"Il y a d'autres qui sont assis là, ils disent Gbagbo a été condamné à 20 ans, ils ne vont pas le laisser se présenter. Mais je sais ça et ce n'est pas mon problème. Une condamnation que je récuse n'est pas mon problème. Et si demain, on me dit que je ne peux être candidat, il faut que le parti ait la capacité, avec cet instrument, de relever le défi." Donc il faut préparer le retrait des aînés, il faut qu'ils se préparent."
𝗔𝗟𝗟𝗢𝗖𝗨𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗜𝗡𝗧𝗘𝗚𝗥𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢
Chers amis, chers camarades, Je vais d'abord saluer la présence diplomatique et leur dire merci d'honorer notre congrès en étant présent.
Je veux aussi saluer les partis venus de l'étranger, ceux qui ont pu venir et ceux qui n'ont pas pu venir et qui ont envoyé des messages. C'est très amical et fraternel. Je voudrais les saluer. Je veux évidemment saluer aussi les partis politiques ivoiriens qui nous ont fait l'amitié de venir et d'être présents du début à la fin de notre congrès. Soyez remerciés et je remercie aussi ceux qui vous ont délégués.
Je veux saluer surtout aujourd'hui les Chefs traditionnels de Blockoss. Vous savez, l'hôtel Ivoire est construit sur la terre de Blockoss. En ce moment, nous étions élèves au Lycée Classique d’Abidjan, il ya eu même des petits palabres, un jour j'ai vu Yacé Philippe venir à Blockoss pour parler durement, parce que les gens de Blockoss se plaignaient. Mais je veux les saluer parce qu'ils nous ont accueillis fraternellement, surtout le fait qu’ils aient donné de l'espace à tous nos camarades qui n'avaient pas de lieu où aller. Je vous remercie. Il y a les chefs traditionnels de Blockoss mais parmi eux là assis, il y a mon ami de bondoukou, Lagbolosahi. Je veux vraiment saluer sa fidélité, sa loyauté et cet homme là, j'ai eu un ami comme ça. J'ai eu un ami à vie parce qu'il est très loyal, très fidèle, il a mené tous les combats pour nous. Salut Lagbolosahi 1er
Dans la salle, il y a beaucoup de camarades dont je ne citerai pas les noms, mais je voudrais saluer Lokrou Vincent, ancien Ministre de la Culture de Félix Houphouët Boigny, le grand frère Apetey Kouassi, ancien Ministre de Félix Houphouët Boigny, saluer Mme Danielle Bonie Claverie, les Professeurs Pierre Sané, le camarade du Tchad, le camarade français Jean-Pierre Le Coq, le Premier Ministre Ake N'gbo, Kadri Tayirou du Niger, la délégation du Burkina, la délégation du Mali, la délégation de la RDC et la délégation du Congo Brazzaville, avec qui j'ai une affaire et une amitié particulière. Je vous salue tous autant que vous êtes ici.
𝗝𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗮𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗺𝗼𝘁 𝗱𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗔𝗯𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗵𝗮𝗺𝗮𝗻𝗲. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗱𝗲́𝘀𝗼𝗹𝗲́, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗹'𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗮 𝘃𝗶𝗲. 𝗘𝘁 𝗹𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗔𝗯𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗵𝗮𝗺𝗮𝗻𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗹𝗮̀ 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱'𝗵𝘂𝗶 𝗺𝗲 𝗽𝗲𝗶𝗻𝗲. 𝗖̧𝗮 𝗻𝗲 𝗺'𝗵𝗮𝗻𝗱𝗶𝗰𝗮𝗽𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗶𝘃𝗿𝗲, 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗹𝗮̀, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰̧𝗮 𝗺𝗲 𝗽𝗲𝗶𝗻𝗲 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽. 𝗘𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽 𝗮̀ 𝗹𝘂𝗶. 𝗔𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲𝘀 𝘀𝗮𝗹𝘂𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝗱𝗿𝗮𝗶𝘀 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲𝗿 𝗱'𝗮𝗯𝗼𝗿𝗱 𝗲𝘁 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗯𝗮𝘀𝗲(𝗮𝗽𝗽𝗹𝗮𝘂𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀) 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗜𝗹𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲́, 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗯𝗮𝘁𝘁𝘂𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗹𝗹𝗮𝗴𝗲𝘀, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁 𝟭𝟬 𝗮𝗻𝘀, 𝗼𝗻 𝗹𝗲𝘀 𝗮 𝗴𝗮𝘇𝗲́𝘀, 𝗶𝗹𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲́ 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗮̀.
