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Mise à jour 8:31 AM UTC, Nov 21, 2024
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Par Venance Konan (Le temps des réformes)"Ma conviction est que le jour où nous libèrerons nos femmes et nos paysans du pilon, de la machette et de la daba, nous ferons un grand bond en avant.

Dans une récente chronique, j’avais parlé de la nécessité pour nous de changer de logiciel si nous voulions sortir de notre situation de pays sous-développé cherchant à émerger. Permettez-moi de continuer de partager avec vous mes réflexions sur le sujet. A mon avis, dans le même mouvement de changement de logiciel, qui consiste surtout à inculquer le goût du travail et de l’effort à nos populations, nous devrions procéder à deux importantes réformes. Celles de l’école et de l’agriculture. 

L’école, telle que nous la connaissons, nous est arrivée avec la colonisation. Son objectif premier était de faire de nous de bons agents subalternes au service des maîtres blancs. A cette époque l’idée ne traversait la tête de personne que nous pourrions un jour avoir la responsabilité de nos pays. On nous a donc plaqué l’enseignement tel qu’il était fait en France, pour nous pays colonisés par la France, étant entendu que nous ne pourrions pas dépasser un certain niveau. Au Congo dit belge d’avant l’indépendance, il n’était pas question pour un Africain d’entrer à l’université et le lycée était réservé à une petite élite.

Dans un pays comme la Côte d’Ivoire l’université est venue après l’indépendance. Houphouët-Boigny avait dû payer de sa poche pour envoyer des jeunes Ivoiriens étudier en France en 1946. Ainsi donc, pour prendre quelques exemples, au niveau des langues, nous étudions l’anglais, l’espagnol et l’Allemand, et nos enfants prennent leurs grandes vacances aux mois de juin, juillet et août. Pourquoi ? Parce que c’est le système en France. Les trois langues citées sont enseignées aux petits Français parce que ce sont les langues des pays voisins de la France. Et les mois de grandes vacances correspondent aux mois de l’été. 

Pendant longtemps la majorité de nos enseignants furent des Français pour qui les mois de vacances d’été étaient sacrés.

L’étude de ces langues-là correspond-elle à nos besoins d’aujourd’hui ?

Avons-nous besoin, nous, de prendre des vacances à la même période qu’en France ?

Quand nous autres étions à l’école primaire, l’histoire que l’on nous enseignait était essentiellement celle de la France. Enseigne-t-on aujourd’hui l’histoire de notre pays ou de notre continent à nos enfants ? 

A mon avis, nous devrions nous asseoir et réfléchir sérieusement à l’enseignement que nous devrions donner à nos enfants, en tenant compte de nos réalités et de nos besoins. Aujourd’hui dans une grande partie de l’Afrique, nos femmes passent des heures et des heures à piler le riz, le mil, le foutou, le maïs...

Nos paysans ont pour uniques outils de travail la machette et la daba. Ma conviction est que le jour où nous libèrerons nos femmes et nos paysans du pilon, de la machette et de la daba, nous ferons un grand bond en avant. Et je me demande s’il est vraiment impossible aux ingénieurs que nous formons à grands frais de trouver des machines peu coûteuses qui permettraient cette libération.

Pourquoi la femme africaine doit-elle se muscler tous les jours les bras pour faire à manger à sa famille ?

Pourquoi le paysan africain est-il le seul au monde à ne pas utiliser de machine ?

Sans doute parce que les Africains attendent que ce soit les autres qui répondent à ces questions. Or elles ne sont plus celles des autres peuples qui ont d’autres problèmes propres à eux à résoudre. Notre école doit d’abord servir à nous aider à trouver des réponses à nos problèmes. Réfléchissons à tout cela, calmement, tranquillement. Et dans le même élan, nous pourrions aussi réfléchir à notre agriculture. Tout comme l’école, l’agriculture que nous pratiquons n’a pas été conçue pour répondre à nos besoins, mais plutôt à ceux de ce que l’on appelait la métropole. Chaque pays colonisé a été spécialisé dans certaines cultures en fonction de son climat et de son sol, mais uniquement pour répondre aux besoins du colonisateur. C’est ainsi donc que nous consommons très peu de ce que nous produisons, tandis que nous sommes obligés d’importer pratiquement tout ce que nous consommons. Nous consommons par exemple du pain de blé, et pourtant nous ne produisons pas un seul épi de blé. Par contre nous consommons très peu de cacao, de café, d’anacarde, d’hévéa.

Houphouët-Boigny disait qu’un homme qui a faim n’est pas un homme libre. On peut dire la même chose d’un pays. Un pays qui n’arrive pas à se nourrir n’est pas un pays libre. Nous n’avons aucun mot à dire sur les prix de ce que nous produisons et ce que nous consommons.

Parfois, lorsque l’on veut faire tomber un régime, on s’arrange simplement à ce que le prix du pain augmente. N’oublions pas que les grands pays industriels sont avant tout des pays agricoles qui produisent d’abord ce qui leur permet de se nourrir. L’Inde et la Chine qui ont plus d’un milliard d’habitants chacun arrivent à les nourrir et à exporter même de la nourriture vers l’Afrique dont on dit pourtant qu’elle a les dernières terres arables. N’oublions pas non plus que le souci premier des pays qui consomment ce que nous produisons est de les avoir aux prix les plus bas. Et le mécanisme est tout simple. Il suffit d’augmenter l’offre. C’est ainsi que lorsque les prix du cacao avaient commencé à flamber à une certaine époque, on a incité les pays asiatiques à produire aussi du cacao, ce qui a fait chuter les prix.

