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NON AU CARTEL DES PUTSCHISTES Une contribution de l’écrivain guinéen, Thierno Monénembo, sur la situation au Niger et en Afrique de l’Ouest.

Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.

Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.

Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.

D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.

En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.

Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert. ////;;;; Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger. 

Thierno Monénembo, écrivain guinéen. Publié dans le Point Afrique.

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Sommet crucial de la Cédéao après l'échec de l'ultimatum aux putschistes du Niger le chef de l'ONU "très préoccupé"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré mercredi "très préoccupé" par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué.

Les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué. Les dirigeants des pays d'Afrique de l'Ouest opposés au coup d'État au Niger se réunissent jeudi 10 août à Abuja pour un sommet crucial, après l'échec de leur ultimatum aux militaires qui ont pris le pouvoir.

"D'importantes décisions" sont attendues lors de ce sommet, a prévenu mardi la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, tout en maintenant sa menace d'un recours à la force. La Cédéao, par la voix du Nigeria qui assure la présidence tournante du l'organisation, s'exprimait pour la première fois depuis l'expiration dimanche soir d'un ultimatum de sept jours lancé aux militaires pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Or les nouveaux maîtres du Niger ont semblé jusqu'ici fermés aux tentatives de négociations de la Cédéao.

Ce qui fait craindre que le sommet de jeudi matérialise la menace d'intervention militaire, aussi redoutée que critiquée dans la région. Paris a fermement démenti mercredi les accusations du régime militaire du Niger, selon qui la France a violé l'espace aérien du pays et "libéré des terroristes". En parallèle, le fils de l'ambassadrice de ce pays d'Afrique de l'Ouest en France a été arrêté à Niamey, mercredi.

Avec AFP et Reuters

 

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🇨🇮CÔTE D’IVOIRE 🇨🇮. LES DERNIÈRES HEURES DE BEDIÉ.

Ce n’est que le 31 juillet, à Daoukro, qu’il a commencé à ressentir des douleurs dans la poitrine et des difficultés à respirer. Le lendemain, après le déjeuner, aux alentours de 14 heures, il s’est de nouveau senti mal, puis cela a empiré. Il a alors fait appeler son médecin personnel, Évariste Kouakou Chatigre, et sollicité son retour à Abidjan. Sa famille a géré son évacuation auprès de la compagnie d’avion privée Ivoire Hélicoptère, tandis que l’autorisation de survol de nuit a été délivrée par Bakary Diarrassouba, le chef d’état-major particulier du président Alassane Ouattara, après que ce dernier, informé de la situation, a donné son accord. L’hélicoptère transportant Henri Konan Bédié et son médecin a atterri à 19h45 à la Polyclinique Sainte Anne-Marie (Pisam), qui dispose d’une hélistation.

Son état s’étant aggravé, il fut question de l’évacuer en France, mais l’ancien chef de l’État était trop affaibli. Les choses sont ensuite allées très vite. L’ancien président est en effet décédé à 20h30. L’ex-Première dame Henriette Bédié a immédiatement été alertée. De retour le 30 juillet d’un séjour de plusieurs mois à Paris, elle avait prévu de se rendre à Daoukro, avant que son époux ne soit pris de malaise. Et elle avait, au départ, été rassurée par son entourage et s’était montrée optimiste. Une fois informée de la terrible nouvelle, c’est en sanglots qu’elle l’a transmise à ses proches, ainsi qu’à certains officiels.

Ce fut ensuite, le même soir, au tour d’Alassane Ouattara de lui téléphoner, afin de la réconforter et de lui présenter ses condoléances. Malgré leurs divergences politiques, le chef de l’État éprouvait de la sympathie pour Bédié, qu’il appelait « grand frère Henri ». Son entourage le dit très affecté. Le lendemain, il a d’ailleurs déclaré un deuil national de dix jours. Henri Konan Bédié reposera dans le caveau familial, situé près de la chapelle Sainte-Anne dans son village de Pepressou, non loin de Daoukro. Il avait dit vouloir être inhumé à droite de sa mère, Akissi Kouakou, surnommée Boa Kobla.

Source :Source: JA.

Au Niger, l’accès à la résidence du chef de l’Etat bloqué par des membres de la garde présidentielle

Selon un proche du président joint par « Le Monde », Mohamed Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et « il ne s’agit pas d’un coup d’Etat ». L’accès à la présidence du Niger, à Niamey, était bloqué, mercredi 26 juillet au matin, par des membres de la garde présidentielle pour une raison qui n’a pas été précisée, a appris l’AFP d’une source proche de la présidence. Tant les accès à la résidence du président nigérien, Mohamed Bazoum, qu’aux bureaux du complexe présidentiel étaient interdits. En revanche, aucun dispositif militaire particulier n’était visible dans le quartier où se trouve la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n’a été entendu, a constaté un journaliste de l’AFP.

 Selon un proche du chef de l’Etat joint par Le Monde, le président Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et se trouvent dans la résidence présidentielle. Sans être en mesure d’en dire plus, cette source assure qu’« il ne s’agit pas d’un coup d’Etat » mais que cette tension provient d’« un problème avec la garde présidentielle ». Pour l’heure, les objectifs des militaires à l’origine de ce mouvement d’humeur restent flous.

Mohamed Bazoum avait déjà vu son pouvoir vaciller au lendemain de son investiture, en mars 2021. Dans la nuit du 30 au 31 mars, des tirs à l’arme lourde avaient retenti aux abords de la présidence. Le gouvernement avait alors annoncé avoir arrêté plusieurs personnes et repris la situation en main, qualifiant les faits de tentative de coup d’Etat. Le tout nouveau président avait ensuite fait le ménage au sein de la Sécurité rapprochée, le groupe qui, avec la garde présidentielle, est chargé d’assurer la sécurité au sein du palais. Selon une source sécuritaire nigérienne, Mohamed Bazoum avait alors remplacé la plupart des effectifs de ce groupe, espérant ainsi se prémunir de tout nouveau mouvement d’humeur.

 Le Niger, partenaire privilégié de la France au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’Etat. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française, en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, et le dernier en février 2010, qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Sans compter les nombreuses tentatives de putsch.

Le Monde avec AFP Le président nigérien, Mohamed Bazoum, à Niamey, en juillet 2022. BERTRAND GUAY / AFP

Non, cette vidéo de France 24 n’annonce pas un coup d'Etat au Niger en février 2023 Un extrait vidéo du journal télévisé de la chaîne française France 24, très partagé sur les réseaux sociaux depuis le 17 février, est présenté par des internautes comme un direct depuis Niamey relatif à une récente "tentative de coup d’Etat au Niger". Attention : la vidéo est authentique mais elle ne date pas de 2023. Ce putsch raté remonte à la nuit du 30 au 31 mars 2021, 48 heures avant la prestation de serment du président nigérien Mohamed Bazoum alors tout juste élu. Cette vidéo fait partie des images qui circulent en ligne depuis début février, utilisées pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. "Coup d’Etat au Niger" : voici la brève description qui accompagne une vidéo de près de six minutes partagée sur Facebook le 18 février. Dans cette séquence où figure le logo du réseau social TikTok, on remarque les inscriptions "tentative de coup d’Etat au Niger" puis, en rouge dans la partie inférieure de l'image, les mots "coup d’Etat échoué".

