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Mise à jour 2:26 AM UTC, Dec 19, 2024
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"Ces enregistrements nous indiquent clairement l'implication des unités de la gendarmerie (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité ...

Plus d'une soixantaine de dossiers de rackets impliquant des policiers et des gendarmes, à travers le territoire national ivoirien, seront jugés lors de la prochaine rentrée judiciaire, a annoncé vendredi à Abidjan, le procureur militaire, Ange Kessi.Le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement ivoirien, s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse initiée par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo.

La sensibilisation "est terminée, nous sommes rentrés dans la phase de répression.

Dès la rentrée judiciaire, le tribunal militaire a déjà programmé 43 dossiers à laquelle vont s'ajouter une quinzaine qui devraient être jugés l'année passée", a indiqué le procureur militaire. "Donc, c'est au moins une soixantaine de dossiers que nous allons juger", a fait savoir le commissaire du gouvernement, ajoutant que "la Côte d'Ivoire doit figurer parmi les pays qui sont les moins corrompus dans le monde".S'appuyant sur la collaboration et les renseignements recueillis auprès de certains partenaires dont l'ONG Égalité & Justice pour tous, plusieurs procédures de poursuites judiciaires ont été initiées.

"C'est alors que pour le compte de l'année judiciaire écoulée (2020-2021), sur 77 cas dénoncés par l'ONG, le Parquet militaire a initié 43 procédures de poursuites contre les agents des forces de défense et de sécurité pour extorsion de fonds sur les usagers de la route", a-t-dit.Les 34 autres cas feront l'objet d'enquête pour défaut de preuves matérielles, a relevé le procureur militaire. Sur ces 43 agents visés, l'on a pour le District d'Abidjan deux policiers issus de la commune d'Abobo et trois de la cité d'Anyama.Selon le ministre chargé de la Bonne gouvernance, Epiphane Zoro Ballo, des vidéos de lanceurs d'alertes attestent des actes de rackets impliquant certains agents des forces de défense et de sécurité. "Ces enregistrements nous indiquent clairement l'implication des unités de la gendarmerie (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité dont 24 ont fait effectivement l'objet de poursuites", a-t-il souligné.M. Epiphane Zoro Ballo a annoncé une plateforme web de signalement et un numéro vert de sorte que les cas de corruption soient dénoncés, et un projet de loi sur la protection des lanceurs d'alertes, ce qui devrait permettre une collaboration avec les populations dans ce projet.Mardi, le ministre Epiphane Zoro a annoncé une opération de lutte contre la corruption dénommée opération "coup de poing", tout en prévenant qu'aucun département se sera épargné dans le cadre d'investigations en cours.Le procureur militaire a fait remarquer que le racket est puni de 5 ans de prison.

Depuis 2011, soit en l'espace de 10 ans, quelque 326 dossiers pour faits contre le racket ont été enregistrés, soit 32 dossiers par an. Sur ces 326 dossiers, 200 actes soutenus par des preuves ont été jugés.Par ailleurs, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi a révélé que les plaintes pour arnaque aux concours, 2.600 ont été notifiées depuis janvier 2021 et en un seul jour, le Parquet peut recevoir 12 dossiers.

AP/ls/APA

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Zoro Epiphane Ballo , réaffirme son engagement à démanteler tous les actes de corruption dans les services publics par la conduite d’opérations de vérification dénommées “Coup de poing”

Point de presse du ministre Zoro Epiphane Ballo , ("Opérations de vérification dénommées “Coup de poing”)

Le ministre compte démanteler les actes de corruption dans les services publics . Le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Zoro Epiphane Ballo, réaffirme son engagement à démanteler tous les actes de corruption dans les services publics par la conduite d’opérations de vérification dénommées “Coup de poing” au sein des structures des services publics à fort soupçon de corruption. Lors d’un point presse organisé mardi 14 septembre 2021 à son cabinet, le ministre a insisté sur la volonté du gouvernement ivoirien de promouvoir la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption. Cette démarche vise à mener des investigations pour soulager le quotidien des Ivoiriens en freinant les formes de corruption les plus pernicieuses, dissuader la poursuite d’actes de corruption et améliorer la perception des citoyens sur les efforts entrepris par le gouvernement.

