France / Violences du 1er mai 2018: Alexandre Benalla condamné à trois ans de prison dont un ferme
L’ex-chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla, a été condamné ce vendredi à trois ans de prison dont un ferme sous bracelet électronique. Il était notamment jugé pour des violences à l’encontre de manifestants lors de la manifestation du 1er-Mai.
Alexandre Benalla a été reconnu coupable de « violences volontaires » mais aussi d'avoir utilisé frauduleusement ses passeports diplomatiques après son licenciement, d'avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et d'avoir illégalement porté une arme en 2017. En plus des trois années de prison, il écope de 500 euros d'amende, une interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant 5 ans ainsi que de porter une arme pendant 10 ans.
Pendant la lecture du jugement, la présidente du tribunal a taclé Alexandre Benalla à plusieurs reprises. « Vous avez trahi la confiance qui vous a été faite par cette nomination », a déclaré la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Desprez. Elle a aussi souligné le « sentiment d'impunité et de toute puissance » de M. Benalla et moqué la façon dont il s'est présenté en parangon de vertu.
Le tribunal a choisi cette peine « au regard de la gravité des multiples faits, des missions que vous exerciez, qui exigeaient de vous rigueur et exemplarité, de votre comportement insupportable au corps social », a-t-elle ajouté. ==== Le tribunal n'a pas considéré que sa violente intervention place de la contrescarpe, contre deux manifestants, avait un caractère essentiel pour appréhender l'auteur d'un crime, axe de défense de l'ancien collaborateur de l'Élysée. Les CRS présents ce jour-là étaient en nombre et compétents, ils auraient géré la situation sans l'intervention d'Alexandre Benalla, juge la cour.
Trois autres personnes ont été condamnées dans cette affaire. Vincent Crase, un ancien gendarme réserviste de 48 ans, a écopé de deux ans de prison avec sursis. De leur côté, les policiers Maxence Creusat et Laurent Simonin se sont vus infliger respectivement 5 000 euros d'amende et trois mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire. Ils étaient accusés d’avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla.
L’affaire, lors de sa révélation par le journal Le Monde, a été à l’origine d’un scandale politique pour l’exécutif et la majorité. C’est notamment avec une vidéo dans laquelle on voit le trentenaire, équipé d’un casque et d’un brassard de police, interpellé violemment deux manifestants que l’affaire avait débuté.
Avec notre envoyé spécial au tribunal de Paris, Pierre Olivier Publié le : 05/11/2021 Alexandre Benalla le 13 septembre 2021 à Paris au tribunal de Paris pour le premier jour de son procès. AFP - THOMAS COEX Texte par :RFI Suivre 2 mn Écouter l’article
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