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Mise à jour 2:26 AM UTC, Dec 19, 2024
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«Un chef qui parle trop est un petit chef qui ne peut rien».

SORO KANIGUI: " JE CONFIRME QUE GUILLAUME SORO EST CHRIS YAPI" Quand on lui demande s'il a des nouvelles de Guillaume Soro, la réponse de Kanigui Soro fuse : «Je ne veux même plus avoir de ses nouvelles». Le président du Rassemblement pour la Côte d'Ivoire (RACI) et député de Sirasso, le dit et le répète. Avec Guillaume Soro, c'est fini ! Dans cet entretien qu'il nous a accordé à sa résidence, samedi 16 octobre 2021, l'homme se livre sur plusieurs sujets, sans langue de bois. Le troisième mandat du président Ouattara, l'éphémère Conseil national de transition (CNT), Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, l'avatar Chris Yapi, la réconciliation nationale...

Mamadou Kanigui Soro rue dans les brancards, tout comme il sait user du langage policé. En tous les cas, il dit haut ce qu'il pense. Et quelquefois, ça peut faire mal.

Comme toujours la politique vous suit jusqu'à domicile ?

- Je m'instéresse à tout ce qui concerne la vie de mes concitoyens. Cependant la finalité d'un individu ce n'est pas la politique.

Nous parlons du RACI ?

- Il va super bien ! Nous suivons un processus avec le RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix : ndlr). Très bientôt, nous situerons l'opinion publique sur la posture du RACI (Rassemblement pour la Côte d'Ivoire : ndlr) par rapport à l'actualité. Nous avons décidé de cheminer avec le président de la République. Et on n'a pas l'intention de procéder contrairement aux orientations du chef de l'État.

Vous dites que tout va bien, pourtant ce n'était pas le cas il y a deux ans ?

- Vous dites bien qu'il y a deux ans. Vous savez, les partis politiques sont un peu comme l'organisme humain. Parfois il tombe malade, puis il guérit. Donc, il y a eu des secousses qui sont désormais derrière nous. Pour ce qui nous concerne, nous ne sommes plus un parti d'opposition. Nous sommes aux côtés du chef de l'État, Alassane Ouattara. Au-delà, nous essayons de voir les conditions dans lesquelles nous fonctionnons politiquement autour de lui. On attend ses orientations. C'est pour cela que les Ivoiriens ne nous voient pas pour le moment. Mais quand tout sera bien défini, vous saurez. Et c'est pour bientôt. 

La proximité avec le RHDP ne fait-elle pas de l'ombre au RACI ?

- Pourquoi ?

Non. La lutte politique, ce sont des objectifs. Même si nous intégrons le RHDP, en quoi cela ferait de l'ombre si les objectifs sont les mêmes ? Le plus important aujourd'hui, c'est de défendre le président de la République. Nous faisons ce que nous pouvons pour lui permettre de réussir sa gouvernance. À ma sortie de prison, j'ai appelé à voter pour lui. Donc, nous mettrons tout en œuvre pour que son mandat se passe dans la quiétude. Nous nous battrons pour que les populations adhèrent à son programme de gouvernement. Pour le reste, ce sont des polémiques inutiles. Que le RACI existe ou pas, le plus important est qu'Alassane Ouattara soit le président de la République de Côte d'Ivoire. "Que le RACI existe ou pas"...

La conquête du pouvoir ne fait-elle pas partie de vos objectifs ? 

- Le but d'un parti politique c'est de porter quelqu'un au pouvoir, n'est-ce pas ?

À l'époque, le RACI avait un candidat. Malheureusement, l'objectif n'a pas été atteint. Ceux qui veulent continuer dans la dynamique de l'opposition avec d'autres candidats sont partis. Nous qui avons choisi le président Ouattara comme notre candidat en 2020, il est là. Et quand vous observez l'orientation de la politique nationale, vous vous apercevez que les partis sont en train de constituer des groupements. Au moment où je vous parle, Laurent Gbagbo est en train de faire son Congrès (16 octobre 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire : ndlr). Il y a quelques semaines, Stéphane Kipré a dissout son parti pour se mettre à la disposition du nouveau parti de Laurent Gbagbo.

Cela veut-il dire que Stéphane Kipré a trahi ses propres objectifs ? 

Non. En ce qui nous concerne, lorsque les discussions seront terminées avec le président de la République, on dira à l'opinion notre posture. En tant que président du RACI, j'adhère pleinement à ses orientations. Je l'ai déjà dit à la plupart de mes collaborateurs et cela ne me gène pas du tout.

Vos détracteurs n'ont-ils pas raison d'affirmer que votre ralliement au RHDP a été négocié, en échange de votre sortie de prison ? 

- En général, je ne réponds même pas à cette question, parce que c'est leur propre avis. Ce sont des affirmations gratuites. Ceux qui disent que j'ai négocié, sont les mêmes qui disent «voilà, Kanigui est devenu pauvre». Ce sont les mêmes qui tapent leur tam-tam et qui dansent. Je ne les suis pas dans cette contradiction. Moi, j'étais au RDR (Rassemblement des républicains : ndlr). Le jour où j'ai décidé de former le RACI, ce n'était pas à la demande de quelqu'un. Le jour où je décide de retourner auprès du président de la République, c'est en toute liberté que je le fais. Et puis, je ne suis pas le seul qui sois parti. La liste est très longue. Souvenez-vous aussi d'une chose, nous qui avions fait, hier, la rébellion avec Guillaume Soro, puisque c'est de lui que vous voulez parler, combien de cadres politiques sont encore à ses côtés ? On peut faire le décompte, il y en a très peu. Lui-même le dit dans ses posts sur ses réseaux sociaux. Il ne faut pas seulement jeter la pierre aux autres. À un moment, il faut se demander pourquoi on n'arrive pas à rassembler. 

Votre retour auprès du président Ouattara est-il le nœud de vos dissensions avec Guillaume Soro ? 

- Je ne sais pas. Ce que je peux vous dire, et je l'assume, le leadership Guillaume Soro est un peu comme un mirage. Quand vous le voyez de loin, vous pensez qu'il existe réellement. Approchez-vous et vous vous rendrez compte que c'est une illusion. C'est ce que je peux vous dire. 

Il vous a déçu ? 

- Beaucoup plus que cela. ===== Que lui reprochez-vous exactement ? ======= - Vous voulez me ramener à d'anciennes polémiques. Je me suis aperçu que ma vision de la démarche politique et de mon idéal de société ne correspondent pas à sa façon de faire la politique. Je préfère m'exprimer ainsi. Parce que, rentrer dans les détails, ce serait une sorte de commérage. Lorsqu'on est avec quelqu'un, la séparation vient d'une série d'observations. Si je dois citer tout cela ici, on n'en finirait pas de si tôt. Je préfère résumer pour dire, ni sa démarche, ni sa vision et sa méthodologie politique ne correspondent à ma façon de faire la politique. Dès lors, en toute humilité, j'ai décidé de retourner auprès de celui aux côtés de qui j'ai appris à faire ce métier. J'ai commencé au RDR. À un moment donné j'ai désapprouvé des choses que faisaient le parti et j'en suis sorti pour porter un autre leadership. Si je constate que ce leadership est une illusion, il est tout à fait normal qu'en toute humilité, je reconnaisse mon erreur et que je revienne au RDR. D'ailleurs, c'est ce que lui-même a fait. Il chante sur tous les toits aujourd'hui, que le président Ouattara l'a déçu et que c'est la raison pour laquelle il est parti. C'est aussi la même raison qui peut pousser quelqu'un qui l'a côtoyé à finir par s'en aller. Donc, si on me reproche des choses, on doit pouvoir lui reprocher les mêmes choses, parce que je ne vois pas la différence. D'ailleurs lui, il a commencé avec Gbagbo, ensuite Ouattara. Moi, je ne fais que retourner à la maison.

Que vous a dit le président Ouattara ? 

- Écoutez, je ne peux pas vous dire ici ce que le président de la République et moi, nous nous sommes dit. Vous savez, là aussi, c'est la responsabilité. Quand vous parlez avec un chef d'État, que vous tombiez d'accord ou pas, vous ne pouvez pas dévoiler sur la place publique tout ce que vous vous êtes dit. À ma sortie de prison, je suis intervenu sur plusieurs chaînes, notamment La NCI. Le jour de mon passage sur le plateau de cette chaîne, vous remarquerez que pour couper court à la polémique, je ne me suis pas attaqué à Guillaume Soro. Au contraire, j'ai dit qu'il avait beaucoup donné à la Côte d'Ivoire et qu'il n'était pas bon qu'il se retrouve dans cette posture. Je m'étais arrêté là. Parce que, après avoir défendu hier, si tu reviens et que tu passes le temps à dire, il m'a fait telle et telle chose, finalement cela ne fait pas sérieux. Autant je me suis abstenu de dire le contenu de l'échange que j'ai eu avec le chef de l'État, autant je n'ai pas donné les points de mes désaccords avec Guillaume Soro. Visiblement, cela n'a pas suffit à mes anciens collaborateurs à avoir la sagesse nécessaire pour faire preuve de retenue. Au contraire, ils sont allés dans tous les sens. Si fait qu'aujourd'hui, je commence à parler un peu de lui. L'adage dit que, quand tu danses avec un aveugle, il faut de temps en temps lui marcher sur le pied pour qu'il comprenne que tu es là. Je m'excuse auprès du président de la République, pour donner juste un petit détail, lors de ma rencontre avec lui. ... 

- Lorsque j'ai rencontré le président Ouattara, sur les quarante-cinq minutes, à peu près, d'entretien que nous avons eu, j'ai pris près de la moitié du temps pour plaider la libération de Simon Soro (frère cadet de Guillaume Soro : ndlr). J'ai souhaité que, même s'il avait la possibilité d'user de son pouvoir discrétionnaire, pour aider à libérer ne serait-ce qu'une personne, il fallait qu'il le fasse pour Simon Soro. Je préfère juste parler de cet aspect, pour montrer ma bonne foi. Je n'étais pas allé voir le président, ce jour-là, pour lui dire vous êtes le plus beau du pays ou lui faire un discours flatteur. La moitié de mon temps a été consacrée à la cause de Simon Soro. Pas parce que Simon me l'avait demandé. D'ailleurs, pendant que nous étions en prison, il me détestait. Je peux vous dire que là-bas, chacun connaissait déjà ma position. Après les deux premiers mois, sur les neuf que nous avons passé en détention, ça n'allait pas entre Guillaume Soro et moi, à cause de sa communication et de sa méthode. Donc, pour cela, il y a un certain nombre de cadres qui ne m'adressaient presque plus la parole, parmi lesquels Simon. Mais lorsque j'ai rencontré le président, j'ai plutôt écouté ma conscience. J'ai surtout plaidé son cas, parce qu'il était malade. De plus, il n'est pas un acteur politique. Ça au moins, que le président veuille bien m'excuser, pour le fait que je dévoile cet aspect. C'est aujourd'hui que j'en parle. Quant au reste de la conversation, c'est un chef d'État pour qui j'ai de l'admiration et du respect. On ne ressort pas d'une rencontre avec une personnalité de son rang, pour ensuite dire à la presse ou devant des gens ce que vous vous êtes dit. Ce qui m'intéresse, c'est que la Côte d'Ivoire soit un pays paisible. Quelle que soit la posture que l'on adopte, nous devons travailler à préserver l'unité nationale et la stabilité de notre pays. Il faut faire en sorte que les Ivoiriens aient la quiétude. Je ne vais jamais adhérer à une politique visant à déstabiliser la Côte d'Ivoire ou à créer la chienlit.

Donc, il est clair que certains étaient dans une logique de déstabilisation du pouvoir ? 

- L'épisode du CNT est là (Conseil national de transition créé le 2 novembre 2020 pendant la contestation des élections présidentielles d'octobre 2020 : ndlr). Vous croyez que le CNT est venu comme ça, tel est un cheveu sur la soupe ?

Eux-mêmes expliquent clairement dans des vidéos, que le CNT était un projet de coup d'État. Certains soroïstes le disent dans des vidéos. Quelle que soit la raison pour laquelle on m'a envoyé en prison, moi j'ai décidé de ne pas adhérer à un projet de déstabilisation.

Pourtant vous avez participé à la rébellion de 2002 qui a connu son épilogue en 2011 ?

- J'ai fait la rébellion, de 2002 à 2011. Après, j'ai décidé de consacrer ma vie à une politique de stabilité, de pardon et de tolérance. Pas autre chose. En Côte d'Ivoire, il faut quand même le reconnaître, Ouattara est un président qui fait son effort, non seulement pour stabiliser le pays, mais pour donner aux Ivoiriens de meilleures conditions de vie. La seule chose que je ne partageais pas, un moment donné, j'ai pensé que ce n'était pas le plus légitime d'entre nous qui était en train d'être choisi pour lui succéder en 2020. La question de la succession était le seul point de divergence. Mais je peux dire que nous étions engagés naïvement. Car, c'est une fois en prison, que nous allons nous apercevoir qu'il y a beaucoup d'éléments d'informations que nous n'avions pas. Si on fait le tour de tous ceux qui sont allés en prison en 2019, s'ils veulent être honnêtes avec vous, ils vous diront qu'ils ont été arrêtés pour beaucoup de questions réelles qu'ils ignoraient.

Par exemple ?

- Je ne vais pas rentrer dans les détails.

Avez-vous des nouvelles de Guillaume Soro ?

- Je ne veux même plus avoir de ses nouvelles. 

S'il essayait de renouer avec vous, un coup de fil par exemple, vous prendrez son appel ?

