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Infos Ivoiriennes (180)

Ce n’est pas le budget qui fait la Can. Ce sont les joueurs qui vont la Can sur le terrain.

Audit de la FIF, mauvaise gestion, Eléphants, CAN, etc. : Mariam Dao Gabala casse les papo 5 janvier 2022 

Mariam Dao Gabala, commité de Normalisation de la FIF La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala a accordé une interview, vendredi 24 décembre à son Cabinet, afin de se prononcer sur plusieurs sujets concernant sa mission. Elle est revenue également sur l’affaire des chèques des clubs qui étaient absents lors de sa dernière concertation, le 18 décembre dernier. 

Vous avez déclaré au cours de votre dernière conférence, qu’en vue de la Can, le staff du sélectionneur Patrice Beaumelle serait renforcé. A quel niveau, êtes-vous avec ce sujet.

Une question à 2 niveaux. Il y’a l’encadrement technique et l’encadrement administratif. Effectivement au niveau de l’encadrement administratif, nous avons eu des changements. Nous avons sorti une décision qui nomme l’équipe qui va encadrer les Eléphants. Donc on a un coordinateur général, qui fait office de Manager, on a aussi le Media officer qui ont été changés. Et y’a certains postes qui ont été supprimés.

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Comme vous savez, on est dans une période de contingences où il faut aussi optimiser du côté des dépenses. Nous avons voulu créer aussi au niveau des Eléphants, une ambiance calme, apaisée où ils vont se sentir à l’aise, où il n’y aura pas de rumeurs. C’est ce qui nous a motivés lorsque nous avons fait ce réaménagement administratif. Et puis en tant que Comité ou administrateur, nous avons besoin de travailler avec des personnes à qui nous avons confiance.

En ce qui concerne les aspects techniques, évidemment nous en avons parlé la dernière fois. Il y’a toute une équipe d’anciens joueurs qui vont aider, si j’ose dire, le Coach Beaumelle. On est rentré en contact avec Yaya Touré, Didier Drogba on est pourparlers avec d’autres. Mais en fait ce sont des personnes qui vont un peu être d’appoint pour non seulement aider à motiver les joueurs, mais qui vont aussi offrir leur compétence au coach Beaumelle.

Le chronogramme de la dernière étape de la normalisation est-il tenable ?

Le chronogramme est tenable si tout le monde y met du sien. Parce que, qu’est-ce-qui nous reste à faire ? Il nous reste 3 Assemblées générales à organiser. L’Assemblé générale d’adoption des comptes et du quitus, l’AG de révision des textes et l’AG élective. Donc si nous réussissons à faire les 2 Assemblées générales, adoption des comptes et révision des textes au mois de février, il n’y a pas de raison pour ne pas arriver au mois de mars. Disons que c’est nous-même qui avons donné ce chronogramme à la FIFA, pour leur dire que c’est tenable dans ces trois mois à venir.

Avez-vous reçu le document de la prorogation de votre mission ? 

Oui, nous allons la diffuser aux clubs dès aujourd’hui. Et une fois qu’on aura diffusé aux clubs, on la diffusera à la presse. Je tiens toujours à dire que les clubs sont nos premiers interlocuteurs. Donc c’est à eux d’avoir la première information avant que ça n’aille au grand public. Donc donnez-moi au moins l’honneur de leur faire honneur. En disant vous êtes les premiers destinataires d’un certain nombre d’informations.

Donnez-nous les difficultés fondamentales du premier délai qui n’a pas été respecté.

La difficulté, elle était de 2 ordres. Le premier ordre, c’est par rapport à l’adoption des comptes. Par rapport à l’adoption des comptes, nous avons dû refaire avec le commissaire aux comptes tout le trajet de certification. Donc les inventaires, on a dû les refaire, on a dû les refaire même 4 fois. On a dû envoyer une équipe en Europe pour faire l’inventaire qu’il y’a en Europe. Il a fallu circulariser l’état. Pourquoi ? Parce que dans le premier rapport, il y avait une réserve sur une enveloppe qui était tellement importante qu’il fallait réduire ces réserves-là au minimum pour avoir une situation très claire de l’institution. Dans ses réserves, il y avait un volet qui s’appelait créances à l’État. 

Donc il a fallu circulariser l’Etat pour savoir vraiment est-ce que vous devez ça à la FIFA ?