Et un pays comme le nôtre en a énormément souffert. Il en a été de même pour l’hévéa. Il fut un moment où dans ce pays, tout le monde chercha à faire de l’hévéa. Certains paysans détruisirent leurs plantations de cacao ou de café pour faire de l’hévéa à la place. Et lorsque leurs plantations entrèrent en production, les prix s’effondrèrent. Parce qu’il y avait trop d’offres. Et les consommateurs se frottèrent les mains.

Un pays comme la Côte d’Ivoire a largement les moyens de produire de quoi nourrir toute l’Afrique de l’ouest en riz, banane ou mil, sans forcément cesser de produire du cacao ou de l’anacarde. Réfléchissons-y.

Venance Konan

  • Publié dans Afrique

Dans une interview accordée à RFI et France 24, le colonel Mamady Doumbouya, président de la République de Guinée, explique les raisons qui l’ont poussé à faire le putsch du 05 septembre 2021.

 

"Ma vie entière je la donnerai à ce peuple-là, qui mérite ça. Et si on a décidé le 5 septembre d’aller à la mort, c’est parce qu’on avait vu l’état de notre pays.

RFI · [vidéo] Mamadi Doumbouya, le président de la transition de Guinée, accorde son premier entretien post-coup d’Etat à un média international. Il revient notamment sur les récentes sanctions de la CEDEAO et sur le sort de son prédécesseur Alpha Condé...

Selon les dires du soldat, il y avait depuis plusieurs années des « dysfonctionnements dans (les institutions du pays), des dysfonctionnements liés souvent à la tension sociopolitique et les guinéens ne se regardaient plus comme des frères. Ils se regardaient comme des adversaires politiques ». A cela s’est ajoutée la gabegie financière, selon ses dires. 

C’est ce cocktail qui a poussé Mamady Doumbouya et ses hommes à « prendre leurs responsabilités ». Une responsabilité qui du point de vue du soldat est grande, parce qu’il est important que les guinéens « commencent par s’aimer ». Ce qui n’était plus le cas d’après lui. Quand on lui oppose sa redevabilité à l’ancien chef de l’Etat, pour l’avoir nommé à la tête des forces spéciales guinéennes, il explique que sa mission n’était pas de servir un homme mais la République. « La loyauté entre le pays et un homme, le choix est vite fait. J’étais venu servir la République de Guinée » , a-t-il clairement fait savoir. De plus, ce n’est pas Alpha Condé qui l’a fait revenir au pays.

« Ça fait plus de 10 ans que j’ai décidé de laisser l’occident pour venir servir mon pays. J’ai décidé tout seul de venir en Guinée » a-t-il déclaré, écartant toute proximité avec Alpha Condé qu’il dit n’avoir vu que deux fois. En ce qui concerne le sort de ce dernier, en résidence surveillée depuis le putsch, il pense qu’on devrait laisser la justice faire son travail. « Je suis président de la transition et non ministre de la justice. La justice guinéenne aura toute son indépendance, tout mon accompagnement pour que ce peuple assoiffé de justice puisse vraiment se retrouver » a t-il déclaré. 

En ce qui concerne la durée de la transition, il pense que c’est au Conseil national de transition (Cnt) de le décider. Un conseil qui d’après lui renferme toutes les composantes de la société guinéenne. Voici les morceaux choisis de cet entretien à coeur ouvert avec notre confrère Alain Foka. 

« J’ai décidé que les guinéens puissent prendre leur destin en main…

Il faut qu’on soit en cohérence avec ce qu’on dit. Nous avons dit qu’on donne le pouvoir au peuple de Guinée, parce que nous voulons mettre en place un système qui pourra résister aux tentations des hommes. Et pour se faire, nous laisserons au peuple de Guinée où le CNT aura toutes les composantes…

Le Conseil national de la transition. Il y aura toutes les composantes de la nation qui seront représentées au CNT. Le CNT pour nous est l’organe législatif qui pourra décider du chronogramme, c’est-à-dire faire le point, le diagnostic, à savoir les problèmes qu’on a, et comment trouver des remèdes à ces problèmes-là… parce que les problèmes sont connus, c’est la personnalisation de la chose publique. Nous êtres humains nous allons tous disparaître, mais c’est le système qui restera, c’est le pays qui va rester. D’où le CNT a pour mission de réécrire le texte, c’est-à-dire la Constitution. Une nouvelle Constitution, ça ne se sera plus une Constitution copiée-collée du pays. Nous allons mettre à plat tous nos problèmes et réécrire une Constitution adaptée aux problèmes de la Guinée pour trouver toutes les solutions nécessaires pour l’émergence de notre pays. ===== Je pense que j’ai été clair, et je vais l’être aujourd’hui encore avec vous : ni moi ni aucun membre de cette transition ne sera candidat à quoi que ce soit. Nous allons mener la transition à bon port avec tous les Guinéens.