- Je ne peux pas dire à la fois que je ne veux plus une politique guerrière et être en belligérance avec les autres. Il est un citoyen ivoirien. S'il décide de m'appeler, je vais décrocher. Mais si le contenu de l'appel ne me convient pas, je lui dirai clairement ce que je pense. En tout cas, ce qui est tranché à mon niveau, il est certain que Guillaume Soro et moi ne ferons plus équipe. Il faut que ce soit très clair pour tout le monde. Il se dit qu'il négocierait son retour en Côte d'Ivoire... - Je n'en sais rien. Peut-être que les concernés sont mieux placés pour répondre. 

Le 11 octobre, dans un post sur vos réseaux sociaux vous écriviez, notamment : «Un chef qui parle trop est un petit chef qui ne peut rien».

À qui faites-vous allusion ?

- C'est ma philosophie. Maintenant, celui qui se sent morveux se mouche.

Certains pensent que Guillaume Soro serait derrière l'avatar Chris Yapi. C'est aussi votre avis ?

- Ce n'est pas une question d'avis. Moi, je confirme que c'est Guillaume Soro qui est Chris Yapi !

Qu'est-ce qui vous le fait dire ? 

- Guillaume Soro, c'est Chris Yapi. Passons à autre chose.

Quel est votre avis sur le troisième mandat du président Ouattara qui a été vivement contesté ? 

- Moi, je suis la justice ivoirienne. Nous-mêmes, dans le cadre de notre organisation politique (le RACI : ndlr), n'avions pas souhaité un troisième mandat du président Ouattara. Toutes les communications ont été faites. Et je pense que le président lui-même n'avait pas l'intention de faire un mandat de plus. On l'a bien vu. Il avait porté son choix sur un candidat qui, malheureusement, a été rappelé à Dieu, paix à son âme. Le RHDP choisi alors le président Ouattara, sur la base de la nouvelle Constitution qui a été votée (elle a été approuvée à 93,42% au référendum constitutionnel du 30 octobre 2016 : ndlr). Il y a eu polémique. Mais dès lors que le Conseil constitutionnel fait la lecture de cette nouvelle Constitution et estime que le président est éligible, le débat est clos. Mais la neutralité du Conseil constitutionnel est sérieusement mise en doute par l'opposition... - Si on rentre dans ce débat, nous ferons tous fausse route. Moi je pense que la stabilité du pays commence là où chaque citoyen respecte les institutions du pays. Si nous ne le faisons pas, jamais notre pays ne sera stable. Cela veut dire que n'importe quel citoyen peut se lever, à tout moment, pour contester la décision d'une institution. Aux États-Unis, il y a eu une contestation des résultats des élections en 2020 de la part de Donald Trump. Quand la Cour suprême (la plus haute juridiction américaine qui entérine le scrutin : ndlr) a validé le choix du collège électoral, est-ce qu'ils ont fait une guerre pour ça ? Ils sont passés à autre chose. Pourquoi en Côte d'Ivoire, quand une institution valide, on ne veut pas passer à autre chose ? Hier, ce sont les mêmes raisons qui ont fait qu'il y a eu la guerre. C'est pour cela que je dis, j'ai eu à faire la rébellion de 2002, je ne veux plus en faire. Il faut maintenant que nous fassions de la politique. Chacun doit défendre ses opinions, de façon démocratique. Lorsque les institutions tranchent, il faut rentrer dans les rangs et espérer parvenir à convaincre davantage le peuple, lors des élections prochaines. Pour moi, ce débat est clos. Le Conseil constitutionnel a tranché. Aujourd'hui encore, il se trouve des gens qui sont en train de dire que Ouattara n'a pas gagné les élections de 2010. Vous ne les trouvez pas ridicules ? Depuis plus de dix ans, il est président. Et vous êtes encore dans ce débat, alors que c'est lui qui signe tous les actes qui régulent votre vie. Je trouve que ce n'est pas normal. Dernièrement, ceux qui ont contesté le troisième mandat sont allés aux élections législatives.

Est-ce qu'ils ne reconnaissent pas de fait Ouattara comme président ?

Selon certains, la limite d'âge comme critère d'éligibilité du président pourrait être une solution aux contestations. C'est aussi votre avis ?

- Cette question, même au RACI, ne ferait pas l'unanimité. Les partis politiques sont des organisations qui défendent des idées. Et en général, le débat se fait à l'intérieur de ces organisations. Une fois qu'une décision est arrêtée en interne, le chef porte cette décision finale à la connaissance de tous et donne son orientation. À partir de ce moment, tout le monde s'aligne. Pour ce qui me concerne, ce débat n'a même pas encore commencé au sein du RHDP ou dans l'entourage du président pour que je me prononce. Pendant que j'affirme soutenir le chef de l'État. Si demain, après des consultations en interne une décision est prise et qu'elle est contraire à la mienne, je serais en contradiction avec moi-même. Je ne fonctionne pas comme ça. Quand la politique est faite en équipe, et qu'on est un reponsable sérieux, il faut de la réserve. J'attends que ce débat s'ouvre à l'intérieur de la structure à laquelle j'appartiens. Ensuite, je ferai connaître ma position au sein du RACI, tout comme dans le groupe parlementaire RHDP.

Source  / L'intégralité de l'interview ici👇 https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3134565166773056&id=2034225126807071

Tiemoko Antoine Assale Officiel / DÉPUTÉ DE LA NATION. "Les lois sont toujours prises pour régler un ou des problèmes. C'était vrai hier, c'est aussi vrai aujourd'hui.

Les nouvelles générations ont le droit de vouloir régler un problème qui empoisonne leur vie en modifiant la constitution. Elles ne font que suivre les traces des doyens qui ne peuvent pas nous dire aujourd'hui que leurs enseignements d'hier étaient mensongers. A très bientôt.

Assalé Tiemoko Antoine DÉPUTÉ DE LA NATION.

Amadou Coulibaly, porte parole du gouvernement et cadre du RHDP répond à Laurent Gbagbo après son interview sur France 24 :

" M. LAURENT GBAGBO a beau être étonné mais il demeure poursuivi devant la JUSTICE IVOIRIENNE pour des faits qui sont totalement différents de ces incidents. Et il faut ajouter que pour les militaires et autres miliciens qui sont encore en détention, cela, ils ont été condamnés en raison de crime de sang qu’ils ont commis. Il n’y a aucune surprise à avoir ici et ces infractions sont totalement différentes de celles qui sont visées par la cour pénale internationale. Laurent Gbagbo a de nombreux conflits à gérer, y compris des conflits avec sa propre personne.''

Laurent Gbagbo a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne

(Amadou Coulibaly, porte-parole du Gouvernement). Amadou Coulibaly, Ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, était face à la presse ce mercredi 20 octobre 2021, dans le cadre de la lecture du compte-rendu du Conseil des Ministres du jour. A cette occasion, il a fait une clarification relative à des propos tenus le weekend dernier par l’ex-Président Laurent Gbagbo, au cours du Congrès constitutif du Parti des Peuples Africains (PPA).

Ce dernier avait une nouvelle fois, demandé la libération de tous les prisonniers de la crise post-électorale de 2011. 

"Au cours du congrès constitutif de son nouveau parti, Laurent Gbagbo est revenu sur la question de la libération de certains prisonniers de la crise postélectorale, notamment les militaires. Apparemment il ne comprend pas que lui le chef de file soit en liberté et eux encore dans les liens de la détention. Quel est le commentaire du Gouvernement sur cette sortie de Laurent Gbagbo ?" questionna le journaliste. 

Répondant à cette interrogation, Amadou Coulibaly a fait un rappel des faits. "Nous savons tous que la Cour Pénale Internationale a poursuivi monsieur Laurent Gbagbo pour des infractions de crimes contre l’humanité commis au cours de cinq incidents très précis que la Cour a listés. Je me souviens qu’il y avait la question des violences survenues à la RTI, il y a eu la question du bombardement à Abobo marché Siaka, il y a eu la question des femmes qui ont été tuées le 3 mars (2011) et deux incidents divers qui ont eu lieu à Yopougon. Donc il y a eu cinq incidents spécifiques, précis, qui ont été pris en compte par la CPI. Ceci étant, les autres chefs d’accusation n’ont pas été pris en compte par la Cour Pénale Internationale et monsieur Laurent Gbagbo a beau être étonné, mais ils (les prisonniers) demeurent poursuivis devant la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents de ces incidents (…)" a-t-il dit. Plus loin, il a évoqué les raisons de l’emprisonnement de certains acteurs de la crise militaro-politique de 2011. "Pour les militaires et autres miliciens ou autres groupes armées qui sont encore en détention, ils ont été condamnés en raison de crimes de sang qu’ils ont commis. Il n’y a aucune surprise à avoir ici et ces infractions sont totalement différentes de celle qui sont visées par la Cour Pénale Internationale" a expliqué le porte-parole du Gouvernement avant de conclure en disant "je ne veux pas faire plus de commentaires sur les propos de monsieur Laurent Gbagbo qui a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne". 

Pour rappel, rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence, Laurent Gbagbo a rencontré Alassane Ouattara le 27 juillet au Palais de la Présidence. Au Président de la République, Laurent Gbagbo dit avoir demandé la libération des prisonniers des différentes crises politiques et le retour des exilés. A l’occasion du Congrès constitutif de son nouveau parti, le PPA, il était revenu sur cette doléance, s’interrogeant sur les raisons du maintien de certains en exil et en prison, mêmes si d’autres ont été libérés et sont revenus de leur exil. :

Source : RTI info

Porte-parolat du Gouvernement Côte d'Ivoire

𝘾𝙊𝙈𝙈𝙐𝙉𝙄𝙌𝙐𝙀 𝘿𝙐 𝘾𝙊𝙉𝙎𝙀𝙄𝙇 𝘿𝙀𝙎 𝙈𝙄𝙉𝙄𝙎𝙏𝙍𝙀𝙎 𝘿𝙐 𝙈𝙀𝙍𝘾𝙍𝙀𝘿𝙄 20 𝙊𝘾𝙏𝙊𝘽𝙍𝙀 2021

Le mercredi 20 octobre 2021, un Conseil des Ministres s’est tenu de 11h00 à 13h30, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat. L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants : A/-Mesures Générales  Projets de loi  Projets de décrets B/-Mesures Individuelles C/-Communications D/-Divers

 A/– MESURES GENERALES PROJETS DE LOI 1- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora; Le Conseil a adopté deux (02) projets de loi de ratification : • le premier projet de loi autorise le Président de la République à ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique, adoptée le 28 octobre 2011 à Moscou (Russie). La « Convention MédiCrime » organise un cadre international de coopération entre Etats en vue de mobiliser les pouvoirs publics, le secteur privé et les populations contre les faux médicaments, et de les sensibiliser sur la nocuité ou la nocivité des produits médicaux contrefaits, sur le trafic de produits médicaux contrefaits et sur la mise sur le marché de dispositifs médicaux ne remplissant pas les exigences de conformité. Elle prévoit, à cet effet, des mesures de coordination nationale, des mesures préventives à destination des secteurs publics et privés, ainsi que des mesures de protection des victimes et des témoins. La ratification de cette convention permettra de renforcer le dispositif pénal national dédié au secteur médico-pharmaceutique et de lutter, de concert avec les autres Etats-parties, contre les faux médicaments et les produits médicaux falsifiés. • le deuxième projet de loi autorise le Président de la République à ratifier la Convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et de transfert de bénéfices, signé le 24 janvier 2018 à Paris (France).