Dans la vidéo, visiblement tirée de l’antenne de France 24 au vu du logo qui figure dans le coin inférieur droit de l’image, la présentatrice commente la situation alors en cours dans la capitale du Niger avant de donner la parole au correspondant de la chaîne sur place, Cyril Payen. Celui-ci revient sur des échanges de coups de feu autour du palais présidentiel, décrit le climat sécuritaire dans la capitale nigérienne avant d’évoquer "une situation sous contrôle".

La même vidéo partagée sur Facebook est aussi relayée sur TikTok, où plusieurs publications (1, 2, 3…) ont cumulé près d’un million de vues en une semaine. Capture d'écran d'une publication Facebook, effectuée le 24 février 2023 Depuis l’indépendance du Niger, quatre coups d’Etat ont été enregistrés dans ce pays d’Afrique francophone, le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani et le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Entre 2011 et 2021, plusieurs tentatives de coup d’Etat ont été dénoncées par les gouvernements successifs. Le Niger est voisin du Mali et du Burkina Faso, deux pays du Sahel dirigés par des militaires.

Ces trois Etats sont en proie aux violences jihadistes depuis les années 2010 - elles ont d'abord frappé le Mali et le Niger se sont ensuite étendues au Burkina Faso, puis de manière moins intense à plusieurs pays du golfe de Guinée. Encore le 10 février, au moins 17 soldats ont été tués lors d'une embuscade tendue par un "groupe d'hommes armés terroristes", dans l'ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, selon le dernier bilan de cette attaque communiqué le 17 février par le ministère nigérien de la Défense. Face à ces violences, les stratégies sécuritaires des gouvernements diffèrent, notamment dans leur rapport avec les forces françaises présentes jusqu'à récemment dans de ces pays au titre de la lutte contre le jihadisme : les autorités du Mali et du Burkina Faso ont notamment demandé le départ des forces spéciales françaises alors que le Niger est pressenti pour accueillir en partie ces militaires. Parallèlement, plusieurs déclarations récentes laissent présager d'une présence plus appuyée de la Russie dans la région. Le 7 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a promis l'aide de Moscou aux pays du Sahel et du Golfe de Guinée face aux jihadistes, et laissé entendre une implication accrue en Afrique, confrontée selon lui aux "instincts néocoloniaux" des Occidentaux.

C'est dans ce contexte de tensions régionales que circule cette vidéo, aux côtés d'autres images utilisées par les internautes sur les réseaux sociaux pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. Ces allégations ne sont pas nouvelles : déjà en février 2022, l’AFP avait vérifié une autre vidéo décontextualisée de France 24 utilisée par les internautes pour faire courir la même rumeur. Dans les commentaires sous les vidéos publiées sur Facebook et TikTok, de nombreux internautes ne cachent pas leur volonté de voir le président Mohamed Bazoum, cible récurrente de critiques visant notamment ses origines tribales, quitter le pouvoir ; parmi eux, certains accusent également le Niger d’être devenu la base arrière de la France. D’autres se montrent plutôt sceptiques et soutiennent que ces images censées montrer un coup d’Etat récent au Niger sont anciennes. Suy Kahofi, AFP Côte d'Ivoire Publié le

lundi 27 février 2023 à 14:41 Copyright AFP 2017-2023. Droits de reproduction réservés.

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Poutine / Prigojine : rencontre secrète au Kremlin #cdanslair

 Il est l'homme qui avait lancé une rébellion armée et menacé de marcher sur Moscou. Accusé de "trahison" par Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine, leader du groupe Wagner, aurait néanmoins rencontré le maître du Kremlin le 29 juin dernier.

Une "discussion" selon les rapports officiels mais surtout une démonstration d'autorité pour le président russe. La mutinerie, menée le 24 juin, a ébranlé le pouvoir russe en plein conflit en Ukraine. Pendant plusieurs heures, les combattants de Wagner ont occupé un quartier général de l'armée russe à Rostov-sur-le-Don et parcouru plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou sans rencontrer de résistance. La tentative de coup d’Etat a pris fin le soir avec un accord prévoyant l’exil en Biélorussie d'Evguéni Prigojine.

 Mais la localisation exacte de ce dernier est depuis inconnue et la propagande russe tourne à plein régime pour détruire la réputation d'"homme du peuple" de Evgueni Prigojine et glorifier l'image de Vladimir Poutine. Pas question en effet pour le président russe de laisser penser qu’il s'est fait déborder par Evgueni Prigojine.

Vladimir Poutine multiplie les apparitions publiques et aurait donc rencontré cinq jours après leur coup de force, les représentants de Wagner pendant près de trois heures. "Le président a invité 35 personnes, les commandants et les dirigeants, dont Evgueni Prigojine", a ainsi expliqué le porte-parole du Kremlin. "Vladimir Poutine a écouté leurs explications et leur a proposé des alternatives pour leur travail futur et leur emploi à des fins militaires." Fin de l’histoire ? Que font désormais les hommes de Wagner ? Et où est passé Prigojine ? A-t-il été définitivement écarté ? Si le maître de Kremlin s’efforce de reprendre la main, il demeure toujours très prudent voire pour certains toujours plus paranoïaque en ce qui concerne sa sécurité. C'est d’ailleurs ce qui le pousserait depuis un an et demi à ne se déplacer à travers la Russie qu’à bord d'un train dont des images viennent de fuiter.

Elles révèlent le somptueux intérieur des vingt-deux wagons blindés qui seraient quasiment impossible à distinguer des autres voitures qui circulent sur les chemins de fer russes. Une façon discrète de se déplacer alors que les autorités ukrainiennes sont suspectées de mener en parallèle de leur reconquête territoriale des attaques ciblées en Russie. Lundi, un ex-commandant de sous-marin russe, accusé par Kiev d’avoir tué 28 civils lors d’un bombardement il y a un an, a été abattu pendant son jogging en Russie. Pour le Financial Times (FT), ce meurtre pourrait être "le dernier d’une série d’opérations secrètes menées par l’Ukraine" en Russie. Pendant ce temps, sur le front la contre-offensive ukrainienne, lancée début juin, se poursuit notamment dans la région de Bakhmout et des opérations de déminages sont menées dans les territoires libérées de l’occupation russe. Des équipes spécialisées se relaient pour neutraliser les explosifs qui pullulent sur des milliers d’hectares mais la tâche est titanesque.

