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13 MARS 2023, PARIS / Nialé Kaba, Ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire « 𝒍𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍 𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒄 𝒅𝒖 𝒅𝒆́𝒗𝒆𝒍𝒐𝒑𝒑𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 : 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔, 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒔 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 ?».

"À cet égard, il est nécessaire de réformer l’architecture financière mondiale pour assurer une meilleure représentativité des pays en développement.

À l'invitation du Ministère français de l'Europe et des affaires étrangères, Madame la ministre KABA NIALE a participé, le lundi 13 mars 2023, à un séminaire sur le sujet ; Madame KABA NIALÉ Ministre du Plan et du développement de la Côte d’Ivoire dans son adresse, a apporté fièrement la contribution et la vision du Président de la République Son Excellence Alassane OUATTARA, contribution appréciée par les séminaristes pour son actualité.

A Cet évènement, organisé par le Secrétariat d'État auprès du Ministère Français de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, et la Fondation pour les Études et les Recherches sur le Développement International (FERDI), en prélude au Sommet de Paris de juin, sur le financement du développement des pays vulnérables, a donné l'agréable occasion de relever le dynamisme des finalités de financement sans oublier qu'elles ont des importances variables selon les bailleurs, les considérations politiques et géopolitiques.

 

Sa recommandation principale a été de demander aux bailleurs de mieux écouter les pays bénéficiaires du financement Public du développement pour prendre en compte davantage leurs priorités de développement. A cet égard, il est nécessaire de réformer l’architecture financière mondiale pour assurer une meilleure représentativité des pays en développement.

La Chaire de la Ferdi sur l'architecture internationale du financement du développement organise six événements en vue du Sommet de Paris de juin sur le financement du développement des pays vulnérables.

Le premier évènement a porté sur le thème

 « Le financement international public du développement : quelles finalités, quels destinataires ?». Cet évènement était organisé à Paris le lundi 13 mars de 15h à 18h30 et a été ouvert par Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux. Cette session était composée de deux parties. Ouverture

Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux 1ère Partie : Financer des politiques mondiales : mais pourquoi donc ?

Quelles sont les finalités du financement public international du développement ?

La finalité des flux financiers publics à destination des pays en développement s’est renouvelée profondément au cours des trente dernières années.

À cet égard la communauté internationale est confrontée notamment à deux arbitrages : d’une part entre l’objectif traditionnel de convergence des revenus et la réduction de la pauvreté, et d’autre part entre ce même objectif de convergence et la préservation des biens publics mondiaux, dont la liste tend à s’accroître. En ce qui concerne plus particulièrement le climat, quel doit être le poids respectif des objectifs d’atténuation, d’adaptation ou de compensation ?

Les choix sont d’autant plus importants qu’ils conditionnent les modalités et la destination des flux financiers.

 INTRODUCTION

 Présentation du papier Financer des politiques mondiales : mais pourquoi donc ? Sylviane Guillaumont Jeanneney, Conseiller spécial à la Ferdi Jean-Michel Severino, Président du Conseil de Surveillance d'I&P

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

 Affilié à Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans s’est aussi dit responsable d’une autre embuscade, au cours de laquelle sept militaires ont été tués.

Le chef de la junte malienne et président de la transition, le colonel Assimi Goïta. © AP/SIPA. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon l’acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’embuscade meurtrière qui a coûté la vie le 18 avril au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali, selon son communiqué relayé le 21 avril par SITE Intelligence Group, un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes.

Deux otages ont également été faits au cours de l’attaque, survenue près de la frontière mauritanienne, indique le GSIM dans son communiqué. Il s’agirait vraisemblablement du chauffeur Kissima Keïta, qui n’a pas réapparu, et du chef d’un village voisin, Sidy Mohamed Ould Lamba, également introuvable.

La délégation « des œuvres sociales du président » était venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases jihadistes. Un responsable administratif dans la région a affirmé que « la mission n’avait pas une escorte adéquate ».

 Dans un communiqué diffusé le 20 avril, la présidence bukinabè avait confirmé la mort de l’adjudant Oumar Traoré, dit Douglass, et du sergent-chef Mohamed Sangaré, agent de sécurité. Alassane Diallo, chauffeur, et Moussa Touré, opérateur du forage, figurent aussi parmi les victimes.

 Une autre embuscade revendiquée

Outre cette embuscade, le GSIM a également affirmé en avoir mené une autre le 19 avril, tuant sept soldats dans une attaque entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali, indiquant que trois de ses combattants ont alors été tués, selon SITE. L’armée malienne n’a pas confirmé l’incident.

 L’an passé, ce groupe terroriste avait revendiqué l’attaque suicide visant Kati, cœur de l’appareil militaire malien, aux portes de Bamako. Cette attaque avait tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil, tandis que sept assaillants avaient été « neutralisés » et huit autres arrêtés. Le GSIM s’était dit par la suite capable d’intervenir à Bamako « de jour comme de nuit ».

Un mois après cette annonce, à la fin d’août 2022, les services de sécurité burkinabè étaient parvenus à éliminer un chef local de l’organisation terroriste, Sadou Dicko au cours d’une offensive à l’est du pays. Originaire de Mourdeni, il avait débuté ses activités terroristes en 2019.

(avec AFP)

Au Mali, une enquête ouverte contre trois magistrats critiques du gouvernement

  • Publié dans Afrique

A'Salfo : « Le Femua est devenu la CAN de la musique » Côte d’Ivoire – Yodé et Siro : « Nous sommes les porte-voix de notre pays »

Booba, Ferre Gola et Baaba Maal figurent parmi les invités phares de l’édition 2023 du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo, lancé en Côte d’Ivoire par le leader du groupe Magic System en 2008.

La 15e édition du Femua se déroulera du 25 au 30 avril prochain. Devenu en Côte d’Ivoire un rendez-vous incontournable de la musique, il entend se positionner chaque année davantage sur les enjeux de développement économique et social. Entretien avec Salif Traoré, alias A’Salfo, son commissaire général.

Jeune Afrique : Comment avez-vous construit votre programmation ?

 A’Salfo : Le Femua se veut une plateforme de rencontres musicales. Nous invitons les leaders de différents styles musicaux. Booba, dans le rap, est adulé par une partie de la population, comme son poulain Didi B. Avec Ferre Gola, nous convions la rumba, avec Baaba Maal, le mbalax. Nous voulions une édition 2023 encore plus diversifiée.

Comment définiriez-vous les musiques urbaines aujourd’hui ?

La musique urbaine, c’est la musique qui touche tout le monde. Aujourd’hui, même les musiques dites traditionnelles se sont popularisées et modernisées. Le gospel, qui était typiquement religieux, est écouté bien au-delà de ce prisme. Toutes les musiques ont leur place au Femua : le rap, le zouglou, le coupé-décalé, la rumba, le reggae, etc.

 Quelles sont les nouveautés de cette édition ?