Cette convention a pour objectif la mise en œuvre rapide, coordonnée et cohérente des mesures relatives aux conventions fiscales existant entre les Etats signataires. Elle porte, plus précisément, sur la lutte contre l’utilisation abusive des conventions fiscales et sur l’amélioration des mécanismes de règlement des différends naissant de l’application desdites conventions. La ratification de cette convention permettra à notre pays de modifier, dans ses rapports avec les autres Etats signataires, notamment l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, l’Italie, le Maroc, la Norvège, le Portugal, le Royaume-Uni, la Tunisie et la Turquie, certaines dispositions précises des conventions bilatérales de non double-imposition qu’ils ont en commun, sans avoir à renégocier chacune de ces conventions au niveau bilatéral. 2- Au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme; Le Conseil a adopté un projet de loi organique fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Médiateur de la République. Ce projet de loi organique a pour objectif de mettre l’organisation et le fonctionnement actuels de l’organe national de médiation en cohérence avec la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution de la Troisième République, qui consacre la mission d’intercesseur gracieux du Médiateur de la République entre l’Administration et les usagers-clients. Il confère à cet effet, un pouvoir d’injonction au Médiateur de la République et étend son pourvoir d’auto-saisine de façon à renforcer son autorité ainsi que la confiance des populations à l’égard de l’institution. Il institue, en outre, des rapports spéciaux que le Médiateur de la République peut adresser au Président de la République en cas de mal administration avérée et de carence d’un service quelconque de l’Administration. 3- Au titre du Ministère de l’Economie et des Finances en liaison avec le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat; Le Conseil a adopté une communication relative au rapport Economique et Financier 2021-2022. Ce rapport relève l’impact de la crise sanitaire qui a négativement affecté l’activité économique mondiale, à la fois sur l’offre et la demande, sur toute l’année 2020. Selon les conclusions du rapport, les actions entreprises par le Gouvernement pour contenir la propagation de la pandémie, puis juguler les effets sur l’activité économique et sur les populations vulnérables, ont permis d’éviter la récession, avec une croissance économique de 2%, en 2020. En 2021, la croissance devrait s’établir à 6,5%, portée au niveau de l’offre par l’agroalimentaire (5,1%), les BTP (12,4%), les produits pétroliers (23,9%). Du côté de la demande, elle serait tirée par la consommation (6,4%) et par les investissements (10,2%). La croissance de l’économie nationale devrait pouvoir se consolider, voire connaître une accélération en 2022 avec un taux qui ressortirait à 7,1% soutenue notamment par les performances de la production agricole, les industries manufacturières (6,8%), l’extraction minière (3,8%), l’énergie (17,2%), les transports (8,2%), les télécommunications (6,9%) et le commerce (8,4%). Les prévisions des finances publiques en 2022 tablent sur une amélioration du solde budgétaire global. En effet, le déficit du solde budgétaire ressortirait à 4,7% en 2022 après 5,6% estimé en 2021, en cohérence avec les réformes économiques et financières prévues notamment autour de la modernisation du secteur public et du développement du secteur privé. 4- Au titre du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances; Le Conseil a adopté deux (02) projets de loi ainsi que les communications y afférentes : • le premier projet de loi est relatif à la loi de finances portant Budget de l’Etat pour l’année 2022. Le projet de budget pour l’année 2022 est marqué par le contexte de reprise de l’activité économique, après la contraction de l’économie mondiale enregistrée en 2020 du fait des effets négatifs de la pandémie de la Covid-19. Aussi, le budget de l’Etat pour l’année 2022 vise à raffermir et à optimiser les acquis enregistrés grâce aux efforts déployés par le Gouvernement pour juguler les impacts négatifs liés à la pandémie de la Covid-19, mais également à poursuivre les objectifs nationaux de développement, orientés vers l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations, à travers la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2021-2025 et du second Programme Social du Gouvernement (PSGouv2). A cet effet, le projet de budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires, déclinés au sein des Institutions et Ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 9 901,1 milliards de FCFA et enregistre une progression de 17,9% par rapport au budget initial 2021. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 10 555,8 milliards de FCFA en 2023 et 11 616,6 milliards de FCFA en 2024. • le deuxième projet de loi est relatif à la loi portant règlement du Budget de l’Etat pour l’année 2020. Le budget de l'Etat pour l'année 2020 a été arrêté en équilibre, en ressources et en charges, à 8 061, 01 milliards de francs CFA par la loi de finances n°2019-1080 du 18 décembre 2019. Ce tout premier budget élaboré et adopté sous le format de budget-programmes, a été exécuté dans un environnement économique difficile tant aux niveaux international que national, du fait de la pandémie de Covid-19. Ainsi, en cours de gestion, ce budget a été révisé et son niveau porté à 8 415, 4 milliards de francs CFA par la loi de finances rectificative n°2020-970 du 23 décembre 2020 portant Budget de l'Etat pour la Gestion 2020, en vue de prendre en compte l’impact sur les finances publiques des effets des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. D’autres aménagements du budget sont apparus nécessaires pour prendre en compte les plus-values enregistrées sur le recouvrement de certaines natures de recettes et couvrir notamment le service additionnel généré par les opérations d’émissions de titres publics sur les marchés monétaire et financier. Les ajustements opérés intègrent également la prise en compte de l’accroissement de certaines dépenses sociales ainsi que la mise à niveau des crédits de certains projets cofinancés pour tenir compte de la performance enregistrée dans leur exécution. Ces différentes opérations d'ajustement se sont équilibrés en ressources et en charges à 1 078, 3 milliards de francs CFA, portant ainsi le niveau du budget de l'Etat de 8 415, 4 milliards de francs CFA à 9 493, 7 milliards de francs CFA. Etablissant le bilan de la gestion budgétaire et comptable de l’année 2020, conformément à la nouvelle législation qui régit le budget-programmes, entré en vigueur en 2020, le présent projet de loi de règlement arrête le montant définitif des encaissements des recettes à 8 566,3 milliards de francs CFA dont 3 856,7 milliards de recettes budgétaires, 623, 4 milliards de francs CFA de recettes des comptes spéciaux du Trésor et 4 086, 2 milliards de francs CFA de ressources de trésorerie, soit un taux de recouvrement de 90,2%. Le montant des ordonnancements des dépenses s’établit à 8 678, 3 milliards de francs CFA comprenant 6 064, 3 milliards de francs CFA de dépenses budgétaires, 623, 4 milliards de francs CFA de dépenses des comptes spéciaux du Trésor, 1 990, 3 milliards de francs CFA de charges de trésorerie, soit un taux d’exécution de 91,4%. Le solde global de l’ensemble de ces opérations ressort un déficit budgétaire de 112, 1 milliards de francs CFA lié essentiellement à l’accroissement des dépenses, induit par les actions de lutte contre les effets négatifs de la Covid-19, le renforcement du dispositif sécuritaire, la poursuite des actions en faveur de la lutte contre la pauvreté et l’amélioration du bien-être des populations. PROJETS DE DECRETS 1- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat; Le Conseil a adopté un décret fixant les modalités de la dissolution du Fonds d’Extension et de Renouvellement pour le développement de la culture du Palmier à Huile, en abrégé FER-PALMIER. En application de la loi n° 2017-540 du 03 août 2017 fixant les règles relatives à la régulation, au contrôle et au suivi des activités des filières Hévéa et Palmier à Huile, notamment en son article 54 qui le prévoit, ce décret dissout le FER-Palmier, suite à la mise en place du Conseil de Régulation, de Contrôle et de Suivi des activités des filières Hévéa et Palmier à Huile, qui endosse désormais ses missions. Ainsi, il est mis fin au mandat des membres du Conseil de Gestion et aux fonctions des dirigeants du Fer-Palmier. Un liquidateur sera nommé pour en assurer la liquidation. 2- Au titre du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat en liaison avec le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie ; Le Conseil a adopté un décret portant abrogation des dispositions des articles 2 et 3 du décret n°2001-580 du 12 septembre 2001 portant extension de l’objet social de la Société d’Etat dénommée PETROCI- HOLDING et transformation en société anonyme à participation financière publique par cession d’une partie de son capital. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique commerciale et sociale, la société PETROCI HOLDING a procédé, en 2001, à une extension de son objet social ainsi qu’à une cession de 5% de son capital social au bénéfice de ses salariés. Toutefois, ces modifications portées par les dispositions des articles 2 et 3 du décret susmentionné, n’ont connu aucun début de mise en exécution, de sorte que la société PETROCI HOLDING demeure, à ce jour, entièrement et uniquement constituée des participations de l’État. Ce décret abroge ces dispositions désuètes et entérine le statut de société d’Etat de la société PETROCI HOLDING, en vue de lever toute confusion judiciaire. 3- Au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ; Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n° 2017-121 du 22 février 2017 portant modalités d’application de la loi n° 2014-388 du 20 juin 2014 portant promotion et protection des défenseurs des Droits de l’Homme. L’Etat, en accord avec ses engagements internationaux relatifs aux droits de l’Homme, s’est doté de la loi n°2014-388 du 20 juin 2014 portant promotion et protection des défenseurs des Droits de l’Homme, qui prévoit un mécanisme de protection des défenseurs des droits de l’Homme, en vue de permettre à la société civile de contribuer pleinement à l’expression démocratique. Ce décret modificatif confie au Ministre chargé des droits de l’Homme, au Ministre chargé de la Sécurité, au Ministre chargé de la Justice et au Ministre chargé de la Défense, l’organisation et la mise en œuvre des modalités opératoires et fonctionnels du mécanisme de protection des défenseurs des droits de l’Homme institué par la loi. 4- Au titre du Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme; Le Conseil a adopté un décret portant autorisation de cession d’une parcelle de terrain située à AKOUAI SANTAI (commune de Bingerville) appartenant à la Banque Populaire de Côte d’Ivoire. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan de restructuration et de recapitalisation de la banque prévoyant notamment la cession des terrains de cette structure en vue d’obtenir une plus-value de 42 milliards de francs CFA. Cette dernière cession porte à 34% le patrimoine immobilier hors exploitation de la banque cédé dans le cadre de sa restructuration, pour une plus-value globale de cession de 30,70 milliards de francs CFA, soit 73% de l’objectif initial. 5- Au titre du Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle en liaison avec le Ministère des Eaux et Forêts; Le Conseil a adopté un décret portant classement de la forêt sacrée de Gbêpleu, située dans la Région du Tonkpi, précisément dans la ville de Man, sur la liste du patrimoine culturel national. En prélude à son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en raison de son intérêt historique, culturel, floristique, anthropologique et religieux, ce décret précise la superficie, détermine le périmètre de sauvegarde de la forêt sacrée de Gbêpleu et procède à son classement sur la liste du patrimoine culturel national. En conséquence, les travaux publics ou privés de toute nature sont interdits dans la forêt sacrée de Gbêpleu ainsi que son périmètre de sauvegarde, en vue de préserver son intégrité et d’assurer son insertion dans son environnement naturel et historique. 6- Au titre du Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle en liaison avec le Ministère de l’Education Nationale Eaux et Forêts et le Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant; Le Conseil a adopté un décret fixant les modalités d’interdiction de l’accès des mineurs à certains ouvrages. En application de la loi n° 2015-540 du 20 juillet 2015 relative à l’industrie du livre et conformément à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui le prévoit, ce décret organise la protection des mineurs contre certains ouvrages de nature à nuire sévèrement à leur bien-être psychologique et social. Il interdit notamment à tous les acteurs de la chaine du livre de faire la publicité, de vendre, d’exposer, de mettre à la disposition des mineurs ou de partager avec eux des ouvrages dont le contenu pourrait éventuellement compromettre leur éducation, leur santé, leur moralité ou leur sécurité. Il s’agit, entre autres, d’ouvrages à caractère criminogène, pornographique, érotique, sexuel, nudiste, des ouvrages incitant à l’apostasie, tendant à exploiter l’inexpérience ou la crédulité des mineurs et de façon générale des ouvrages nourrissant la délinquance juvénile. 7- Au titre du Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle; Le Conseil a adopté dix (10) décrets : • Un décret portant organisation des spectacles vivants sur le territoire national ; • Un décret fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Bureau Ivoirien du Droit d'Auteur, en abrégé BURIDA ; • Un décret portant statut de l’artiste ; • Un décret portant homologation des établissements de spectacles cinématographiques et autorisation d’exercice de la profession d’exploitant desdits établissements ; • Un décret relatif aux modalités de délivrance du visa d’exploitation et à l’autorisation de tournage d’œuvre cinématographique ; • Un décret portant modalités d’organisation et de fonctionnement de la billetterie nationale et fixant les obligations relatives à la tenue du carnet de caisse et aux déclarations de recettes d’exploitation des films cinématographiques ; • Un décret fixant la liste des métiers de la cinématographie et déterminant leurs modalités de déclaration d’exercice ; • Un décret fixant les modalités de classement des salles de spectacles cinématographiques ; • Un décret fixant les conditions d’organisation du registre public de la cinématographie ; • Un décret fixant la liste des métiers du livre et déterminant les modalités de déclaration de l’exercice desdits métiers. Le domaine des arts et de la culture connaît une vitalité créatrice qui a suscité l’adoption d’une série de lois marquant la volonté de l’Etat d’accompagner le processus de développement du secteur et de permettre à ses acteurs de tirer avantage de leur talent. Il s’agit essentiellement de la loi n°2014-425 du 14 juillet 2014 portant politique culturelle nationale, de la loi n°2014-426 du 14 juillet 2014 relative à l’industrie cinématographique, de la loi la loi n°2015-540 du 20 juillet 2015 relative à l’industrie du livre et de la loi n°2016-555 du 26 juillet 2016 relative au droit d’auteur et aux droits voisins. L’ensemble de ces décrets, pris en application de ces différentes lois, visent à organiser, à structurer et à encadrer le secteur en vue de favoriser l’émergence d’une industrie culturelle nationale créative et compétitive. 8- Au titre du Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Ministère de l’Economie Numérique, des Télécommunications et de l’Innovation; Le Conseil a adopté deux (02) décrets : • Un décret portant rémunération pour copie privée ; • Un décret déterminant les actes, les types d’outils et systèmes de reproduction par reprographie et fixant le taux et les modalités de versement de la rémunération pour reproduction par reprographie. En application de la loi n° 2016-555 du 26 juillet 2016 relative au droit d’auteur et aux droits voisins, qui reconnaît à tout particulier la faculté de copier toute œuvre littéraire ou artistique pour son usage privé, ces décrets déterminent, à titre de compensation, les modalités de la rémunération pour copie privée. Ils déterminent l’assiette, les personnes assujetties, les taux des prélèvements, les modalités de versement et la répartition de la rémunération pour copie privée. Ces modalités de perception s’étendent à tous les supports d’enregistrement qu’ils soient graphiques, analogiques ou numériques, existants et à venir, et à tout appareil permettant la copie d’une œuvre protégée. 9- Au titre du Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Ministère de la Promotion des PME, de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel; Le Conseil a adopté un décret fixant les conditions et modalités d’application du droit de suite. En application de la loi °2016-555 du 26 juillet 2016 relative au droit d’auteur et aux droits voisins et conformément à la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, ce décret détermine les œuvres qui donnent lieu à l’exercice du droit de suite, les bénéficiaires dudit droit ainsi que le taux de prélèvement sur les reventes destiné à rémunérer les ayants droit des œuvres concernées. Il confère, à cet effet, à la société de gestion collective du droit d’auteur, la gestion du droit de suite sur l’ensemble du territoire national, afin de permettre aux auteurs d’œuvres d’art graphiques et plastiques auxquels s’attache le droit de suite, de tirer avantages de leur effort créatif, à raison de la revente de leurs œuvres sur le marché de l’art ou aux enchères publiques. B/– MESURES INDIVIDUELLES 1- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora ; Le Conseil a adopté un décret portant nomination de : • Monsieur BITI Allou Wanyou Eugène, actuellement inspecteur des Affaires Etrangères, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la République de Corée, avec résidence à Séoul ; • Monsieur KOUAKOU Kouamé Christophe, actuellement Directeur des Organisations Internationales au Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la République Libanaise, avec résidence à Beyrouth. 2- Au titre du Ministère de la Promotion du Sport et du Développement de l’Economie Sportive ; Le Conseil a adopté un décret portant nomination des membres du Conseil d’Administration du Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen ALASSANE OUATTARA. Sont nommés membres du Conseil d’Administration du Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen ALASSANE OUATTARA, les personnes dont les noms suivent :  Monsieur SANGARE Brahima, Conseiller Technique, représentant la Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora ;  Monsieur KOUADIO Jean-Jacques Konan, Administrateur Principal des Services Financiers, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances ;  Monsieur FAYAMA Mohamed, Administrateur Principal des Services Financiers, représentant le Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat ;  Monsieur BROU Kouao Narcisse, Juriste, représentant le Ministre de la Promotion des Sports et du Développement de l’Economie Sportive ;  Madame Isabelle VOVOR, Conseiller Technique, représentant le Ministre de l’Economie Numérique, des Télécommunications et de l’Innovation ;  Monsieur KOFFI Kossonou Paul-Marie, Conseiller Technique, représentant la Ministre de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle ;  Monsieur LYU Gunjung, Conseiller Politique, représentant l’Ambassade de la République de Corée ;  Madame KIM SOOMIN, Directrice pays Adjointe, représentante de l’Agence Coréenne de Coopération Internationale ;  Monsieur BAMBA Cheick Daniel, représentant de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo ;  Monsieur DIARRA Hippolyte, représentant de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo. 3- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora ; Le Conseil a donné son accord en vue de la nomination de : • Docteur João Ribeiro BUTIAM CÓ, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée-Bissau près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abuja au Nigéria ; • Madame SELMA ASHIPALA-MUSAVYI, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Namibie près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Accra au Ghana ; • Monsieur Efthymios Georges COSTOPOULOS, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Hellénique près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Dakar au Sénégal. C/- COMMUNICATIONS 1- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration et de la Diaspora en liaison avec le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle ; Le Conseil a adopté une communication relative à la signature du Traité de l’Agence Africaine du Médicament pour une harmonisation de la régulation des médicaments en Afrique. Le Traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament en tant qu’Agence spécialisée de l’Union Africaine, a été adopté le 11 février 2019, en vue d’améliorer l’accès des populations africaines à des produits médicaux et à des technologies sanitaires de bonne qualité, sans risque et efficaces. Le Conseil a donné son accord pour l’adhésion de notre pays à cette institution régionale afin d’œuvrer, de concert avec les autres pays africains, au renforcement de la capacité de régulation des produits médicaux en Afrique et corrélativement à la consolidation des systèmes nationaux de santé. 2- Au titre du Ministère de la Promotion des Sports et du Développement de l’Economie Sportive en liaison avec le Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le Ministère de l’Economie Numérique, des Télécommunications et de l’Innovation et le Ministère de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle ; Le Conseil a adopté une communication relative à la cérémonie d’inauguration du Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane OUATTARA. Le Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane OUATTARA, issu de l’excellence de la coopération entre la République de Corée et la République de Côte d'Ivoire, est une infrastructure multifonctionnelle de belle envergure dédiée au rapprochement sportif, culturel et technologique entre les peuples. La cérémonie d’inauguration du Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane OUATTARA se déroulera, en marge de la célébration du 60e anniversaire des relations ivoiro-coréennes, le jeudi 28 octobre 2021, avec la présence effective du Président de la République. A cette occasion, diverses activités sportives et culturelles sont prévues dont une compétition de passage international de grades, qui verra la participation 400 athlètes venus de divers pays d’Afrique. 3- Au titre du Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat ; Le Conseil a adopté une communication relative à la célébration de la Journée Mondiale de la Femme Rurale (JMFR) 2021. L’édition 2021 de la célébration de la Journée Mondiale de la Femme Rurale aura lieu du 20 au 23 octobre 2021, à Bouna, dans la région du Boukani, sous le thème « Investir dans l’entrepreneuriat des secteurs agro-pastoraux pour renforcer la résilience des femmes rurales face aux crises ». A l’occasion de cette célébration, le monde politique, la société civile, le secteur privé et les populations sont invités à accompagner les femmes et les filles du monde rural dans le renforcement de leurs capacités afin de les aider à faire face aux changements dans les domaines de production agricole, de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources naturelles. Dans cette dynamique, une session de renforcement de capacités est programmée du 20 au 21 octobre 2021, avant la cérémonie officielle prévue le 23 octobre 2021. D/-Divers - Le Chef de l’Etat a salué la présence du Secrétaire Exécutif du RHDP à la création du nouveau parti de Monsieur Laurent GBAGBO, comme un acte de renforcement de la cohésion et de la réconciliation nationales. - Le Chef de l’Etat a informé le Conseil de son dîner en tête-à-tête avec le Président de la République française, Monsieur Emmanuel MACRON, le 12 octobre 2021 à Paris en France. Au cours de ce dîner, les deux Présidents de la République ont évoqué des questions d’ordre bilatéral, des questions de sécurité notamment au nord-est de la Côte d’Ivoire ainsi que des questions touchant la situation de la sous-région. - Le prochain Conseil se tiendra, le 03 novembre 2021 à Abidjan.