 L’Ukraine, en un peu plus d’un an, est devenu le pays le plus miné au monde et selon l’ONU il nécessitera une opération à grande échelle comparable à celle mise en place en Europe après la Seconde Guerre mondiale pour retirer les engins explosifs. Le déminage du pays pourrait durer trente ans, d’après le ministre ukrainien de la Défense, pour un coût estimé par la Banque mondiale à 37 milliards de dollars. Mais les agriculteurs n'ont actuellement pas le temps d'attendre car la récolte en dépend … En outre, face aux forteresses bâties par l’ennemi russe, l’armée ukrainienne a besoin de plus d’armes, et plus vite. "Dans certaines directions, nous ne pouvons même pas penser à démarrer la contre-offensive, car nous n’avons pas les armes nécessaires", a déploré le président Volodymyr Zelensky dans un entretien à la chaîne CNN, le 5 juillet.

 Depuis, les États-Unis ont annoncé la livraison d'armes à sous-munitions à l'Ukraine suscitant le débat. Emmanuel Macron a lui confirmé lors du sommet de l'OTAN à Vilnius l'envoi de missiles longues portée Scalp, soulevant des questions sur leur usage, la quantité et les délais de livraison.

LES EXPERTS : - GUILLAUME ANCEL

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POUR QUE DEMAIN NE MEURE JAMAIS "La Côte d’Ivoire rattrape le temps perdu. L’ETAT DE SANTE DE L’ECONOMIE IVOIRIENNE

"LES DEFIS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE EN COTE D’IVOIRE.

Depuis la sortie de crise de fin 2011, le revenu moyen par habitant s’est accru de près de 40 %, pour atteindre 1630 dollars en 2017, ce qui est approximativement le niveau qui prévalait au milieu des années 1980. Messages-clés : À ce rythme, le pays devrait rejoindre le groupe des économies à revenu intermédiaire en 2035, selon la définition de la Banque mondiale, avec un revenu d’environ 4300 dollars par habitant. Cette performance remarquable doit être nuancée à deux titres.

Premièrement, la forte croissance économique n’est pas encore inclusive, un fait désormais bien établi et reconnu par le gouvernement. Le taux de pauvreté n’a ainsi diminué que de 5 points entre 2011 et 2015 selon les données officielles. Mieux redistribuer les fruits de la croissance est l’un des défis majeurs de la Côte d’Ivoire.

Deuxièmement, le modèle de croissance économique doit être soutenable à long terme. L’utilisation des ressources naturelles à des fins productives ne doit pas mettre en péril les générations futures. Or, le stock de capital naturel du pays est en danger. En effet, la Côte d’Ivoire est l’un des pays avec le taux de déforestation le plus rapide au monde, au moment où les plaines côtières souffrent d’érosion liée à la montée des eaux. De plus en plus, les populations urbaines sont exposées aux dégâts matériels et sociaux causés par les inondations. La Côte d’Ivoire est en outre très vulnérable au risque climatique puisqu’elle est le 147ème pays le moins résilient sur 169.

Après avoir passé en revue l’état et les perspectives de l’économie ivoirienne, ce septième rapport sur la situation économique en Côte d’Ivoire s’intéresse donc à l’impact du changement climatique sur le pays et, surtout, explore les pistes qui pourraient permettre d’atténuer ces chocs tant à court qu’à long terme. Parce qu’il n’y a guère de temps à perdr ce rapport plaide pour une action urgente et concertée, car « l’avenir ne sera pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire ».

Partie 1 : L’état de l’économie ivoirienne Ce début d’année 2018 marque une accalmie dans l’évolution de l’économie ivoirienne. Après avoir souffert d’une certaine instabilité politique et sociale lors du premier semestre 2017 et subi la chute spectaculaire du prix du cacao sur les marchés internationaux, les conditions tant internes qu’externes se sont stabilisées. Ces évolutions expliquent en partie les bons résultats économiques obtenus par la Côte d’Ivoire ces derniers mois, mais il est encore trop tôt pour conclure que ce calme va perdurer. L’économie continue son expansion rapide, avec un taux de croissance du PIB qui a frôlé 8 % en 2017. Cette performance est principalement due au secteur agricole qui a bénéficié de conditions climatiques avantageuses et de la hausse des prix (à l’exception du cacao). Si le secteur des services a continué sur sa lancée de ces dernières années, le secteur secondaire a subi une décélération en partie provoquée par le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) qui a vu un ralentissement des chantiers publics. La moindre contribution de la consommation et de l’investissement privé est peut-être le signe le plus visible que la nature de la croissance est en train de se transformer. Si, en 2015, ce secteur comptait pour 10,5 points de croissance, sa contribution a diminué à 9,3 points en 2016 puis seulement 2,9 points en 2017. Cette perte a été compensée par le secteur public et par le secteur externe. Plusieurs variables conjoncturelles semblent confirmer ce ralentissement des activités privées, comme le crédit à l’économie et l’indice du BTP. Le manque d’amélioration du climat des affaires, les incertitudes liées aux troubles sociaux du premier semestre de 2017 et les élections présidentielles prévues fin 2020 pourraient expliquer ce ralentissement.

L’ensemble des indicateurs financiers et monétaires sont restés relativement stables en 2017, à commencer par le taux d’inflation qui s’est maintenu en dessous de 1 %. La politique monétaire menée par la BCEAO est restée prudente, tirée par une expansion du crédit un peu moins rapide que lors des années précédentes. Dans son ensemble, le système financier est en bonne santé, avec une augmentation des fonds propres des banques, même si la proportion des prêts en souffrance a légèrement augmenté de 9 à 9,9 % entre 2016 et 2017. La Côte d’Ivoire continue sa révolution de la téléphonie mobile puisque 34 % des adultes détenaient un compte mobile en 2017, soit trois fois plus que ceux qui détenaient un compte auprès d’une institution financière. Sur le plan externe, la balance du compte courant s’est légèrement détériorée de 1% à 2% du PIB entre 2016 et 2017. Si la balance commerciale s’est améliorée grâce au bon comportement des exportations, notamment agricoles, la balance des services et des soldes primaires s’est dégradée. Le déficit extérieur a été aisément financé par une combinaison d’Investissements Directs Etrangers (IDE) et d’aide extérieure, ainsi que par les emprunts obligataires de l’État sur le marché des Eurobonds. La politique budgétaire a été maîtrisée en 2017 avec un déficit qui s’est avéré moins élevé que prévu de -4,2 % (au lieu de la prévision de -4,5 % du PIB), mais en hausse par rapport à 2016. L’augmentation des dépenses sécuritaires a été largement compensée par une maîtrise des dépenses d’investissement, qui ont été sous-exécutées. La gestion des finances publiques s’est aussi améliorée dans trois domaines : Cet effort a été en partie neutralisé par la réduction de la fiscalité pétrolière et cacaotière mise en place pour protéger les acteurs économiques des fluctuations des prix du pétrole et du cacao. 2. La gestion des arriérés et des paiements de l’État.

