisé par Ambroise TIÉTIÉ

MÉCHANCETÉS / Précisons une chose avant de commencer : une vieille amitié qui date de quelques décennies, du temps de nos années d’université, me lie à Idriss Diallo.

PAR VENANCE KONAN 

Et je prends la plume ici pour défendre mon ami qui subit la méchanceté gratuite d’un certain nombre de nos compatriotes. Après notre cuisante défaite devant les Equato-guinéens, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la tête d’Idriss Diallo. C’est de bonne guerre dans le milieu du football. Lorsqu’une équipe perd, il faut qu’une tête tombe. C’est généralement celle de l’entraîneur qui est coupée et dans le cas de notre CAN, celle de l’entraîneur Gasset fut rapidement tranchée. Avant même la fin de la compétition. Est-ce à cause de ce sacrifice ? Toujours est-il que la victoire des Marocains nous a sauvés de justesse et nos Eléphants ont repris du poil de la bête, au point de réussir l’impensable, à savoir gagner cette coupe de la plus belle des manières. Mais cela n’a pas suffi à calmer la haine déclenchée contre Idriss Diallo.

 Au point que le lendemain, lorsque nous célébrions notre victoire au stade Félix Houphouët-Boigny, certains ont décidé de gâcher la fête en huant le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Pourquoi, si ce n’est par méchanceté gratuite ? Quels qu’aient été les faux pas, les trébuchements, quel fut en fin de compte le résultat pour nos athlètes, pour notre pays ? La victoire. Une victoire si belle qu’elle aurait dû nous réconcilier tous, nous réunir. Elle aurait dû nous faire oublier toutes les erreurs commises, du moins sur le moment, en attendant le temps de l’analyse froide qui sert à corriger ces fautes, à s’améliorer. Et cette haine a continué jusqu’à l’Assemblée nationale où certains de nos élus de la nation l’ont encore hué.

 Ressaisissons-nous. Il est vrai qu’il est très facile aujourd’hui de déverser sa haine dans l’anonymat d’une foule ou des réseaux sociaux. L’écrivain italien Umberto Ecco avait écrit que « les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. » Certes, il est du droit de tous de critiquer une gestion, un homme, surtout lorsqu’il dirige une institution comme la FIF. Mais sachons le faire sans que cela ne prenne la forme d’un acte de méchanceté.

 Le plus important pour nous aurait dû être notre joie, notre fierté d’avoir obtenu cette victoire sur notre sol. Les plus belles victoires sont celles que l’on obtient après avoir trébuché, douté, souffert. Et ainsi fut notre victoire lors de cette CAN qui fut, en plus, la plus belle de l’histoire de cette compétition. Nous n’avions pas besoin de gâcher cette fête de cette manière. Avons-nous oublié les fois où nous avions perdu, parfois lamentablement ? Avons-nous oublié notre aventure de la CAN de1996 en Afrique du Sud où, après des échecs cuisants, notre entraîneur, le Français Pierre Pleimelding dit Ploum dut s’enfuir ? Qui a réclamé la tête du président de la FIF de l’époque ? Qui l’a hué ? Et cette autre CAN de 2000, où nos Eléphants furent si piètres que le général Robert Guéï qui venait de prendre le pouvoir les envoya au camp militaire de Zambakro pour les punir d’avoir humilié la Côte d’Ivoire ? Avait-on réclamé la tête du président de la FIF ? L’avait-on hué ?

 Cette fois-ci, quels que soient ce que l’on pourrait reprocher à Idriss Diallo, il nous a fait gagner la coupe, chez nous. Combien de président de notre fédération peuvent se targuer d’avoir remporté la CAN ? Ils sont seulement trois et Idris Diallo fait partie de ce trio.

C’est ce que nous devons retenir. Et nous devons le féliciter et faire la fête. Une fois que nous aurons fini de fêter, nous pourrions alors nous asseoir et tirer toutes les leçons que nous devrions tirer de cette aventure, mettre les doigts sur les failles afin de les corriger. Car il n’est pas question pour nous de nous arrêter en si bon chemin. D’autres batailles nous attendent. Restons donc unis et concentrés.

 De même, nous ne devrions pas nous attarder sur les propos de Max Alain Gradel lors de la réception au palais présidentiel. J’ai lu des textes dans lesquels il était proprement injurié. Qui d’entre nous n’en voulait pas aux Eléphants au lendemain de notre humiliante défaite face aux Equato-Guinéens ? Il est vrai que nous avons retrouvé notre ferveur et notre foi en eux lorsque la victoire du Maroc nous a miraculeusement sauvés, mais n’oublions pas que nous avions vandalisé des cars de la Sotra pour marquer notre frustration. Oublions tout cela pour ne retenir que l’essentiel : nous avons gagné ! Merci Idriss !