Fait à Abidjan, le 20 octobre 2021 M. Amadou COULIBALY Ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Porte-parole du Gouvernement Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous considérez toujours que vous avez gagné en 2010 où que les résultats... 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐿𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑎̀. 𝐿𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑎

𝗥𝗘𝗧𝗥𝗔𝗡𝗦𝗖𝗥𝗜𝗣𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘 𝗟’𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘𝗧𝗜𝗘𝗡 𝗘𝗫𝗖𝗟𝗨𝗦𝗜𝗙 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗙𝗥𝗔𝗡𝗖𝗘 𝟮𝟰 𝙄𝙣𝙩𝙚𝙧𝙫𝙞𝙚𝙬 𝙧𝙚́𝙖𝙡𝙞𝙨𝙚́𝙚 𝙥𝙖𝙧 𝙈𝙖𝙧𝙘 𝙋𝙀𝙍𝙀𝙇𝙈𝘼𝙉

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : M. le Président merci de nous recevoir. M. le Président, c'est la première fois que vous donnez une interview depuis votre retour en Côte d'Ivoire, retour désormais en politique. Ca fait presque 40 ans que vous avez fondé le Front Populaire Ivoirien. Est ce que la création de ce nouveau parti, c'est un petit peu une déchirure ou c'était nécessaire pour tourner la page ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑒́𝑐ℎ𝑖𝑟𝑢𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑜𝑏𝑙𝑖𝑔𝑒́ 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡. 𝐼𝑙 𝑙𝑒 𝑓𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑎̀ 𝑚𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑐𝑟𝑒́𝑒́ 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 1982, 𝑒𝑡 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑒̂𝑚𝑒𝑠 𝑖𝑑𝑒́𝑒𝑠, 𝑙𝑎 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒, 𝑙𝑎 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙'𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖, 𝑒𝑡 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑡.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Au Congrès, il y avait une absence qui a été remarquée. C'est celle de Simone Gbagbo. Est-ce que ça signifie clairement qu'il ya un divorce politique ou vous espérez qu'elle pourrait rejoindre votre mouvement ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑃𝑜𝑠𝑒𝑧-𝑙𝑢𝑖 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝑀𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠, 𝑗'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑎𝑛𝑡. 𝑈𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑓𝑎𝑖𝑡. 𝐴𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑑ℎ𝑒̀𝑟𝑒. 𝑆𝑖 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑦 𝑎𝑑ℎ𝑒̀𝑟𝑒, 𝑏𝑖𝑒𝑛.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous espérez quand même ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂𝑢𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑎𝑑ℎ𝑒́𝑟𝑒𝑟𝑎. 𝑂𝑛 𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑐𝑟𝑒́𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖, 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑎𝑑ℎ𝑒́𝑟𝑒𝑟𝑎. 𝑂𝑛 𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑛'𝑎𝑑ℎ𝑒̀𝑟𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑐̧𝑎 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑑ℎ𝑒̀𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒𝑚𝑏𝑟𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Alassane Ouattara, vous l'avez vu le 27 Juillet et c'était votre première rencontre officielle depuis pratiquement 10 ans, je crois comprendre que vous échangez régulièrement, est-ce qu'une prochaine rencontre est prévue ? Relativement, il ya plusieurs dossiers sur la table.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂𝑢𝑖, 𝑜𝑢𝑖 𝑗'𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑞𝑢'𝑢𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑎𝑢𝑟𝑎 𝑙𝑖𝑒𝑢𝑒. 𝑆𝑢𝑟𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑖𝑥𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑎̀ 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑐𝑖𝑙𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑢𝑛 𝑠𝑙𝑜𝑔𝑎𝑛. 𝐿𝑎 𝑟𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑐𝑖𝑙𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑢𝑛 𝑠𝑙𝑜𝑔𝑎𝑛. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Ca pourrait prendre la forme de quoi ? D'une sorte de dialogue national ? C'est vrai qu'on l'entend souvent mais... 

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠. 𝑇𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒́𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝐶ℎ𝑒𝑓 𝑑𝑒 𝑙'𝐸𝑡𝑎𝑡 𝑣𝑎 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑒𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑠𝑐ℎ𝑒́𝑚𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑠𝑜𝑙𝑑𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑠𝑒 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : J’ai entendu dire que lors de cet entretien du 27 juillet, vous avez abordé avec le Président, le cas de Guillaume Soro que vous avez plaidé pour qu'il puisse revenir mais que le Président vous a opposé un refus catégorique. Vous confirmez ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑧 𝑚𝑎𝑙 𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Je n’étais pas là mais...

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒́ 𝑎 𝑚𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒́. 𝑅𝑖𝑟𝑒. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Alors racontez nous M. Le Président.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑁𝑜𝑛, 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑎̀ 𝑟𝑎𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑟. 𝐽𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑎 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑢𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑑𝑒 𝐺𝑢𝑖𝑙𝑙𝑎𝑢𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑜 𝑒𝑡 𝑖𝑙 𝑛’𝑦 𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑜𝑢 𝑜𝑢𝑖. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑙𝑒 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑂𝑢𝑎𝑡𝑡𝑎𝑟𝑎 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑𝑒́ 𝑙𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝐺𝑢𝑖𝑙𝑙𝑎𝑢𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑜 𝑑𝑜𝑛𝑐... 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous souhaitez son retour ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐻𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑠𝑢̂𝑟 ! 𝐽𝑒 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒́𝑒. 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 " 𝑁𝑢𝑙 𝑖𝑣𝑜𝑖𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑛𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙'𝑒𝑥𝑖𝑙". 𝐽𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑖𝑡 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝐽𝑒 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑞𝑢'𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒́𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑐̧𝑎 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑠𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑙'𝑜𝑛𝑡 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡, 𝑐̧𝑎 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑑 𝑎̀ 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑣𝑜𝑖𝑟𝑖𝑒𝑛𝑠. 𝑉𝑜𝑖𝑙𝑎̀.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Il y a un autre sujet, vous l'avez abordé dans votre discours de clôture au congrès, c'est votre condamnation à 20 ans de prison, dans l'affaire dite du braquage de la Banque Centrale des États d'Afrique de l'ouest. Vous avez dit, vous récusez cette condamnation. C'est peut être pas aussi simple parce qu'elle est là. Est-ce que vous attendez d'Alassane Ouattara une amnistie sur cette affaire ? 

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛 !

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Mais c'est quand même une épée de Damoclès pour vous ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑚𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑎𝑢𝑐𝑢𝑛𝑒 𝑒́𝑝𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝐷𝑎𝑚𝑜𝑐𝑙𝑒̀𝑠, 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑏𝑟𝑎𝑞𝑢𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑏𝑎𝑛𝑞𝑢𝑒. 𝑀𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑟𝑖𝑠, 𝑗𝑒 𝑟𝑖𝑠 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑑𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑣𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑛𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Il ya un autre sujet sur lequel vous vous êtes exprimés, on a tous compris, c'est ce projet, dont on parle, de mettre une limite d'âge, pour être candidat à la Présidence, à 75 ans. Ça a déjà existé dans la constitution de 2000. Cette limite avait déjà été levée lors de la dernière réforme constitutionnelle. Et il se dit qu'on pourrait la rétablir, ce qui ferait qu’Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et vous même ne serez pas en mesure de vous présenter si vous le souhaitez à une prochaine élection présidentielle. ======== 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 !

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Est ce que vous considérez que c'est une façon de vous éliminer ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑁𝑜𝑜𝑜𝑛. 𝐽𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑖𝑛𝑔𝑎𝑟𝑑. 𝐽𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑖𝑛𝑔𝑎𝑟𝑑. 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑐𝑖𝑣𝑖𝑙𝑖𝑠𝑒́ 𝑜𝑢̀ 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑛𝑑𝑖𝑑𝑎𝑡𝑠 𝑎̀ 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎̂𝑔𝑒. 𝐽𝑜𝑒 𝐵𝑖𝑑𝑒𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑣𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑖.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous avez dit, dans votre discours, deux choses. Vous avez dit: " je ferai la politique jusqu'à ma mort. C'est moi et moi seul qui vais décider sous quelle forme". Et après, à la fin de votre discours qui a intrigué beaucoup de militants, il faut le dire, " mon ambition aujourd'hui, c'est de partir". On a l'impression que vous dites une chose et son contraire.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑚𝑎𝑙.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Alors expliquez nous.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐻𝑎 𝑜𝑢𝑖. 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑐𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑃𝑃𝐴. 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑧. 𝐽𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑒́𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑒𝑥𝑝𝑟𝑖𝑚𝑒𝑟. 𝑀𝑜𝑛 𝑎𝑚𝑏𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝑀𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒. 𝐷𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 1982, 𝑗'𝑎𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑙𝑒 𝑙𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑎̀ 𝑑𝑖𝑟𝑒, 𝑜𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑔𝑒́𝑛𝑒́𝑟𝑎𝑙 𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡, 𝑏𝑜𝑛, 𝑖𝑙 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑜𝑢̀ 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑡𝑖𝑔𝑢𝑒́ 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑠𝑜𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝐷𝑜𝑛𝑐 𝑗𝑒 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑚𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑥 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑛𝑖𝑟 𝑖𝑐𝑖. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous désengager de la tête du parti ? 