Ceux là, je ne les oublie pas, je les salue du plus profond de moi-même parce que tout le combat que nous avons mené, toute la résistance que nous avons faite, c'est eux. Chers résistants, je vous salue ! Je vous salue ! Parce que moi on m'a arrêté et mis en prison, mais si personne ne porte mon nom, si personne ne porte mon combat, je suis oublié. Or tant que dans les villages, dans les quartiers, dans les rues, dans les bureaux, y a des gens qui portent mon nom et qui combattent pour mon retour, jamais ceux qui m'ont arrêté ne se sentiront tranquilles et c'est ce que vous avez fait. C'est pourquoi je vous remercie !
J'aurai le temps aussi d'envoyer des délégations pour saluer les autorités des pays qui ont reçu les réfugiés. Ma mère même était réfugiée au Ghana. Quand elle a senti qu'elle allait partir, qu'elle allait mourir, elle a décidé, mais clairement, de venir mourir dans son village. Donc ma sœur qui est là a organisé le départ de maman qui est morte à quelques kilomètres de son village. Donc ces pays là qui nous ont offert l'hospitalité, il faut que j'envoie des délégations les saluer et les remercier, au Ghana, au Togo, au Liberia, au Bénin. Vous me direz, quand on va en discuter et nous enverrons des délégations dans tous ces pays. Mais en même temps, il nous faut continuer à dire au Gouvernement de Côte d'Ivoire, qu'il faille que nos frères exilés reviennent. Il faut qu'ils reviennent. Parce qu’ou-bien on a dépassé une difficulté ou bien on ne les a pas dépassées. Mais si on a dépassé une difficulté et que le problème est résolu, pourquoi accepter encore qu'il y ait des camarades en exil dans des conditions désastreuses. Faisons les venir.
𝗝'𝗲𝗻 𝗿𝗲𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗢𝘂𝗮𝘁𝘁𝗮𝗿𝗮. 𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗱'𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗮𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱'𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗲𝗻 𝗱𝗲𝗵𝗼𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝘆𝘀, 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗰𝗿𝗮𝗶𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 𝗶𝗺𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲𝗻𝗲𝗿.
Les prisonniers ! J'avais dit au président Ouattara, à la sortie de l'audience qu'on a eue et je le répète : Des gens sont allés en prison à cause de moi, moi je suis au dehors, eux ils font quoi dedans ? Aujourd'hui, moi je suis au dehors, et ils font quoi dedans ? Dedans ? Ils n'ont plus rien à faire en prison dès l'instant ou j'ai été acquitté et libéré. Dès cet instant, ils n'ont plus rien à faire en prison.
𝗝𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲, 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂'𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗶𝘃𝗶𝗹𝘀 𝗼𝘂 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀, 𝗿𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿 𝗮𝘂 𝗱𝗲𝗵𝗼𝗿𝘀. 𝗖𝗲 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 ! 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗮𝗶𝗱𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶, 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝗻𝗶𝗲𝗿𝘀.