Nous allons partir de la base au sommet par les communales, après les législatives, la présidentielle pour permettre au président qui viendra après ne soit pas là à vouloir s’éterniser, car le peuple n’acceptera plus jamais qu’on personnalise la chose publique. Donc, pour moi, la durée de la transition doit être définie. Le chronogramme de la transition doit l’être aussi par l’organe législatif… 

En tant que soldat, nous tenons beaucoup à la parole donnée. Et en même temps, nous avons fait un état des lieux de toutes les expériences qui n’ont pas marché dans notre pays. Et nous ne voulons vraiment pas faire les erreurs du passé. C’est pourquoi nous sommes déterminés là-dessus à ce que les choses soient inclusives, le calendrier, le chronogramme, le délai de la transition. Je ne peux pas vouloir dire au peuple de Guinée que je lui donne sa liberté par la voix de tout ce qui est organe législatif et en même temps imposer un délai au peuple de Guinée. Si vous avez un remède de deux semaines pour régler les problèmes guinéens, je pense que ce sera la meilleure chose pour nous, parce que quand on voit l’état de nos populations, quand on voit l’état de nos routes, l’état de nos hôpitaux, je pense qu’après 63 ans, nous avons besoin d’un bon coup de réveil pour prendre en main notre destin et de laisser les choses correctement.

Ma vie entière je la donnerai à ce peuple-là, qui mérite ça. Et si on a décidé le 5 septembre d’aller à la mort, c’est parce qu’on avait vu l’état de notre pays.

Et nous avons pensé tous ensemble qu’il fallait sauver le pays en donnant notre vie. Et je pense que c’est notre devoir en tant que soldat, en tant que patriote, de se battre et d’aller à la mort encore une fois que ça soit sur le plan politique ou physique pour sauver le pays, pour sauver la patrie, et pour sauver les Guinéens en leur donnant l’espoir bien sûr et en changeant leurs conditions de vie parce que, après 63 ans, après tout ce qu’on a en Guinée comme économie, comme mines, comme tout ce qui va avec…Comme richesses si j’ose dire, je pense que ce peuple mérite mieux que l’état dans lequel nos aînés l’avaient mis.

J’ai fait don de moi, cela fait des années que je n’ai pas pu sortir de la Guinée. Je suis en Guinée, je me sens mieux en Guinée que n’importe où. Je n’ai pas besoin de voyager. Ce dont j’ai juste besoin maintenant, c’est de me concentrer en Guinée sur nos problèmes, pouvoir trouver des solutions à nos problèmes. Et en ce qui concerne les avoirs, nous les membres du CNRD, nous n’avons rien à gérer. Donc, ça pour moi, ce sont juste des principes. Mais à savoir s’il y avait quelque chose à gérer, vous pouvez chercher. Vous ne trouverez pas. Maintenant, nous faisons tout quand même pour arrêter l’hémorragie dans notre pays. Et depuis notre arrivée, nous avons essayé de fermer tous les robinets, parce que, pour moi, les deniers publics ne sont pas quelque chose avec quoi on peut jouer. Le voyage, je pense que nous avons besoin de voyager bien sûr en Guinée pour voir nos problèmes en face et trouver les solutions à nos problèmes. » 

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(JNP) autour du thème, « la Côte d’Ivoire face aux défis de la cohésion nationale et de la paix ».

La Côte d’Ivoire a commémoré, lundi 15 novembre 2021, la 25e édition de la Journée nationale de la paix (JNP) autour du thème, « la Côte d’Ivoire face aux défis de la cohésion nationale et de la paix ». Les festivités officielles de cette commémoration se sont déroulées à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays.

C'était en présence de Téné Birahima Ouattara, ministre de d’Etat, ministre de la Défense, représentant le Premier ministre, Patrick Achi, de plusieurs membres du gouvernement, de présidents d’institution et de diplomates.

LA CHANTEUSE SOPHIA URISTA URINE SUR UN DE SES FANS EN PLEIN CONCERT ET CRÉE LA POLÉMIQUE

Le spectateur n'a pas hésité à monter sur scène, à s'allonger et se faire uriner dessus par la chanteuse Sophia Urista. Le spectateur n'a pas hésité à monter sur scène, à s'allonger et à se faire uriner dessus par la chanteuse Sophia Urista.

[Capture vidéo Twitter] Certains artistes dérapent parfois un peu trop. En plein festival aux Etats-Unis, la chanteuse Sophia Urista, du groupe Brass Against, a littéralement uriné sur un de ses fans en plein concert. Un comportement particulièrement choquant, qui a poussé le groupe à présenter ses excuses par la suite. La scène s'est déroulée alors que le groupe de métal était invité lors du festival Welcome to Rockville au Daytona International Speedway, en Floride le 12 novembre dernier.

En pleine reprise de Wake Up, un titre de Rage Against the Machine, la chanteuse a invité un homme placé au premier rang à monter sur scène. Elle s'est ensuite à moitié dévêtue avant de s'accroupir au dessus de lui et d'uriner. La séquence ahurissante a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, et nous avons finalement décidé de ne pas la montrer. closevolume_off LES MEMBRES DU GROUPE S'EXCUSENT Brass Against, qui compte plus de 450.000 fans sur son compte Facebook, s'est excusé pour cette «performance» plus que douteuse. «Nous avons passé un bon moment hier soir à Welcome to Rockville. Sophia s’est laissée emporter.