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑎̀ 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢'𝑢𝑛 𝑑'𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑐̧𝑎 𝑛𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑞𝑢𝑖𝑡𝑡𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Mais alors évidemment, vous savez la question que je vais vous poser. Vous l'imaginez. Tout le monde a une date en tête, une date théorique qui peut changer, mais c'est 2025, quand est prévue la prochaine élection présidentielle. Donc est-ce que ça veut dire que vous ne serez pas candidat à cette élection ? 

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 :𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑛'𝑒𝑛 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝐽𝑒 𝑛'𝑒𝑛 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑙'𝑎𝑖 𝑑𝑖𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐̧𝑎 𝑜𝑛 𝑙'𝑎 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠. 𝐽'𝑎𝑖 𝑑𝑖𝑡 : " 𝑀𝑜𝑖 𝑗'𝑎𝑖 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑒́ 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠. 𝐽'𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡, 𝑗'𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡." 𝐸𝑡 𝑗'𝑎𝑖 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑'𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑆𝑜𝑢𝑠-𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡. 𝑀𝑒𝑠 𝑖𝑑𝑒́𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑎̀. 𝐸𝑡 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑟 𝑎̀ 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒. 𝐵𝑜𝑛, 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑠, 𝑒𝑛 1940, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝐷𝑒 𝐺𝑎𝑢𝑙𝑒 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑎𝑣𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑖 𝑙𝑒 𝑚𝑒𝑛𝑎𝑖𝑡 𝑎̀ 𝐿𝑜𝑛𝑑𝑟𝑒𝑠, 𝑖𝑙 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑅𝑒́𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒. 𝐼𝑙 𝑦𝑎 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑜𝑢̀ 𝑐𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑠'𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑢𝑠. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Donc vous ne l'excluez pas ? Vous dites, je n'en sais rien, ça veut dire peut être oui mais vous pourriez me dire, peut être aujourd'hui je me retire, je ne veux plus, je l'ai déjà été.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑉𝑜𝑖𝑙𝑎̀. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑎̀ 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡-𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑔𝑎𝑔𝑛𝑒𝑟 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑚𝑜𝑖, 𝑜𝑛 𝑣𝑎 𝑎𝑐𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Et si les circonstances sont-elles des chances de gagner avec vous ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 :𝐸ℎ 𝑏𝑒𝑛... 𝐷𝑜𝑛𝑐 𝑗𝑒 𝑛'𝑒𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝐽𝑒 𝑛'𝑒𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑥𝑎𝑐𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖 𝑑𝑖𝑡.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Ce que vous ne voulez pas, c'est qu'on vous exclut par cette limite d'âge ? C'est bien ça ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘦 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘥'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘦́𝘤𝘪𝘥𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦. 𝘑𝘦 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴𝘦 𝘤̧𝘢. 𝘌𝘵 𝘤̧𝘢 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘢𝘪 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘳𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦. 𝘑𝘦 𝘳𝘦𝘧𝘶𝘴𝘦.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Alors vous avez évoqué la question des mandats présidentiels. Un sujet de controverse ici en Côte d'Ivoire et au delà. Mais on va commencer par ici. Alassane Ouattara s'est donc présenté pour un troisième mandat. Il avait indiqué qu'il ne voulait pas et que c'est suite au décès, par maladie, de son défunt de celui qu'il avait décidé, Amadou Gon Coulibaly, qu'il a été forcé de le faire. Pour vous, il a violé constitution ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑢 𝑑𝑒́𝑐𝑒̀𝑠 𝑑'𝐴𝑚𝑎𝑑𝑜𝑢 𝐺𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠, 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑚𝑜𝑛 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝐴𝑓𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡. 𝐸𝑛 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑'𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒, 𝑎𝑢 𝑀𝑎𝑙𝑖, 𝑒𝑛 𝐺𝑢𝑖𝑛𝑒́𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠, 𝑜𝑛 𝑎 𝑙'𝑖𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑐𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑎𝑢𝑥, 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑢𝑟𝑜𝑝𝑒́𝑒𝑛𝑠, 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑔𝑖𝑟, 𝑜𝑛 𝑎𝑔𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑢𝑡. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑚𝑜𝑖. 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝐿𝑜𝑖, 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑙𝑎 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑒𝑟. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Oui mais vous connaissez l'argument. On change de constitution, on remet les compteurs à zéro.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂𝑢𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐̧𝑎 𝑞𝑢𝑖 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑒́ (𝑟𝑖𝑟𝑒𝑠) 𝑙𝑎 𝐿𝑜𝑖. 

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Donc Alassane Ouattara n'a pas respecté ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂𝑢𝑖. 𝑂𝑢𝑖. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑎̀ 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑐̧𝑎 𝑠𝑒𝑟𝑡 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑'ℎ𝑢𝑖 𝑑𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 ?

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Ca sert de le dire. Mais est-ce que fondamentalement, ces limitations de mandats et remettre les compteurs à Zéro, ce n’est pas un poison pour la démocratie en Afrique ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑎𝑖𝑠, 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Parce que ça encourage des coups d'Etats, d'une certaine façon.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑜𝑖, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠 𝑎̀ 𝑑𝑒𝑢𝑥. 𝑀𝑎𝑖𝑠, 𝑙𝑒𝑠 𝑔𝑒𝑛𝑠 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑜𝑏𝑙𝑖𝑔𝑒́𝑠 𝑑'𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠. 𝐼𝑙 𝑦 𝑎 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑜𝑢̀ 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠. 𝐸𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐... 𝐸́𝑐𝑜𝑢𝑡𝑒𝑧, 𝑙𝑎 𝐶ℎ𝑎𝑛𝑐𝑒𝑙𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎 𝑓𝑎𝑖𝑡 16 𝑎𝑛𝑠. 𝑄𝑢𝑖 𝑙𝑒 𝑙𝑢𝑖 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 ? 𝑃𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 ! 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑛'𝑎 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒́. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑛'𝑎 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒́ 𝑎𝑢𝑐𝑢𝑛 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒. 𝐼𝑐𝑖, 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑎 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒́ 𝑎̀ 𝐹𝑒́𝑙𝑖𝑥 𝐻𝑜𝑢𝑝ℎ𝑜𝑢𝑒̈𝑡 𝐵𝑜𝑖𝑔𝑛𝑦, 𝑐𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑓𝑎𝑖𝑡 33 𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒. 𝑆𝑖𝑛𝑜𝑛, 𝑙𝑢𝑖, 𝑖𝑙 𝑛'𝑎𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑛'𝑎𝑦𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒́ 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠, 𝑖𝑙 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑎𝑖𝑡. 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒. 𝐿𝑎 𝑑𝑒́𝑚𝑜𝑐𝑟𝑎𝑡𝑖𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖. 𝑂𝑛 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠, 𝑜𝑛 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑜𝑏𝑙𝑖𝑔𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 02 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠. 𝑀𝑎𝑖𝑠, 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑎 𝑚𝑖𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠, 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠. 𝑆𝑖 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑚𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Quand le Président français va au Tchad à la suite de la mort d'Idriss Deby. Il semble légitimer une transition dynastique. Beaucoup ont vu deux poids deux mesures par rapport à ces condamnations assez virulentes des coups d'état au Mali.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑜𝑛 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ! 𝐸𝑡 𝑙𝑒 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝑙𝑎̀-𝑏𝑎𝑠. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑚𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑛’𝑎𝑖 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑐̧𝑎 𝑗𝑒 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑢 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑏𝑒𝑟𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑎 𝑎̀ 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎̀-𝑏𝑎𝑠.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : La présence française, militaire, en Afrique. Est-ce que ce n'est pas l'heure de remettre en cause ? Ici, il ya une base militaire française. Vous êtes bien placés pour le savoir. Est ce qu'il ne faudrait pas remettre en cause cela ? Est ce que ce n'est pas le moment ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗'𝑎𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑟𝑒𝑚𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒, 𝑚𝑜𝑖.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Là, vous souhaiterez la fermer, par exemple? Vous diriez à la France, les soldats à la maison ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒́ 𝑑𝑒 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑎𝑠𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑜𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑙'ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑎𝑠𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑠 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒́𝑒. 𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑒̀𝑟𝑒 𝑙𝑎̀ 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒́𝑒. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑒̀𝑟𝑒 𝑜𝑢̀ 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑'𝑖𝑛𝑑𝑒́𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑐𝑒. 𝑃𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑜𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑎𝑓𝑟𝑖𝑐𝑎𝑖𝑛𝑒. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Je vais revenir sur le 31 mars de cette année. Vous vous souvenez de la date ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂𝑢𝑖 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑠𝑢̂𝑟.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous êtes à la Cour Pénale Internationale. L'acquittement est prononcé. On se souvient de votre visage. Vous pensez à quoi en ce moment ?

 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐽'𝑎𝑖 𝑑'𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑐̧𝑎 (𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑐𝑒𝑠), 𝑠𝑖 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑒𝑧.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Mais dans votre tête, on ne sait pas…

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶𝑒 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑚𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑠𝑒𝑠. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒́. 𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐𝑒̀𝑠 𝑙𝑎̀, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑓𝑎𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Alors votre co-accusé, Charles Blé Goudé, à sa libération, sur France 24, a demandé pardon. Il a demandé pardon aux victimes, aux ivoiriens. Parce que, Oui, comme vous il a été acquitté des crimes les plus graves mais il y a quand même eu 3000 personnes qui sont mortes.

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑂ℎ𝑜𝑜𝑜 𝑖𝑙 𝑦 𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 3000 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑚𝑜𝑟𝑡𝑒𝑠.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Peut être plus...=== 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Donc est-ce que vous demanderez pardon parce que vous étiez responsables ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑙𝑒𝑠 𝐵𝑙𝑒́ 𝐺𝑜𝑢𝑑𝑒́. 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝐿𝑎𝑢𝑟𝑒𝑛𝑡 𝐺𝑏𝑎𝑔𝑏𝑜, 𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑅𝑒́𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑'𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒. 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑙𝑒𝑠 𝐵𝑙𝑒́ 𝐺𝑜𝑢𝑑𝑒́. 𝑉𝑜𝑖𝑙𝑎̀. 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑'𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑣𝑒𝑠. 𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑠'𝑎𝑚𝑢𝑠𝑒𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐. 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑢𝑡𝑒𝑟, 𝑑𝑒́𝑔𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑠𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑢𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑙'𝑒́𝑡𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒𝑟. 𝑀𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑚𝑒 𝑚𝑒𝑡𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎̀, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑂𝑢𝑖 𝑗𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛. 𝑁𝑜𝑛.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Peut-être que les victimes attendent ça, M. Le Président 

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑁𝑜𝑛, 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑐𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑟𝑒̀𝑔𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑢𝑡𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑑'𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑐𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡. 𝑂𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝐺𝑏𝑎𝑔𝑏𝑜, 𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝐵𝑙𝑒́ 𝐺𝑜𝑢𝑑𝑒́, 𝑜𝑛 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝐻𝑎𝑦𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : C'est qui "ON" ? Nicolas Sarkozy ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑃𝑎𝑟 𝑒𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒. 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑠 "𝑂𝑁" 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑏𝑜𝑚𝑏𝑎𝑟𝑑𝑒́ 𝑚𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑏𝑜𝑚𝑏𝑎𝑟𝑑𝑒́ 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑’𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Il a voulu vous tuer ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐶̧𝑎, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠. 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑎 𝑏𝑜𝑚𝑏𝑎𝑟𝑑𝑒́ 𝑒𝑡 𝑖𝑙 𝑎 𝑒𝑛𝑣𝑜𝑦𝑒́ 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒𝑟 𝑚𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑚𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑚𝑎𝑙𝑓𝑎𝑖𝑡𝑒𝑢𝑟, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑚𝑎𝑙𝑓𝑟𝑎𝑡. 𝐸𝑡 𝑗𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒́, 𝑎𝑢 𝑓𝑜𝑛𝑑, 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑'𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 ? 𝐶̧𝑎 𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠... 𝐵𝑜𝑓𝑓𝑓

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Vous considérez toujours que vous avez gagné en 2010 où que les résultats...

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝐿𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑎̀. 𝐿𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑎̀ 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑐̧𝑜𝑛𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑢𝑛 𝑟𝑒́𝑡𝑟𝑜𝑝𝑒́𝑑𝑎𝑙𝑎𝑔𝑒. 𝑉𝑜𝑖𝑙𝑎̀ ! 𝐵𝑜𝑛, 𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒 ! 𝑂𝑛 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒 ! 𝐸𝑡 𝑗𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒𝑟 !

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Est ce que vous pardonnez à Alassane Ouattara ?

𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 : 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒.

𝗠𝗮𝗿𝗰 𝗣𝗘𝗥𝗘𝗟𝗠𝗔𝗡 : Merci beaucoup M. Le Président d'avoir répondu aux questions de France 24.m

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Le Ministre Zoro Epiphane Ballo Abidjan a regagné Abidjan après une visite de travail au Rwanda.

Ce fut une fructueuse mission de retour d'expérience en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Il poursuivra, sous l'impulsion du Chef de l'Etat, et les orientations du Premier Ministre, son combat acharné contre ce phénomène.

#StopCorruption

Dans la continuité de ma visite d'immersion en terre Rwandaise, j'ai eu, ce vendredi 15 octobre 2021, des séances successives de travail avec IREMBO (le portail unique de l'information et des services publics en ligne au Rwanda) et le Ministère de la Justice. Il s'est agi pour la première rencontre, de comprendre les éléments de la chaîne de valeur de l'E-gouvernance déployé au Rwanda en vue d' améliorer la digitalisation sécurisée et la délivrance des services publics de qualité en Côte d'Ivoire. Pour ce qui est de ma rencontre avec le Ministère de la Justice, ma délégation et moi avons été entretenus sur l'organisation, le fonctionnement et le rôle dudit ministère dans la lutte contre la corruption.

LE RWANDA, lutte d'une manière très efficace contre la corruption et c'est reconnut et félicité par la communauté economique internationale. L'expérience anti-corruption du Rwanda : actions, réalisations et leçons Cette étude analyse comment le Rwanda a combattu la corruption administrative dans le secteur public au cours des deux dernières décennies. 