Dans cette veine, cette initiative a permis d’identifier la liste des structures à fort soupçon et les formes de corruption à fort impact sur les populations et mis en place les équipes d’investigation, dans sa phase de préparation, a affirmé le ministre en charge de la lutte contre la corruption.

Cette série d’opérations de démantèlements d’actes de corruption dans des structures délivrant des services fréquemment utilisés par des populations a été créée le 6 avril 2021, et lancée il y a quelques mois.

Elle s’est traduite, notamment, par le renforcement du dispositif institutionnel et juridique de prévention et de lutte contre la corruption et infraction assimilées, la ratification d’instruments et l’adhésion à des mécanismes internationaux de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, selon Zoro Epiphane Ballo.

Des preuves d’actes de corruption conduiront, entre autres, à la mise en place d’outils de mise en conformité pour réduire le risque de survenance et d’un dispositif d’alerte pour les usagers et le personnel interne à la structure.

Des secteurs d’activités sont concernés par ces investigations dont le transport avec pots de vin décelés à la Société ivoirienne de contrôles techniques automobiles et industriels (SICTA), les extorsions de fonds sur les voies lors du convoyage de marchandises, dans les secteurs de l’éducation, la santé et la justice. 

Une conférence presse du ministres Zoro Epiphane Ballo et du Commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé, est prévue vendredi 17 septembre pour dévoiler les noms des mises en cause pour des poursuites judiciaires.

POURQUOI J’INTERPELLE MADAME LA MINISTRE SUR L'AFFAIRE DE LA SALLE RECALÉE AU BEPC

Par : Benoit Hili · POURQUOI J’INTERPELLE MADAME LA MINISTRE SUR L'AFFAIRE DE LA SALLE RECALÉE AU BEPC Depuis deux mois je parle de cette affaire où une salle entière de 29 candidats qui comprend des élèves brillants a été recalée au Bepc. Une mention de fraude a été injustement apposée sur la composition d’ensemble de la salle. Si les choses restent en l’état, les victimes (centre LABAT A de Williamsville) ne peuvent s'inscrire ni dans le privé ni dans le public. Sur la plate-forme ministérielle, on ne peut pas les intégrer comme élèves. Ces gamins seront donc clandestins. Et la clandestinité peut durer deux à trois ans.

L’enfer en somme ! Parmi les propositions que des amis font, c’est qu’à partir du moment où tout innocente les pauvres enfants, les parents d’élèves doivent prendre un avocat et ouvrir un procès. C'est long, la procédure, dans ce cas. Ça peut durer un an. Ce fut le cas de deux non-voyants victimes d'injustice similaire au bac. La procédure du procès a pris un an. Ils ont gagné le procès et ont été réhabilités par la justice. Quand ils ont cherché à être inscrits à l'université, ils se sont heurtés à un obstacle. Les orientations à l'université, concernent les bacheliers de l'année fraîchement écoulée. Or, leur bac à eux, datait de l'année d'avant l'année écoulée. Ça été la double peine pour nos pauvres non-voyants. Voilà l'inconvénient de cette voie judiciaire. Prions que la ministre Koné Mariatou qui fait tout pour améliorer les choses soit sensible de cette salle de 29 élèves victimes du quiproquo. Un dossier dont elle est saisie depuis juillet. Sinon, ce sera une situation kafkaïenne pour les pauvres bouts de choux.

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COTE D'IVOIRE : LES MOTS DU PREMIER MINISTRE AUX ÉLÉPHANTS BASKETTEURS

Allez Les Eléphants MATT. COSTELLO : " Finir 2ème de l'AfroBasket pour ma première sélection et fini dans le top 5 ( All Star) je suis heureux. Merci à la Côte d'Ivoire de m'avoi… Allez Zouzoua toute la côte d'ivoire 🇨🇮🇨🇮 Vous soutiennent sans oublier Castillo COTE D'IVOIRE :

LES MOTS DU PREMIER MINISTRE AUX ÉLÉPHANTS BASKETTEURS M. Patrick Achi "A nos éléphants MERCI ! Merci pour ce parcours extraordinaire. Merci pour cette 6eme finale en 60 ans & cette🥈! Merci d’avoir tout tenté, jusqu’au bout, face au champion en titre. Merci pour ces émotions. Et bravo à la Tunisie Bon retour de Kigali

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Covid : les décès sont rares parmi les vaccinés - ONS Les chiffres montrent le degré élevé de protection des vaccins contre la maladie et la mort, a déclaré l'ONS.