Je voudrais maintenant saluer les gens des diasporas. Les Africains et les ivoiriens des diasporas. Nous étions à Scheveningen et nous n’étions pas nombreux mais nous étions quand même quelques uns. Et y en a un qui m'a dit un jour, « mais les ivoiriens sont des durs hein ! ». Je dis pourquoi ? Il dit : « Tous les week-end ils sont devant la prison. » C'est vrai que la diaspora africaine a beaucoup travaillé à notre libération. Elle était rassemblée tous les week-ends devant la prison et quelques fois quand nous devions quitter la prison pour aller au tribunal, on nous faisait faire des détours parce que les routes étaient bondées d'africains venus de partout, surtout de Paris.
𝗝𝗲 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗱𝗶𝗮𝘀𝗽𝗼𝗿𝗮 𝗾𝘂𝗶 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝘃𝗼𝘂𝗹𝘂 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲𝗿, 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗶 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲́, 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗲𝗿.
Parce que le pire pour un prisonnier, c'est d'être oublié. Si tu es oublié, tu es mort. Mais quand il y a des articles partout, toujours en Europe, sur le continent Américain, notant que Gbagbo est en prison pour des raisons obscures, tu n'es pas oublié. Parce que des gens cherchent à chercher pourquoi pour des raisons obscures. Et comme le bureau du procureur nous aidait avec ces maladresses aussi, ça faisait que les gens raisonnent et réfléchissaient. Une fois on a amené un témoin de l'accusation, une dame. Elle dit j'ai été violée. Le Président du Tribunal lui a demandé : « vous avez été violée par cet homme là ? » Elle dit : « Non je ne le connais pas » (Rires). Mais c'était des choses comme ça, parce qu’en droit, on cherche celui qui a posé l'acte délictueux. Comment moi Gbagbo, me mettre dans mon dossier d'accusation, viol ? (Applaudissements) Enfin. Les ivoiriens disent quand même ! Même si on dit. (Cris et applaudissements dans la salle). Donc, quand une cause n'est pas fondée, ce n'est pas la peine d'arrêter quelqu'un et souvent je disais à mes visiteurs, je ne suis pas un prisonnier, je suis un otage et je suis ici pour que d'autres puissent gouverner. Et tout ce qu'on dit là, ça ne me concerne pas. Et les gens sont arrivés au même résultat deux fois : - En 2013, quand il a fallu confirmer les charges pour voir si les charges pouvaient permettre d'aller à un procès, à deux contre un, les la majorité a décidé qu’il n y avait pas suffisamment de charges pour aller à un procès. On dit ça fait rien, allons quand même. Et ça c'est vérifiable dans les archives de la CPI. C'est vérifiable et c'est vérifié. Et puis donc voilà. - Et à la fin, vers 2018, il y a eu le même résultat, et les juges ont eu le même résultat.
𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗺𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗶 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! 𝗠𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗶 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗺𝗶𝗻. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗺𝗶𝗻.
Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce qu'il y a eu beaucoup de spéculations et beaucoup de grossièretés qui ont été dites quand je sortais de prison. « Non Gbagbo ne va plus faire de politique, il va aller s'asseoir au village.» Mais quand j'ai commencé la politique, est ce que je leur ai demandé leurs avis ? Mon père, ma mère, je ne leur ai pas demandé leurs avis. Mais pour eux, comme ce sont eux qui m'ont élevé dans un certain nombre de valeurs, c'était normal pour eux. Mon père a pris la carte du parti socialiste. Mon père était arrêté à la prison d'Assagou en 1964. Il était prisonnier politique. Ma sœur est là. On ne savait pas où aller puisque moi qui était le plus âgé, j'avais 19 ans, mais on a survécu à tout ça. Il nous fallait donc travailler pour avoir nos diplômes, vivre et gagner nos vies. Quand j'étais en terminal, j'ai quitté les classes un matin pour aller chercher du travail. Parce que ni moi, ni ma sœur, ni mes frères n’avions un rond. Heureusement que je n'ai pas trouvé du travail. Et les amis à qui je me suis adressé pour m'aider, les deux sont morts parce que j'étais en prison, Me Kanga et Auguste Denise Georges, qui était mon voisin de dortoir, m'ont tous confié de ne pas quitter l'école. Ils m'ont dit : « Gbagbo on va passer le bac bientôt, tu vas l'avoir et tu auras une bourse ». Les deux amis, je pense très souvent à eux car ils m'ont aidé à garder le cap. Eux ils étaient PDCI mais moi je n’étais rien à cette époque. Ils se sont montrés amis. Les gens disent : « il ne va plus faire de politique ». Mais pourquoi vous voulez m'imposer, maintenant que j'ai 76 ans, un calendrier politique dans ma vie ? Moi Gbagbo ? Je ne comprends pas les gens. Ce que vous n'avez pas fait, vous voulez le défaire. Vous ne connaissez même pas l'homme qui est devant vous, et vous voulez lui imposer un calendrier. Est-ce qu’il vous a demandé un chemin ? Il ne vous a rien demandé, où-est donc votre problème ?