L’État a répondu, les fournisseurs ont répondu, les banques ont répondu. Donc en ce moment-là, il nous faut passer un certain nombre d’écritures en accord avec le commissaire aux comptes, pour qu’une bonne fois pour toutes la situation soit clarifiée. Donc ç’a été un travail de longue haleine. 

Mais ç’a été un travail qui a été payant parce que tout le monde a répondu. Par exemple, la question des comptes ç’a retardé, c’était juste une question de mécanique et une question de méthodologie. Nous pensions que ça allait aller plus vite, parce qu’en pensant qu’un certain nombre d’étapes avaient déjà été faites. Mais on a repris toutes les étapes à zéro pour que une bonne fois pour toutes on ait des comptes clairs, transparents qui reflètent la réalité même de l’institution.

Mariam Dao Gabala : « J’ai l’assurance que nous allons battre les Lions qui se disent indomptables » Mariam Dao Gabala a accordé une interview à son Cabinet, afin de se prononcer sur plusieurs sujets concernant sa mission

Par rapport aux textes, le code électoral, il est prêt depuis. Donc c’est vraiment sur les statuts qu’il y’a eu beaucoup d’allées et venues avec la FIFA. Et c’est très clair, vous allez voir quand vous allez le recevoir que, dans la note de prorogation, ils ont bien mis en exergue que ç’a été un travail de va-et-vients. Vous savez, le monde du sport évolue, les textes évoluent et même à la FIFA les textes évoluent.

Les textes d’hier ne sont pas forcément ceux d’aujourd’hui. Donc par rapport à la FIFA, ils ont fait 2 genres de revue. La première revue a été de s’assurer que les points essentiels pour la FIFA sont fixés dans les statuts. Il y’a des points essentiels qu’on ne peut pas enlever qui sont des points qui sont commune à toutes les Fédérations mais ils veulent voir ces points-là exister dans les statuts. 

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Le deuxième aspect, ils ont regardé les aspects innovants qu’on a apportés, et ils ont approuvé certains, il y en a d’autres ils nous ont dit écoutez, votre proposition est intéressante, elle est même valable mais dans le cas particulier de votre Fédération, avec tous les conflits qu’il y’a, si vous les mettez en œuvre, on dira que vous avez envoyé ça pour éliminer certains candidats ou bien pour organiser une fraude électorale. Et ça, je vais vous donner un point particulier. Quand nous avons fait la revue des clubs, on les a rencontrés tous. 

Mariam Dao Gabala a accordé une interview à son Cabinet, afin de se prononcer sur plusieurs sujets concernant sa mission 

Les clubs de district et les clubs de région ont toujours dit qu’ils ne comprenaient pas pourquoi ils n’étaient pas représentés à l’Assemblée générale. Ils ont même fait des propositions. Fort de ça, nous avons fait une proposition de les intégrer par représentation, au niveau des statuts en tant que membres actifs. Ils (FIFA) nous ont dit, c’est vrai, il faut élargir la représentation mais aujourd’hui si vous le mettez, on va dire que vous avez privilégié peut-être un candidat par rapport à l’autre.

Que ce sont les personnes de tel candidat. Donc ils disent, pour éviter la polémique, une polémique inutile autour, ne le mettez pas. Par contre, on est d’accord sur le principe. Ce principe pourrait être mis en œuvre par le Comité qui sera élu. C’est juste pour vous dire que ça fait des allers-retours. On a eu notre réunion le 18 décembre, on a reçu les textes le 17 décembre à 00h28 minutes. Pour dire la dernière revue de la FIFA est arrivée le 17 à 00h28 minutes. 

Donc on ne pouvait pas diffuser un texte sans savoir l’accord de celui qui nous a mandaté, qui est, si j’ose dire, la maison mère, de la FIF qui est tenue de respecter aussi les critères de la FIFA et de la CAF. Voilà, je pense que ç’a été ça mais le rythme de travail a été intense. On ne peut pas mobiliser des sommités du droit comme Pr Martin Bléou ou comme Me Abbé pour un travail qui ne sera pas à la hauteur. Donc c’est un travail qui a été fait avec tout le sérieux et avec toute la rigueur.

Le non-respect des délais ne peut pas être considéré comme un échec ? 

Non ce n’est pas un échec ! Je dis souvent que la fin d’une chose est mieux que son commencement. Ce n’est pas un échec. Si c’était dû au fait qu’on n’avait pas été capable de produire les textes, ç’a aurait été un échec. Mais on a produit les textes, on les a peaufinés, avec celui qui nous a mandatés, et c’est ce peaufinement qui a pris du temps.

