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Mise à jour 8:31 AM UTC, Nov 21, 2024
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Côte d’Ivoire-Après la razzia du Rhdp aux élections locales : « C’est le résultat de la politique du président Ouattara » (Adama Diomandé, cadre RHDP) President de L'ADDL (Association pour la Defennse de la Democrati et les Liberté).

Spécial Côte d’Ivoire-Après la razzia du Rhdp aux élections locales : « C’est le résultat de la politique du président Ouattara » (Adama Diomandé, cadre RHDP) President de L'ADDL (Association pour la Defennse de la Democrati et les Liberté).

A ces élections locales, le RHDP a presque tout remporté. Sauf le V Baoulé où il a partagé les postes avec le PDCI Le conseiller spécial d’Epiphane Zoro, ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Adama Diomandé a réagi à la victoire de son patron. Il en a profité pour recadrer l’ancien Premier ministre Guillaume Soro.

Vous êtes conseiller spécial du ministre Epiphane Zoro qui voient de remporter les Régionales dans la Marahoué. Quels sentiments vous animent après ce succès ?

 C’est une victoire qui me rend heureux et fier. Puisque c’était un défi lourd à relever. Le ministre Epiphane Zoro, vous ne l’ignorez pas, a été repêché à la dernière minute. On pourrait dire qu’il a été sauvé par le gong. C’était donc un énorme défi pour lui. Cette victoire montre la solidité de la relève politique dans notre pays. Je puis vous dire que ce n’est pas le fruit du hasard. Il y a un travail de fond qui a été fait par le ministre auprès de ses parents qui n’étaient pas favorables au RDR d’abord, puis au RHDP. La Marahoué est traditionnellement acquise au PDCI et au FPI de Laurent Gbagbo. Il fallait donc faire un travail de fond et ce travail, le ministre l’a commencé depuis 2018, après son échec aux Régionales qui se sont tenues cette année-là. Il s’est mis aux côtés de ses parents et je puis affirmer qu’il est celui par qui la région a connu de nombreuses infrastructures de nature à améliorer les conditions de vie et de travail des populations. Ai-je besoin de vous rappeler que pendant la visite d’Etat du président Alassane Ouattara dans la Marahoué, il a présenté le ministre comme son fils ?

Quelques mois après, les réalisations faites dans la région étaient considérables. Toutes les sous-préfectures, les départements sont reliés par des routes bitumées, les voies secondaires sont reprofilées. Des collèges de proximité ont été construits dans presque toutes les sous-préfectures voire les villages. Il y a l’eau courante dans la majorité des villages et l’électrification est une réalité dans cette région. Tout ce travail a été vérifié sur le terrain et je peux dire que cela a contribué à laver l’image du ministre qui avait été diabolisé à l’époque parce qu’il a signé le certificat de nationalité du président Alassane Ouattara du temps où ce dernier était dans l’opposition. Il avait alors 27 ans. Et il a payé un lourd tribut à cet acte qui a été perçu autrement par ses parents qui le voyaient comme un adversaire, un allié des étrangers qui seraient venus envahir ce pays. Une campagne d’intoxication a été menée contre le ministre. La conséquence, c’est qu’il a dû s’exiler pour sauver sa peau. C’est comme ça qu’il se retrouve en Europe. Et notre amitié vient de là. Puisque nous sommes un certain nombre de personnes qui l’avons accueilli en France. Mon frère Mamadou Ouattara a quitté Bruxelles pour venir le soutenir en France. Je pense, in fine, que le président Ouattara a eu le nez creux en désignant le ministre Epiphane Zoro pour être candidat aux Régionales dans la Marahoué.

Justement, on va revenir sur les péripéties qui ont entouré cette désignation. C’est le ministre Adama Koné qui avait été coopté. Mais, d’abord le sénateur Alomo Paulin puis vous, avez élevé la voix pour dénoncer ce choix et proposer le ministre Epiphane Zoro. Pensez-vous que vos voix ont pesé dans la balance ?

Le sénateur Alomo et moi, nous serions prétentieux de le croire. Cependant, nous avons alerté le président de notre grand parti et à ce niveau, nous pensons avoir fait notre devoir de militants.

 Mais, qu’est-ce qui a motivé votre démarche ?