Source Venance Konan

𝐈𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝'𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 / 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐭𝐬𝐜𝐡𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐌𝐚𝐥𝐢, 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐍𝐢𝐠𝐞𝐫 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬

L'instrumentalisation politique de leurs peuples par les gouvernements militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso contre la Côte d'Ivoire a transformé un match de football en un symbole de division, contrairement à l'esprit d'unité qui devrait caractériser le sport. La victoire de la Côte d'Ivoire sur le Mali à Bouaké n'est pas seulement une défaite sportive pour le Mali, mais une victoire du bien sur le mal.

 En effet, la Côte d'Ivoire, en tant que nation accueillante, héberge 22% des communautés étrangères composées majoritairement de Burkinabé, Maliens et de Nigériens, qui y cherchent la sécurité et une vie meilleure loin des conflits de leurs propres pays. Il y a aussi ces dizaines de milliers de réfugiés de ces pays qui fuient les violences terroristes et sont installés au nord de la Côte d’Ivoire, dans la région de la Bagoué et du Bounkani.

Cette politique hospitalière de la Côte d’Ivoire contraste avec la rhétorique conflictuelle des putschistes du Mali, Burkina et du Niger. La victoire des Éléphants, fruit des prières de ces populations étrangères intégrées est vue comme une validation de l'esprit d'accueil et de fraternité qui règne en Côte d'Ivoire.

À contrario, la défaite des Aigles du Mali est une véritable leçon d'humilité pour les pays du Sahel, dont les juntes militaires ont décidé de faire de notre pays un ennemi, malgré les appuis constants de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le terrorisme. Le Burkina a même bénéficié d'un appui logistique de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le terrorisme sur son sol. De tels actes de bienveillance de la Côte d’Ivoire à l'endroit de ces pays ne sauraient être sacrifiés aussi facilement sur l'autel politique et des ambitions de putschistes sans vision.

La victoire des Éléphants est également un rappel que les actions motivées par l'hostilité ne mènent qu'à l'isolation et à la honte.La Côte d'Ivoire, dans sa réaction et son hospitalité, offre un modèle de résilience et d'ouverture que ses voisins pourraient chercher à imiter plutôt qu'à jalouser au point de lui souhaiter le pire.

Par Yacouba DOUMBIA Journaliste / Observateur averti

𝐔𝐧 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐑𝐞𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐀𝐧𝐭𝐢-𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝'𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐚 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐒.𝐄. 𝐀𝐥𝐚𝐬𝐬𝐚𝐧𝐞 𝐎𝐮𝐚𝐭𝐭𝐚𝐫𝐚

Abidjan, – Ce mercredi 31janvier 2024, la Côte d'Ivoire célèbre un jalon significatif dans sa lutte contre la corruption avec la publication de l'Indice de Perception de la Corruption 2023 par Transparency International. Sous la présidence éclairée de Son Excellence Alassane Ouattara, le pays a enregistré un nouveau record, illustrant des progrès exceptionnels dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance.

Avec un score impressionnant de 40/100 et 87eme place sur 180 pays, la Côte d'Ivoire s'est hissée à de nouveaux sommets dans la quête pour éradiquer la corruption. Ces résultats reflètent l'engagement résolu du Président Alassane Ouattara en faveur de réformes institutionnelles et juridiques significatives visant à renforcer les mécanismes anti-corruption du pays.

La vision pour un avenir transparent est portée par le leadership éclairé de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), dirigée par Zoro Bi Ballo Epiphane. Cette institution a joué un rôle central dans la transformation de la perception de la Côte d'Ivoire en matière de corruption, collaborant étroitement avec les initiatives présidentielles.

Au cours de la dernière décennie, la Côte d'Ivoire a progressé de manière constante, gagnant 13 points et 49 places dans le classement depuis 2013. Des actions audacieuses, telles que la ratification de conventions internationales, l'adoption de lois anti-corruption, et la création d'organes spécialisés tels que le Pôle Pénal Économique et Financier, ont contribué à cette ascension.

Le Président Alassane Ouattara et la HABG envisagent un avenir sans corruption en poursuivant des réformes juridiques et institutionnelles.

La Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption 2023-2027, une initiative phare, vise à élever le score de la Côte d'Ivoire à 50/100 d'ici 2027. Cette vision audacieuse témoigne de l'engagement continu du gouvernement pour renforcer la position du pays parmi les nations les moins corrompues.

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La Côte d'Ivoire, sous le leadership éclairé de S.E. Alassane Ouattara et la gouvernance vigilante de Zoro Bi Ballo Epiphane, s'affirme comme un exemple régional dans la lutte contre la corruption.