-L'accent mis sur la corruption administrative dans le secteur public est dicté par la difficulté d'évaluer, d'observer et de mesurer la corruption liée à la captation de l'État et par l'accent mis par les responsables rwandais sur la réduction de la corruption dans le fonctionnement quotidien du secteur public. Il peut toucher à certaines dimensions de la gouvernance telles que la voix et la responsabilité ou l'état de droit, il ne les analyse qu'à travers leur relation à la corruption. L'étude s'appuie principalement sur des entretiens en face à face menés en décembre 2019 avec des personnalités et des observateurs proches de la lutte contre la corruption. 

Cette étude sensibilise davantage à l'expérience du Rwanda en matière de lutte contre la corruption, étant donné son importance dans le développement du Rwanda et sa pertinence pour les efforts internationaux de lutte contre la corruption. L'étude est organisée comme suit : la première section décrit l'évolution de la corruption au Rwanda pour fournir un contexte aux efforts de lutte contre la corruption. La deuxième section traite de ces efforts, en mettant l'accent sur la transformation des normes et des standards, sur la prévention et sur les sanctions. La troisième section présente les principaux facteurs de réussite. La quatrième section identifie les leçons qui peuvent être tirées du Rwanda.nLa cinquième section se penche sur les défis restants dans le parcours anti-corruption du pays. Citation "Banque mondiale. 2020. L'expérience anti-corruption du Rwanda : actions, réalisations et leçons . 

Banque mondiale, Washington, DC. © Banque mondiale. https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/34564 

Zoro Epiphane Ballo En visite d’immersion au Rwanda,

j’ai eu des séances de travail ce mercredi 13 octobre 2021, avec deux institutions en charge de la lutte contre la corruption. Il s’agit du Bureau du Grand Médiateur (l’Ombudsman) et de l’Organe National de Poursuites Judiciaires (Parquet). Ces échanges ont porté sur les Pratiques et Mesures mises en place pour lutter contre la corruption au Rwanda 

Au nom du Chef de l’Etat, SEM. Alassane OUTTARA, et du Gouvernement Ivoirien, je me suis félicité, au cours des échanges, de l’excellence des relations entre Abidjan et Kigali. Non sans réitérer la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire à poursuivre sa coopération avec la République sœur du Rwanda.

EN CIV : Venance & Tuburce / DEUX intellectuels Ivoiriens démontent, la duperie politicienne de l'ex-président GBAGBO et son nouveau PARTI Le PPA-CI

Vieux bébé « Il est né, le divin enfant, jouez hautbois résonnez musettes, il est né le divin enfant, chantons tous son avènement. »

Il est donc né, le nouveau bébé de Laurent Gbagbo. Non pas de ses amours adultérines avec la belle Nady Bamba, mais plutôt des suites d’une gestation pour autrui. Tout le monde s’est penché sur son berceau pour l’admirer. Il y eut même des rois mages venus du Niger, de France, du Ghana et d’autres lointaines ou proches contrées pour l’oindre. Ce que tout le monde a constaté, est que le nouveau bébé ressemble à un vieux. Il a déjà toutes ses dents, a le visage ridé et sa voix est celle d’un vieillard grincheux bien décidé à prendre une revanche sur un sort qui ne lui fut pas favorable. En fait de nouvelle naissance, il s’agit plutôt de substitution d’un enfant né depuis longtemps que l’on fait passer pour son bébé qui vient de naître.

Pour tout dire, le nouveau parti de Laurent Gbagbo n’est rien d’autre que son ancien Front populaire ivoirien (FPI) présenté dans une nouvelle enveloppe.

Il avait d’ailleurs dit, lors de sa séparation avec Affi N’Guessan, qu’il lui laissait l’enveloppe vide et partait avec le contenu. C’est ce contenu qu’il est venu présenter. Et c’est le FPI du temps de Gbagbo l’opposant, avec ses utopies, son populisme et son angélisme qui nous est à nouveau servi. Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), ambitionne, pas moins, de libérer toute l’Afrique. Le FPI ambitionnait lui, plus modestement, de libérer la Côte d’Ivoire et l’on a vu ce que cela a donné. Il faut passer à la vitesse supérieure maintenant, parce que, je suppose, une Côte d’Ivoire libérée toute seule du néocolonialisme ne saurait être heureuse tant que le reste du continent ne serait pas à son tour libéré. Donc, Gbagbo l’a crié haut et fort, « le panafricanisme n’est pas un slogan, c’est une réalité. » Une chose est de le dire, une autre est de la réaliser.

Pour tous ceux qui ont la mémoire un peu oublieuse, Laurent Gbagbo et ceux qui constituent l’ossature de son nouveau parti ont déjà eu à diriger ce pays à la tête duquel ils ont fait montre d’une rare incompétence qui nous a conduit à la guerre civile. Entre mille exemples, prenons celui de l’enseignement. Monsieur Laurent Gbagbo n’ignore pas l’importance de l’enseignement dans le processus de libération de nos pays.

Un pays qui ne forme que des cancres ne peut espérer se libérer. C’est sous son règne pourtant, alors que toute la nomenklatura du pays était composée d’enseignants, que l’école a été livrée à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui est devenue une vraie mafia qui tuait et terrorisait les étudiants, et qui a réduit l’école ivoirienne à néant.

C’est sous le règne de Laurent Gbagbo que toutes nos infrastructures se sont toutes dégradées, que les mœurs se sont dissolues, que l’on a connu les escadrons de la mort, que l’Ecole nationale d’administration est devenue n’importe quoi.

Oublierons-nous que c’est Gbagbo, le prétendu père de la démocratie ivoirienne qui a pourtant refusé de reconnaître sa défaite dans les urnes, plongeant ainsi le pays dans la guerre civile ?

Le panafricanisme, parlons-en. N’étaient-ce pas les milices pro-Gbagbo qui traquaient les ressortissants des pays ouest-africains vivant dans notre pays ?

Nous aurons le temps de revenir sur son bilan avec son ancien FPI. Avec le nouveau, on ne sait pas encore où il veut aller. A part son histoire de panafricanisme sur lequel il est resté très brumeux, il n’a pas dit grand’chose de sa nouvelle ligne politique. Il nous a juste dit que tous ceux qui rêvaient de le voir prendre sa retraite peuvent aller se faire cuire un œuf, qu’il se retirera de la politique le jour où lui, Gbagbo, le décidera. Il a aussi rappelé qu’il avait en son temps fait élire Essy Amara à l’OUA, fait le budget sécurisé, et qu’il aime beaucoup l’artiste S.Kelly récemment décédé et qu’il aurait aimé l’inviter à son congrès.

Tout cela ne nous trace pas le projet politique d’un parti qui vient de naître. Mais nous n’avons pas à nous leurrer. Laurent Gbagbo n’en a pas. Il sait attirer les rieurs de son côté mais pour ce qui est d’un programme politique sérieux et cohérent, il ne faut pas compter sur lui. Il est juste un populiste qui a enfourché le panafricanisme parce que c’est dans l’air du temps, ça fait joli, et cela permet de grignoter sur le COJEP de Blé Goudé.

Mais comment y parvenir ?

Il n’en a aucune idée et en réalité c’est le cadet de ses soucis. Il a créé son parti pour continuer d’exister, c’est tout. Tout comme son compère Bédié qui mourra sans doute le jour où il ne sera plus président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), même si ce parti se réduisait à son seul village, comme la tendance actuelle l’indique.

Et la mère Simone dans tout cela ? Restera-t-elle dans le nouveau parti de son futur ex-mari ou créera-t-elle le sien ?

Pour le moment elle a botté en touche en se faisant inviter en République démocratique du Congo au moment du congrès constitutif du PPA-CI. On est encore loin de la fin du film.

Par : Venance Konan

Tiburce Koffi parle du panafricanisme prétendu de Gbagbo :

"Ils ne savent pas ce que signifie le mot panafricanisme. Ils en parlent comme ça, sans doute parce que ça sonne bien. M Gbagbo est un ultra nationaliste et non un panafricaniste. Rien que dans la sous-région africaine, la Côte d'Ivoire n'avait plus d'alliés, sous son règne. AUCUN pays africain n'a vraiment épousé sa querelle. La résolution autorisant les frappes françaises sur le Palais a été votée à l'unanimité du Conseil de Sécurité de l'ONU.

C'est tout dire. Qu'est-ce que ce dirigeant qui prétendait mener un combat panafricaniste auquel ne se sentait concerné AUCUN Africain ?

Et puis, M Gbagbo a été élu par les Ivoiriens pour la Côte d'Ivoire et non pour l'Afrique.

Quel Africain lui a-t-il dit qu'il a des problèmes avec la France ?

En quoi est-ce que vos histoires de françafrique concernent le Nigeria (1ere puissance d'Afrique de l'ouest), le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone, la Mauritanie, le Maroc, l'Éthiopie, le Botswana, etc. ?

Le populisme a toujours été une ligne d'extrême-droite : propagandiste, xénéphobe, démagogue. Panafricanisme ! N'importe quoi !

Voilà un homme qui n'a pas été capable d'assurer la sécurité d'un pays ; et c'est pour l'Afrique (53 États) qu'il veut mener un combat ?

Vraiment n'importe quoi ! Avant de chercher à nettoyer la cour du voisin, commence par nettoyer ta propre chambre."

Par : Tiburce Jules Koffi

LE PANAFRICANISME N'EST PAS UN VAIN DISCOURS C'EST UN COMPORTEMENT

Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation des Africains et un mouvement qui vise à unifier les Africains du continent et de la diaspora africaine mondiale. Pendant la lutte des indépendances, il fut incarné par des dirigeants tels que Kwame NKRUMAH, Patrice LUMUMBA etc. Ils sont perçus aujourd’hui comme des dirigeants qui étaient en avance sur leur temps, en poussant, non seulement à l’indépendance, mais aussi à la décolonisation et à l’unification de l'Afrique. L'Afrique aurait fait mouche si cette doctrine, cette idéologie, et cette philosophie était suivie par les autres leaders des indépendances ou ceux du contemporain.

 Aujourd’hui force est de constater que des leaders post-indépendances, en l’occurrence Laurent GBAGBO s’invitent malicieusement dans le débat du panafricanisme sans intégrer les fondamentaux philosophiques ni sociologiques. Ils ont combattu les pères des indépendances avec des discours populistes et nationalistes voire xénophobes. Nous édifiions nos propos par le cas de la Côte d’Ivoire où les frères africains notamment maliens, burkinabés, ghanéens, béninois, nigérians, mauritaniens, nigériens, sénégalais, guinéens, libériens, togolais etc. étaient catégorisés, traités d’engeance et présentés comme le mal de la Côte d’Ivoire, tout simplement parce qu'ils ont réussi à s’intégrer prospèrement et dignement dans la société ivoirienne. Ils sont présents vivement dans le secteur tertiaire, primaire et même secondaire. C'est fort de la conjugaison de toutes ces forces vives exogènes et endogènes qui a fait la fierté de la Côte d’Ivoire dans la sous région Ouest africaine. En effet, la crise politique ivoirienne de 2000 à 2011 a fait rejaillir les forts relents nationalistes, voire chauvinistes contre les pays frères d’Afrique. Ces actes xénophobes étaient dirigés par les cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI) avec l'appui de ses bras séculiers dont la FESCI, Les Jeunes Patriotes, FLGO, FRGO etc.

Au regard de tous ces manquements, humiliations et atrocités faits aux frères Africains pour la conquête du pouvoir, ils reviennent et veulent endormir nos consciences par la mise en place d'une nouvelle entité politique dénommée Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). De qui se moque-t-on ? Le Grand Manitou a changé ? Non ! L’épithète du BOULANGER lui sied bien.

« Premier Gaou n'est pas Gaou, c'est le deuxième Gaou qui est GNATAR »

Par Idriss Dagnogo ·

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Devoir de mémoire / CISSÉ Bacongo : en Côte d’Ivoire, «les difficultés ont commencé dès le retour de Gbagbo»

Y a-t-il encore quelques facettes d’Alassane Ouattara qui sont méconnues à onze jours de la présidentielle à laquelle le chef de l’Etat ivoirien se représente ?

Le Français Bernard Houdin prétend que oui. Hier, il était l'invité de RFI.

Voici, ce mercredi, la réplique d’un autre biographe. En 2007, Cissé Bacongo a publié, aux Editions NEI/CEDA, Alassane Dramane Ouattara, histoire d’une vie singulière : légende et épopée. Aujourd’hui, il est le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la Réforme administrative.

En ligne d’Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. 

« Les difficultés de la Côte d’Ivoire ont commencé bien avant 1993. Chacun sait très bien que les difficultés ont commencé depuis 1988, c’est-à-dire dès le retour de Monsieur Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo s’est déployé sur le terrain avec le Front populaire ivoirien (FPI), et bien sûr avec ses deux appendices, que sont le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES) et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et ce sont ces trois organisations unies qui constituent je crois, le trio de malheurs de la Côte d’Ivoire.