Ce n’est pas quelque chose à quoi nous nous attendions et ce n'est pas non plus quelque chose que vous verrez à nouveau lors de nos concerts», a assuré le groupe sur ses réseaux sociaux.

 «CE MONDE EST FOU ET CE N'EST PAS LE MIEN !»

Forcément, les internautes, mi-choqués, mi-amusés, n'ont pas manqué de réagir à ce scandale. «Il y a longtemps, les chanteurs talentueux comptaient sur leur talent pour devenir célèbres», «Dans quel monde vit-on ??? Je suis horrifiée. La prochaine fois, ce sera quoi ??», peut-on lire sur Twitter, ou encore : «La chanteuse Sophia Urista pisse sur un de ses fans en plein concert !!! Ce monde est fou et ce n'est pas le mien !». «J’suis dépassé par les événements comment on en est arrivé là ?», lance un autre.

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Déclaration du CNDH relative à la journée nationale de la paix du 15 Novembre 2021

Instituée depuis mars 1996, la Journée Nationale de la Paix est célébrée le 15 novembre de chaque année en Côte d’Ivoire. Pour l’édition de 2021, la commémoration portera sur le thème : « La Côte d’Ivoire face au défi de la cohésion nationale et de la paix ».

Cette journée servira de cadre pour sensibiliser les populations à la culture de la paix à s’inscrire dans le respect des institutions de la République, et surtout à promouvoir et rendre visibles les initiatives ou actions ayant pour but de contribuer au renforcement de la paix.

Le Conseil National des Droits de l’homme (CNDH) se félicite de l’institution de cette journée et salue le choix de ce thème, qui invite à une synergie d’action afin de mieux appréhender les défis liés à la cohésion nationale et à la paix.

En effet, le CNDH note que la réalisation du droit à la paix, droit de la famille des droits dits « de solidarité », requiert des efforts conjugués et solidaires aussi bien de l’Etat, de toutes les entités publiques et privées, des communautés, de la société civile que de chaque membre du corps social, pris individuellement. 

A cet effet, le CNDH encourage : 

• le Gouvernement dans sa relance du dialogue politique ainsi que dans la mise en œuvre des réformes renforçant la stabilité économique et sociale de notre pays ; ==== • les autres Institutions de la République ainsi que toutes les autres parties prenantes, à poursuivre leurs efforts pour faire du droit à la paix un outil de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Le CNDH invite toutes les personnes vivant sur le territoire national, les communautés, les Organisations de la Société Civile, les entités publiques et privées impliquées dans la réalisation de ce droit, à jouer pleinement leur partition en vue d’en garantir la réalisation effective. ==== Le CNDH reste disposé à accompagner les efforts des autorités pour une meilleure éducation à la culture de la paix, au respect des droits de l’homme et à l’engagement civique des populations.

Fait à Abidjan, le 15 Novembre 2021

Pour le Conseil La Présidente

Une escalade verbale au parfum de guerre froide entre le président américain et Vladimir Poutine.

Une plongée au cœur du système Poutine avec les meilleurs experts de C dans l’air et la participation d’invités exceptionnels, interviewés par Caroline Roux. 

Le Président américain Joe Biden l’a qualifié de « tueur » en mars dernier, un compliment qui lui a très vite été retourné. Une escalade verbale au parfum de guerre froide entre le président américain et Vladimir Poutine.

Pourtant, le chef du Kremlin n'a jamais paru aussi fort : après 22 ans au pouvoir et une nouvelle victoire aux élections en septembre dernier, une révision constitutionnelle le rend désormais éligible jusqu’en 2036, et donc plus «tsarifié» que jamais.

En deux décennies, Poutine a réussi à éliminer toute réelle concurrence politique autour de lui. Son seul adversaire sérieux, Alexeï Navalny, croupit dans une colonie pénitentiaire après avoir été empoisonné ; ses partisans sont arrêtés par milliers et les pressions occidentales n’y font rien. Sur la scène internationale, le maître du Kremlin multiplie les offensives : ingérences électorales, annexions territoriales, affaires d’espionnage, recours à des armes interdites … Poutine s’affranchit de toutes les règles et rien ne semble arrêter cet ancien espion qui rêve d’une Russie au centre du jeu.

En pleine actualité, la Russie de Poutine inquiète à différents niveaux. Gros exportateur de gaz, elle est accusée de chantage énergétique sur les Européens avec des prix qui bondissent à la veille de l'hiver. L'enjeu serait de contraindre l'Europe à s'engager sur des contrats de plusieurs années. Son rapprochement avec la Chine pose aussi question. 

En France enfin, alors que la campagne pour la présidentielle démarre, l'éventualité d'une ingérence russe est redoutée par beaucoup. La question est en réalité de savoir jusqu’où Poutine est prêt à aller pour se maintenir au pouvoir.

Quel est son pouvoir de nuisance au sein de nos démocraties occidentales, dont il est devenu le meilleur ennemi ?