CAN 2023 : Critique envers la CAF après l’échec, Krépin Diatta prend cher /La réponse sans équivoque de Nabil Djellit /Une sanction de la CAF à venir pour Diatta ?

Le latéral sénégalais, Krépin Diatta, n’a pas mâché ses mots envers la CAF et l’arbitrage suite à l’élimination en huitièmes de finale de la CAN 2023 contre la Côte d’Ivoire. Sans langue de bois, Nabil Djellit, journaliste pour la chaîne l’Équipe et Canal+, lui répondra.

Les Lions de la Teranga du Sénégal sont tombés ce lundi contre les Éléphants de la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale de la CAN 2023. Grands favoris de la compétition, les champions en titre ne s’attendaient sans doute pas à une équipe ivoirienne, méconnaissable en phase de groupes, de se réveiller aussi brutalement et de livrer une opposition farouche. Après la rencontre émaillée par des erreurs de l’arbitre gabonais et l’élimination des Sénégalais, le latéral de l’AS Monaco, Krépin Diatta, s’en est pris aux officiels de la CAF en zone mixte en dénonçant un vol.

CAN 2023 : Critique envers la CAF après l'échec, Krépin Diatta prend cher Selon le joueur sénégalais, ne pas obtenir un penalty à la suite d’une action discutable du défenseur ivoirien, Odilon Kossounou, sur Ismaïla Sarr est un scandale. «Vous êtes corrompus. Vous nous avez tués, vous êtes corrompus ! Gardez votre Coupe d’Afrique. Vous allez voir la VAR pour leur donner un penalty, un gars (Ismaïla Sarr) qui prend le ballon à 40 mètres et fait une chevauchée, rentre dans la surface, et vous ne voulez pas aller regarder la VAR ? Je suis désolé, mais là c’est abusé. Je suis vraiment désolé, mais là, ils ont tué notre compétition», s’est emporté le joueur d’Aliou Cissé en zone mixte comme le signale L’Équipe, relayé par Foot Mercato.

La réponse sans équivoque de Nabil Djellit

En effet, il pourrait y avoir un penalty sur cette action, mais le Sénégal s’en est également bien tiré sur un geste répréhensible de Sadio Mané sur Ibrahima Sangaré en début de rencontre. Sans discussion, l’action de la star sénégalaise méritait une sanction sévère, notamment un carton rouge qui aurait changé le cours de la rencontre. Sur le penalty accordé aux Éléphants pour l’égalisation, l’on signale également un hors-jeu non sifflé. En fin de compte, l’arbitrage a fauté dans ce match important, mais des deux équipes. Ainsi, après la sortie enragée de Krépin Diatta, le journaliste de l’Équipe, Nabil Djellit, est sorti du silence. Sur son compte Twitter, le franco-algérien s’en est pris à Diatta, qui s’en prend à la CAF pour rien. Pour Djellit, l’élimination du Sénégal provient de la mauvaise prestation de l’équipe qui a surtout laissé le ballon aux hommes d’Emerse Fae après l’ouverture du score rapide d’Habib Diallo. « L’arbitre était tout simplement nul. Il aurait dû expulser Mané. À vitesse réelle, il n’a même pas vu le penalty très net sur Pépé. Les Ivoiriens ont dû protester et prendre des jaunes. Le Sénégal ne peut pas se plaindre. Il fallait jouer au football au lieu de défendre un 1-0 », a lâché l’homme de médias français actuellement en Côte d’Ivoire.

Une sanction de la CAF à venir pour Diatta ?

Il faut le dire, la réaction forte de Krépin Diatta risque de lui poser des problèmes au niveau de la Confédération Africaine de Football (CAF), si sa commission de discipline se saisit de l’affaire. En effet, dans des sorties similaires dans d’autres cas, les instances frappent fort avec des sanctions assez lourdes. Parler de corruption d’arbitre ou des autorités sans fondement reste un outrage qui ne passe pas inaperçu. En tout cas, le latéral de l’AS Monaco doit croiser les bras après l’élimination de son pays de cette CAN 2023 pleine de surprises.

Après l’Algérie, championne en 2019 et mondialiste en 2022, le Ghana, la Tunisie ou le Cameroun, le Sénégal est l’autre grand favori de cette 34e édition de la Coupe d’Afrique à sortir prématurément. Parmi les pays éliminés, notamment les Fennecs et les Aigles de Carthage de la Tunisie, qui ont évoqué quelques problèmes liés à l’arbitrage, la sortie de Krépin Diatta est la plus virulente. Il faut dire que l’élimination fait très mal.