Fifa : Vers un Mondial bisannuel avec des équipes différentes C’est comme ça que je le vois, au contraire, ça nous permet d’avoir des textes qui vont répondre au besoin des clubs et aussi répondre au besoin de la FIFA. Je pense que c’est bien pour ça qu’ils ont demandé qu’on revoie les textes et c’est pour ça qu’ils ont choisi des sommités comme le Pr Martin Bléou et Me Abbé pour la révision des textes. Donc ce n’est pas dû à notre seul vouloir. Le code électoral était prêt depuis mais on attendait de nous mettre d’accord sur les statuts. 

Donc quand vous me demandez si on a reçu les textes, oui on a reçu les textes, on les a déjà même distribués aux clubs qui pourront les regarder. À partir du 27 de ce mois, le Pr Bléou va rencontrer les clubs de Ligue 1, on a fixé des dates pour les clubs de Ligue 2. Il va les rencontrer à partir du 27 décembre et après, sur toute la durée du mois de janvier pour qu’on aille à une Assemblée dans un environnement où tout le monde a compris le pourquoi et le comment les textes ont été faits.

Quelle est votre version sur l’histoire des chèques des clubs que vous auriez bloqués pour punir les absents à votre réunion de concertation du 18 décembre dernier ?

Ma mission n’est pas de punir, ma mission n’est pas de contester, ma mission n’est pas de salir. Ma mission c’est de ramener la paix et de ramener la normalité au sein de la FIF. Ceux qui ne sont pas venus, c’était leur droit. Ils ont leur droit de venir, ils ont le droit de ne pas venir, ce n’est pas un souci. Il s’est trouvé que la réunion s’est tenue le samedi 18, le 19 décembre je suis allée à Yamoussoukro pour le Sénat.

A mon retour du Sénat j’ai remis, puisque tout était parti avec moi à la maison. J’ai remis les éléments à la comptabilité qui a donné. Je ne vais pas quand même sacrifier ma mission du Sénat, je veux dire juste pour des chèques d’ailleurs, ce sont des chèques, je ne peux pas le donner à n’importe qui je veux dire. Je les ai gardés dans un coffre-fort pour pouvoir les remettre à qui de droit. C’est tout simplement ça ma vérité. Il fallait que je sois au Sénat pour la session plénière et c’est exactement ce que j’ai fait. On ne va pas tout sacrifier pour la FIF quand même. On a d’autres missions. 

Mariam Dao Gabala : « Si l’Africa Sport est descendu en deuxième division c’est sa faute » Cette question m’inspire. Il y’a eu un audit au sein de l’institution. On a entendu tellement de choses.

Que révèle le rapport de l’audit concrètement ? 

L’audit, je l’ai dit qu’il y avait que les clubs qui devraient l’avoir en premier lieu .Et vous savez que un rapport d’audit, y a des clauses de confidentialité et ces clauses de confidentialité disent que l’audit doit aller aux commanditaires. Nous sommes là pour les clubs et donc c’est aux clubs que ça devait aller. Et je voulais vous prendre à témoin. Est-ce que depuis que nous sommes là, nous avons dit ce qu’il y avait dans l’audit ? Donc quiconque commence à s’excuser s’accuse. Nous, nous avons tenu parole. Nous avons dit que les résultats de l’audit, c’est aux clubs que cela doit aller en priorité.

Vous avez la FIFA, vous avez les clubs et vous avez l’Etat. Voilà les 3 personnes destinataires de l’audit. Par rapport à la clause de confidentialité même, et parce que ce n’était que la première phase de l’audit, nous avons demandé aux clubs de venir le consulter sans en prendre copie. Parce que derrière, il y a aussi la notoriété du Cabinet, donc on ne peut pas recopier comment ça. Et ce n’était que la première phase de l’audit et ça, je voulais le dire. On n’a jamais accusé personne. Jamais. Je vous prends à témoin et je vous dis de me sortir à quel moment nous avons pu en tant que Comité de normalisation, indexer qui que ce soit, jamais.

Donc les résultats de l’audit sont restés secrets, enfin ils sont restés au niveau des clubs, pour la première partie, au niveau de l’Etat et à notre niveau. Donc quand vous nous demandez la réalité de l’audit, demandez à ceux qui ont commencé à parler des éléments de l’audit dont la presse. Nous allons en parler en temps opportun. Toujours par rapport à cet audit, on nous parle d’audit contradictoire. Et je pense que là, il ne faut pas bluffer les Ivoiriens. Il ne faut pas bluffer les Ivoiriens. 