A l’occasion d’une nouvelle soirée spéciale C dans l’air, Caroline Roux vous emmène à la rencontre d’un homme à sang froid et à la poigne de fer. Des tranchées du Donbass aux pavés de la Place Rouge, en passant par les coulisses du parlement européen et les stades centrafricains, une plongée au cœur du système Poutine avec les meilleurs experts de C dans l’air et la participation d’invités exceptionnels, interviewés par Caroline Roux.

Les invités - François CLEMENCEAU - Rédacteur en chef international du Journal du Dimanche - Philippe DESSERTINE - Directeur de l’institut de Haute Finance - Clémentine FAUCONNIER - Politologue spécialiste de la Russie et Maîtresse de conférences en science politique à l’Université de Haute Alsace - Laure MANDEVILLE - Grand reporter au Figaro, ancienne correspondante en Russie Retrouvez-nous sur :

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Côte d’Ivoire: Mariatou Koné sollicite une plus grande collaboration de l’Unesco pour la réalisation de projets

La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a sollicité mercredi 10 novembre 2021 une « plus grande collaboration de l’UNESCO pour la réalisation de projets s’inscrivant dans les domaines de compétence de l’Institution, notamment pour l’éducation et la culture.

La ministre ivoirienne en charge de l’éducation s’exprimait à la tribune de la 41e session de la conférence générale de l’UNESCO ouverte mardi 9 novembre 2021 à Paris, en France.

Réitérant la gratitude de la Côte d’Ivoire pour la contribution de l’UNESCO à la promotion de l’éducation, de la culture et de la paix dans le pays, Mariatou Koné a souhaité que, pour ce nouveau biennium (mandat de deux ans) de la Secrétariat général de l’UNESCO, Audrey Azoulay, cette agence des Nations Unies soit aux côtés de la Côte d’ivoire pour relever des défis notamment ceux imposés par la pandémie de la Covid 19.

En outre, en plus des trois Chaires UNESCO dont dispose la Côte d’Ivoire, à savoir les chaires de « bioéthique », « Culture de la Paix », « Eau, Femme et Pouvoirs de Décisions », la Côte d’Ivoire espère que les candidatures sur deux autres chaires UNESCO intitulées « La Chaire ERA – ville durable » et « La Chaire sur la prospective » soient retenues.

« Le Gouvernement ivoirien exprime toute sa gratitude à l’UNESCO pour la désignation de l’ONG ivoirienne GA-TIC comme lauréate du prix Conficius UNESCO pour l’alphabétisation numérique 2021″, a signifié la ministre. 

La Conférence générale de l’UNESCO, qui se tient à Paris du 9 au 24 novembre, marque le 75e anniversaire de l’Organisation (12 novembre). Plusieurs décisions importantes sont attendues de la part des 193 États membres, notamment l’adoption de deux recommandations mondiales sur l’éthique de l’Intelligence artificielle et la Science ouverte. L’UNESCO y lancera le nouveau Rapport mondial sur les Futurs de l’éducation et accueillera la réunion mondiale de l’éducation. 

Source fm Auteur: LDA Journaliste LDA Journaliste

Sanctions contre les Autorités de la Transition et leurs familles: Des Maliens interpellent Assimi Goita à éviter le bras de fer avec la CEDEAO "

Adama Sogodogo, Directeur exécutif de l’APRODAJI- JIGIYA SO: Plutôt un accompagnement ou un soutien qu’une sanction d’où qu’elle provienne 

“Le Mali, dans son état actuel, mérite plus un accompagnement ou un soutien qu’une sanction d’où qu’elle provienne. Cependant, la CEDEAO est dans son rôle de vouloir imposer le respect de règles et principes auxquels tous ses pays membres ont adhéré. Si, en dépit de la transgression d’une de ces règles, l’Organisation communautaire a tenu à accompagner notre pays, elle a requis et obtenu du Mali certains engagements qui, aujourd’hui, ne sont pas tenus. Pire, au-delà même du non-respect de ces propres engagements, les autorités de la transition malienne ne présentent ni visibilité quant au retour à l’Ordre constitutionnel, ni perspectives quant à la résolution de la crise multidimensionnelle au Mali. Cette sanction imposée aux autorités de la transition est donc éducative, directionnelle et salutaire en ce sens qu’elle devra permettre à nos dirigeants de se corriger et rectifier le tir avant le 12 décembre à venir.

Cette rectification passe nécessairement par une gouvernance inclusive ouverte aux politiques qui en ont l’expérience et les relations pour nous sortir de cette impasse, au lieu d’une gestion amateur. Pour ce faire, il faut au Mali un Premier ministre apolitique consensuel et de consensus pour un gouvernement de large d’ouverture”. 

Nia Dialla Keita, Directeur de publication actu-globe.com : ”Je pense que les autorités maliennes ont elles-mêmes cherché à être traitées ainsi pour le non respect des engagements pris devant la CEDEAO”

La Commission est bien dans son rôle de les sanctionner car ils étaient convenus de respecter le calendrier de la transition en ce qui concerne les élections prévues le 27 février 2022, notamment la présidentielle en faveur d’un retour rapide à l’Ordre constitutionnel normal. À défaut de cela, imaginez que le Mali n’est pas avec les pays membres de la CEDEAO, et ne sera ni avec la Communauté internationale. Nous pourrons dire que ce sont les autorités qui ont abandonné le Mali en plein vol. 