𝗝𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂'𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 !
Mais et je le dirai à la fin, c'est moi et moi seul qui déciderai, sous qu’elle forme, je ferai la politique. C'est moi et moi seul qui déciderai sous qu’elle forme, je continue mon combat. Ce n'est pas le problème des autres. Ya des gens plus vieux que moi qui font la politique. Donc ce débat, il faut l'arrêter. Et surtout je ne veux plus qu'il arrive à mes oreilles parce que ce n'est pas le problème de ceux qui le posent. Ce n'est pas leur affaire. Je suis un être vivant, un être humain et je suis entouré d'autres êtres humains qui sont des camarades et nous sommes dans une entité appelée Parti politique. Nous pouvons décider que ceci que cela, mais ce ne sont pas les autres, au dehors, qui le feront. « Il faudrait qu'il parte s'asseoir au village ». Mais vous connaissez mon village ? (rires) Il y a même une espèce d'outrecuidance à dire ca. Une espèce d'impolitesse. Ce n'est pas normal. Moi je ne suis pas en politique pour arranger certains, je mets sur les marches politiques mes idées. Nous sommes organisés avec les camarades, et puis bon nous en faisons ce que nous voulons. Voilà!
Depuis que je suis venu, je regarde régulièrement la télévision et depuis d'ailleurs Bruxelles, j'ai regardé souvent la télévision, c'est là que j'ai connu les jeunes chanteurs, y'en a un qui est parti et ça m'a fait mal, S-KELLY. Il m’a beaucoup aidé à Korhogo, quand j'étais à Korhogo, parce qu'à Korhogo on diffusait 2STV, une chaîne togolaise où on passait les musiques et, un jour, j’entends : « Ma copine est kpatta, kpatta » (rires dans la salle) Je dis : « c'est qui ça ? » On m'a dit : « C'est un chanteur ivoirien. Souvent, je le regardais. Et puis, j'avais souhaité qu'on l'invite à ce congrès, et c’est là j’ai appris qu’il est décédé. Il est très amusant. Ca m'a aidé à tenir. Même Shaoleen, je l'ai découvert, ya pas longtemps à Bruxelles parce que son chant « Couper-Décaler » me plaisait. C'était très rythmé.