CAN 2023 : le Sénégal éliminé à la surprise générale par la Côte d’Ivoire

C’était probablement le 8e de finale le plus attendu de cette CAN 2023. Le grand favori le Sénégal affrontait un revenant, un miraculé de la phase de poules : la Côte d’Ivoire. Les Éléphants, humiliés par la Guinée équatoriale (0-4) ont pu se qualifier en tant que meilleur troisième grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie. Entre temps, Jean-Louis Gasset a démissionné et c’est donc Emerse Faé qui s’est présenté face à Aliou Cissé sur les bancs.

 La Côte d’Ivoire voulait se racheter. Pour sa première en tant qu’intérimaire, l’ancien coach U19 de Nice faisait des choix forts avec les titularisations de Gradel et Seri et Kessié sur le banc. De son côté, le Sénégal se présentait sans Pape Gueye blessé de dernière minute. Mais cela ne perturbait pas une équipe sénégalaise impressionnante de sérénité et qui ouvrait rapidement le score dans ce match. Sur un bon service de Sadio Mané, c’est Habib Diallo qui fusillait la cage de Fofana (1-0, 4e). On s’attendait alors à une nouvelle déroute ivoirienne mais par la suite, les coéquipiers de Seko Fofana mettaient le pied sur le ballon sans pour autant se montrer dangereux. De quoi calmer un peu les Sénégalais.

Il fallait donc montrer bien mieux du côté du pays hôte pour espérer revenir dans la partie et égaliser. Au retour des vestiaires, même scénario avec une équipe sénégalaise qui reculait, mais gérait tranquillement les attaques bien trop brouillonnes de Seko Fofana ou Diakité. Alors Emerse Faé, devant l’impuissance des siens, faisait trois changements pour tenter de faire chavirer le match. Haller disputait ses premières minutes alors que Kessie, remplaçant au coup d’envoi, faisait également son entrée tout comme Nicolas Pépé sur le couloir droit.  Le Sénégal éliminé

 L’ancien milieu du Barça ne tardait pas à s’illustrer d’une belle tête bien repoussée par Mendy (74e). Quelques minutes plus tard, c’est Nicolas Pépé qui obligeait l’actuel gardien d’Al-Ahli à s’illustrer une nouvelle fois. Mais les efforts ivoiriens étaient enfin récompensés dans ce match. C’est Nicolas Pépé, encore lui, qui obtenait un penalty logique sur une grosse faute d’Edouard Mendy. Et c’est Franck Kessie qui ne tremblait pas pour transformer et égaliser (1-1, 86e). La rencontre se poursuivait donc avec les prolongations !

Dans cette prolongation, on s’attendait à voir les équipes plutôt tétanisées par l’enjeu. Mais il y avait des espaces dans les deux défenses. Sadio Mané avait par deux fois réussi à en profiter mais il tombait sur un Fofana heureusement très vigilant (103e et 105e). Et après 30 nouvelles minutes sans but, les deux équipes se départageaient lors de la séance de tirs au but. Et à la surprise générale, sur le papier, le Sénégal s’est incliné lors de cette séance. C’est Niakhaté qui a loupé le penalty des Lions. Un penalty qui permet aux Éléphants de se qualifier au prochain tour pour affronter le vainqueur de Mali-Burkina Faso.

 Source Hanif Ben Berkane- 29/01 - 23:58

  • Publié dans Sport

La libre circulation des millions d'Africains peut-elle être mise en péril par les putschistes en transition ? C'est tout simplement inadmissible, à moins qu'il ne s'agisse d'une escroquerie intellectuelle par des éventuels escrocs politiciens.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso quittent la Cédéao "sans délai" Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.

Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, "prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest", dit le communiqué lu sur les médias d'État de ces pays.

 Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d'insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

La Cédéao essaie d'endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.

 La Cédéao, "sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations", dit le communiqué conjoint.

 Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cédéao par l'ancienne puissance coloniale française. Le retrait de la Cédéao est le dernier acte de rupture en date de leur part.

 Effets considérables Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers la Russie. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

Les militaires soulignent dans leur communiqué que leur pays avait participé en 1975 à la création de la Cédéao.

 "Après 49 ans d'existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d'amertume et une grande déception que leur organisation s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme", disent-ils.

Ils accusent l'organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d'abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

Les mesures de rétorsion prises par la Cédéao ont produit peu d'effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.

 Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s'étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l'échéance à une date inconnue.

Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu'il tiendrait les engagements pris auprès de la Cédéao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l'été 2024.

Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.

 Aucune sanction n'a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cédéao.

 Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.

 Quelques jours après le coup d'État, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n'excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d'un "dialogue national" qui n'a pas encore débuté.

 Cette décision pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d'accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.

La mise en œuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cédéao stipule que tout État désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d'un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.

Avec AFP

  • Publié dans Afrique