Le gouvernement a réglé le paiement des factures accumulées dans le secteur de l’électricité et, depuis début 2017, paye toutes ses factures dans les délais impartis. Il a aussi procédé aux paiements de ses arriérés à l’égard de ses fournisseurs de biens et de services pour un montant de plus de 400 millions de dollars. Enfin, l’État a également apporté un éclairage nouveau sur les transactions financières dans la filière du cacao en finançant un audit indépendant, qui a relevé des irrégularités qui ont coûté près de 300 millions de dollars au Conseil Café- Cacao (CCC). 3. La gestion de la dette publique. Avec des emprunts sur le marché international à des termes extrêmement favorables en mai 2017 puis en mars 2018, le gouvernement a pu subvenir à ses besoins de financement à des coûts raisonnables et « reprofiler » une partie de la dette existante. La dette publique est estimée autour de 46 % du PIB – ce qui représente un risque modéré, et le service de la dette absorbe moins de 15% des recettes de l’État, soit 3 fois moins que dans des pays comme le Ghana et le Togo.

 La mobilisation des recettes. Les autorités ont adopté un certain nombre de réformes administratives (paiement électronique, identifiant unique, harmonisation des bases) qui ont permis d’accroître les recettes d’environ 15 % en valeur réelle entre 2016 et 2017 Les perspectives à court et moyen termes sont favorables pour l’économie ivoirienne qui devrait rester sur un sentier de croissance du PIB autour de 7-7,5 % pendant ces prochaines années. La politique d’ajustement budgétaire du gouvernement devrait faire légèrement fléchir la croissance, même si la hausse des activités du secteur privé devrait en partie compenser cet effet. En outre, le gouvernement a manifesté sa volonté d’améliorer le climat des affaires, d’accélérer ses projets de partenariat avec le secteur privé, et de promouvoir le secteur de transformation des produits agricoles. Le taux d’inflation devrait rester maîtrisé, en dessous de la norme communautaire de 3 % . La croissance de la masse monétaire devrait être contrôlée par la politique prudente de la BCEAO et la croissance du crédit bancaire rester en ligne avec celle de l’économie. Les banques commerciales devraient progressivement diversifier leur portefeuille, stimulées par les innovations technologiques, l’usage de nouveaux instruments et la concurrence accrue en provenance de la téléphonie mobile. La situation extérieure du pays devrait rester stable, avec toutefois une légère dégradation provoquée par une hausse des importations liée à plusieurs chantiers publics de grande envergure (métro d’Abidjan, 4ème pont, etc.).

Le gouvernement devrait réduire son déficit de 4,2 % du PIB en 2017 à 3 % du PIB en 2019 – en conformité avec les normes établies au sein de l’UEMOA, par un effort simultané en recettes et en dépenses. Plusieurs réformes administratives devraient accroître l’assiette fiscale afin de collecter plus de recettes. De nouvelles procédures de passation de marchés (avec l’introduction d’un système électronique) et des contrôles internes et externes renforcés devraient améliorer l’efficacité des dépenses.

L’économie ivoirienne reste toutefois vulnérable à plusieurs titres. Sur le plan externe, le risque majeur continuera d’être lié aux fluctuations des prix des matières primaires du fait de la diversification insuffisante de l’économie ivoirienne. Si le prix du cacao a pesé en 2016 puis en 2017, la hausse des prix du pétrole, qui a doublé sur les marchés internationaux au cours des 18 derniers mois, devrait obliger le gouvernement à statuer sur une éventuelle répercussion plus ou moins forte sur les prix des carburants, ce qui aurait un impact négatif sur le secteur du transport. Au niveau domestique, le climat politique pourrait se détériorer à l’approche des prochaines élections présidentielles. Une plus forte incertitude pourrait retarder les investissements et ralentir l’activité économique. Une hausse de l’agitation sociale, comme lors du premier semestre 2017, pourrait influer sur la conduite de la politique budgétaire si le gouvernement choisit de répondre favorablement à de nouvelles revendications. Au-delà de ces risques de court terme, la soutenabilité de la croissance ivoirienne repose en partie sur la bonne gestion de son stock de capital naturel. En effet, il serait contreproductif et dangereux de financer la croissance actuelle en gaspillant les réserves naturelles du pays au détriment des générations futures. La croissance récente de la Côte d’Ivoire a en partie reposé sur l’utilisation de son stock de ressources naturelles qui, selon la Banque mondiale, aurait diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Cette perte n’est pas aussi grande que dans certains pays pétroliers (-63 % au Nigéria) ou agricoles/miniers (-32 % en Tanzanie) mais elle demeure inquiétante. Elle tranche avec la performance de pays émergents qui ont réussi à valoriser leur stock de capital naturel, comme le Brésil (+57 %) et la Thaïlande (+92 %). Si cette estimation n’est qu’un ordre de grandeur, elle est confirmée par plusieurs phénomènes visibles comme la déforestation, l’épuisement des réserves d’eau et l’érosion côtière. Au déclin du stock de capital naturel associé à la gestion de la croissance économique s’ajoutent les risques liés au changement climatique. Celui-ci peut affecter durablement et significativement le stock de ressources naturelles du pays. La prise en compte du capital naturel dans la stratégie de croissance de la Côte d’Ivoire appelle un effort des autorités à au moins trois niveaux. Premièrement, elles devraient développer un cadre analytique pour mieux évaluer l’impact de différents choix de politiques économiques sur le sentier de croissance du pays. Deuxièmement, elles devraient s’interroger sur les instruments à leur disposition pour influer sur les décisions des investisseurs tant publics que privés. Enfin, elles devraient examiner les conséquences budgétaires de ces politiques, car bon nombre de mesures ne seront pas neutres financièrement pour l’État. Partie 2 : Les défis du changement climatique en Côte d’Ivoire Si la Côte d’Ivoire souffre du changement climatique, elle peut devenir un des champions du continent africain pour adapter son économie face à ce phénomène et en atténuer les effets.