Les gens s’interrogent sur le Panafricanisme dont je parle. Mais c'est Kwame N'krumah qui a écrit, « L'Afrique doit s'unir ». Mais faut remarquer que c’est Kwame N’krumah, ancien élève et étudiant aux USA qui a écrit «l'Afrique doit s'unir ». Regardez un peu les USA. Regardez les USA, ça fait deux siècles qu'ils sont indépendants. Ils ont lutté dur pour leur indépendance. Au départ, ils étaient 13 États, ça ne vous dit rien ? Mais ça c'est la CEDEAO déjà. C'est déjà la CEDEAO. Mais ils ont estimé que ce n’est pas assez. Ils se sont battus après la guerre de sécession, ils ont aggloméré tous les États qui, en Amérique, se formaient, aujourd'hui ils sont à 51 États. Autant que l'Afrique ! Est ce que ça ne vous dit rien ? Regardez un peu le monde et voyez quels sont les puissants. Les puissants sont les grands de taille. La Chine, les USA, la Russie, le Canada, ce sont les pays qui sont « Balèzes ». Mais nous, chacun veut être Président dans son village. On a un petit tronçon de pays, et on est Président là et on est content. Mais ça ne nous donne pas l'indépendance et la puissance. Je suis allé en visite en Chine, j'étais arrêté à côté du Président chinois. Ils ont joué l'hymne nationale de Côte d'Ivoire puis chinois. Mais quelles étaient mes pensées à l'heure ? Je dis « on me blague ». Parce qu'apparemment, je ne suis rien par rapport à lui. Il faut que les Africains pensent ça. Il faut qu'ils sachent ça.
𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗮̀ 𝗟'𝗘𝗹𝘆𝘀𝗲́𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝘁𝘂 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗰𝗮𝗹𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗱 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘀𝗰𝗮𝗹𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮̀ 𝗮̀ 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲𝘀, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗚𝗿𝗮𝗻𝗱 (𝗥𝗶𝗿𝗲) 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝗹𝘂𝗶 𝗾𝘂𝗶 𝘁'𝗮𝗰𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲 𝘁𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗚𝗿𝗮𝗻𝗱 ? 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝘁𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗶𝗱𝗲̀𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘂𝗻 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱 ? 𝗟𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀, 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲. 𝗠𝗲𝘀 𝗳𝗿𝗲̀𝗿𝗲𝘀, 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗰𝗿𝗼-𝗘́𝘁𝗮𝘁𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗹'𝗶𝗱𝗲́𝗲 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗻𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗻𝗶𝘀𝗺𝗲 (𝗮𝗽𝗽𝗹𝗮𝘂𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀).
Ce n'est pas la peine de chercher des théories. Il faut regarder les faits. Je ne vais pas citer des pays pour ne pas être en porte-à-faux diplomatique. Mais ce n'est pas vrai. Les pays dont en parle un peu en Afrique qui ont une petite puissance économique, c'est le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Égypte. Des pays qui sont grands un peu par rapport à nous autres. Mais nous là, on a le Cacao, nous sommes les 1ers producteurs de Cacao, mais on se promène partout. San-Pedro est le premier port cacaoyer du monde, et puis après ? (rires). Vous savez ce qui a fait le problème entre Felix Houphouët Boigny et la banque mondiale, à la fin de la vie de FHB ? Il a tenté de bloquer le Cacao pour faire monter les coûts. Quand la Banque Mondiale a vu ça, elle a diversifié en Malaisie, elle a donné de l'argent pour développer l'industrie cacaoyère là-bas. Ils ont les moyens. Et même l'Europe qui a colonisé la plupart des pays africains, se trouve être petite. Chaque pays d'Europe se trouve être petit aujourd'hui. Donc dès la fin de la deuxième guerre mondiale, il ya un processus qui a commencé et les européens sont entrain de se regrouper. Ils ont déjà créé une monnaie commune et ils avancent. Ce processus va aboutir à la création d'un État plus tard. Et cet État va au moins rivaliser les USA, la Russie, la Chine. Les USA, la Russie, la Chine, l’Europe, voici les blocs qui se positionnent. Et nous, pendant, nous répétons l’hymne national, faisons flotter le drapeau sur le toit de la maison et puis on est là. Non, non, et Non. Il faut ouvrir les yeux.