Depuis quand est-ce qu’il est exigé un audit contradictoire s’il n’y a pas accusation ?

Ca, c’est la première des choses. L’audit n’a pas été fait pour accuser qui que ce soit. L’audit a été fait pour faire un état des lieux. L’état des lieux a été fait, mais personne n’a été accusé donc si vous commencez à vous défendre par rapport à l’état des lieux, ça veut dire que vous vous accusez. En tout cas, l’accusation ne vient pas de nous. Le moment n’est pas arrivé d’y aller. Nous attendons la deuxième partie de l’audit. Donc ça, c’est déjà un élément, soyons clair.

Deuxième élément, les clubs eux-mêmes ont élu un commissaire aux comptes, que fait le commissaire aux comptes pour certifier les comptes ? Il fait un audit.

N’est-ce pas le meilleur audit contradictoire que nous pouvons avoir ?

Puisqu’il est élu par les clubs et il est indépendant. Donc nous avons commandité un audit indépendant, les clubs eux-mêmes de par leurs statuts et de par la règlementation, ont commandité un commissaire aux comptes qui, lui, va faire son audit. Donc est-ce qu’on a besoin encore de faire un troisième audit ? Si on a besoin d’aller à un troisième audit, c’est que vraiment y’a un besoin de justification quelque part. 

Pour l’instant, nous n’avons rien dit, donc voilà. Et je veux dire, bon Dieu, ce n’est pas la première fois qu’on remplace, si à chaque changement de Conseil d’administration dans une société ou dans une association, on doit passer le temps à faire des audits contradictoires, la vie de l’association va s’arrêter. C’est pas la première fois qu’on change de Conseil d’administration, ce n’est pas la première fois qu’on change de Direction même à des plus hauts niveaux, dans des banques etc. Il n’a jamais été question de recevoir l’équipe pour expliquer.

Expliquer quoi si tout est clair. Je me pose la question, expliquer quoi si tout est clair ?

Deuxièmement nous n’avons pas changé l’équipe en place. Ceux qui ont passé les écritures sont encore là. Et c’est ceux qui ont passé les écritures qui doivent justifier, c’est ceux qui ont conservé les états financiers, les pièces justificatives qui doivent être interrogés, ils sont là. Ils ont été interrogés par les auditeurs, ils ont été interrogés par le commissaire aux comptes, Il n’y a pas besoin d’aller justifier encore quoi que ce soit.

Donc je voudrais rétablir ici la vérité et dire qu’il ne faut pas prendre les Ivoiriens pour des analphabètes. Il y a des règles dans les audits et les clubs ne sont pas non plus des analphabètes, c’est pas la première fois qu’ils ont des commissaires aux comptes et c’est pas la première fois qu’on change de président, qu’on fait un audit, et qu’on ne crie pas au complot et qu’on ne crie pas à l’audit contradictoire etc. Les choses se sont faits de façon pacifique et ils peuvent se faire de façon pacifique.

Mariam Dao Gabala, présidente CONOR-FIF Mariam Dao Gabala, présidente CONOR-FIF Quelles sont les rémunérations des membres du CN-FIF ?

 Le travail que nous faisons est bénévole, il est bénévole. Nous jouons le rôle de Conseil d’administration, il est bénévole. Ce que la FIFA nous donne, c’est ce qu’ils appellent les éléments de défraiement de frais et je vous assure que moi, en tant que consultante internationale, c’est une journée de consultance internationale pour moi. Et ça n’a rien à voir avec les rémunérations que j’ai de part et d’autre. Il y en a qui disent on gagne 17 millions, 27 millions, 20 millions. Comme je dirais à mes amis du Comité de normalisation, comme on dit d’accepter que je dise que ce qu’on nous donne comme défraiement de frais c’est 2000 dollars. 

Et ces 2000 dollars, ça fait peut-être 6 mois qu’on ne les a pas réclamés tellement on est pris là-dedans, c’est les factures que nous faisons, que nous ajoutons à nos rapports. Cela me permet aussi de ramener la vérité sur un certain nombre de choses. Quand vous avez une mission internationale, quand elle vous confie une mission, tout ce que vous faites, même votre méthodologie, vous vous mettez d’accord avec eux par rapport à cette méthodologie. J’ai vu dans les journaux, on attaque un certain nombre de choses. Il faut être professionnel jusqu’au bout. On ne peut pas venir, être mandaté par la FIFA et faire des choses sans l’accord de la FIFA. Tous les mois, nous faisons un rapport à la FIFA. 