Comme la vaste majorité des pays du continent africain, elle ne contribue que marginalement à l’effet de serre. Le pays devrait être confronté à l’horizon 2050 à l’effet combiné de la hausse des températures (+2 degrés Celsius), de la variation des précipitations (-9 % en mai et +9 % en octobre) et de la montée des eaux des océans (30 cm). Le développement économique et le climat sont inextricablement liés : sans mesures adéquates, le changement et la variabilité climatiques mettront en péril les progrès durement acquis depuis quelques décennies et pourraient faire basculer des millions d’Ivoiriens dans la pauvreté. En l’absence d’une étude exhaustive sur l’impact du changement climatique sur l’économie ivoirienne, ce rapport fournit une première approche basée sur des informations parcellaires et en extrapolant les résultats d’études conduites pour d’autres pays ou sur l’ensemble du continent africain. Ainsi, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le changement climatique pourrait faire baisser le PIB de l’ensemble de l’Afrique de 2 à 4 % d’ici 2040 et entre 10 et 25 % en 2100. Pour la Côte d’Ivoire, cela correspondrait à une perte équivalente de 380 à 770 milliards de FCFA. Ces pertes se repartiraient entre le secteur agricole, le capital humain et les infrastructures. Plus grave, le changement climatique pourrait faire basculer dans l’extrême pauvreté 2 % à 6 % de ménages supplémentaires d’ici 2030. Pour la Côte d’Ivoire, ceci correspondrait à près d’1 million de personnes supplémentaires dans une situation d’extrême pauvreté (personnes vivant avec moins de 1,90 dollars par jour) et qui s’ajouteront aux 6 millions de pauvres aujourd’hui. Afin de mieux illustrer les coûts associés au changement climatique, le rapport accorde une attention particulière au secteur du cacao et à l’érosion côtière. Le cacao qui représente 1/3 des exportations du pays et fournit un revenu à plus de 5 millions de personnes, est une des causes majeures de la déforestation (60 % des forêts ont disparu entre 1990 et 2015) dont souffre aujourd’hui la Côte d’Ivoire.

La culture du cacao est aussi mise en danger par l’augmentation progressive des températures qui devrait réduire la fertilité des terres dans les régions traditionnellement agricoles du Sud- Est. Avec un littoral de 566 km, la Côte d’Ivoire est – avec le Nigéria, la Mauritanie, et le Sénégal – l’un des pays d’Afrique de l’Ouest qui possèdent les plus longues côtes. Les plaines côtières recensent près de 7,5 millions d’habitants, soit 30 % de la population ivoirienne et abritent près de 80 % des activités économiques du pays. Aujourd’hui, plus de 2/3 du littoral ivoirien est affecté par des phénomènes d’érosion côtière. Cette perte de terre au profit de la mer a déjà eu des conséquences dramatiques. L’ancienne ville coloniale de Grand-Lahou a maintenant complètement disparu sous l’eau et la ville historique de Grand-Bassam, classée patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, est également menacée. La perte des plages et des dunes, qui fournissent une protection naturelle contre les inondations, aggrave les conséquences des submersions marines, qui envahissent les villes et les villages durant les fortes tempêtes. Elle menace aussi l’économie du pays, par son impact potentiel sur les installations industrielles et les infrastructures de premier plan comme la Société ivoirienne de raffinage (SIR), l’Aéroport international d’Abidjan, les Ports autonomes d’Abidjan et de San-Pedro, les routes côtières, les plantations industrielles, ainsi que d’importantes installations hôtelière à Abidjan, Grand-Bassam, Assinie et San-Pedro. Le coût des dommages liés au changement climatique sur la zone côtière n’a pas été estimé de façon exhaustive.

Néanmoins, une étude de cas sur la zone de Port-Bouët (avec une population de 0,4 million d’habitants) a estimé le coût de l’érosion et de la submersion marine pour la seule année de 2015 à 1,4 milliard de francs CFA. L’importance d’agir face aux dangers du réchauffement climatique a été bien comprise par le Gouvernement ivoirien, qui est déjà très actif sur le plan international.

La Côte d’Ivoire est l’un des pays africains qui a présenté une des stratégies de réduction des risques les plus ambitieuses tant à court qu’à plus long terme. Si les coûts d’une telle stratégie étaient importants, ils seraient moindres par rapport à ceux de l’inaction. Par exemple, l’expérience a montré qu’il coûte approximativement 10 fois plus cher de réhabiliter une route mal conçue par rapport aux risques climatiques que d’incorporer ce risque pendant sa construction. Pour être effective, une politique de réduction et d’adaptation requiert l’implication de tous les acteurs. Si l’État peut mettre en place des cadres de références, voir des incitations et des sanctions, la mise en oeuvre de cette stratégie dépendra de l’ensemble des acteurs. Or, aujourd’hui, les acteurs locaux semblent relativement peu engagés en Côte d’Ivoire. L’absence ou la faiblesse des débats publics sur les questions de changement climatique et le peu d’intérêt qu’accorde l’opinion à ce sujet traduit l’idée communément répandue que les effets des changements climatiques se manifesteront dans le futur. Avant tout, il convient de mieux expliquer le changement climatique à la population, notamment ses origines, ses conséquences et les moyens d’adaptation disponibles pour y faire face. Chaque Ivoirien(ne) doit comprendre qu’il ou elle peut améliorer sa relation avec la nature et contribuer à la lutte contre le changement climatique. Cela peut être une personne qui privilégie les transports publics plutôt que d’utiliser sa voiture ou encore une entreprise qui finance un projet de reforestation. Tant la réduction que l’adaptation au changement climatique offrent de nombreux bénéfices et opportunités économiques pour la Côte d’Ivoire. Le coût des technologies propres a chuté et l’Accord de Paris sur le climat en 2015 a envoyé un signal clair aux entreprises et aux investisseurs du monde entier qu’un avenir à faible émission de carbone est possible. Les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux se sont aussi fortement engagés. Le rapport met l’accent sur : (i) les énergies renouvelables : (ii) l’adaptation de la filière cacao ; (iii) la gestion intégrée du littoral et (iv) la modernisation ainsi que l’adaptabilité du transport routier. Chacun de ces secteurs est amené à jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique tout en contribuant à la modernisation de l’économie, à la réduction de la pollution, à l’amélioration de la santé des populations, à l’augmentation des revenus de l’État par une meilleure taxation du carbone tout en créant de nouveaux emplois verts.

Source  BM  https://acrobat.adobe.com/link/review?uri=urn:aaid:scds:US:712385f1-6476-3f2d-a7b9-1febf50d23b4  La Banque mondiale en Côte d'Ivoire Le Groupe de la Banque mondiale s’attache à soutenir le renforcement du capital humain et de la gouvernance ainsi que le développement d’une économie inclusive, tirée par le secteur privé et pourvoyeuse d’emploi pour les jeunes.

 

DECLARATION DU #RHDP SUITE AUX PROPOS DE MGR MARCELLIN YAO KOUADIO, EVEQUE DU DIOCESE DE DALOA DANS SON HOMELIE A LA 123e ASSEMBLEE PLENIERE DE LA CONFERENCE DES EVEQUES CATHOLIQUES DE COTE D’IVOIRE.

Réunis en Assemblée plénière du 31 mai au 04 juin 2023, dans le Diocèse d’Agboville, la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) a servi de tribune à l’Episcopat de notre pays pour passer en revue, entre autres, diverses questions touchant à l’environnement socio-politique et économique international et national.