Les chiffres montrent le degré élevé de protection des vaccins contre la maladie et la mort, a déclaré l'ONS.

Sur plus de 51 000 décès de Covid en Angleterre entre janvier et juillet 2021, seuls 256 sont survenus après deux doses. Il s’agissait pour la plupart de personnes à très haut risque de maladie du Covid-19. Les chiffres montrent le degré élevé de protection des vaccins contre la maladie et la mort, a déclaré l'ONS. Les vaccins ne sont pas efficaces à 100 % et il faut quelques semaines après votre deuxième dose pour obtenir la protection la plus complète. Sur les 51 281 décès impliquant le Covid enregistrés en Angleterre entre le 2 janvier et le 2 juillet 2021 : 640 (1,2 %) étaient des personnes qui avaient reçu les deux doses de vaccin

Ce total comprend les personnes qui avaient été infectées avant d'être vaccinées Près de 458 décès (0,8 %) étaient des personnes décédées au moins 21 jours après leur deuxième dose Seulement 256 décès (0,5 %) étaient des personnes qui étaient à la fois complètement vaccinées et qui ont eu leur premier test PCR positif au moins 14 jours après leur deuxième dose Short presentational grey line A lire aussi :

Comment se protéger du covid Les vaccins réduisent les risques de COVID long 'J'ai perdu 15 parents en un mois à cause de Covid' Short presentational grey line Les décès survenant au moins deux semaines après la deuxième injection avec un premier test PCR Covid positif – ont tendance à se produire chez les plus vulnérables, les hommes et ceux dont le système immunitaire est affaibli, l'âge moyen étant de 84 ans.

Mais les chiffres globaux étaient très faibles - ils ne représentaient que 0,5 % de tous les décès dus au Covid-19 au cours des six premiers mois de l'année. "Notre nouvelle analyse montre que, malheureusement, il y a eu des décès de personnes impliquant Covid-19 bien qu'elles soient complètement vaccinées. Cependant, nous avons également constaté que le risque de décès impliquant Covid-19 est beaucoup plus faible chez les personnes complètement vaccinées que chez celles qui ne le sont pas", dit Julie Stanborough, de l'ONS. Comment la protection de Pfizer et Astrazeneca s'affaiblit contre le coronavirus au fil des mois Parmi ceux qui sont décédés après deux doses, 13 % étaient immunodéprimés, 61 % étaient des hommes et plus de 75 % étaient cliniquement extrêmement vulnérables. Au Royaume-Uni, 80 % des personnes âgées de 16 ans et plus ont reçu deux doses et près de 90 % en ont reçu une.

Étant donné que les vaccinations ont été proposées en priorité, les groupes à haut risque en premier - comme l'a conseillé l'organisme consultatif britannique sur les vaccins - il n'est pas utile de comparer le nombre de décès dans les groupes vaccinés et non vaccinés au fil du temps. Alors que de plus en plus de personnes sont vaccinées, le nombre de personnes entièrement vaccinées infectées par le Covid qui en meurent ensuite augmentera également - bien que le taux de décès dus au Covid soient beaucoup plus faibles maintenant qu'ils ne l'étaient avant les vaccins. Il s’agissait pour la plupart de personnes à très haut risque de maladie du Covid-19. Les chiffres montrent le degré élevé de protection des vaccins contre la maladie et la mort, a déclaré l'ONS.