A partir de 1990, avec la rue instrumentalisée par Monsieur Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire a commencé sa descente aux enfers. Donc, il ne faut pas que des mercenaires de la plume essaient de tronquer l’histoire de notre pays. »

𝗠𝗢𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗦𝗣𝗘𝗖𝗜𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗥𝗘𝗠𝗘𝗥𝗖𝗜𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧𝗦 𝗔𝗨 𝗥𝗛𝗗𝗣 𝗘𝗧 𝗔𝗨 𝗣𝗗𝗖𝗜-𝗥𝗗𝗔

- 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲́𝗿𝗮𝗻𝘁 la présence qualitative des Représentants du RHDP et du PDCI-RDA au Congrès constitutif du PPA-CI, mandatés respectivement par les Présidents Alassane OUATTARA et Henri KONAN Bédié ; - 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲́𝗿𝗮𝗻𝘁 la profondeur des messages délivrés par les Représentants du RHDP et du PDCI-RDA, lors du Congrès constitutif du PPA-CI ; - 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲́𝗿𝗮𝗻𝘁 que la présence du PDCI-RDA et du RHDP a été bien perçue par l’ensemble des Ivoiriens et des non Ivoiriens ; - 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲́𝗿𝗮𝗻𝘁 que les Ivoiriens fondent un grand espoir dans les retrouvailles entre les Présidents du PDCI-RDA, du RHDP et le Président Laurent GBAGBO ; - 𝗖𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲́𝗿𝗮𝗻𝘁 la grande confiance placée par le monde entier dans ces rencontres entre ces trois grandes personnalités de la vie politique ivoirienne ; 𝗟𝗲 𝗖𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 : - 𝗥𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲 le RHDP et le PDCI-RDA pour leur présence effective au Congrès constitutif du PPA-CI ; - 𝗘𝗻𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 les Présidents Alassane OUATTARA, Henri KONAN Bédié et Laurent GBAGBO à organiser un vrai processus de dialogue dans la perspective d’une réconciliation véritable en Côte d’Ivoire.

𝗙𝗮𝗶𝘁 𝗮̀ 𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝟭𝟳 𝗢𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟭 𝗟𝗘 𝗖𝗢𝗡𝗚𝗥𝗘𝗦

GBAGBO "𝗝𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂'𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 ! Cependant, je ne permettrai à personne de décider quand je dois partir

"Il y a d'autres qui sont assis là, ils disent Gbagbo a été condamné à 20 ans, ils ne vont pas le laisser se présenter. Mais je sais ça et ce n'est pas mon problème. Une condamnation que je récuse n'est pas mon problème. Et si demain, on me dit que je ne peux être candidat, il faut que le parti ait la capacité, avec cet instrument, de relever le défi." Donc il faut préparer le retrait des aînés, il faut qu'ils se préparent." 

𝗔𝗟𝗟𝗢𝗖𝗨𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗜𝗡𝗧𝗘𝗚𝗥𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 

 Chers amis, chers camarades, Je vais d'abord saluer la présence diplomatique et leur dire merci d'honorer notre congrès en étant présent.

Je veux aussi saluer les partis venus de l'étranger, ceux qui ont pu venir et ceux qui n'ont pas pu venir et qui ont envoyé des messages. C'est très amical et fraternel. Je voudrais les saluer. Je veux évidemment saluer aussi les partis politiques ivoiriens qui nous ont fait l'amitié de venir et d'être présents du début à la fin de notre congrès. Soyez remerciés et je remercie aussi ceux qui vous ont délégués.

Je veux saluer surtout aujourd'hui les Chefs traditionnels de Blockoss. Vous savez, l'hôtel Ivoire est construit sur la terre de Blockoss. En ce moment, nous étions élèves au Lycée Classique d’Abidjan, il ya eu même des petits palabres, un jour j'ai vu Yacé Philippe venir à Blockoss pour parler durement, parce que les gens de Blockoss se plaignaient. Mais je veux les saluer parce qu'ils nous ont accueillis fraternellement, surtout le fait qu’ils aient donné de l'espace à tous nos camarades qui n'avaient pas de lieu où aller. Je vous remercie. Il y a les chefs traditionnels de Blockoss mais parmi eux là assis, il y a mon ami de bondoukou, Lagbolosahi. Je veux vraiment saluer sa fidélité, sa loyauté et cet homme là, j'ai eu un ami comme ça. J'ai eu un ami à vie parce qu'il est très loyal, très fidèle, il a mené tous les combats pour nous. Salut Lagbolosahi 1er

Dans la salle, il y a beaucoup de camarades dont je ne citerai pas les noms, mais je voudrais saluer Lokrou Vincent, ancien Ministre de la Culture de Félix Houphouët Boigny, le grand frère Apetey Kouassi, ancien Ministre de Félix Houphouët Boigny, saluer Mme Danielle Bonie Claverie, les Professeurs Pierre Sané, le camarade du Tchad, le camarade français Jean-Pierre Le Coq, le Premier Ministre Ake N'gbo, Kadri Tayirou du Niger, la délégation du Burkina, la délégation du Mali, la délégation de la RDC et la délégation du Congo Brazzaville, avec qui j'ai une affaire et une amitié particulière. Je vous salue tous autant que vous êtes ici.

𝗝𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗮𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗺𝗼𝘁 𝗱𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗔𝗯𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗵𝗮𝗺𝗮𝗻𝗲. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗱𝗲́𝘀𝗼𝗹𝗲́, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗹'𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗮 𝘃𝗶𝗲. 𝗘𝘁 𝗹𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗔𝗯𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗵𝗮𝗺𝗮𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗹𝗮̀ 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱'𝗵𝘂𝗶 𝗺𝗲 𝗽𝗲𝗶𝗻𝗲. 𝗖̧𝗮 𝗻𝗲 𝗺'𝗵𝗮𝗻𝗱𝗶𝗰𝗮𝗽𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗶𝘃𝗿𝗲, 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗹𝗮̀, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰̧𝗮 𝗺𝗲 𝗽𝗲𝗶𝗻𝗲 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽. 𝗘𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽 𝗮̀ 𝗹𝘂𝗶. 𝗔𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲𝘀 𝘀𝗮𝗹𝘂𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗶𝘀 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲𝗿 𝗱'𝗮𝗯𝗼𝗿𝗱 𝗲𝘁 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗯𝗮𝘀𝗲(𝗮𝗽𝗽𝗹𝗮𝘂𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀) 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗜𝗹𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲́, 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗯𝗮𝘁𝘁𝘂𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗹𝗹𝗮𝗴𝗲𝘀, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁 𝟭𝟬 𝗮𝗻𝘀, 𝗼𝗻 𝗹𝗲𝘀 𝗮 𝗴𝗮𝘇𝗲́𝘀, 𝗶𝗹𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲́ 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗮̀.

Ceux là, je ne les oublie pas, je les salue du plus profond de moi-même parce que tout le combat que nous avons mené, toute la résistance que nous avons faite, c'est eux. Chers résistants, je vous salue ! Je vous salue ! Parce que moi on m'a arrêté et mis en prison, mais si personne ne porte mon nom, si personne ne porte mon combat, je suis oublié. Or tant que dans les villages, dans les quartiers, dans les rues, dans les bureaux, y a des gens qui portent mon nom et qui combattent pour mon retour, jamais ceux qui m'ont arrêté ne se sentiront tranquilles et c'est ce que vous avez fait. C'est pourquoi je vous remercie !

J'aurai le temps aussi d'envoyer des délégations pour saluer les autorités des pays qui ont reçu les réfugiés. Ma mère même était réfugiée au Ghana. Quand elle a senti qu'elle allait partir, qu'elle allait mourir, elle a décidé, mais clairement, de venir mourir dans son village. Donc ma sœur qui est là a organisé le départ de maman qui est morte à quelques kilomètres de son village. Donc ces pays là qui nous ont offert l'hospitalité, il faut que j'envoie des délégations les saluer et les remercier, au Ghana, au Togo, au Liberia, au Bénin. Vous me direz, quand on va en discuter et nous enverrons des délégations dans tous ces pays. Mais en même temps, il nous faut continuer à dire au Gouvernement de Côte d'Ivoire, qu'il faille que nos frères exilés reviennent. Il faut qu'ils reviennent. Parce qu’ou-bien on a dépassé une difficulté ou bien on ne les a pas dépassées. Mais si on a dépassé une difficulté et que le problème est résolu, pourquoi accepter encore qu'il y ait des camarades en exil dans des conditions désastreuses. Faisons les venir.

𝗝'𝗲𝗻 𝗿𝗲𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗢𝘂𝗮𝘁𝘁𝗮𝗿𝗮. 𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗱'𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗮𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱'𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗲𝗻 𝗱𝗲𝗵𝗼𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝘆𝘀, 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗰𝗿𝗮𝗶𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 𝗶𝗺𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲𝗻𝗲𝗿. 

Les prisonniers ! J'avais dit au président Ouattara, à la sortie de l'audience qu'on a eue et je le répète : Des gens sont allés en prison à cause de moi, moi je suis au dehors, eux ils font quoi dedans ? Aujourd'hui, moi je suis au dehors, et ils font quoi dedans ? Dedans ? Ils n'ont plus rien à faire en prison dès l'instant ou j'ai été acquitté et libéré. Dès cet instant, ils n'ont plus rien à faire en prison.

𝗝𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲, 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂'𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗶𝘃𝗶𝗹𝘀 𝗼𝘂 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀, 𝗿𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿 𝗮𝘂 𝗱𝗲𝗵𝗼𝗿𝘀. 𝗖𝗲 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 ! 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗮𝗶𝗱𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶, 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝗻𝗶𝗲𝗿𝘀. 

Je voudrais maintenant saluer les gens des diasporas. Les Africains et les ivoiriens des diasporas. Nous étions à Scheveningen et nous n’étions pas nombreux mais nous étions quand même quelques uns. Et y en a un qui m'a dit un jour, « mais les ivoiriens sont des durs hein ! ». Je dis pourquoi ? Il dit : « Tous les week-end ils sont devant la prison. » C'est vrai que la diaspora africaine a beaucoup travaillé à notre libération. Elle était rassemblée tous les week-ends devant la prison et quelques fois quand nous devions quitter la prison pour aller au tribunal, on nous faisait faire des détours parce que les routes étaient bondées d'africains venus de partout, surtout de Paris. 

𝗝𝗲 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗱𝗶𝗮𝘀𝗽𝗼𝗿𝗮 𝗾𝘂𝗶 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝘃𝗼𝘂𝗹𝘂 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲𝗿, 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗶 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲́, 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲𝗿. 

Parce que le pire pour un prisonnier, c'est d'être oublié. Si tu es oublié, tu es mort. Mais quand il y a des articles partout, toujours en Europe, sur le continent Américain, notant que Gbagbo est en prison pour des raisons obscures, tu n'es pas oublié. Parce que des gens cherchent à chercher pourquoi pour des raisons obscures. Et comme le bureau du procureur nous aidait avec ces maladresses aussi, ça faisait que les gens raisonnent et réfléchissaient. Une fois on a amené un témoin de l'accusation, une dame. Elle dit j'ai été violée. Le Président du Tribunal lui a demandé : « vous avez été violée par cet homme là ? » Elle dit : « Non je ne le connais pas » (Rires). Mais c'était des choses comme ça, parce qu’en droit, on cherche celui qui a posé l'acte délictueux. Comment moi Gbagbo, me mettre dans mon dossier d'accusation, viol ? (Applaudissements) Enfin. Les ivoiriens disent quand même ! Même si on dit. (Cris et applaudissements dans la salle). Donc, quand une cause n'est pas fondée, ce n'est pas la peine d'arrêter quelqu'un et souvent je disais à mes visiteurs, je ne suis pas un prisonnier, je suis un otage et je suis ici pour que d'autres puissent gouverner. Et tout ce qu'on dit là, ça ne me concerne pas. Et les gens sont arrivés au même résultat deux fois : - En 2013, quand il a fallu confirmer les charges pour voir si les charges pouvaient permettre d'aller à un procès, à deux contre un, les la majorité a décidé qu’il n y avait pas suffisamment de charges pour aller à un procès. On dit ça fait rien, allons quand même. Et ça c'est vérifiable dans les archives de la CPI. C'est vérifiable et c'est vérifié. Et puis donc voilà. - Et à la fin, vers 2018, il y a eu le même résultat, et les juges ont eu le même résultat.

𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗺𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗶 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! 𝗠𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗶 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗺𝗶𝗻. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗺𝗶𝗻. 

Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce qu'il y a eu beaucoup de spéculations et beaucoup de grossièretés qui ont été dites quand je sortais de prison. « Non Gbagbo ne va plus faire de politique, il va aller s'asseoir au village.» Mais quand j'ai commencé la politique, est ce que je leur ai demandé leurs avis ? Mon père, ma mère, je ne leur ai pas demandé leurs avis. Mais pour eux, comme ce sont eux qui m'ont élevé dans un certain nombre de valeurs, c'était normal pour eux. Mon père a pris la carte du parti socialiste. Mon père était arrêté à la prison d'Assagou en 1964. Il était prisonnier politique. Ma sœur est là. On ne savait pas où aller puisque moi qui était le plus âgé, j'avais 19 ans, mais on a survécu à tout ça. Il nous fallait donc travailler pour avoir nos diplômes, vivre et gagner nos vies. Quand j'étais en terminal, j'ai quitté les classes un matin pour aller chercher du travail. Parce que ni moi, ni ma sœur, ni mes frères n’avions un rond. Heureusement que je n'ai pas trouvé du travail. Et les amis à qui je me suis adressé pour m'aider, les deux sont morts parce que j'étais en prison, Me Kanga et Auguste Denise Georges, qui était mon voisin de dortoir, m'ont tous confié de ne pas quitter l'école. Ils m'ont dit : « Gbagbo on va passer le bac bientôt, tu vas l'avoir et tu auras une bourse ». Les deux amis, je pense très souvent à eux car ils m'ont aidé à garder le cap. Eux ils étaient PDCI mais moi je n’étais rien à cette époque. Ils se sont montrés amis. Les gens disent : « il ne va plus faire de politique ». Mais pourquoi vous voulez m'imposer, maintenant que j'ai 76 ans, un calendrier politique dans ma vie ? Moi Gbagbo ? Je ne comprends pas les gens. Ce que vous n'avez pas fait, vous voulez le défaire. Vous ne connaissez même pas l'homme qui est devant vous, et vous voulez lui imposer un calendrier. Est-ce qu’il vous a demandé un chemin ? Il ne vous a rien demandé, où-est donc votre problème ?

𝗝𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂'𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 !