Nous allons installer, avec nos partenaires, MTN, un village technologique avec un espace de formation aux outils du numérique. Il y aura aussi le lancement d’un pass touristique avec le ministère du Tourisme. Ce pass offrira des réductions pendant plus d’un an dans plusieurs hôtels, restaurants et maquis.

Côté scène ivoirienne, place à Didi B, Roseline Layo, Safarel Obiang…

Ce sont des artistes qui ont tous déjà joué sur scène en live dans une grande salle. Ils ont été sélectionnés pour leur actualité, leur constance et leur professionnalisme. Didi B, un représentant du rap ivoire, a déjà participé au Femua avec son groupe Kiff No Beat. Aujourd’hui, il mène une carrière solo remarquée. Safarel Obiang est l’un des ténors du coupé-décalé. Son dernier spectacle, l’année dernière au Palais de la culture, en a surpris plus d’un.

J’avais découvert Roseline Layo avec son groupe Bella Mondo. C’est quelqu’un qui a su persévérer dans son domaine et qui, aujourd’hui, est l’étoile montante de la jeune génération de chanteuses en Côte d’Ivoire. Samy Success était sur la petite scène du Femua l’année dernière et le public l’avait plébiscité. Aujourd’hui, c’est l’un des dignes ambassadeurs du zouglou. KS Bloom, c’est le gospel qui rejoint la musique urbaine. Il a fait une tournée africaine et un grand concert au Casino de Paris, qui sont venus confirmer tout son talent.

 Booba est actuellement la cible de contestations au Maroc, avant un concert prévu en juin. Comment réagissez-vous par rapport à cela ?

 La programmation du Femua a été arrêtée depuis longtemps et l’histoire entre Booba et Magic System ne date pas d’aujourd’hui. Quand nous sommes arrivés en France à nos débuts, il était l’un des rares artistes à accepter de tourner un clip avec nous et à partager un peu de sa notoriété. Ce n’est pas un retour à l’envoyeur, mais depuis ce temps, Booba a su construire son chemin. Il est adulé en Côte d’Ivoire et en Afrique. C’est un honneur d’avoir un artiste de cette trempe sur le plateau de notre festival et qu’il partage la scène avec d’autres artistes qui viennent de débuter. Le Femua, c’est aussi une rencontre intergénérationnelle.

 Après la RDC en 2022, le Togo est l’invité d’honneur de cette édition.

 Le Togo et la Côte d’Ivoire entretiennent des liens d’amitié et de fraternité qui se sont consolidés avec les derniers événements politiques. Le Togo a été un médiateur dans la libération de nos 49 soldats au Mali. En l’invitant, nous voulons renforcer les liens culturels entre nos pays et le remercier.

Actualité politique et actualité musicale se rencontrent-elles au Femua ?

Le Femua est un festival d’intégration panafricaine. Quand on sort d’une telle crise politique grâce à la médiation et la sagesse des différents chefs d’État, c’est louable. C’est une action de paix et de cohésion sociale que nous voulons encourager. Féliciter le Togo s’inscrit dans les objectifs de promotion de la cohésion sociale que nous défendons depuis le début du festival.

 Être un festival d’intégration panafricaine, qu’est-ce que cela implique ?

Le Femua est devenu une Coupe d’Afrique des nations de musique. La Côte d’Ivoire est le pays en Afrique qui accueille le plus de communautés et le festival parvient à fédérer cette diversité autour de lui. Au Femua, vous verrez des Togolais, des Camerounais, des Congolais, des Burkinabè, des Maliens, des Guinéens, des Ghanéens…. C’est d’ailleurs pour renforcer cette cohésion que nous mettons chaque année un pays à l’honneur.

 La thématique de cette 15e édition est la sécurité alimentaire. Comment les artistes peuvent-ils agir sur ces enjeux ?

 Ce sont des porte-voix. Ils peuvent interpeller et sensibiliser. La crise sanitaire du Covid-19 et celle en Ukraine nous ont montré que nous étions encore dépendants des pays de l’Occident en matière d’alimentation. Nous avions l’impression que toutes les denrées de première nécessité en Afrique venaient d’ailleurs, avec une inflation incroyable. Or notre force, en Afrique, c’est une population composée à 70 % de jeunes.

C’est eux qu’il faut interpeller et informer sur l’entrepreneuriat agricole. L’Afrique doit investir davantage ces enjeux pour éviter une crise alimentaire. Au Femua, nous créons des espaces de rencontre autour de l’évolution de notre secteur agricole en impliquant fortement la jeunesse, en leur offrant des opportunités d’investissement et d’entrepreneuriat.

Comment sensibilise-t-on à ces enjeux depuis une métropole comme Abidjan ?

Nous avons la chance d’accueillir 30 000 jeunes par jour sur le site. Abidjan est un centre de rencontre où les populations rurales et citadines peuvent se croiser pour parler agriculture. Et le festival est retransmis en direct à la télévision. C’est aussi une occasion de passer des messages qui vont toucher non pas seulement la Côte d’Ivoire, mais toute l’Afrique. Et le Femua ne se déroule pas seulement à Abidjan.

L’Afrique doit investir davantage les enjeux agricoles pour éviter une crise alimentaire

Nous serons aussi à Bouaké, la deuxième ville de Côte d’Ivoire, une ville qui renait de ses cendres, avec une dynamique de développement que nous voulons accompagner. Elle a été une ville martyre, qui a traversé des moments difficiles pendant la crise de 2002. Nous aurons des débats avec les jeunes à l’université, dans les écoles…

Alors que les premières éditions étaient financées par les droits d’auteur de Magic System, le Femua est aujourd’hui soutenu par des dizaines de partenaires publics et privés.

Aujourd’hui, les gens ont compris que c’est un festival fédérateur. S’il y a un tel engouement pour l’accompagner, c’est parce que les partenaires ont compris que la culture peut répondre à des besoins sociaux. Toutes les actions du Femua sont basées sur le social. Cette année nous allons poser les premières pierres de deux écoles primaires, l’une proche de Bouaké, à Borobo, l’autre à Badikaha au centre-nord du pays. Ce sont les neuvième et dixième écoles que nous ouvrons.

Vous avez repris des études à HEC pour vous formez sur les enjeux des industries culturelles et créatives. Comment cela entre-t-il en écho avec le Femua ?

: À la fin de ce mois d’avril, je soutiens ma thèse qui porte sur la récupération automatisée des programmes de diffusion. Nous avons un vrai problème, ici, pour les auteurs-compositeurs, de recouvrement des droits d’auteur. Souvent, on est dans des partitions sociales où la somme est divisée en fonction du nombre d’artistes. Je travaille donc sur comment trouver une solution technologique qui permettent de récupérer les programmes automatisés afin de distribuer équitablement les droits. Ce sont des questions que nous aborderons aussi au Femua avec la présence de la Sacem et du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).