C’est vrai qu’en ce moment, ces sanctions comprennent une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs financiers. Les autorités du pays doivent faire tout pour que d’autres sanctions n’affectent pas les populations sur les plans commercial et économique, quand on sait que tous les prix de produits de première nécessité sont actuellement à la hausse. Et qu’elles sachent que le peuple souffre et continue de souffrir.

 Pour trouver des solutions aux problèmes, il va falloir que les autorités de la Transition évitent l’impasse politique dans le pays et prennent des décisions urgentes avec le soutien, l’accompagnement de la CEDEAO et de la Communauté internationale pour la tenue des élections à dates indiquées ou dans les brefs délais au Mali”. 

Dr Abdoul Karim Diamoutené, président du MDJS-Le réveil: “Ces sanctions sont une entorse à la bonne marche du pays” 

“Je suis pour la refondation du Mali, donc favorable à une transition réussie. Par conséquent, tout ce qui peut constituer une entorse à la marche dans cette dynamique me pose problème.

Je trouve les décisions de la CEDEAO assez dures, surtout en son point 15. Réduire les mouvements des autorités et éventuellement de tous les soutiens, c’est aller assez loin. Il s’agit d’obliger les maliens à aller dans une seule direction : organiser les élections quelles que soient les conditions et avec le risque de crise approfondie et de perte complète du Mali en tant que nation.

Ces mesures sont très dissuasives envers les éventuels soutiens, j’aurai souhaité un accompagnement de la CEDEAO pour s’assurer qu’à terme convenu entre les maliens, les élections crédibles puissent se tenir. En plus de réduire les efforts et la portée diplomatique du pays, cette décision est une menace aux éventuels soutiens”. 

Djiguiba Keita, SG du PARENA “Il est regrettable qu’on en soit arrivé là”. Mais hélas, aucune surprise.

Nous avons écrit récemment dans notre mémorandum que faute de volonté politique des tenants d’un pouvoir, à 4 mois de la fin annoncée de la Transition, il n’est pas possible d’organiser des élections, avec l’insécurité ambiante etc. La lettre du Gouvernement annonçant qu’il ne peut pas respecter le délai du 27 février 2022, ce n’est donc pas une surprise. Nous l’avions toujours dit : arrivés au pouvoir par la rue, ils veulent s’y éterniser par la ruse, des subterfuges et autres manipulations par soutiens populaires instrumentalisés. 

La conséquence du non-respect de la parole donnée : les sanctions de la Cedeao, là aussi aucune surprise. On est seulement agréablement surpris qu’il n’y ait pas eu de sanctions plus lourdes, comme les sanctions économiques qui frappaient tout le monde. C’est malheureux mais nous n’avons qu’un sursis d’un mois. Jusqu’au 12 décembre. Si d’ici là il n’y a pas de volonté politique affichée, on court beaucoup de risque.

Que faire? Tenir, comme en septembre 2020, 2 à 3 jours de conclave avec les forces vives pour nous donner une nouvelle feuille de route et un nouvel agenda, afin de convaincre la Cedeao de notre bonne foi et nous réconcilier avec nos voisins et la communauté internationale.

Seydina Ousmane Touré, membre du comité stratégique du M5-RFP de Ségou : ‘’C’est le manque de respect au peuple malien’’

Selon Seydina Ousmane Touré, membre du Comité stratégique du M5-RFP de Ségou, « les sanctions individuelles infligées aux autorités et Institutions de la transition au Mali, prises lors du Sommet extraordinaire sur la situation du Mali et la Guinée Conakry, ce dimanche le 07 Novembre 2021 à Accra (Ghana) par la CEDEAO pour retard dans l’organisation des élections prévues en février 2022 sont très sévères, vu que le Mali traverse une crise multidimensionnelle avec une insécurité grandissante.

Mais avec tous ces maux, la CEDEAO demande la tenue des élections, malgré que le peuple souverain demande la stabilité et la sécurité comme des priorités pour la bonne organisation des élections crédibles. Du fait que le M5-RFP fait partie des responsables de la transition, cela démontre, l’attitude de la CEDEAO. Que les dirigeants de cette CEDEAO téléguidés par la France sachent maintenant que le Mali est un pays souverain et indépendant, que le peuple malien est engagé et déterminé. Car, nous sommes en phase de rectification des erreurs que la CEDEAO devait résoudre avant la validation de la Charte de transition dont le M5-RFP n’a jamais cessé de dénoncer que les irrégularités. Nous ne sommes pas en phase correctionnelle qu’ils vont décider de nous sectionner. Sanctionner l’ensemble des autorités d’un pays dans ce contexte, c’est le manque de respect au peuple malien. En un mot CEDEAO est contre le M5-RFP, car cette communauté sait très bien que le M5-RFP est capable de sauver le Mali et de poser la pierre de refondation du Mali. Elle a peur des résultats de cette refondation qui, pourraient servi d’exemple aux peuples de certains pays vivant dans la mauvaise gouvernance comme le Mali. Pour terminer, je dirais qu’aucun pays dans le monde ne peut vivre de façon isolée, mais si la Communauté internationale décide de nous isoler acceptons le et soyons le peuple courageux, fort, uni, serein, soudé et mobiliser dernière nos autorités compétentes car « nous préférons mourir en martyrs que trahir notre patrie ».