Aujourd'hui, il ya l'Afrique et l'Amérique Latine qui sont encore fragmentés. C'est pourquoi, il faut que les États africains s'unissent, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗳𝗮𝘀𝘀𝗲 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮𝘂𝘅 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘂𝗻𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀. 𝗜𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝘂𝘁𝘁𝗲. Il y en a, j'ai écouté quelqu'un dire que Gbagbo quand il était là, il n'a rien fait ? Mais si ! J'ai commencé et on m'a fait la guerre. La guerre était une réalité. Je suis le premier Président de Côte d'Ivoire qui a fait élire un ivoirien à la tête de L'OUA. Parce que je croyais à l'organisation panafricaine. Et le SG DE L'OUA, Essy Amara, un diplomate chevronné a été le 1er Secrétaire Général de L'OUA. J'ai travaillé pour que la Commission Cacao qui était à Londres vienne à Abidjan. Danon Djédjé était Ministre de l'agriculture. Et puis la guerre est arrivée. Je n'avais plus d'autres soucis que de mettre fin à la guerre. Pendant 10 ans, la guerre, pendant 10 ans je n'avais plus de Gouvernement. C'est de l'extérieur qu'on me dictait, des gens qui sont gentils, qui sont capables, qui sont compétents et biens mais ce n'était pas mes premiers Ministres à moi. Dans la première phase, en 2000, celui que j'ai nommé c'était Affi N'guessan, dans la deuxième phase c'était AKE N'gbo. Mais lui, il ne s’est même pas installé au bureau que la guerre est venue.
Le Panafricanisme n'est pas un slogan, c'est une réalité. Quand vous avez une certaine taille, petite et que vous n'avez que le Cacao à proposer, vous ne vous bandez pas les muscles pour vous promener devant les gens. Parce que quand vous passez, les gens rient. On joue votre hymne mais les gens sourient. C'est pourquoi, quand j'étais Chef d'Etat, je ne demandais jamais d’aller en visite officielle dans un pays développé. Quand tu demandais, on pensait que tu allais venir demander quelque chose, donc j'allais où on m'invitait. Je suis allé en France trois fois, en Italie, en Chine, c'est parce qu'on m'a invité. Quand tu es à la tête d'un petit pays, qui est forcément pays pauvre, quand tu appelles l'Ambassadeur pour dire que tu veuille aller en visite officielle dans son pays, les gens croient que tu veux aller demander quelque chose. Non il faut se débrouiller ! C'est pourquoi nous avons fait le budget sécurisé, c'est à dire ce qu'on gagne, c'est ce qu'on mange, pour parler comme à yopougon chez nous. À l'époque nous dépensions 100 milliards par mois pour les salaires des fonctionnaires et les autres dépenses de l'Etat. Mais on avait ce qu'il nous fallait pour faire face aux dépenses de l’Etat. Et je me faisais un orgueil de faire les dépenses incontournables de l'Etat sur ce que nous gagnons. J'ai commencé à construire Yamoussoukro, mais en le faisant, le Palais de L'Assemblée Nationale devait être livré en 2012, on m'a arrêté en 2011 et c’est toujours là-bas. Mais ce que je veux dire, sur ça, je n'ai pas emprunté 1 FCFA. C'est notre capitale et c’est ce qu'on me reproche. La où on a emprunté c'est pour arriver à Yamoussoukro, parce que il y'avait l'autoroute qui s'arrêtait à Singrobo, donc j'ai emprunté de l'argent aux arabes et nous avons achevé l'autoroute sur Yamoussoukro. Donc chers amis, nous avons créé le PPA-CI, notre parti ! Ce n’est pas la peine de revenir sur les raisons qui nous ont poussé à venir créer notre parti parce qu'il ya des polémiques qui sont souvent inutiles. Quand il faut polémiquer, je suis capable, mais quand la polémique n'apporte rien au débat national, ce n'est pas la peine. Nous avons travaillé, nous avons élu Mme Agoh Marthe, elle est juriste, elle a travaillé avec moi depuis longtemps, elle est professeur de droit privé, elle a travaillé comme Secrétaire Générale Adjointe du Gouvernement, ensuite a été élue Député de Bingerville et elle a été Vice-présidente de L'Assemblée Nationale. C'est une dame que je connais bien, que j'aime bien. Je lui fais confiance parce que je sais qu'elle est sans complaisance.