 Par Jeune Afrique Côte d’Ivoire – Yodé et Siro : « Nous sommes les porte-voix de notre pays »

Anne Bocandé23 avril 2023 à 10:34

: A’Salfo et Tino de Magic System sur scène au Femua à Abidjan, le 14 mai 2022.

© Sia Kambou/AFP A’Salfo et Tino de Magic System sur scène au Femua à Abidjan, le 14 mai 2022. © Sia Kambou/AFP

Côte d'Ivoire: Les partis d’ opposition complètement coupés des réalités (Opinion) :

La société civile semble remplacer les partis d' opposition dans leurs missions en Côte d'Ivoire /

Les partis d’ opposition, dans leurs prérogatives, sont des laboratoires d'idées, ils « fabriquent » des idéologies et alimentent constamment le débat politique de propositions, auxquelles ils donnent une cohérence quand ils élaborent leur programme. Ils contribuent donc à la formation et à la structuration de l'opinion publique, ils agrègent et articulent les demandes des citoyens qu’ils transforment en un programme général.

 La société civile semble remplacer les partis d' opposition dans leurs missions en Côte d'Ivoire.

Les partis d’ opposition, quels qu'ils soient, jouent un rôle non négligeable dans la politisation de la population et ils contribuent à assurer l'intégration des citoyens au système politique. À contrario de ce qui précède, les partis d’opposition ivoiriens sont très loin de leurs prérogatives. Ils ne parviennent pas à convaincre. En lieu et place de leurs missions, une grande diversité d'organisations porte des revendications, qui ont directement ou indirectement une signification politique.

 Elles constituent des composantes de la «Société civile» qu par ailleurs semble se renforcer. Des groupes de personnes tels que des associations, des lobbys, les syndicats influencent de plus en plus les politiques publiques. Ces organisations de la Société civile enclines aux groupes d'intérêt font pression sur le pouvoir politique pour l'influencer dans un sens qui est favorable à des revendications citoyennes, puisque le pouvoir politique reste l'ultime décisionnaire.

Car c'est lui qui élabore le droit notamment les lois et règlements et les fait appliquer. Il est donc de bon aloi de le convaincre de l'importance d'un problème et de la nécessité d'agir pour y remédier. En effet, les associations, les syndicats, la société civile peuvent également sensibiliser et mobiliser les concitoyens en vue d’influer (pour ou contre) sur les décisions que les pouvoirs publics sont amenés à prendre. En revanche, il ne s'agit pas d'influencer les pouvoirs publics par la pression externe ultime, en signalant l'importance d'un enjeu.

Il s'agit tout simplement de devenir l'interlocuteur des pouvoirs publics sur un domaine politique donné corroboré dans le civisme. « S'opposer n'est autre que proposer. Une opposition sans proposition n'est qu'un mouvement d'humeur. » Robert SABATIER.

Par Idriss DAGNOGO (Cadre RHDP de la Diaspora à PARIS )

Publié le 19 avril 2023 à | mis à jour le 19 avril 2023

Le « plan Ouattara » a permis à la Cote d’Ivoire de bénéficier immédiatement des tirages de prêts, alors que de leur côté́ les autorités françaises débloquaient de nouveaux fonds.

18 avril 1990. Alassane Ouattara est nommé président du Comité Interministériel de Coordination.

Le comité interministériel de coordination est composé de 7 ministres ( industrie, économie, agriculture, commerce, TP, fonction publique, mines) et de M. Charles Konan Banny, directeur national de la BCEAO qui en assure le secrétariat. La mission du Comité est d’élaborer et mettre en application le programme de stabilisation et de relance économique qui doit remplacer le plan « koumoué moise » . Le gouverneur Ouattara, président du comité interministériel de coordination connaît très bien le dossier de la dette ivoirienne.

 À la fin de l’année 1987, c’est lui en tant que directeur du département Afrique au FMI, qui jouait les bons offices pour obtenir un règlement négocié du moratoire ivoirien. La mission du comité qu’il préside est scindée en trois phases. La phase de l’élaboration du programme, sa mise en œuvre et son suivi.

 Dès le 23 avril, les négociations entre le comité interministériel, le FMI et la banque mondiale débute. Le 5 mai, les bailleurs de fonds signent le programme de stabilisation et de relance économique qui doit être approuvée par l’Assemblée nationale avant d’être appliqué.

Après un exposé du comité interministériel devant les membres de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, le 29 mai, en séance plénière les députés ont adopté à l’unanimité les 10 projets de loi du programme de stabilisation et de relance économique appelé aussi « plan Ouattara ». Parmi les 10 projets de loi du « plan Ouattara » il y a entre autre : la taxe sur la valeur ajoutée aux ventes ou fournitures d’électricité, l’augmentation des taux de droit de timbre, l’instauration de la carte de séjour, etc .

 En plus de ses 10 projets de loi, le comité interministériel mise sur un certain nombre de revenus issus de la douane, des impôts et de la fiscalité . Désormais, le bon citoyen sera celui qui paie ses impôts et ses droits de douane.

 Le « plan Ouattara » réduit le train de vie de l’état avec un programme d’encouragement des départs volontaires à la retraite, la fermeture d’une dizaine d’ambassades, un recensement des effectifs de la fonction publique, la vente aux enchères de 4000 véhicules administratifs, l’audit de toutes les sociétés d’états et la réduction du budget des EPN. Les ministères n’ont droit qu’à 7 véhicules et le nombre des directions est réduit d’un tiers. Le 1er juin , le programme de stabilisation et de relance économique , « le plan Ouattara » entre en vigueur.

Le plan dit Ouattara est un programme à court terme, son application rigoureuse vise à réaliser un excédent budgétaire de 23 milliards en 1990 au lieu d’un déficit de 215 milliards comme en 1989. Si l’objectif est atteint , en novembre-décembre un programme à moyen terme sur 3 ans (1991/1993) sera mis en place.

Le « plan Ouattara » a permis à la Cote d’Ivoire de bénéficier immédiatement des tirages de prêts, alors que de leur côté́ les autorités françaises débloquaient de nouveaux fonds.

L’ audit de la caisse de stabilisation réalisé durant « le plan Ouattara » a permis l’intégration des comptes de cette dernière dans les écritures générales du Trésor public, ce qui correspond à une petite révolution dans le budget. En octobre, le comité interministériel annonce la privatisation de l’EECI, l’ONT, la SICTA et le Complexe d'exploitation industriel de bétail de Ferkessédougou.

Le dernier trimestre de l’année 1990 a été́ essentiellement consacré, au déroulement du cycle électoral qui s’achève par la reconduction du Président Houphouët-Boigny pour un 7e mandat. En novembre, alors que la mission du comité interministériel de coordination s’achevait avec la nomination de Allassane Ouattara comme premier ministre, on observait une relative amélioration des comptes de l‘État.

Ecrit par Fabien Habib Bosson pour Houphouetology.