 Pour ma part, j’ai toujours été guidé par un principe et je n’ai jamais transigé avec. C’est de dire la vérité, quoi que cela puisse me coûter. J’ai donc toujours dit la vérité au président Alassane Ouattara depuis la période où je résidais en France de manière permanente. Je ne vais jamais marcher dans une affaire qui peut salir l’image du président de la République. Je ne suis pas souvent compris, mais ce n’est pas grave. Ce qui m’intéresse, c’est l’image du président de la République, en interne comme à l’extérieur. Le sénateur Alomo a eu le courage de dire certaines vérités qui lui ont valu une volée de bois vert de la part de certains. J’ai estimé qu’il fallait le soutenir, d’autant que j’approuvais sa démarche. Et c’est ce que j’ai fait. Si donc on persistait dans l’erreur en soutenant que comme le ministre Epiphane Zoro n’a pas suffisamment de moyens, et qu’il ne serait pas aimé par ses parents, il n’est pas la bonne personne pour diriger la région, on allait droit dans le mur. C’était certain. Or, grâce à lui, le président de la République est en train de sortir la Marahoué de son isolement et cette région est également en train de rattraper son retard au niveau du développement. Les parents voient ça. Et donc s’ils étaient fâchés avec leur fils, grâce au bonheur qu’il est en train de leur apporter, je pense qu’ils sont dans une autre dynamique. Ils ont tourné la page des ressentiments. La question des moyens n’était donc pas pertinente pour le sénateur et moi. D’ailleurs, son élection à la tête de la région vient démontrer qu’il n’y a pas que les moyens financiers dans la vie. Il y a aussi les relations humaines. Que ce soient les Gouro, les Yowlè, les Ayawou, les Mossè (ressorissants burkinabè qui occupent au moins 5 villages et qui sont là avant l’indépendance), les Malinké, toutes ces populations l’ont soutenu. L’écart de 13 000 voix entre lui et le vice-président du PDCI est assez éloquent à cet effet. Voilà la réalité du terrain.

Qu’est-ce qui a fait la différence ?

Il avait un programmé structuré. Et il n’a pas dit à ses parents qu’il a de l’argent à leur distribuer. Cependant, il leur a fait savoir que le président de la République lui fait confiance et ses collègues, les autres ministres, lui font également confiance. ‘’Si vous me mettez donc à la tête de la région, voilà ce que je peux faire’’, c’est le langage qu’il leur a tenu. On a fait toutes les sous-préfectures, les villages, les campements et hameaux. Le ministre a gagné dans presque toutes les sous-préfectures. C’est ça la modernité politique.

 A ces élections locales, le RHDP a presque tout remporté. Sauf le V Baoulé où il a partagé les postes avec le PDCI dont c’était le bastion. Que vous inspire cette autre réalité ?

C’est le résultat de la politique de développement que mène le président Alassane Ouattara depuis plus d’une décennie. Ses réalisations sont visibles partout sur le territoire national.

A ces élections locales, le RHDP a presque tout remporté. Sauf le V Baoulé où il a partagé les postes avec le PDCI Vous voyez la victoire du RHDP comme une prime au travail abattu par le chef de l’Etat ?Bien sûr. C’est une évidence. C’est une prime à la réalité. Le président Ouattara n’est pas dans la démagogie. Il ne chante pas le panafricanisme mais il le traduit en actes. Quel pays peut-il se targuer d’avoir le mieux réalisé l’intégration africaine ? C’est le pays d’Alassane Ouattara qui héberge un très grand nombre d’étrangers qui ne sont soumis à aucune brimade ou mesures vexatoires. Ils sont libres, et de leurs actes, et de leurs opinions. Dans la région ouest-africaine, la base de l’intégration, c’est la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un débat. Et même, les politiciens maliens ou guinéens qui nous insultent à longueur de journée, lorsqu’ils ont des problèmes dans leurs pays, c’est en Côte d’Ivoire qu’ils viennent se réfugier. Je m’adresse surtout à mes compatriotes originaires de ces pays. Je voudrais aussi m’adresser à mon jeune frère Guillaume Soro qui a occupé des fonctions importantes. Il ne peut pas laisser ses partisans diffamer, dénigrer notre pays et ses dirigeants, sans mot dire. On ne sait jamais l’avenir. Un bon politicien n’a pas le droit de dénigrer son pays, quelles que soient ses ressentiments. C’est en cela que je salue la sagesse de Blé Goudé. C’est quelqu’un de mature.

 Réalisée par SYBLY DALLY journaliste

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Dernière modification lemercredi, 13 septembre 2023 11:25