Le RHDP voudrait féliciter la Conférence pour la hauteur de ses assises qui contribuent fortement auprès de nos concitoyens, à montrer la parfaite interaction entre les leaders religieux et la communauté. Il remercie la Conférence pour toutes les réflexions menées, ainsi que pour les prières élevées à la Gloire de Dieu, afin que la Côte d’Ivoire, notre beau pays, demeure un havre de paix et un creuset de valeurs morales au niveau social et politique. En témoigne le communiqué final officiel de la 123ième CECCI, qui en « appelle à des élections inclusives, paisibles et libres, transparentes, crédibles et acceptées par tous ». Le RHDP, en tant que force politique interpellée par la Conférence au même titre que tous les autres partis, voudrait lui donner l’assurance de sa parfaite adhésion à son appel et son attachement à promouvoir tant en situation de précampagne que tout au long de l’exercice du pouvoir, les idéaux de paix, d’inclusion et de justice qui caractérisent sa ligne politique incarnée par un homme de vision, de grande probité et de droiture, SEM le Président Alassane Dramane OUATTARA.

Au cours de ces assises des Evêques catholiques marquées par le renouvellement des instances de la Conférence, Son Excellence MGR Marcellin Yao KOUADIO, Evêque du Diocèse de Daloa a été élu par ses pairs comme Président de la Conférence pour les trois prochaines années. Le RHDP félicite le nouveau Président pour son élection et lui souhaite un plein succès dans l’administration de ses charges.

Le RHDP note cependant, qu’il a plu à MGR Marcellin Yao KOUADIO, dans son Homélie de la 123ième conférence, de porter un regard sur le monde, sur l’Afrique et la Côte d’Ivoire, dans la perspective, dit-il, du Salut intégral. Le RHDP note que les propos de MGR Marcellin Yao KOUADIO, bien qu’inscrits dans cette perspective d’un regard critique pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie auquel nous aspirons tous, se sont malheureusement rivés à un esprit de critique sous l’angle exclusif de la déconstruction des efforts du Gouvernement pour garantir à notre pays un environnement propice au bonheur et à la prospérité de ses concitoyens.

 Fort heureusement les thématiques abordées dans son intervention dont le chapitre du diagnostic est établi sous l’angle le plus sombre, constituent des chantiers sur lesquels depuis son avènement à la tête du pays, le Président de la République travaille, avec efficacité, abnégation et une grande sérénité. Les résultats sont là, tangibles, visibles, ressentis au quotidien des ivoiriens contrairement aux déclarations de l’Homme de Dieu. Toutes les questions citées : Gouvernance, Transparence, Justice, Jeunesse, mœurs sociales, pauvreté, production agricole, sécurité, dialogue, paix et cohésion sociale ont fait l’objet depuis toutes ces dernières années, d’évolutions si importantes, si matérielles et si visibles. A l’évidence, les lignes ont bougé, à telle enseigne que la description invoquée par MGR Marcellin Yao KOUADIO, relève manifestement d’un anachronisme, c’est-à-dire un diagnostic avec une confusion de nature à attribuer à une époque, ce qui appartient à une autre. Certes, la liberté d’expression laisse le libre choix à tous et à chacun de traduire une appréciation sur la vie de la nation, et en la matière, les guides religieux sont appelés à jouer un rôle prépondérant.

Mais le jeu démocratique est aussi un principe essentiel et c’est face à la nation, face à ses institutions, notamment face au Parlement qui représente le peuple, en ses chambres basses et hautes, que le Gouvernement travaille à dérouler, en toute transparence et devant l’opinion, ses actions pour améliorer le quotidien des ivoiriens et Dieu sait combien elles sont légions. Le Gouvernement ne travaille pas en cachette. Le Gouvernement sous la houlette du Président de la République, ne construit pas un monde dont les mutations sont invisibles, virtuelles ou tributaires de viles promesses. Cela est d’un âge bien révolu en Côte d’Ivoire. Le Gouvernement est au travail et au cœur de la satisfaction concrète des attentes des ivoiriens. L’histoire récente retiendra que la Côte d’Ivoire, sous le magistère du Président Alassane Ouattara, est régie par le gouvernement le plus volontariste et le plus près des préoccupations des ivoiriens depuis l’ère du Président Houphouët-Boigny. Malgré un contexte régional et international actuel difficile, notre pays reste une terre de progrès et de solidarité. Pour preuve.

Sur la gouvernance. Depuis 2012, le Président Ouattara a instruit le gouvernement de travailler résolument et inlassablement à assainir le cadre de la gestion des affaires publiques. Le dispositif institutionnel et opérationnel de bonne gouvernance a été considérablement renforcé.

À côté de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance créée en 2013 déjà pour prévenir et lutter contre la corruption et les infractions assimilées, Le Chef de l’État a initié en 2020 un Pôle Pénal Économique et Financier. Cette institution est une juridiction à part entière avec des missions étendues à la répression d’infractions complexes comme le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et d’infractions financières graves et complexes en cohérence avec les engagements internationaux pris par la Côte d’Ivoire. Ce dispositif produit des résultats tangibles, visibles et inscrits dans de bien nombreux rapports nationaux et internationaux sur la gouvernance en Côte d’Ivoire. Dans ce sens, le dernier Rapport d’Évaluation Pays du Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs de l’Union Africaine relève les progrès accomplis par notre pays en matière de bonne gouvernance.

La transparence et la justice. Le Président de la République a radicalement changé le paysage des Institutions de la République depuis son accession au pouvoir en 2011. Le Pouvoir exécutif a été profondément remanié pour faire face aux défis de la reconstruction post-crise. Nous avons un gouvernement en veille permanente mais aussi dans l’action immédiate au service des populations. Le Pouvoir législatif sous Ouattara est désormais composé de deux Chambres pour une évaluation et un contrôle efficace des politiques publiques. Concernant l’Institution judiciaire, un Plan Opérationnel de Réformes des Systèmes judiciaires et Pénitentiaires est en application pour renforcer l’indépendance de la justice et rapprocher davantage la justice du justiciable. Le développement et le progrès partagés.

Le RHDP note que la principale menace sur la marche de notre pays reste le risque d’une inflation généralisée qui impacte le monde entier et réduit ainsi le pouvoir d’achat des populations, notamment celui des populations ivoiriennes. Le Président de la République a fait clairement le choix d’être aux côtés de ses concitoyens en prenant les mesures les plus fortes pour endiguer la baisse du pouvoir d’achat : Les prix des produits de première nécessité ont été temporairement plafonnés ; les revenus des fonctionnaires, des forces de défense et de sécurité, des travailleurs du secteur privé, des paysans et des retraités ont connu une revalorisation significative.

