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À la Une: Donald Trump sain et sauf après une tentative d'assassinat

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Spécial À la Une: Donald Trump sain et sauf après une tentative d'assassinat

"Désinformation" Aussitôt les réactions pleuvent… Particulièrement sur les réseaux sociaux, qui sont « inondés d'allégations infondées », dénonce le New York Times. Allégations selon lesquelles « l'État profond », auquel se réfère souvent Donald Trump, chercherait « à empêcher l'ancien président de revenir au pouvoir »

 Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président américain Donald Trump est assisté par le personnel des services secrets américains après avoir reçu une balle dans l'oreille droite lors d'un rassemblement électoral au Butler Farm Show à Butler, Pennsylvanie, États-Unis, le 13 juillet 2024. Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président américain Donald Trump est assisté par le personnel des services secrets américains après avoir reçu une balle dans l'oreille droite lors d'un rassemblement électoral au Butler Farm Show à Butler, Pennsylvanie, États-Unis, le 13 juillet 2024. REUTERS - Brendan McDermid Les images tournent en boucle sur les sites de tous les journaux américains. Donald Trump, en plein discours, coiffé de sa célèbre casquette rouge. L'ancien président qui, après un bruit à peine perceptible, touche son oreille avec sa main. Alors que des cris retentissent dans la foule, il plonge vers le sol, ses gardes du corps se précipitent vers lui dans une certaine confusion, puis l'escortent hors de la tribune. L'ancien président a perdu sa casquette. C'est à ce moment-là qu'il se tourne vers le public, la joue ensanglantée, le regard dur, et le poing levé, qu'il brandit à plusieurs reprises. Un geste qui, selon le New York Times,« illustre parfaitement son lien viscéral avec ses partisans et sa maîtrise des médias ». « Trump est sain et sauf, le tireur présumé est mort », ajoute le Boston Globe alors que selon le New York Post, le tireur présumé serait un jeune homme de 20 ans, originaire de Pennsylvanie, du nom de Thomas Matthew Crooks.

Désinformation

Aussitôt les réactions pleuvent… Particulièrement sur les réseaux sociaux, qui sont « inondés d'allégations infondées », dénonce le New York Times. Allégations selon lesquelles « l'État profond », auquel se réfère souvent Donald Trump, chercherait « à empêcher l'ancien président de revenir au pouvoir ». Certains affirment que le tireur était « membre d'un groupe d'extrême gauche », ou qu'il agissait « au nom de personnes transgenres ». Le FBI est également visé. Le représentant républicain de Géorgie, Mike Collins, accuse même le président Joe Biden d'avoir « ordonné une fusillade ». Aucune preuve n'est avancée, évidemment. « Les experts en désinformation appellent à la prudence », précise le New York Times. Ils mettent en garde contre « des conclusions hâtives ».

C'est aussi sur les réseaux sociaux que Donald Trump s'est exprimé en premier. Sur « son » réseau social, Truth Social. Il raconte qu'il a su tout de suite que quelque chose n'allait pas. « J'ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j'ai immédiatement senti la balle traverser ma peau ¨, dit-il. L'ancien président « remercie les forces de l'ordre pour leur rapidité ». Et il présente ses condoléances à la famille de la personne qui a été tuée dans le public. Sur les réseaux sociaux toujours, ses deux fils aînés, Donald Junior et Eric, publient une photo de leur père avec ce commentaire : « il ne cessera jamais de se battre pour sauver l'Amérique ».

Rhétorique

Joe Biden a rapidement réagi. « Il n’y a pas de place en Amérique pour ce genre de violence », déclare le président américain. « C’est fou […] Ça ne peut pas se passer comme ça ». Propos repris par le Washington Post, selon lequel Joe Biden s'est ensuite entretenu avec Donald Trump. La vice-présidente Kamala Harris se déclare, elle, « soulagée » que l'ancien président ne soit pas grièvement blessé. « Nous prions pour lui », dit-elle, « pour sa famille et tous ceux qui ont été blessés et touchés par cette fusillade insensée ». Côté républicain, souligne le Washington Post, « les principaux alliés de Donald Trump ont rapidement accusé le président Biden et ses partisans d'avoir utilisé une rhétorique ayant conduit à cette tentative d'assassinat ». Le sénateur James David Vance, candidat potentiel à la vice-présidence, a ainsi accusé Joe Biden d'avoir pour thème principal de campagne, des accusations présentant Trump comme « un fasciste qui doit être arrêté à tout prix ». Quant au sénateur républicain Tim Scott, il parle d'une « tentative d'assassinat aidée et encouragée par la gauche radicale et les médias qui n'arrêtent pas de qualifier Trump de menace pour la démocratie ».

Après Kennedy et Reagan

 Ailleurs dans le monde, les réactions sont également nombreuses. Le New York Times en a rassemblé quelques-unes… Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se déclare « choqué. Le Premier ministre britannique Keir Starmer se dit, lui, « consterné », ajoutant : « la violence politique, sous quelque forme que ce soit, n'a pas sa place dans nos sociétés ». La presse européenne, fait, elle aussi, ses gros titres sur la tentative d'assassinat visant l'ancien président. En France, le Monde estime que « les conséquences de cet évènement sur la campagne électorale sont encore incalculables », alors que ces derniers jours, l'attention se focalisait sur l'état physique et mental de Joe Biden ». À Londres, le Guardian remarque que la tentative d'assassinat contre Donald Trump survient « dans une année électorale déjà chargée, au cours de laquelle les élus ont été confrontés à un nombre croissant de menaces ». Le quotidien britannique s'appuie sur un sondage sorti fin juin, selon lequel « 10 % des Américains seraient favorables à l'usage de la violence contre Trump, alors que 6,9 % seraient favorables à l'usage de la violence pour le soutenir ». Enfin, en Espagne, El País en appelle à l'histoire avec un grand H et titre « De Kennedy à Reagan et maintenant Trump : la tentative d'assassinat contre le candidat républicain ressuscite les pires fantômes d'un pays qui a vu quatre présidents assassinés alors qu'ils étaient au pouvoir ».

14/07/2024 - 12:04 source RFI 

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Dernière modification ledimanche, 14 juillet 2024 14:42