Quant à moi, vous m'avez élu Président du Parti, je vous remercie énormément ! Mais ce que je voulais dire, j'ai déjà dit que ça n'appartient pas à d'autres de fixer le terme de ma carrière, ça m’appartient à moi et à moi seul. Ce que je voulais vous dire maintenant, nous avons eu des déboires dans le passé parce que j'ai quitté la tête du parti comme la constitution le prévoyait mais il n’y a pas eu de préparations pour la passation de pouvoir et ça nous a conduits à la catastrophe. Des gens, on leur a mis dans la tête que les oreilles pouvaient être plus grandes que la tête, alors que quand c’est le cas, tu es un monstre. Donc il faut préparer le retrait des aînés, il faut qu'ils se préparent. U𝗻𝗲 𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗺𝗼𝗻 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗮𝗶𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗺'𝗲𝗻 𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 𝘁𝗿𝗮𝗻𝗾𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗺𝗼𝗻 𝘃𝗶𝗹𝗹𝗮𝗴𝗲 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗿𝗲𝗴𝗿𝗲𝘁𝘀. C'est une structure pour que le parti lui même puisse avoir l'œil sur celui qui le dirige. J'ai travaillé des mois et des mois à ça. Depuis ma libération de la Haye, depuis que j'étais à Bruxelles, depuis que je suis venu en Côte d'Ivoire, je travaille à ça. Comment partir demain et ne pas causer des dommages à notre instrument de combat ? Parce qu'il faille que nous ayons toujours notre instrument de combat. Mais comment ne pas le perdre ? Parce qu'il nous faut toujours un instrument de combat.
𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗺𝗼𝗻 𝗮𝗺𝗯𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱'𝗵𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗣𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗯𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿.
Moi je serai toujours un militant de base. Moi je n'ai plus besoin de faire des démonstrations. J'ai dirigé un parti politique, un État. Je suis là et si les circonstances imposent. De Gaule n'a pas décidé à être Chef d'Etat, ce sont les circonstances de la défaite en 1940, mon père faisait partie en Normandie et il est mort avec la cicatrice d'un obus sur le bras, qui l’y ont emmené, Mais De Gaule n'avait pas décidé.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘁 𝗮̂𝗴𝗲, 𝗾𝘂𝗲 𝗷’𝗮𝗶, 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗹𝗮̀, 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗷'𝗮𝗶 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝗱𝗲́ 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿𝗮𝗶 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗿𝘂𝘀𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗣𝗮𝗿𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗹'𝗮𝘃𝗮𝗶𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗰̧𝗮 𝗻'𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗿𝗲́𝘂𝘀𝘀𝗶. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗴𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿𝗮𝗶 𝗲𝘁 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗮𝗰𝗵𝗶𝗲𝘇 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂'𝗮̀ 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲𝘀 𝘆𝗲𝘂𝘅 𝘀𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗟𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁𝘀 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝘆 𝗮 𝗮̀ 𝗺𝗲𝗻𝗲𝗿, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲 𝗺𝗲̀𝗻𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀.
Cependant, je ne permettrai à personne de décider quand je dois partir. Il y a d'autres qui sont assis là, ils disent Gbagbo a été condamné à 20 ans, ils ne vont pas le laisser se présenter. Mais je sais ça et ce n'est pas mon problème. Une condamnation que je récuse n'est pas mon problème. Et si demain, on me dit que je ne peux être candidat, il faut que le parti ait la capacité, avec cet instrument, de relever le défi. Je vous remercie !
𝗤𝘂𝗲 𝗗𝗜𝗘𝗨 𝗯𝗲́𝗻𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱'𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲.
𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗗𝗔𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗖𝗢𝗡𝗚𝗥𝗘𝗦