Mais et je le dirai à la fin, c'est moi et moi seul qui déciderai, sous qu’elle forme, je ferai la politique. C'est moi et moi seul qui déciderai sous qu’elle forme, je continue mon combat. Ce n'est pas le problème des autres. Ya des gens plus vieux que moi qui font la politique. Donc ce débat, il faut l'arrêter. Et surtout je ne veux plus qu'il arrive à mes oreilles parce que ce n'est pas le problème de ceux qui le posent. Ce n'est pas leur affaire. Je suis un être vivant, un être humain et je suis entouré d'autres êtres humains qui sont des camarades et nous sommes dans une entité appelée Parti politique. Nous pouvons décider que ceci que cela, mais ce ne sont pas les autres, au dehors, qui le feront. « Il faudrait qu'il parte s'asseoir au village ». Mais vous connaissez mon village ? (rires) Il y a même une espèce d'outrecuidance à dire ca. Une espèce d'impolitesse. Ce n'est pas normal. Moi je ne suis pas en politique pour arranger certains, je mets sur les marches politiques mes idées. Nous sommes organisés avec les camarades, et puis bon nous en faisons ce que nous voulons. Voilà!

Depuis que je suis venu, je regarde régulièrement la télévision et depuis d'ailleurs Bruxelles, j'ai regardé souvent la télévision, c'est là que j'ai connu les jeunes chanteurs, y'en a un qui est parti et ça m'a fait mal, S-KELLY. Il m’a beaucoup aidé à Korhogo, quand j'étais à Korhogo, parce qu'à Korhogo on diffusait 2STV, une chaîne togolaise où on passait les musiques et, un jour, j’entends : « Ma copine est kpatta, kpatta » (rires dans la salle) Je dis : « c'est qui ça ? » On m'a dit : « C'est un chanteur ivoirien. Souvent, je le regardais. Et puis, j'avais souhaité qu'on l'invite à ce congrès, et c’est là j’ai appris qu’il est décédé. Il est très amusant. Ca m'a aidé à tenir. Même Shaoleen, je l'ai découvert, ya pas longtemps à Bruxelles parce que son chant « Couper-Décaler » me plaisait. C'était très rythmé.

Les gens s’interrogent sur le Panafricanisme dont je parle. Mais c'est Kwame N'krumah qui a écrit, « L'Afrique doit s'unir ». Mais faut remarquer que c’est Kwame N’krumah, ancien élève et étudiant aux USA qui a écrit «l'Afrique doit s'unir ». Regardez un peu les USA. Regardez les USA, ça fait deux siècles qu'ils sont indépendants. Ils ont lutté dur pour leur indépendance. Au départ, ils étaient 13 États, ça ne vous dit rien ? Mais ça c'est la CEDEAO déjà. C'est déjà la CEDEAO. Mais ils ont estimé que ce n’est pas assez. Ils se sont battus après la guerre de sécession, ils ont aggloméré tous les États qui, en Amérique, se formaient, aujourd'hui ils sont à 51 États. Autant que l'Afrique ! Est ce que ça ne vous dit rien ? Regardez un peu le monde et voyez quels sont les puissants. Les puissants sont les grands de taille. La Chine, les USA, la Russie, le Canada, ce sont les pays qui sont « Balèzes ». Mais nous, chacun veut être Président dans son village. On a un petit tronçon de pays, et on est Président là et on est content. Mais ça ne nous donne pas l'indépendance et la puissance. Je suis allé en visite en Chine, j'étais arrêté à côté du Président chinois. Ils ont joué l'hymne nationale de Côte d'Ivoire puis chinois. Mais quelles étaient mes pensées à l'heure ? Je dis « on me blague ». Parce qu'apparemment, je ne suis rien par rapport à lui. Il faut que les Africains pensent ça. Il faut qu'ils sachent ça.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗮̀ 𝗟'𝗘𝗹𝘆𝘀𝗲́𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝘁𝘂 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗰𝗮𝗹𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗱 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗰𝗮𝗹𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮̀ 𝗮̀ 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲𝘀, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗚𝗿𝗮𝗻𝗱 (𝗥𝗶𝗿𝗲) 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝗹𝘂𝗶 𝗾𝘂𝗶 𝘁'𝗮𝗰𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗚𝗿𝗮𝗻𝗱 ? 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝘁𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲̀𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘂𝗻 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱 ? 𝗟𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲. 𝗠𝗲𝘀 𝗳𝗿𝗲̀𝗿𝗲𝘀, 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗰𝗿𝗼-𝗘́𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗹'𝗶𝗱𝗲́𝗲 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗻𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲 (𝗮𝗽𝗽𝗹𝗮𝘂𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀).

Ce n'est pas la peine de chercher des théories. Il faut regarder les faits. Je ne vais pas citer des pays pour ne pas être en porte-à-faux diplomatique. Mais ce n'est pas vrai. Les pays dont en parle un peu en Afrique qui ont une petite puissance économique, c'est le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Égypte. Des pays qui sont grands un peu par rapport à nous autres. Mais nous là, on a le Cacao, nous sommes les 1ers producteurs de Cacao, mais on se promène partout. San-Pedro est le premier port cacaoyer du monde, et puis après ? (rires). Vous savez ce qui a fait le problème entre Felix Houphouët Boigny et la banque mondiale, à la fin de la vie de FHB ? Il a tenté de bloquer le Cacao pour faire monter les coûts. Quand la Banque Mondiale a vu ça, elle a diversifié en Malaisie, elle a donné de l'argent pour développer l'industrie cacaoyère là-bas. Ils ont les moyens. Et même l'Europe qui a colonisé la plupart des pays africains, se trouve être petite. Chaque pays d'Europe se trouve être petit aujourd'hui. Donc dès la fin de la deuxième guerre mondiale, il ya un processus qui a commencé et les européens sont entrain de se regrouper. Ils ont déjà créé une monnaie commune et ils avancent. Ce processus va aboutir à la création d'un État plus tard. Et cet État va au moins rivaliser les USA, la Russie, la Chine. Les USA, la Russie, la Chine, l’Europe, voici les blocs qui se positionnent. Et nous, pendant, nous répétons l’hymne national, faisons flotter le drapeau sur le toit de la maison et puis on est là. Non, non, et Non. Il faut ouvrir les yeux.

Aujourd'hui, il ya l'Afrique et l'Amérique Latine qui sont encore fragmentés. C'est pourquoi, il faut que les États africains s'unissent, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗳𝗮𝘀𝘀𝗲 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮𝘂𝘅 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘂𝗻𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀. 𝗜𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝘂𝘁𝘁𝗲. Il y en a, j'ai écouté quelqu'un dire que Gbagbo quand il était là, il n'a rien fait ? Mais si ! J'ai commencé et on m'a fait la guerre. La guerre était une réalité. Je suis le premier Président de Côte d'Ivoire qui a fait élire un ivoirien à la tête de L'OUA. Parce que je croyais à l'organisation panafricaine. Et le SG DE L'OUA, Essy Amara, un diplomate chevronné a été le 1er Secrétaire Général de L'OUA. J'ai travaillé pour que la Commission Cacao qui était à Londres vienne à Abidjan. Danon Djédjé était Ministre de l'agriculture. Et puis la guerre est arrivée. Je n'avais plus d'autres soucis que de mettre fin à la guerre. Pendant 10 ans, la guerre, pendant 10 ans je n'avais plus de Gouvernement. C'est de l'extérieur qu'on me dictait, des gens qui sont gentils, qui sont capables, qui sont compétents et biens mais ce n'était pas mes premiers Ministres à moi. Dans la première phase, en 2000, celui que j'ai nommé c'était Affi N'guessan, dans la deuxième phase c'était AKE N'gbo. Mais lui, il ne s’est même pas installé au bureau que la guerre est venue.

Le Panafricanisme n'est pas un slogan, c'est une réalité. Quand vous avez une certaine taille, petite et que vous n'avez que le Cacao à proposer, vous ne vous bandez pas les muscles pour vous promener devant les gens. Parce que quand vous passez, les gens rient. On joue votre hymne mais les gens sourient. C'est pourquoi, quand j'étais Chef d'Etat, je ne demandais jamais d’aller en visite officielle dans un pays développé. Quand tu demandais, on pensait que tu allais venir demander quelque chose, donc j'allais où on m'invitait. Je suis allé en France trois fois, en Italie, en Chine, c'est parce qu'on m'a invité. Quand tu es à la tête d'un petit pays, qui est forcément pays pauvre, quand tu appelles l'Ambassadeur pour dire que tu veuille aller en visite officielle dans son pays, les gens croient que tu veux aller demander quelque chose. Non il faut se débrouiller ! C'est pourquoi nous avons fait le budget sécurisé, c'est à dire ce qu'on gagne, c'est ce qu'on mange, pour parler comme à yopougon chez nous. À l'époque nous dépensions 100 milliards par mois pour les salaires des fonctionnaires et les autres dépenses de l'Etat. Mais on avait ce qu'il nous fallait pour faire face aux dépenses de l’Etat. Et je me faisais un orgueil de faire les dépenses incontournables de l'Etat sur ce que nous gagnons. J'ai commencé à construire Yamoussoukro, mais en le faisant, le Palais de L'Assemblée Nationale devait être livré en 2012, on m'a arrêté en 2011 et c’est toujours là-bas. Mais ce que je veux dire, sur ça, je n'ai pas emprunté 1 FCFA. C'est notre capitale et c’est ce qu'on me reproche. La où on a emprunté c'est pour arriver à Yamoussoukro, parce que il y'avait l'autoroute qui s'arrêtait à Singrobo, donc j'ai emprunté de l'argent aux arabes et nous avons achevé l'autoroute sur Yamoussoukro. Donc chers amis, nous avons créé le PPA-CI, notre parti ! Ce n’est pas la peine de revenir sur les raisons qui nous ont poussé à venir créer notre parti parce qu'il ya des polémiques qui sont souvent inutiles. Quand il faut polémiquer, je suis capable, mais quand la polémique n'apporte rien au débat national, ce n'est pas la peine. Nous avons travaillé, nous avons élu Mme Agoh Marthe, elle est juriste, elle a travaillé avec moi depuis longtemps, elle est professeur de droit privé, elle a travaillé comme Secrétaire Générale Adjointe du Gouvernement, ensuite a été élue Député de Bingerville et elle a été Vice-présidente de L'Assemblée Nationale. C'est une dame que je connais bien, que j'aime bien. Je lui fais confiance parce que je sais qu'elle est sans complaisance. 

Quant à moi, vous m'avez élu Président du Parti, je vous remercie énormément ! Mais ce que je voulais dire, j'ai déjà dit que ça n'appartient pas à d'autres de fixer le terme de ma carrière, ça m’appartient à moi et à moi seul. Ce que je voulais vous dire maintenant, nous avons eu des déboires dans le passé parce que j'ai quitté la tête du parti comme la constitution le prévoyait mais il n’y a pas eu de préparations pour la passation de pouvoir et ça nous a conduits à la catastrophe. Des gens, on leur a mis dans la tête que les oreilles pouvaient être plus grandes que la tête, alors que quand c’est le cas, tu es un monstre. Donc il faut préparer le retrait des aînés, il faut qu'ils se préparent. U𝗻𝗲 𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗺𝗼𝗻 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗮𝗶𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗺'𝗲𝗻 𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 𝘁𝗿𝗮𝗻𝗾𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗺𝗼𝗻 𝘃𝗶𝗹𝗹𝗮𝗴𝗲 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗴𝗿𝗲𝘁𝘀. C'est une structure pour que le parti lui même puisse avoir l'œil sur celui qui le dirige. J'ai travaillé des mois et des mois à ça. Depuis ma libération de la Haye, depuis que j'étais à Bruxelles, depuis que je suis venu en Côte d'Ivoire, je travaille à ça. Comment partir demain et ne pas causer des dommages à notre instrument de combat ? Parce qu'il faille que nous ayons toujours notre instrument de combat. Mais comment ne pas le perdre ? Parce qu'il nous faut toujours un instrument de combat.

𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗺𝗼𝗻 𝗮𝗺𝗯𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱'𝗵𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗣𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗯𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿.

Moi je serai toujours un militant de base. Moi je n'ai plus besoin de faire des démonstrations. J'ai dirigé un parti politique, un État. Je suis là et si les circonstances imposent. De Gaule n'a pas décidé à être Chef d'Etat, ce sont les circonstances de la défaite en 1940, mon père faisait partie en Normandie et il est mort avec la cicatrice d'un obus sur le bras, qui l’y ont emmené, Mais De Gaule n'avait pas décidé.

𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘁 𝗮̂𝗴𝗲, 𝗾𝘂𝗲 𝗷’𝗮𝗶, 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗹𝗮̀, 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗷'𝗮𝗶 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝗱𝗲́ 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿𝗮𝗶 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗿𝘂𝘀𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗣𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗹'𝗮𝘃𝗮𝗶𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗰̧𝗮 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗿𝗲́𝘂𝘀𝘀𝗶. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿𝗮𝗶 𝗲𝘁 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗮𝗰𝗵𝗶𝗲𝘇 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂'𝗮̀ 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲𝘀 𝘆𝗲𝘂𝘅 𝘀𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗟𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁𝘀 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝘆 𝗮 𝗮̀ 𝗺𝗲𝗻𝗲𝗿, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲 𝗺𝗲̀𝗻𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀.

Cependant, je ne permettrai à personne de décider quand je dois partir. Il y a d'autres qui sont assis là, ils disent Gbagbo a été condamné à 20 ans, ils ne vont pas le laisser se présenter. Mais je sais ça et ce n'est pas mon problème. Une condamnation que je récuse n'est pas mon problème. Et si demain, on me dit que je ne peux être candidat, il faut que le parti ait la capacité, avec cet instrument, de relever le défi. Je vous remercie ! 

𝗤𝘂𝗲 𝗗𝗜𝗘𝗨 𝗯𝗲́𝗻𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱'𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲.

𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗗𝗔𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗖𝗢𝗡𝗚𝗥𝗘𝗦