Pour partager les acquis de la croissance et changer le visage de nos villes et de nos campagnes, Le Président de la République a lancé depuis 10 ans de grands projets structurants. La plupart de ces nouvelles infrastructures, bien visibles au demeurant et qui seront achevés en 2023, visent à consolider le rôle moteur du Grand Abidjan et à faire de nos villes secondaires de grands pôles de développement. Les infrastructures sociales de base occupent une place particulière dans la vision du Chef de l’État : L’eau potable, l’électricité, les écoles et les centres de santé sont à la portée de près de 75% des populations ivoiriennes. L’accès de nos concitoyens aux services sociaux de base s’accélère avec la deuxième phase du Programme Social du Gouvernement. Les perspectives économiques et la jeunesse. Les chiffres sont têtus. Les perspectives économiques de notre pays demeurent bonnes avec un taux de croissance économique projeté moyen d’environ 7% par an entre 2023 et 2025. La réforme structurelle de notre économie par la hausse de la transformation de nos produits locaux soutient bien la croissance économique.

Et Le Président de la République a installé notre jeunesse au cœur de sa vision de développement. L’année 2023 est décrétée année spéciale de la jeunesse. La formation des jeunes, le cadre sain de leur épanouissement à travers les universités, les instituts de formation professionnelle et les centres de service civique ainsi que leur employabilité sont au cœur des priorités du Chef de l’État.La Paix et la stabilité nationale. Il est évident que tout progrès social, tout développement ne peut reposer que sur la paix et la stabilité de nos institutions. Le Président de la République a demandé au gouvernement d’initier et de faire vivre un dialogue social permanent avec le secteur privé et les partenaires sociaux. Ce qui contribue à un apaisement permanent du climat social.

Au plan politique, la cinquième phase du Dialogue Politique, mis en œuvre par le Gouvernement, a notablement contribué à renforcer l’unité nationale, à consolider le vivre ensemble, à créer un cadre politique inclusif et à apaiser les rapports entre les partis. Notre cadre démocratique se normalise progressivement. Ainsi se présente la Côte d’Ivoire que Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, construit patiemment, inlassablement, inexorablement. Toutes ces avancées ne sont possibles que grâce à la paix, la stabilité et la sécurité que connait la Côte d’Ivoire depuis maintenant plus de 10 ans sous Le Président Ouattara. C’est pourquoi le RHDP exhorte toutes les forces vives à continuer à travailler à la préservation de notre modèle de développement en puisant dans nos valeurs nationales de fraternité, de tolérance, de réserve et de dialogue.

Face à tout cela, le RHDP voudrait dénoncer toute forme de manipulation de l’opinion de nature à fragiliser le climat social et à jeter le discrédit sur les efforts de construction qui sont consentis sous le leadership du Président de la République. Il s’insurge contre toutes formes d’allégations de nature à vouer au mépris les bonds qualitatifs réalisés en matière de développement grâce aux efforts conjugués de tous les fils et filles de Côte d’Ivoire qui ont compris aujourd’hui, plus que jamais, la nécessité de se mettre au travail, de sortir de la belligérance, d’utiliser le bon ton et des éléments de langage qui raffermissent la cohésion sociale et permettent de s’affranchir autant des cris que des chapelles de la discorde.

 Cette année 2023 est une année électorale. Le RHDP appelle tous les leaders d’opinion, notamment la classe politique, les chefs traditionnels et les leaders religieux à la responsabilité pour démontrer, à nouveau, la maturité de notre modèle démocratique et social.

 Fait à Abidjan le 10 juin 2023 Pour le Directoire du RHDP

Le Président Gilbert Koné Kafana

Par : Venance KONAN / « Affaire de pluie et autres Il y a quelques années, à chaque saison des pluies, je m’ingéniais à republier une chronique que j’avais écrite en 1999.

Parce que chaque année, je constatais que je n’avais rien à y changer.

 Je ne l’ai pas fait cette année pour ne pas ennuyer ceux qui l’ont déjà lue plusieurs fois. J’écrivais dans cette chronique que, tant que nous ne changerions pas de comportement, nous aurons toujours les mêmes effets, les mêmes conséquences. Tant que le climat ne sera pas totalement déréglé, il pleuvra régulièrement sur la ville d’Abidjan. Peut-être désormais plus à la même période, peut-être plus de la même quantité, mais en principe, il pleuvra pendant longtemps encore. Et tant que nous continuerons à construire des maisons dans des zones inondables, dans des zones où des terrains sont susceptibles de glisser en temps de pluie, tant que nous nous ingénierons à laisser trainer nos ordures et nos sachets plastiques partout, nous connaîtrons des drames. Chaque année les services météorologiques nous préviennent. Les autorités prennent les devants en déguerpissant des zones à risque. Mais rien n’y fait. Chaque année l’on déplore des morts, des voitures emportées, des maisons détruites.

 Parce que dès que la pluie s’arrêtera, nous reprendrons nos mauvaises habitudes. Nous oublierons de curer nos caniveaux, de déboucher nos égouts, et ceux qui habitent les zones à risque qui n’auront pas été déguerpis ne verront pas de raison d’aller vivre ailleurs. Et lorsque la saison des pluies reviendra, les mêmes vidéos de rue et maisons inondées, de voitures emportées circuleront à nouveau. Au point qu’on ne saura plus si elles ne datent pas de plusieurs années. Nous savons tout cela. Nous savons que les inondations et les morts en temps de pluie ne sont pas une fatalité. Nous savons ce qu’il faut faire pour que ces drames ne se produisent pas. Mais nous attendons que Dieu vienne régler ces problèmes à notre place. C’est plus simple pour nous. Ceux qui auront perdu la vie et leurs biens ? Bien entendu, ce sera Dieu qui l’aura voulu. Que pouvons-nous contre la volonté divine ? Rien.

Donc passons à autre chose.

J’ai vu sur internet que des surveillants qui avaient empêché la tricherie pendant les examens du BEPC de cetteannée auraient été séquestrés par des parents d’élèves dans une localité de l’ouest de notre pays. Je ne sais si l’information est vraie. Mais connaissant l’état de déliquescence morale de certains pans de notre société, cela ne saurait m’étonner. Je me souviens que lorsque j’étais étudiant à la faculté de droit de l’université d’Abidjan, entre 1978 et 1982, un de nos camarades fut surpris en train de tricher. Il fut sanctionné et cette information fut affichée dans toute la faculté. Jusqu’à ce jour, lorsque nous parlons de lui à un ancien de la fac, lorsque cette personne ne se souvient plus de lui, on précise « celui qui avait triché. »

A cette époque la tricherie était quelque chose d’infamant. Et aucun parent ne souhaitait qu’une telle honte frappe sa famille. Aujourd’hui ? Quel parent n’est pas prêt à débourser des sommes très importantes pour que son rejeton soit admis à tel ou tel examen ou concours ? Dans certaines régions, des gens se cotisent afin d’« acheter » un poste pour un fils du village. Cela dure depuis des années. Et je suis certain que bon nombre de personnes qui liront ces lignes se reconnaîtront parmi ceux qui ont triché pour avoir leur position. Aujourd’hui tricher n’est plus infamant.