Daba balla Keita, Directeur de publication du journal ‘’Danaba-Info’’ : ‘’La liste des ennemis de la transition ne cesse de s’élargir’’ ==== ‘’Les sanctions de la CEDEAO contre les autorités de la transition, vont certainement impacter sur le peuple. Si nos autorités ne peuvent pas voyager, comment la crise prendra fin ? s’interroge-t-il. J’ai aussi appris que la CEDEAO sera rejointe par d’autres organisations comme l’Union Européenne, l’Union Africaine…, comme un effet boomerang, qui envisagerait de sanctionner le Mali. Avec un environnement économique mondial, marqué par la hausse des prix des produits de première nécessité, il est fort probable que les prix augmenteront d’ici le mois de Ramadan. Au dedans comme au dehors, la liste des adversaires de la Transition, voir les ennemis du pays ne cesse de s’élargir. Le Mail pourrait-il résister aux assauts ? Pour combien de temps ?’’ Voilà tant de questions que Daba Balla Keita se pose ».

Face aux sanctions de la CEDEAO : Mamadou Togola superviseur national du MRD

« Assimi Goïta doit démarcher les Chefs d’Etats pour obtenir une certaine clémence » 

Le dimanche 7 novembre dernier, les Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis en session extraordinaire pour sur la situation du Mali et celle de la Guinée Conakry. A l’issue de ladite session, des sanctions ont été prises à l’encontre des autorités de la transition au Mali. 

Pour ne pas que la situation au Mali ne s’empire davantage, le superviseur du Mouvement pour la refondation de la démocratie (MRD) au Mali, Mamadou Togola demande l’implication personnelle du Président de la transition, le colonel Assimilé Goïta. Il veut que celui-ci envoie des émissaires auprès du chef de l’Etat ghanéen, Nana Addo, président en exercice de ladite organisation sous-régionale. Cela, pour lui expliquer réellement les raisons de l’impossibilité de tenir les élections aux calendriers avancés. Selon lui, une telle démarche éviterait à notre pays, d’autres sanctions venant des Nations Unies, de l’Union Européenne (UE) et de l’Organisation de l’Union africaine (OUA). A cela, Togola, connu pour son patriotisme, a demandé au président colonel d’œuvrer à l’apaisement du climat social, tout en fixant un chronogramme réaliste, à laquelle pourraient se tenir les élections. 

Les sujets brûlants de la nation, ont été aussi abordés par le superviseur national du MRD. Il s’agit : de l’insécurité grandissante, l’éducation, l’organisation des élections, la cherté de la vie et la justice. Ces points ont été déjà abordés par le Mouvement pour ma refondation de la démocratie au Mali, au cours d’une rencontre avec les hommes des médias.

Honorable Dr Fousseynou Ouattara, vice-Président de la Commission défense, sécurité et protection civile au CNT et Président du Collectif pour la refondation du Mali

« Leur résolution était prévisible et pour moi, c’est un non évènement »

« Les sanctions ont déjà été prises et comme ils veulent les élargir sur des associations et organisations, je sais que l’association COREMA (Collectif pour la Réfondation du Mali) dont je suis le Président est principalement visé, parce que c’est nous qui les avons indexé, pour la première fois, en leur posant des questions à savoir où était la CEDEAO quand la France a interdit à l’Armée malienne d’entrer à Kidal, ce fut la première question. Où était la CEDEAO quand, en violation de la Constitution du Mali, la France a collaboré avec un groupe rebelle armé sur le territoire malien en lui fournissant des armes et en coopérant avec eux. Si la CEDEAO avait le souci de l’indépendance et de l’intégrité territoriale du Mali, elle aurait fait des déclarations dans ce sens.

Mais chaque fois que le Mali a besoin de la CEDEAO, on ne la voit pas. Si c’est pour aider la France à imposer ses points de vue et ses visions sur les pays de la sous-région, la CEDEAO est là comme le bras armé de la France. Pour moi, les Maliens doivent s’unir derrière le Gouvernement et le Président de la Transition pour panser les plaies, essayer de redéployer l’administration sur tout le territoire et tout faire pour que les déplacés puissent retourner dans leur village, c’est après tout ça que nous pourrons parler politique et élections ». 

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POLITIQUE Côte d’Ivoire : « L’Union des cadres du Grand Nord n’est ni politique ni religieuse »Il n’y a pas l’ombre d’une faille entre Adjoumani et moi."

"Il n’en est rien du tout. Le ministre d’État Adjoumani est la bête noire de certaines personnes parce qu’elles ne lui pardonnent pas d’avoir mené le combat du RHDP. Certains cherchent à le noyer, mais c’est un pétard mouillé. Il n’y a pas l’ombre d’une faille entre Adjoumani et moi."

 Gilbert Koné Kafana, ministre à la Présidence chargé des relations avec les institutions, est un vieux compagnon de route de Ouattara

L’Union fraternelle des cadres et élus du Grand Nord, doit être lancée à Korhogo ce 12 novembre par Gilbert Koné Kafana, un proche du président Ouattara. Alors que l’opposition l’accuse notamment d’attiser les rivalités ethniques, son initiateur répond à Jeune Afrique.