Les vaccins ne sont pas efficaces à 100 % et il faut quelques semaines après votre deuxième dose pour obtenir la protection la plus complète. Sur les 51 281 décès impliquant le Covid enregistrés en Angleterre entre le 2 janvier et le 2 juillet 2021 : 640 (1,2 %) étaient des personnes qui avaient reçu les deux doses de vaccin Ce total comprend les personnes qui avaient été infectées avant d'être vaccinées Près de 458 décès (0,8 %) étaient des personnes décédées au moins 21 jours après leur deuxième dose Seulement 256 décès (0,5 %) étaient des personnes qui étaient à la fois complètement vaccinées et qui ont eu leur premier test PCR positif au moins 14 jours après leur deuxième dose Short presentational grey line A lire aussi : Comment se protéger du covid Les vaccins réduisent les risques de COVID long 'J'ai perdu 15 parents en un mois à cause de Covid' Short presentational grey line Les décès survenant au moins deux semaines après la deuxième injection avec un premier test PCR Covid positif – ont tendance à se produire chez les plus vulnérables, les hommes et ceux dont le système immunitaire est affaibli, l'âge moyen étant de 84 ans. Mais les chiffres globaux étaient très faibles - ils ne représentaient que 0,5 % de tous les décès dus au Covid-19 au cours des six premiers mois de l'année.

"Notre nouvelle analyse montre que, malheureusement, il y a eu des décès de personnes impliquant Covid-19 bien qu'elles soient complètement vaccinées. Cependant, nous avons également constaté que le risque de décès impliquant Covid-19 est beaucoup plus faible chez les personnes complètement vaccinées que chez celles qui ne le sont pas", dit Julie Stanborough, de l'ONS. Comment la protection de Pfizer et Astrazeneca s'affaiblit contre le coronavirus au fil des mois Parmi ceux qui sont décédés après deux doses, 13 % étaient immunodéprimés, 61 % étaient des hommes et plus de 75 % étaient cliniquement extrêmement vulnérables.

Au Royaume-Uni, 80 % des personnes âgées de 16 ans et plus ont reçu deux doses et près de 90 % en ont reçu une. Étant donné que les vaccinations ont été proposées en priorité, les groupes à haut risque en premier - comme l'a conseillé l'organisme consultatif britannique sur les vaccins - il n'est pas utile de comparer le nombre de décès dans les groupes vaccinés et non vaccinés au fil du temps. Alors que de plus en plus de personnes sont vaccinées, le nombre de personnes entièrement vaccinées infectées par le Covid qui en meurent ensuite augmentera également - bien que le taux de décès dus au Covid soient beaucoup plus faibles maintenant qu'ils ne l'étaient avant les vaccins.

https://www.bbc.com/afrique/monde-58563802...

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Coup d’Etat en Guinée, nouvel épisode de la guerre froide 2.0 ? /Le magazine Jeune Afrique a détaillé par le menu les événements du 5 septembre.

L’entêtement d’Alpha Condé à se représenter à un troisième mandat et à se déclarer élu après une élection non-crédible en octobre 2020 a favorisé un changement brutal de régime. Les putschistes qui ont perpétré le coup d’Etat du 5 septembre 2021 se sont engouffrés dans la brèche ouverte par le président guinéen. Ce postulat de départ posé, il n’est pas illégitime de s’interroger sur les véritables raisons de ce coup de force et sur le rôle de certains Etats. Qui pourrait avoir eu quelques intérêts à agir dans un pays où les ressources minières sont éminemment stratégiques et détenues majoritairement par la Russie et la Chine qui s’est taillé la part du lion au cours des deux mandats d’Alpha Condé ?

Une opération commando très professionnelle… Le magazine Jeune Afrique a détaillé par le menu les événements du 5 septembre. Le Groupement des Forces spéciales guinéennes, avec à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, aurait arrêté Alpha Condé au saut du lit. Ce groupe serait intervenu vers 8 heures du matin et se serait affronté avec la garde présidentielle, faisant une vingtaine de morts dans les rangs des soldats loyalistes. Hormis les militaires décédés, tout le reste du récit de Jeune Afrique est une fable. Un témoignage très précis d’un membre de la garde présidentielle, présent au palais cette nuit-là, relate une histoire fort différente (1). Selon lui, les forces spéciales se sont infiltrées à l’intérieur de Sekoutouraya par les étages supérieurs entre 2h et 4 h du matin. Personne ne les a vu arriver, aucune présence, aucun mouvement n’a été détecté sur les écrans de surveillance et les affrontements ont eu lieu à l’extérieur du palais vers 8h. Selon un expert en sécurité, cette version est parfaitement crédible : « C'est un coup avec infiltration préalable. Les renforts, avertis, tombent dans la nasse croyant secourir les assiégés. Mais la place est déjà investie et tenue. Classique et efficace. »

Les Etats-Unis sur la sellette Joli coup donc avec une question à la clé : les forces spéciales guinéennes ont-elles agi seules ?