Mali: le contingent allemand de la Minusma à l’origine de la venue des 49 soldats ivoiriens

Dès leur arrestation, Abidjan affirmait que ses 49 militaires étaient des NSE (National Support Element), des éléments appuyant les casques bleus de la Minusma (communiqué du Conseil national de sécurité du 12 juillet). Ce que la Mission onusienne avait elle-même déclaré dès le 11 juillet, avant de faire mystérieusement machine arrière trois jours plus tard (déclaration d'un porte-parole du siège onusien à New-York diffusée sur RFI le 14 juillet).

 Cette volte-face avait conduit à l'expulsion par Bamako du porte-parole de la Minusma moins d'une semaine plus tard, et ouvert un boulevard aux autorités de transition pour accuser les soldats ivoiriens d'être venus déstabiliser le Mali. Le feuilleton durera six mois, les Nations unies appelant à la libération des 49 sans jamais préciser clairement leur statut réel. Selon plusieurs documents internes onusiens que RFI a pu se procurer, c'est pourtant bien la Minusma qui a fait venir les 49 militaires ivoiriens, et plus précisément le contingent allemand de la mission onusienne.

 Les vols qui avaient permis aux soldats ivoiriens d’effectuer leurs rotations le 10 juillet dernier ont été soumis aux autorités maliennes comme devant servir au transport de troupes du contingent allemand. Depuis juillet 2019, date de la signature d'une convention entre Abidjan et les Nations unies (un MOU, Memorandum of Understanding), sept contingents ivoiriens s'étaient succédé à Bamako et étaient considérés comme des NSE.

 Les 49 soldats arrêtés constituaient la huitième relève. Or, selon les documents consultés par RFI, c’est le contingent allemand de la Minusma stationné à l'aéroport de Bamako qui a fait les demandes de cartes d’identification de ces soldats ivoiriens. Dans certains cas, des noms allemands et ivoiriens apparaissent même sur la même liste. Et c'est à la demande du contingent allemand que les prédécesseurs des 49 avaient été décorés, par le commandant de la force onusienne lui-même, le 10 juin dernier, un mois tout juste avant l'arrivée des 49 qui devaient leur succéder. Une cérémonie dont les images avaient été diffusées comme preuve de leur bonne foi par les autorités ivoiriennes qui n'avaient cependant pas précisé l'origine de la demande de décoration.

 471 NSE en soutien au contingent allemand

Dès le début de l'affaire, la Côte d'Ivoire avait mentionné un contrat liant son armée à la compagnie privée SAS (Sahel Aviation Service) qui avait alors précisé être « mobilisée » sur le cas des soldats ivoiriens, sans donner davantage de précision. Le contrat portait, selon Abidjan, sur la sécurité et la logistique d'un site à l'aéroport de Bamako. De source onusienne, ce site abrite les NSE du contingent allemand et n'est pas géré par la Minusma elle-même.

 En juin 2022, le contingent allemand déclarait auprès de la Minusma que 471 soldats soutenaient ses activités avec le statut NSE, sans préciser leur nationalité. Un chiffre pléthorique, largement supérieur aux 50 théoriquement autorisés par les règles onusiennes (« Policy on NSE » de 2015), sauf raison exceptionnelle.

Comment l’Allemagne justifie-t-elle le recours à 471 NSE ? Les soldats ivoiriens étaient-ils comptabilisés dans ce chiffre ? Existe-t-il un lien contractuel entre l'Allemagne et la compagnie Sahel Aviation Service ? Dans une note adressée aux autorités maliennes, la Minusma indiquait fin juillet ne pas être informée d’un contrat passé entre l’Allemagne et des tiers pour la sécurisation de ses NSE basés à Senou (aéroport de Bamako).

La Minusma était-elle informée du contrat signé entre Abidjan et la société Sahel Aviation Service ?

Jusqu'ici, seule la partie ivoirienne a reconnu « des manquements et des incompréhensions » dans l'arrivée au Mali de ses 49 militaires, sans pour autant en préciser la nature. C'était en septembre dernier, lors de la libération de trois soldates parmi les 49 arrêtés. En dépit de ce qui avait alors été présenté comme un « geste humanitaire » consenti par Bamako, ces trois soldates ont finalement été condamnées à mort par contumace le mois dernier par la Justice malienne.

Ni confirmé ni démenti par l'ONU

 Sollicitées par RFI, les Nations unies n'ont ni confirmé, ni démenti toutes ces informations. Dans sa réponse, le siège onusien à New York estime qu'« il ne serait pas approprié pour les Nations unies de transmettre des informations relatives à des sujets opérationnels et administratives (sic) internes ainsi qu’aux correspondances diplomatiques afférentes avec les autorités maliennes et les autorités des États membres qui ont fourni du personnel à la Minusma. » Quant aux autorités allemandes – ambassade à Bamako et ministère de la Défense à Berlin –, elles n'ont pas donné suite.

Ces nouvelles informations confirment à la fois que les soldats ivoiriens arrêtés, condamnés puis libérés sont bien venus au Mali dans le cadre de la Minusma, mais avec de nombreuses irrégularités administratives dont ni le contingent allemand, ni la Mission onusienne elle-même, n'ont pris leur part de responsabilité. Du moins publiquement. Le 14 juillet dernier, quatre jours après l'arrestation des 49 soldats ivoiriens, le Mali avait suspendu tous les vols de la Minusma. Ces vols n'avaient pu reprendre qu'un mois plus tard, après une remise à plat entre les deux parties du protocole d'autorisation des rotations par les autorités maliennes.

Source RFI  /  Des soldats ivoiriens, lors de l'inauguration de l'académie militaire de Jacqueville près d’Abidjan, le 10 juin 2021 (image d'illustration).

 REUTERS - Luc Gnago 17/01/2023 - 06:25

Le Président OUATTARA s'est félicité du choix de la voie diplomatique pour trouver une issue à ce qu'il a qualifié de "terrible incompréhension".

𝐀𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐥𝐞𝐬 𝟒𝟔 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐚𝐮 𝐌𝐚𝐥𝐢 𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐠𝐧𝐞́ 𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥𝐥𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 Alassane Ouattara 🇨🇮

Abidjan, le 07 janvier 2023 - Les 46 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l'aéroport de Bamako, au Mali et condamnés par la justice malienne à vingt ans de réclusion criminelle le 30 décembre 2022, ont regagné Abidjan, le samedi 07 janvier 2023, après leur libération la veille. Ils ont été accueillis à leur descente d'avion par le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre Patrick Achi, le Président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, des membres du Gouvernement ainsi que la haute hiérarchie militaire. Le Président Alassane Ouattara a salué le courage, la résilience et le patriotisme des soldats.