Que peuvent des parents tricheurs inculquer comme valeur à leurs enfants ?

 Ils ne comprendront pas que des personnes empêchent leurs enfants de tricher. Devrions-nous dès lors nous étonner que nos villes soient si sales, que chaque année la pluie sème la désolation parmi nous ? Nous avons beaucoup de tricheurs parmi nous. Et les tricheurs ne peuvent que mal faire le travail que l’on leur confie. Travaillons à les extirper, si nous voulons que notre société avance vers le progrès.

Par Venance Konan

L’Alliance Anti-Corruption du Groupe de la Banque Mondiale (ICHA) confirme la détermination de la Côte d’Ivoire à lutter efficacement contre la corruption et à promouvoir une gouvernance transparente et responsable.

 La 5ème édition du Forum international de l’Alliance Anti-Corruption du Groupe de la Banque Mondiale (ICHA) s’est ouverte ce mercredi 14 juin 2023, à Abidjan-Cocody, en Côte d’Ivoire. Sous le thème « Action Collective en temps de crises », cet événement majeur a été l’occasion pour le vice-président ivoirien, Tiémoko Koné Meyliet, de réaffirmer l’engagement du pays à poursuivre ses efforts dans la lutte contre la corruption au nom du Chef de l’État Alassane Ouattara.

Le forum ICHA réunit des acteurs de premier plan dans la lutte contre la corruption, offrant ainsi une plateforme de partage de connaissances et d’expériences sur les défis, les risques et les opportunités liés à la lutte anticorruption à tous les niveaux. Dans son discours, M. Tiémoko a souligné l’urgence de discuter des questions de gouvernance et de corruption dans notre monde confronté à de multiples crises. Il a exhorté les participants à agir collectivement pour faire face à ces défis.

Shaolin Yang, directeur général et chef de l’administration du Groupe de la Banque mondiale, a souligné que le forum ICHA favorise la collaboration au sein de la communauté mondiale de lutte contre la corruption et encourage de nouveaux partenariats entre les acteurs mondiaux et régionaux, en mettant cette année l’accent sur les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale.

Pour sa part, M. Zoro Epiphane Ballo, Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption de la République de Côte d’Ivoire, a souligné l’importance de l’organisation de ce forum dans le pays. Il a mis en avant l’engagement et la solidarité de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la corruption, en soulignant que cet événement marquait une nouvelle étape dans l’histoire de l’alliance, qui pose ses valises pour la première fois en Afrique.

Le Vice-Premier ministre des Finances du Cap-Vert, M. Olavo Correia, a quant à lui appelé les pays africains à mutualiser leurs efforts pour éradiquer la corruption sur le continent. Il a souligné que la corruption était un fléau qui nourrissait le terrorisme dans les régions africaines, et a exprimé l’espoir que ce forum génèrerait des propositions concrètes pour lutter contre ce fléau.

 L’agenda de l’ICHA 2023, qui se déroule sur trois jours, sera marqué par des discussions sur les défis mondiaux les plus pressants en matière de corruption, mettant en évidence le lien entre la corruption et le développement. Cette 5ème édition du Forum international de l’Alliance Anti-Corruption du Groupe de la Banque Mondiale (ICHA) confirme la détermination de la Côte d’Ivoire à lutter efficacement contre la corruption et à promouvoir une gouvernance transparente et responsable.

Par /Diaspora.ci / Idriss Dagnogo · CONTENTIEUX DE LA LISTE ÉLECTORALE PROVISOIRE : LA COORDINATION DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR, DE LA JUSTICE ET LES PARTIS POLITIQUES MISE EN CAUSE

Le Président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) le magistrat Ibrahime Kuibiert COULIBALY était l’invité de l’émission télévisée NCI 360 du dimanche 4 juin 2022 pour un débat sur le rôle de son institution dans l’organisation des élections démocratiques en Côte d’Ivoire d'une part, et le contentieux de la liste électorale issu des irrégularités relevées par les partis d'opposition d'autre part.

 En effet, les élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire sont prévues le 2 septembre 2023. A cet égard les partis politiques sont à pied d’œuvre pour les préparatifs de ce grand événement politique qui a un rôle prépondérant dans la vie politique de la nation. Ces élections seront le baromètre de l’élection présidentielle de 2025. La CEI qui est l’institution dédiée à l’organisation des élections vient de publier la liste électorale provisoire qui suscite par ailleurs la polémique collective engendrée par certaines irrégularités y constatées et dénoncées par les partis d’opposition.

Tambour battant, le PPA-CI un parti d’opposition accuse sans prendre de gants la CEI d'être responsable de ces irrégularités constatées, qui se caractérisent par la présence des personnes décédées, mineures et centenaires sur la liste électorale. Il s’indigne de l’absence de leur mentor le Président Laurent GBAGBO de ladite liste contrairement à certains condamnés et repris de justice qui continuent de jouir de leurs droits civiques et politiques malgré leurs démêlés avec la justice.

Le président de la CEI Ibrahim Kuibiert COULIBALY a tenu en haleine tous les téléspectateurs, ses codébatteurs voire la nation toute entière, de sa maîtrise du droit. Dans un langage pédagogique, magistral, succinct, franc et académique il a expliqué point par point les règlements législatifs qui régissent le code électoral. Ses explications n'ont laissé personne indifférent eu égard à la perspicacité des éléments de réponse.

Cependant, il a félicité les remarques faites par le PPA-CI sur les irrégularités constatées qui au demeurant vont booster les pouvoirs publics, les partis politiques et les citoyens à aider la CEI à mettre à jour la liste électorale qui depuis 2008 a besoin d’être ratifiée et régularisée. À cet égard il a attiré l'attention du ministère de l’intérieur qui a la latitude de mettre à la disposition de son institution chaque année la liste nationale des certificats de décès. Quant au ministère de la justice, il l’exhorte à lui fournir les décisions de condamnation définitive des personnes en conflit avec la justice et qui sont privés de leurs droits civiques et politiques à l’instar du Président Laurent GBAGBO. En outre il interpelle les partis politiques à prendre à bras le corps le contentieux de la liste électorale. Dans la même veine, tous les électeurs sont invités à vérifier leur présence et les erreurs sur leur état civil susceptibles d’irrégularités. Tous ensemble, les ivoiriens doivent aider la CEI à être inclusive et sans reproche. En revanche, il a insisté que la présence des centenaires et les mineurs sur la liste électorale n'affecte pas la sincérité du scrutin.

Idriss DAGNOGO Cadre RHDP Diaspora