Sans surprise, les organisateurs ont choisi Korhogo, la grande ville du nord de la Côte d’Ivoire, pour concrétiser leur projet. Ce week-end, la capitale du Poro, fief de la famille Gon Coulibaly, accueille l’assemblée constitutive de l’Union fraternelle des cadres et élus du Grand Nord (UGN). Au menu : conférences historiques, nuit culturelle, et surtout assemblée constitutive, samedi 13 novembre, à l’université Péléforo Gon Coulibaly.

 Portée par plusieurs proches d’Alassane Ouattara, lui-même originaire du Nord, la nouvelle organisation se veut apolitique et sans caractère ethnique ou religieux. Le but, assurent ses défenseurs, est de promouvoir le développement des régions du Nord. Leurs adversaires, eux, crient au séparatisme et dénoncent un projet identitaire, qui aggraverait encore les fractures persistantes entre le Nord et le Sud, dix ans après une décennie de guerre civile qui avait coupé le pays en deux. 

Gilbert Koné Kafana, ministre à la Présidence chargé des relations avec les institutions et vieux compagnon de route de Ouattara, est l’homme qui porte ce projet décrié. Pour Jeune Afrique, il revient sur les objectifs de l’UGN et répond aux critiques.

Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette Union fraternelle des cadres et élus du grand Nord ?

Gilbert Koné Kafana : C’est une vieille initiative, qui date de 2017. En 2018, nous avions commencé l’élaboration des statuts et du règlement intérieur. En principe, l’assemblée constitutive devait se tenir en 2019 mais elle n’a pas eu lieu, notamment en raison des élections à venir en 2020. Nous avions alors proposé de la reporter après les élections présidentielle et législatives. 

NOUS PARLIONS DEPUIS LONGTEMPS DE CETTE UNION AVEC FEU AMADOU GON COULIBALY

S’agit-il d’une initiative personnelle du président Alassane Ouattara ? 

S’il était contre, il est évident que je n’aurais pas poursuivi ce projet. Nous parlions depuis longtemps de cette union avec feu Amadou Gon Coulibaly [ancien Premier ministre décédé en 2020]. Nous nous sommes de nouveau entretenus avec le président de la République sur ce sujet en février 2021. Je lui ai alors dit que je voulais reprendre l’initiative de cette union et je me suis proposé pour parachever cette organisation après les élections législatives de mars.

Quel est l’objectif de cette union, dont vous assurez qu’elle sera apolitique ?

Le « Grand Nord » représente onze régions, dont les différents peuples nourrissent des liens séculaires. C’est aussi une zone qui est reconnue comme étant la plus pauvre du pays, où par exemple l’éducation est un peu en retard. Il y a un certain nombre d’enjeux communs qui nous ont mené à booster le développement de ces régions. Nous avons donc décidé de nous organiser pour apporter notre contribution à leur développement. Voilà l’objectif principal, le tout dans un esprit d’ouverture, sans critère politique ou religieux.

Certains disent que cette union a surtout été encouragée par les membres historiques du Rassemblement des républicains (RDR) originaires du Nord…

Mais pourquoi faites-vous le lien avec le RDR ? Je vous parle de régions, cela n’a donc rien à voir. Et je rappelle que ce n’est pas la première organisation du genre en Côte d’Ivoire. Il y a eu l’union des cadres du Grand Centre, de l’Ouest… Ce n’est pas nouveau. Il n’y a aucun caractère politique là-dedans.

PERSONNE NE PEUT REPROCHER AUX PEUPLES DU NORD D’AVOIR UN COMPORTEMENT SECTAIRE 

Vos opposants dénoncent un projet ethnique qui risque d’aggraver la fracture identitaire en Côte d’Ivoire. Que leur répondez-vous ?

Je suis assez surpris de tels propos. De qui vient cette fracture identitaire ? Ce sont ceux qui en sont à l’origine qui osent dire ça ? Je suis désolé, mais nous sommes loin de tout cela. Les peuples du Nord sont installés dans tout le pays, personne ne peut leur reprocher d’avoir un comportement sectaire. S’il y a des peuples qui tiennent à l’unité de la nation ivoirienne, ce sont bien ceux du Grand Nord.

Est-ce que ce projet n’entretient pas l’idée d’une différence entre le Nord et le Sud de la Côte d’Ivoire ?

Pour ma part, je ne comprends pas comment un projet qui veut justement donner l’exemple de l’union entre plusieurs peuples peut être à l’origine de fractures. Vraiment, je n’arrive pas à saisir. 

Certains de vos collègues ministres, comme Kobenan Kouassi Adjoumani, auraient aussi désapprouvé la création de cette union…

Il n’en est rien du tout. Le ministre d’État Adjoumani est la bête noire de certaines personnes parce qu’elles ne lui pardonnent pas d’avoir mené le combat du RHDP. Certains cherchent à le noyer, mais c’est un pétard mouillé. Il n’y a pas l’ombre d’une faille entre Adjoumani et moi. 

Source Jeune Afrique /12 novembre 2021 à 15:10 Par Benjamin Roger Mis à jour le 12 novembre 2021 à 15:13