L’interrogation est d’autant plus pertinente que ce groupe est accompagné et formé par des Français et des Israéliens. En prime, le New York Times confirme que depuis la mi-juillet, le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) avait détaché une dizaine de Bérets verts auprès de Mamadi Doumbouya et de ses troupes

(2). Trois jours après le putsch, une vidéo montrant des militaires américains tout sourire, accompagnés de soldats guinéens à bord d’un 4X4 qui fendait la foule en liesse, a fait le tour des réseaux sociaux. Pour tenter de désamorcer la polémique naissante, le consul de Californie en Guinée a twitté :

« Pour ceux qui partagent la vidéo de soldats américains dans un 4 x 4 je tiens à vous signaler que c’est l’escorte de l’Ambassade américaine à Conakry rien de plus… ».

Une explication peu crédible au vu des images et ce d’autant que le véhicule en question emprunte le même chemin que le convoi des putschistes qui transporte Alpha Condé du palais présidentiel à la base des forces spéciales. L’analyse des deux vidéos montre les mêmes manifestants scandant le même slogan « Liberté, liberté ». La déclaration du consul n'a pas éteint l'incendie, obligeant l'Africom à se justifier : « Le gouvernement et l'armée américains ne sont en aucun cas impliqués dans cette apparente prise de contrôle militaire. » Au Pentagone, le malaise est palpable et les justifications maladroites s’enchaînent, un porte-parole d’Africom, Kelly Cahalan, a déclaré : « Dimanche, une fois que les Bérets verts ont réalisé qu'un coup d'État était en cours, ils se sont rendus directement à l'ambassade des États-Unis à Conakry », en faisant un détour pour accompagner le convoi des putschistes ?

Le silence édifiant de Paris et Tel Aviv L’embarras de Washington est d’autant plus grand que Mamadi Doumbouya n’est pas un inconnu de leurs services. Il a, comme beaucoup d’autres officiers des armées nationales africaines, participé à l’exercice militaire Fintlock à Ouagadougou en 2019 (3). En 2018, il posait fièrement devant l’ambassade US à Conakry. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à être dans une posture délicate.

Agé de 41 ans, le colonel est un ancien soldat de la légion étrangère et possède la double nationalité franco-guinéenne. Par ailleurs, son épouse est toujours commandante dans la gendarmerie française. Ceci explique peut-être le silence observé par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Depuis le 5 septembre, seul un communiqué condamnant du bout de la plume le coup d’Etat a été publié. Ce service minimum détonne après les propos outragés prononcés lors du « coup dans le coup » de mai 2021 à Bamako.

Israël est resté silencieux, il n’empêche que ce pays est aussi sur la sellette. Après 49 ans de rupture des relations diplomatiques, suite à la guerre des Six Jours (1967), Alpha Condé et Benjamin Netanyahu ont restauré les liens entre leurs deux Etats en 2016. Puis, comme ils le font dans de nombreux pays d’Afrique, les Israéliens ont obtenu la formation et l’accompagnement des forces spéciales et des grandes oreilles de Conakry, un marché qu’ils dominent sur le continent, comme l’a montré l’affaire Pegasus. De deux choses l’une, ou du haut de leurs deux postes d’observation, les experts israéliens n’ont rien vu venir et leur réputation en prend un sérieux coup, ou, au mieux, ils ont fermé les yeux et c’est la confiance des chefs d’Etat envers leurs services qui est remise en question. En tout état de cause, dans le landerneau, « l’affaire guinéenne » laissera des traces.