"Je garderai ce drapeau, en souvenir de votre courage et de votre patriotisme", a-t-il lancé à l'entame de ses propos. Le Chef de l'Etat, chef suprême des armées a tenu à réassurer les soldats quant au fait qu'ils n'avaient rien à se reprocher, bien au contraire, qu'ils devraient être fiers d'avoir accompli leur mission. "Merci d'avoir fait honneur au drapeau", a dit le Chef de l'Etat. Le Président OUATTARA s'est félicité du choix de la voie diplomatique pour trouver une issue à ce qu'il a qualifié de "terrible incompréhension". "La diplomatie a payé. Nous avons préféré cela. Nous avons estimé qu'avec un pays frère, il n'y a pas autre issue que celle-là. Quelques soient les incompréhensions, les frères arrivent toujours à se comprendre et à se retrouver", a expliqué le Chef de l'Etat. Il a indiqué que la Côte d'Ivoire continuera d'apporter son soutien à tous les pays frères qui en exprimeront le besoin. "Je souhaite que ce pays frère (Mali) retrouve la paix. Il fallait tout faire pour maintenir ces liens séculaires. Maintenant que cette crise est derrière nous, nous pourrons reprendre nos relations normales avec le pays frère du Mali qui a besoin de nous et dont nous aussi avons besoin", s'est exprimé le Président Alassane OUATTARA.

Il a réitéré sa gratitude et celle du peuple ivoirien au Président Faure Gnassingbé qui a assuré la médiation dans cette crise. "Je salue le Président Faure Essozimna Gnassingbé qui s'est totalement dévoué pour que nos enfants soient de retour au pays", a dit le Chef de l'Etat. Ses remerciements sont allés également au Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la CEDEAO, au Secrétaire général de l'ONU, António Guterres et aux chefs religieux musulmans Maliens qui se sont tous impliqués dans la résolution de cette crise. Intervenant au nom des soldats, le lieutenant Kouassi Adams a dit la joie des soldats de retrouver la mère patrie et leur reconnaissance au Président de la République qui a œuvré à l'aboutissement d'une issue heureuse.

"Nous sommes très heureux et soulagés de retrouver la mère patrie. Je voudrais remercier toutes les autorités ivoiriennes avec à leur tête le Président de la République, Chef suprême des armées", s'est-il exprimé. Au nombre de 49 au départ, les trois femmes du contingent avaient été libérées 53 jours après leur détention, à la suite de la médiation togolaise. Les 46 autres soldats avaient été condamnés par la justice malienne pour attentat et complot contre le gouvernement ; atteinte à la sûreté extérieure de l’État ; détention, port et transport d’armes et munitions de guerre ou défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur. Les 46 militaires avaient été condamnés à vingt ans de prison ferme et les trois soldates, à la peine de mort par contumace.

C’est le vendredi 06 janvier 2023 à Bamako, que le Président de la Transition au Mali, Colonel Assimi Goïta, a accordé la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne. Ces 49 militaires ivoiriens, il faut le rappeler, constituaient le 8e contingent d’Éléments de Soutien Nationaux (NSE). Ils remplaçaient le 7e contingent dont les éléments étaient rentrés en Côte d’Ivoire le 10 juillet 2022, après une mission de six mois à Bamako.

Source #CICG #GouvCI

UNION DES FEMMES SOLIDAIRES DE SINFRA / CONFERENCE PRONONCEE PAR L’INSPECTEUR GENERAL LAURENT OULOTE

THEME : UN ELEVE, UN AVENIR. CEREMONIE DE DISTRIBUTION DE KITS SCOLAIRES AUX ELEVES ISSUS DES FAMILLES DEMUNIES LE SAMEDI 10 SEPTEMBRE 2022, SOUS LE HAUT PRATRONAGE DE MONSIEUR ZORO EPIPHANE, MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE ET DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET SOUS LA PRESIDENCE DE MONSIEUR CHRISTOPHE KACOU BREDOUMOU, PREFET DU DEPARTEMENT DE SINFRA CONFERENCE PRONONCEE PAR L’INSPECTEUR GENERAL LAURENT OULOTE THEME : UN ELEVE, UN AVENIR.

 Monsieur le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Patron de la présente Cérémonie de distribution des Kits, Monsieur le Préfet, Président de ladite cérémonie, Mesdames et messieurs, Lorsque j’ai été approché par le Comité d’Organisation de l’Union des Femmes Solidaires de SINFRA pour ma petite contribution à cette cérémonie de distribution de kits scolaires aux élèves issus des familles démunies, mon premier réflexe a été de demander à la Présidente ce qu’elle attendait de moi à travers le thème proposé suivant : UN ELEVE, UN AVENIR. La réponse sans équivoque a été celle-ci : une communication qui puisse s’accommoder de la présente cérémonie. Ce thème est certes vaste, mais compte tenu des attentes de l’Union des Femmes Solidaires de SINFRA, la communication va se limiter aux conseils à prodiguer à une partie de la communauté éducative. Ce qui aide au choix de la problématique suivante : QUELLE RESPONSABILITE FAMILIALE POUR UN AVENIR RADIEUX DE L’ENFANT ? Monsieur le Ministre, Monsieur le Préfet, Mesdames et messieurs, Echanger autour de ce thème, dans ce contexte précis, impose une approche en deux grandes parties : dans un premier temps nous allons échanger sur la responsabilité parentale et dans un second temps nous parlerons de l’implication ou de la responsabilité de l’enfant pour son propre avenir.

 1-La responsabilité parentale Contrairement à l’entendement de nombre de nos compatriotes, l’école ne saurait se substituer à l’autorité voire à la responsabilité parentale pour garantir un avenir radieux à l’enfant. Des parents d’élèves trouvent souvent malin plaisir en déposant leurs enfants dans les structures de formation en début d’année scolaire, sans créer les conditions idoines d’apprentissage et attendent à ce que le miracle se produise en terme de résultats à la fin de cette année. Finalement, on se rend à l’évidence d’une désillusion totale qui, si l’on n’y prend garde du fait de la récurrence de celle-ci, impacte négativement l’avenir de l’enfant. Afin d’éviter cette situation malencontreuse, que doit faire un parent d’élève ? Monsieur le Ministre, Monsieur le Préfet, Mesdames et messieurs, Loin de donner la panacée pour un avenir certain de l’enfant, nous vous proposons une recette parmi tant d’autres, nécessaire à la réussite scolaire devant déboucher sur l’insertion socio-professionnelle de celui-ci. Ainsi, tout parent d’élève doit savoir qu’il y a, dans l’année scolaire, trois grandes périodes pour l’éducation et l’instruction de l’enfant : la période de la pré-inscription, la période de l’inscription et la période post-inscription.