Nous nous sommes décidés de le faire tous les 3 mois. Parce que c’est trop, prenons et même pour le dernier semestre c’est plutôt 4 mois que nous avons fait. Donc dès notre arrivée, on a commencé par fixer le cadre en disant, écoutez pour que nous travaillions vu l’environnement, voilà ce dont nous avons besoin. Ça nous a même pris un mois de négociation avec eux. On ne peut pas demander à un Comité de venir sans qu’il ait une assistante. Même l’assistante, ç’a été négocié avec eux. On ne peut pas demander que nous arrivions, que nous ayons un travail à faire dans un environnement délétère sans avoir un directeur de Cabinet, c’est ce qui a été fait.

L’experte comptable, écoutez, si on vous demande, vous faites un audit, vous gardez les mêmes personnes qui sont là, vous avez besoin d’un expert-comptable pour s’assurer que les choses se passent bien, et c’est ce que nous avons fait. Les termes de référence de l’expert-comptable, sa rémunération, tout a été validé avec la FIFA et elle est en rapport quotidien avec la FIFA pour leur donner les informations dont ils ont besoin. Donc aucun recrutement n’a été fait sans la Fifa. On leur a dit si vous voulez que notre mission se passe très bien, voici les points dont nous avons besoin. Et ça, ç’a été fait, on a discuté pendant un mois, on s’est mis d’accord dessus et on a enclenché.

Mais c’est tellement naturel, que je ne comprends pas qu’il y ait des polémiques dessus. Prenez même un nouveau président de Conseil ou un nouveau directeur général, il vient toujours avec son équipe derrière pour l’aider. C’est peut-être des personnes qui n’ont jamais eu de gestion au niveau international donc ils se plaignent peut-être du fait que cela ait été fait mais quand vous êtes à l’international, c’est quelque chose qui se fait naturellement et tout a été fait avec l’approbation de la FIFA. De la même manière l’audit même de l’état des lieux que nous avions fait, il a été fait avec l’approbation de la FIFA.

Les termes de références, l’appel d’offres, la sélection des Cabinets tout a été fait avec eux. Enfin, c’est mal nous connaitre de penser qu’on fait des choses. Je veux dire je préside des Conseils d’administration internationaux, et je suis même une rigueur personnelle pour moi de transmettre au niveau national les rigueurs que je maintiens au niveau international. Donc pour moi, c’est quelque chose de tout à fait normal et je voulais revenir dessus parce que je trouve que quelque part, salir l’honorabilité de ces personnes, c’est quelque chose qui mérite qu’on réfléchisse par deux fois avant de le faire. 

Mariam Dao Gabala : ‘’Je suis reconnaissante au Président Ouattara de m’avoir nommée sénatrice’’ Ce n’est ni honorable pour la Cote d’Ivoire ni honorable pour les cités qui le font. Ils pensent peut-être qu’ils atteignent des personnes qui sont venues nous aider mais en fait c’est leur propre honorabilité et leur propre conscience personnelle qu’ils exposent à ce niveau-là. Donc c’était important pour moi de revenir dessus parce que, c’est quelque chose de tout à fait normal, c’est une pratique normale de management au niveau international et ça devrait se faire aussi au niveau national. Donc on est toujours dans notre rôle de normalisation d’emmener une standardisation de la procédure à ce niveau-là. 

Est-ce vrai que le CONOR-FIF a recruté des experts et des assistantes pour sa mission ?

Si oui, avez-vous obtenu l’accord de la FIFA pour ces recrutements ?

Oui, nous avons recruté des assistantes pour notre mission, c’est tout à fait normal. Vous rentrez dans un environnement qui est délétère. Vous rentrez dans un environnement avec des suspicions, vous venez avec votre équipe. Et cette équipe a été approuvée et le financement pour cette équipe a été donné. Dans n’importe quelle transition, ce sont des choses qui se font. Donc il n’est pas question d’aller chercher le sexe des anges, c’est quelque chose qui est tout à fait normale, il suffit d’être habitué à une gestion internationale et ce sont des choses qui se font naturellement. 

La normalisation à un personnel qui est rémunéré mensuellement par la FIFA ?

Oui parce qu’ils ont des contrats de mission, et ce sont des contrats de missions et leur mission s’arrête avec la normalisation. On n’a fait aucun recrutement à durée déterminée. Ce sont tous des contrats de missions qui sont liés à la mission de la normalisation. 