Au silence d’Israël et au mutisme de la France se sont ajoutées les condamnations molles de la Cedeao, de l’Union africaine, des Nations Unies. Quant aux Etats-Unis, en exhortant les autorités militaires à « continuer » de respecter leur responsabilité en matière de protection des citoyens et des biens américains en Guinée, ils ont en quelque sorte acté le coup d’Etat (4). Si tous ont appelé à la libération immédiate d’Alpha Condé, en revanche, aucun n’a demandé le retour du président au pouvoir. Etonnant, car contrairement à Ibrahim Boubacar Keïta lors du putsch d’août 2020, le président guinéen n’a pas démissionné. Cette manière d’agir sonne comme un aveu et montre que tous ont, dès les premières heures, entériné le changement.///// Chine, Russie, Turquie, entre agacement et inquiétudes Les réactions ont été très différentes du côté de Pékin, Moscou ou Ankara. D’ordinaire adepte d’une diplomatie feutrée, le porte-parole des Affaires étrangères chinoises, Wand Wenbin, n’a pas caché son agacement lors d’un point presse le 7 septembre. Si sa déclaration reste très diplomatique, elle tranche avec les habituelles réserves de Pékin : « Nous suivons de près la situation en Guinée. La Chine s’oppose au coup d’Etat et appelle à la libération immédiate du président Alpha Condé ». Un proche des milieux d’affaires guinéens constate sur place que les Chinois sont très nerveux « ils risquent gros, les plus gros barrages ce sont eux, la bauxite c’est eux, le fer et l’or ce sont encore eux… » De fait, Pékin est le principal partenaire économique de Conakry.

Conscient du danger concernant leurs activités dans le pays, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré dans un communiqué « nous espérons que les intérêts commerciaux de nos entrepreneurs et de nos entreprises ne seront pas affectés et seront garantis » (5). Signe de l’inquiétude, dès le mercredi 7 septembre, l’ambassadeur russe en Guinée a rencontré Mamadi Doumbouya (6). Le groupe Rusal est très présent en Guinée où il exploite les mines de bauxite de Friguia, Dian-Dian et Kindia. Les Présidents Erdogan et Condé étant très liés, Ankara (qui aussi de nombreux intérêts commerciaux dans le pays) n’a pas tardé à dénoncé vigoureusement le coup « La Turquie se tient contre les tentatives de remplacer illégalement des gouvernements élus » (7) Les marchés des matières premières se sont montrés eux-aussi très nerveux. En une semaine, le cours de la bauxite s’est envolé et a pris près de 30%, la Guinée disposant du quart des réserves mondiales de ce minerai, dont est extrait l’aluminium (😎.

« Le nouvel homme fort de la Guinée » Que va faire celui qui a très vite, dès les premières heures du coup, hérité dans les médias du titre du « nouvel homme fort de la Guinée », entérinant à la fois le coup de force et sa place de futur président de la transition ? Moins de 24 h après le putsch, il a tenu à rassurer les investisseurs. « Il est demandé aux compagnies minières de poursuivre leurs activités. (…) Le comité rassure les partenaires qu’il respectera toutes ses obligations liées aux conventions minières et rappelle son engagement à favoriser les investissements étrangers dans notre pays » (9). Les promesses n’engagent que ceux qui les croient...

Pour rappel, peu après son arrivée au pouvoir en 2010, Alpha Condé, conseillé alors par le milliardaire Georges Soros, avait réécrit le code minier et rebattu les cartes des concessions (10). Le bras de fer homérique entre Beny Steinmetz, sa société BSGR, et la Guinée a duré des années, avec des procédures à n’en plus finir. Selon la Lettre du Continent du 10 septembre, malgré la médiation de l’ancien président Nicolas Sarkozy, tout n’est pas encore complètement soldé (11).

Par conséquent, fatalement, il y aura des changements. Mamadi Doumbouya et son équipe font courir la rumeur selon laquelle ils souhaitent rester cinq années au pouvoir. Une manière de placer la barre haut afin sans doute d’obtenir une durée de trois ans, sachant que dans la riche histoire des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, la Cedeao n’a jamais accordé aux putschistes un délai de plus de deux ans. C’est toutefois plus de temps qu’il n’en faut pour bouleverser la donne et nous éclairer sur ce nouvel épisode de la guerre froide 2.0. Mais d’ores et déjà, ce coup d’Etat sonne comme un avertissement aux présidents illégitimes, aux abonnés aux mandats multiples, gardez-vous de sortir des clous…

A qui le tour ?

13 septembre, 2021 Note Leslie Varenne Source Leslie Varenne Colonel Doumbouya devant l'ambassade des Etats-Unis à Conakry en 2018

Pour lire la suite : https://www.iveris.eu/.../537-coup_detat_en_guinee_nouvel...