1-1 La période de la pré-inscription Cette période est généralement soit méconnue, soit peu considérée par la plupart des parents d’élève. En tout état de cause, elle est l’objet d’inattention démesurée de la part d’une frange importante de la communauté éducative. Or, c’est au cours de cette période qu’il faut préparer la rentrée scolaire et surtout l’inscription. La responsabilité du parent est d’autant plus importante que personne ne doit en principe se laisser surprendre par la rentrée. S’inspirant des réalités de l’année scolaire écoulée, le parent d’élève ne doit logiquement pas attendre la vente des produits de rente ou les prêts scolaires avant de penser à l’inscription de son enfant ; car ce dernier une fois inscrit, peut commencer les cours en attendant de réunir les autres moyens nécessaires à sa prise en charge totale. 1-2 La période de l’inscription Chaque année, sur proposition du Ministre de tutelle, la date de la rentrée des classes est fixée en Conseil des Ministres. Par rapport à cela, la période des inscriptions est connue de tous. Malheureusement, des parents d’élèves ne se bousculent pas pour l’observation du calendrier établi à cet effet. Ce qui occasionne des désagréments de tout genre. Entre autres, on note le retard du démarrage effectif de l’année académique et ses conséquences comme l’apprentissage tronqué et les mauvais résultats scolaires.

Que les parents d’élève sachent que les épreuves des examens à grand tirage sont les mêmes sur toute l’étendue du territoire ou dans chaque zone. Il n’y a pas d’épreuves à part pour les enfants retardataires dont les parents n’ont pas vite vendu les produits de rente ou dont les géniteurs n’ont pas eu de prêt scolaire à temps. Nous sommes alors tous interpellés quant au respect des instructions de la hiérarchie pour la reprise des cours à la date indiquée. C’est du reste pour cette raison que l’Union des Femmes Solidaires de SINFRA met des kits à disposition ce jour. Il importe pour nous, dès cet instant précis, d’emboiter le pas à ces Femmes généreuses en mettant des articles scolaires à la disposition de nos enfants pour la reprise effective du chemin des classes le lundi 12 septembre 2022. 1-3 La période post-inscription Elle est incontestablement la plus longue et la plus délicate. Le parent d’élève doit alors être plus responsable en terme de vigilance, de suivi et de disponibilité dans la collaboration avec l’administration scolaire de l’élève ; en un mot, il doit tout mettre en œuvre pour la création des conditions idoines à l’apprentissage de son enfant. C’est pourquoi, il ne doit pas abandonner l’enfant au tuteur, à l’école, à lui-même. Il doit savoir et comprendre les besoins de l’enfant et faire spontanément face aux charges subséquentes. Aussi, est-il important de souligner que le parent doit avoir une autorité positive sur son enfant de sorte que ce dernier ait un comportement exemplaire partout où il se trouve. C’est pourquoi, un parent qui est surpris de ce que son fils, qui est sous son toit, est en congé anticipé ou que ce dernier conduit un mouvement de grève injustifiée n’est pas exempt de reproche. Monsieur le Ministre Monsieur le Préfet Mesdames et messieurs, Voilà, de façon sommaire, les responsabilités des parents devant garantir un apprentissage sans faille pour un avenir certain de l’élève. Qu’en est-il aussi de l’implication ou de la responsabilité de l’enfant ?

 2- La responsabilité de l’enfant A l’instar du parent, l’enfant a une très grande responsabilité pour la garantie de son propre avenir. Succinctement, nous allons nous attarder sur quelques aspects de sa responsabilité, à travers ses différentes attitudes. 2-1 L’attitude de l’élève en salle de classe En plus de certaines conditions de l’apprentissage ne dépendant pas de l’élève, il s’impose à l’apprenant d’être assidu, ponctuel, attentif aux cours, studieux et respectueux. Ces qualités ne sont ni facultatives, ni dissociables car l’élève qui en manque une seule des cinq ou qui n’en a rien du tout s’expose à une formation tronquée ; d’où la prise de raccourci, dans nombre des cas, comme la fraude et la tricherie qui sont règlementairement proscrites et qui exposent leurs auteurs à des situations désagréables.

 2-2 L’attitude de l’élève en dehors des salles de classe 2-2-1 En famille Le premier environnement d’éducation est incontestablement la famille. L’enfant a par conséquent l’obligation d’écouter et de respecter ses parents. Un enfant non respectueux en famille n’a donc pas de repère pour une attitude exemplaire dans la société en général et à l’école en particulier. 2-2-2 En dehors de la famille et de l’école Cette catégorie d’environnement est de nos jours très dangereuse pour une jeunesse moralement fragile, eu égard aux différents vices qui la minent. C’est dans cet environnement précis que se trouvent souvent les mauvaises compagnies friandes des pratiques très peu ou non recommandables. Entres autres, la consommation abusive de l’alcool, des stupéfiants et particulièrement de la drogue, le visionnage des films obscènes, le développement des pensées associables sont monnaie courante. Toutefois, un enfant exemplaire en famille et à l’école arrive facilement à se démarquer de ces attitudes sus-indiquées, frappées du sceau de la pseudo-modernité ou de la pseudo-civilisation.

Monsieur le Ministre, Monsieur le Préfet, Mesdames et messieurs, Voilà en quelques mots, notre contribution en guise de renforcement des capacités à la bonne gouvernance parentale ; et ce, de nature à aider les enfants à la réussite scolaire et par ricochet à un avenir certain et non à un certain avenir non souhaité pour une Cote d’Ivoire dans le processus irréversible de l’émergence.

JE VOUS REMERCIE

INSPECTEUR GENERAL LAURENT OULOTE

Routes Daloa-Issia et autres : précisions après la vidéo de GuyGuy le grouilleur (Côte d’Ivoire)

Que peut-on dire de la réalité des travaux de réhabilitation projetés sur des routes en Côte d’Ivoire, à la suite d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le mardi 1er novembre 2022 ?

Dans une vidéo publiée et partagée de bonne foi aussi bien par l’auteur que par d’autres internautes, un citoyen se faisant appeler GuyGuy Le Vrai Grouilleur a parlé de l’état dégradé et déplorable de la route Daloa-Issia. La vidéo n’est pas à l’état brute. Elle a été montée, et tournée en plusieurs séquences.

 Interpelant le président de la République, l’auteur de la vidéo a plaidé pour la réhabilitation du tronçon sur lequel les usagers font deux heures de route pour 41 km à parcourir.

 Des travaux de réhabilitation déjà envisagés sur plusieurs routes

Routes Daloa-Issia et autres : précisions après la vidéo de GuyGuy le grouilleur (Côte d’Ivoire) Selon des informations recueillies par Afrikipresse, ce dossier est déjà connu des autorités ivoiriennes, qui n’ont pas attendu la vidéo pour engager des travaux de réhabilitation sur ce tronçon, ainsi que sur d’autres routes.

C’est ainsi qu’Afrikipresse a appris que dans le but de faciliter la circulation des biens et des personnes, le Gouvernement ivoirien a entrepris des travaux de construction et de réhabilitation de plusieurs routes sur tout le territoire national.

 Il s’agit notamment des routes :

1) Yamoussoukro – Bouaflé – Daloa,

2) Daloa – Duékoué – Man – Zouan-Hounien,

3) Dimbokro – Bocanda – Ananda,

4) Daoukro – Ouellé – Koffi Amonkro,

5) Agnibilekrou – Bondoukou,

6) Kanawolo – Korhogo, etc…

Le cas de la route Daloa-Issia Routes Daloa-Issia et autres : précisions après la vidéo de GuyGuy le grouilleur (Côte d’Ivoire) Capture d’écran de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Il a été également rapporté que relativement aux axes Man – Biankouman – Touba – Odienné et San-Pedro – Issia – Daloa – Séguéla – Kani, la recherche des financements est en cours en vue des travaux de renforcement.