  • Publié dans Afrique

Mali - Paris menace de retirer ses troupes si le pays signe un accord avec la société privée russe Wagner

Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait "incompatible" avec le maintien d'une force française, a averti selon l’AFP mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Les autorités françaises se sont ouvertement inquiétées mardi des discussions entre Bamako et la société privée russe Wagner, avertissant qu'un déploiement de ces paramilitaires au Mali pourrait entraîner un retrait des troupes françaises, qui y combattent depuis huit ans les groupes jihadistes, a rapporté l’AFP.

Une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait "incompatible" avec le maintien d'une force française, a averti selon l’AFP mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. "C'est absolument inconciliable avec notre présence" et "incompatible avec l'action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali", a-t-il martelé, en soulignant que les paramilitaires de Wagner "se sont illustrés dans le passé singulièrement en Syrie, en Centrafrique beaucoup avec des exactions, des prédations, des violations en tous genres (et) ne peuvent pas correspondre à une solution quelconque".

La conclusion éventuelle d'un accord entre la junte au pouvoir à Bamako et la société russe privée Wagner "serait extrêmement préoccupante et contradictoire" avec l'engagement militaire de la France au Sahel, a estimé la ministre des armées, Florence Parly et rapporté par TV5 Afrique.

  • Publié dans Monde

CRASH D’UN HELICOPTERE DE L’ARMEE IVOIRIENNE : LA COMPASSION DU CHEF D’ETAT-MAJOR AUX AVIATEURS

Le vendredi 10 septembre dernier, un hélicoptère de l’Armée de l’Air s’est crashé au cours d’une mission en zone frontalière nord, causant la mort des cinq membres d’équipage. Devant l’ampleur du drame qui a suscité l’émoi au sein des hommes, le Chef d’Etat-Major Général des Armées (CEMGA) a porté le message de compassion et de solidarité de l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité au quartier général de l’Armée de l’Air ce mardi. C’était à la Base Aérienne d’Abidjan.

Ce sont des hommes encore affligés par la disparition tragique de leurs frères d’armes qui ont accueilli le Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA à la place d’armes de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air en cette matinée de mardi. Pour l’occasion, l’ensemble des personnels, pilotes, mécaniciens, basiers et fusiliers, se sont rassemblés en grand nombre, unis dans la douleur mais solidaires dans la détermination pour entendre le mot de leur chef.

A tous, le Général Doumbia a transmis les condoléances du Président de la République, du Ministre d’état – Ministre de la Défense et de l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité dans cette autre épreuve. L’officier général a relevé la noblesse de la mission dans laquelle sont engagées les troupes déployées dans le Nord avant de mettre en lumière l’importance de la composante Air dans la conduite des opérations notamment dans la collecte du renseignement et l’appui feu au profit des forces terrestres. A tous, il dira que la mort n’est le projet d’aucun militaire mais une éventualité qui ne devrait briser l’élan des troupes dans l’accomplissement de leurs missions. C’est pourquoi, dira-t-il, les aviateurs doivent vite oublier ce coup dur et se remobiliser aux côtés de leurs autres frères d’armes dans ce combat contre le terrorisme dans le nord.

Le Chef d’Etat-Major a insisté sur la poursuite des recherches dans cette zone difficile parce que marécageuse, de tous les éléments qui permettront de déterminer les circonstances de l’accident et en tirer tous les enseignements nécessaires à la conduite des opérations futures. Evoquant certains commentaires tendancieux entendus lors de cet épisode, le Général Doumbia a encouragé ses hommes à continuer et à ne pas en tenir compte ; car, ils savent mieux que quiconque la nature et l’objet de leurs missions et les risques acceptés auxquels ils s’exposent dans leur exécution. Surtout que ce sacrifice, ils le consentent pour l’ensemble de la nation, pour leurs familles et pour eux-mêmes.

C’est à des hommes déterminés et résilients que le CEMGA a réitéré la compassion de tous leurs frères d’armes, prêts à poursuivre la mission de sécurisation totale de l’ensemble du territoire contre les Groupes Armés Terroristes.