En réalité, un programme est en cours, avec des interventions qui suivront sur cet axe au même titre que ceux déjà enregistrés sur

: 1- Yamoussoukro- Bouaflé – Daloa,

2- Daloa – Duekoué – Man – Danané – Zouan-Hounien, etc… Traitement provisoire des zones difficiles dans l’attente

 Routes Daloa-Issia et autres : précisions après la vidéo de GuyGuy le grouilleur (Côte d’Ivoire) «Toutefois, dans l’intervalle, les zones difficiles seront traitées afin de favoriser la circulation des usagers», a rassuré une source qui laisse entendre qu’avant même la vidéo en question, le gouvernement ivoirien était déjà saisi de la question, et qu’il est pleinement à l’écoute des préoccupations des populations.

 Avant ces précisions qui laissent entendre une ignorance des travaux envisagés par les autorités ivoiriennes de la part de l’auteur de la vidéo, il est à noter que les allusions de celui-ci à l’ethnie bethé dans la vidéo, (même si l’auteur a dit être lui-même bethé), ont été critiquées par des observateurs qui ont mis en garde contre la stigmatisation ethnique.

Philippe Kouhon Routes Daloa-Issia et autres : précisions après la vidéo de GuyGuy le grouilleur (Côte d’Ivoire)

Côte d’Ivoire: Kineden Commodities séduit les investisseurs internationaux

Le négociant de cacao créé en 2014 vient de lever 40 millions de dollars sur les marchés internationaux pour produire de l’or brun certifié « durable ». Kineden, négociant de cacao du premier producteur mondial, a levé sur les marchés financiers internationaux 40 millions d’euros pour investir dans un « cacao durable », exigence notamment de l’Union européenne (UE), a annoncé son directeur général le 4 novembre. « Kineden va investir sur trois ans 40 millions d’euros » pour améliorer la chaîne de transformation et « se préparer à intégrer les meilleures pratiques en matière de durabilité, de certification, de traçabilité du cacao », a déclaré à la presse à Abidjan Stéphane Apoque, directeur général de Kineden Commodities. 

Bras de fer entre l’Opep du cacao et multinationales « Un cacao durable est un cacao qui rémunère mieux le paysan, et Kineden, étant un acteur local proche des paysans », va être à même de le faire, a-t-il encore assuré. Ce financement intervient alors que la tension est montée d’un cran entre, d’un côté, la Côte d’Ivoire et le Ghana, représentant environ 60 % de la production mondiale de cacao, et, d’autre part, les géants du chocolat.

Les deux pays exigent l’application d’un nouveau mécanisme de fixation des prix visant à améliorer les revenus des producteurs de cacao, tandis que les chocolatiers veulent s’approvisionner en « cacao durable », « sans déforestation ou travail d’enfants ».

100 milliards de dollars par an Le cacao de Côte d’Ivoire, qui représente 45 % de la production mondiale, compte pour 14 % du PIB national et nourrit 24 % de la population de ce pays d’environ 27 millions d’habitants. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont instauré en 2021 un « Différentiel de revenu décent » (DRD), une prime de 400 dollars par tonne (en sus du prix du marché) destinée à mieux rémunérer les planteurs (qui sont des millions à vivre dans la misère en Afrique de l’Ouest) et à « assurer une durabilité à l’économie cacaoyère ».

À lire Quel bilan pour l’usine Cémoi, petit Poucet de l’or brun ivoirien ?

Les planteurs sont les parents pauvres du secteur: ils ne perçoivent que 6 % des 100 milliards de dollars annuels que génère le marché mondial du cacao et du chocolat, verrouillé par les grands industriels. En Côte d’Ivoire, plus de la moitié des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté, selon une étude de la Banque mondiale. La situation est comparable au Ghana, où quelque 800 000 familles vivent du cacao.

(avec AFP)

 Quel bilan pour l’usine Cémoi, petit Poucet de l’or brun ivoirien ? Avec son chocolat « made in Côte d’Ivoire », Cémoi relève le défi de la transformation locale. Mais pas encore celui de la rentabilité.

 Unité de production de chocolat en pâte, dans une usine Cémoi, à Abidjan. © Jacques Dans ce dossier

Depuis 2015, l’usine du chocolatier français Cémoi, installée dans la zone industrielle de Yopougon, à Abidjan, produit des tablettes de chocolat à partir de cacao récolté dans le pays. Alors que tous les mastodontes du secteur (Cargill, Barry Callebaut, Olam…) sont présents en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves, seuls deux acteurs ont franchi le cap de la confection locale de produits finis : Cémoi, racheté en juillet 2021 par le groupe belge Sweet Products, et Professional Food Industry (PFI), filiale du groupe ivoirien Satoci. Certes, les volumes sont modestes puisque le pays ne transforme (au premier stade du broyage, majoritairement) qu’un tiers de sa production annuelle, laquelle s’élève à 2 millions de tonnes. Pourtant, le gouvernement a rappelé en juin son ambition de voir, d’ici à 2025, au moins 50 % de la production locale être transformée sur place. Dans ce contexte, l’expérience Cémoi peut-elle servir de référence ? Aussi encourageante soit-elle, elle témoigne des défis que doit relever un secteur obligé de se réformer s’il veut être plus durable, mieux résister aux variations des cours mondiaux des matières premières et être davantage rémunérateur pour les producteurs. Nous sommes un petit acteur, mais nous maîtrisons toute la chaîne de valeur Modèle de proximité

Cacao en poudre, carrés pour le café, bâtons boulangers, pâte à tartiner, et peut-être bientôt noix de cajou et mangue confite enrobées : la principale réussite de Cémoi est de démontrer qu’il est possible de réaliser sur place toute une gamme de produits chocolatés. Il y a sept ans, au moment de l’ouverture de l’usine (qui représentait un investissement de 8 millions d’euros), beaucoup en doutaient. Mais les chiffres sont là : des 70 000 tonnes de fèves broyées annuellement sur le site sortent 10 000 tonnes de chocolat. À Lire Côte d’Ivoire-Ghana : « l’Opep du cacao » doit-elle croire aux primes de Nestlé ? L’usine, qui emploie 1 000 salariés et mobilise un réseau de 60 000 planteurs, réalise environ 230 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. « Nous sommes un petit acteur, le volume de nos achats de fèves ne représente que 3% du marché national, mais nous maîtrisons toute la chaîne de valeur », souligne Lona Ouali, directeur général de Cémoi Côte d’Ivoire depuis bientôt trois ans.

Il nous faut augmenter considérablement nos ventes Implanté dans le pays depuis 1996, le groupe y a développé un modèle de proximité éprouvé en Amérique du Sud par sa filiale Kaoka. Il est ainsi présent sur le terrain aux côtés de coopératives affiliées et partenaires, assurant soutien technique, formation et paiement d’une prime de qualité de 120 F CFA le kilo (0,18 euro). Cela lui permet de garantir la traçabilité des fèves qui arrivent à son usine avant d’être traitées et transformées en pâte, beurre et poudre de cacao.

Si la majeure partie de cette production est exportée en Europe pour alimenter les autres sites du groupe, le reliquat continue son chemin dans la chocolaterie (aux normes internationales) qui jouxte l’usine et ressort sous forme de produits finis, vendus en Côte d’Ivoire ainsi qu’au Sénégal, au Burkina Faso, au Mali, au Bénin, au Gabon et en République centrafricaine. « Notre modèle combine transparence de l’approvisionnement, qualité du produit et juste rémunération des producteurs, le maillon faible de la chaîne aujourd’hui. Il répond ainsi aux exigences des autorités locales, qui souhaitent redonner du pouvoir aux planteurs, et à celles de l’Europe, qui appelle à la construction d’une filière plus durable », reprend Lona Ouali, ancien de Barry Callebaut qui a rejoint Cémoi en 2008.

 L’usine qu’il dirige a aussi été la première dans le pays à se lancer dans la production de cacao bio, sur une surface toutefois modeste (10 hectares). Elle a également testé avec succès le paiement par voie électronique des coopératives, une innovation que les grands acteurs du secteur se sont engagés à adopter afin de limiter les pratiques opaques. Actions de reboisement et promotion de l’agroforesterie font aussi partie de l’ADN du groupe. Créer la demande locale Malgré ces points positifs, l’expérience Cémoi a ses limites. La plus importante : les volumes de ventes, encore trop modestes pour atteindre la rentabilité. « Il nous faut augmenter considérablement nos ventes, en particulier locales, en développant des produits de qualité qui restent malgré tout accessibles », résume Lona Ouali, qui table sur le quintuplement de la consommation dans les dix prochaines années. Or, malgré l’essor de la classe moyenne et l’émergence d’une appétence pour le chocolat dans la sous-région, la consommation demeure faible, et variable d’un pays à l’autre.

Si elle atteint en moyenne 1 kilo par an et par habitant au Sénégal et au Cameroun, le chiffre tombe à 150 grammes en Côte d’Ivoire. Cémoi doit aussi inventer de nouvelles recettes adaptées au climat et aux habitudes alimentaires locales. Cela signifie, par exemple, favoriser les produits à base de poudre de cacao, plus digestes lorsqu’il fait chaud, au détriment de ceux contenant du beurre. Ou encore remplacer les noisettes par des noix de cajou dans la pâte à tartiner. Les règles douanières en vigueur, encourageant le commerce ouest-africain, ne sont pas appliquées Un important travail doit aussi être réalisé s’agissant des formats, des contenants et des canaux de distribution, un point sur lequel le groupe a investi en poussant ses produits dans les supermarchés, supérettes et boutiques de quartiers.

« C’est coûteux et difficile en raison de la forte concurrence des produits importés, qui sont de moindre qualité mais aussi moins chers », concède le directeur général de Cémoi.

 Expansion sous-régionale Autre écueil, l’essor du modèle Cémoi reste tributaire de la stratégie cacao déployée par les pouvoirs publics. Pour le chocolatier, les incitations (notamment fiscales) et les mesures prises vont dans le bon sens, encourageant les implantations d’usine et les investissements visant à augmenter les capacités de broyage. Même constat pour le travail effectué par le régulateur du secteur, le Conseil café-cacao. Néanmoins, la modernisation doit se poursuivre, en particulier dans deux domaines cruciaux pour Cémoi : la consolidation des coopératives et la suppression des intermédiaires. Une En outre, le statut particulier du groupe – un chocolatier de taille modeste évoluant sur un marché dominé par des géants du négoce – demeure un handicap. Il est par exemple soumis, comme tous les acteurs, au système de couverture des contrats à long terme alors que, pour conquérir de nouveaux marchés, il aurait besoin de flexibilité et de pouvoir honorer des contrats à court terme.

Le dernier obstacle à surmonter, et non des moindres, tient à la difficulté de construire une expansion sous-régionale. Barrières douanières, contraintes logistiques, coût de l’approvisionnement en sucre (composant indispensable des recettes) rendent l’ouverture de nouveaux marchés lente et complexe. « Force est de constater que les règles douanières en vigueur encourageant le commerce ouest-africain ne sont pas appliquées. Sinon, il n’y aurait pas autant d’obstacles qui nous empêchent, dans les faits, de vendre au Nigeria par exemple », conclut Lona Ouali.

Estelle Maussion9 août 2022 à 11:08 Torregano pour JA.

 À lire Côte d’Ivoire-Ghana : cinq questions pour comprendre la bataille autour du cacao Côte d’Ivoire-Ghana : cinq questions pour comprendre la bataille autour du cacao 

Traçabilité totale des fèves d’ici à 2024, annonce d’une première vente à un prix encourageant… Depuis 2018, Abidjan et Accra ont engagé un bras de fer avec la filière de l’or brun pour défendre la place des planteurs. État des lieux.

 Les deux plus grands producteurs de cacao du monde que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana ont noué une alliance en 2018 pour défendre les intérêts de leurs filières cacaoyères. LE DECRYPTAGE DE JA – Les deux pays ouest-africains ont noué une alliance dans le but de faire pièce aux acteurs internationaux du secteur du cacao. Pourquoi ce partenariat était-il nécessaire ? Est-il véritablement efficace ? Comment l’axe Abidjan-Accra se positionne-t-il sur le plan international ? Quelles sont les retombées pour les planteurs ? Jeune Afrique fait le point des enjeux et défis qui se posent dans ce secteur stratégique.

 1. Pourquoi la Côte d’Ivoire et le Ghana ont-ils noué une alliance ?

 Réhabiliter la place des cacaoculteurs en augmentant leur rémunération. C’est l’objectif principal de l’alliance, surnommée « Opep du cacao », nouée en 2018 par la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces deux pays, premier etdeuxième producteur mondial de fèves (avec respectivement 2,2 millions et 1 million de tonnes produites lors de la campagne 2020-2021), assurent près de 70 % de l’approvisionnement de cacao au niveau international. Forts de cette position, ils veulent corriger un écueil historique qui fait des planteurs le maillon le plus faible – alors qu’il est indispensable – de la chaîne cacaoyère.

LES PAYS PRODUCTEURS NE TOUCHENT QUE 6 % DES RECETTES D’UN MARCHÉ DE 130 MILLIARDS DE DOLLARS 11 octobre 2022 à 13:47

Par Estelle Maussion Mis à jour le 11 octobre 2022 à 18:38 Mazin Rosine / Aurimages via AFP – Montage JA