Le CONOR-FIF bénéficie-t-il de moyens financiers de la FIFA ? 

Oui, puisque nous avons fait un budget de fonctionnement et ce budget de fonctionnement a été adopté. Donc n’on a aucun souci là-dessus. C’est un financement Fifa, il y a même un compte spécial du Comité de normalisation qui a été ouvert pour ces aspects-là. Donc tout est transparent, la Fifa est informée. Nous avons dit que nous allons travailler avec 3 critères, la transparence, la rigueur et le professionnalisme. Et c’est avec ça que nous travaillons. Evidemment la rigueur peut déranger mais c’est ce qui nous faut apporter. La transparence peut déranger mais c’est ce qui nous faut apporter. C’est ce sur quoi on s’est mis d’accord dès le début quand nous avons commencé notre mission.

Madame la présidente, bénéficiez-vous aussi d’un financement public dans le cadre de cette mission

Pour le CONOR non, le financement public est destiné à la FIF et au fonctionnement de la FIF. Nous avons les subventions qui nous permettent de payer des subventions aux clubs etc. Donc c’est normal, la loi sur le sport nous permet de bénéficier de la parafiscalité et c’est cette parafiscalité qui permet en gros à la FIF de fonctionner. Par exemple, pour booster le football féminin, la Fifa a un budget spécial football féminin. Et donc pour pouvoir relancer le championnat de l’année dernière, nous avons dû solliciter ce budget pour que ce championnat puisse avoir lieu. Et pour cette année, ça va être la même chose, nous allons solliciter un budget spécial de la FIF pour que ce championnat ait lieu. Tout ça, c’est pour ne pas peser sur les charges récurrentes de la FIF.

Avez-vous eu l’accord de la Fifa pour faire des audits ?

Oui, un audit c’est l’audit de l’état des lieux et l’audit organisationnel. Je peux aller plus loin pour dire que pour l’audit organisationnel, la Fifa a même envoyé une mission ici, en accord aussi avec la Caf pour faire un audit organisationnel, pour savoir comment la FIF est organisée, quelles sont les méthodologies, au niveau de la répartition des postes et même au niveau du système de fonctionnement. Là, nous avons attiré leur attention sur 2 choses. Il n’y’a pas un système d’information intégré. Ce qui est important pour toute structure de cette envergure. Le système comptable lui-même il est largement défaillant. Donc ça aussi, ils en sont conscients.

Et eux, ils en sont tellement conscients qu’ils ne peuvent pas avoir en leur sein une Fédération qui travaille avec un système comptable qui n’est pas homologué. Donc c’est eux-mêmes dans leur intérêt d’aider la Fédération à mettre en place un système intégré et ce système, ils ont été informés, ils vont aider le prochain Comité à mettre en place ce système. Donc ils ont été informés de tout ce que nous faisons de nos étapes, de nos difficultés, de nos succès, ils sont informés de tout. Alors, je reviens, les recrutements que nous avons faits, ce sont des recrutements pour la mission. C’est très clair. Ce ne sont pas des recrutements à durée indéterminée etc.

N’avez-vous pas outrepassé votre mission comme l’affirment certains acteurs ?

Ça veut dire quoi outrepasser notre mission ?

N’importe quel manager, n’importe lequel qui vient prendre une institution en difficulté, la première des choses qu’il fait, c’est un audit de l’état des lieux. S’il ne le fait pas, il se condamne lui-même, c’est naturel. Si nous ne l’avions pas fait, alors nous aurions manqué de professionnalisme. Evidemment que l’audit a été fait, avec leur accord. Si ce n’était pas dans notre mission, ils n’auraient pas donné leur accord, ils n’auraient pas regardé l’analyse des offres, ils n’auraient pas regardé un certain nombre de choses.

Mais c’est tellement naturel que maintenant je me pose la question pourquoi l’audit fait tant peur ?

Pourquoi l’audit fait tant peur ?

Qu’est-ce qu’il y a à cacher ?

Et tout ce qui est caché se saura.

Mais pourquoi ça fait tant peur ?

Dès qu’on dit audit, les gens ont peur. 

Mais l’audit est un acte normal, c’est un acte normal. Ne pas faire un audit, c’est ça qui est anormal. La preuve, c’est que même les clubs en élisant un commissaire aux comptes, donnent l’autorisation à ce commissaire aux comptes de faire un audit pour certifier les comptes qui lui sont proposés.

Pourquoi une nouvelle équipe dirigeante ne ferait pas un audit ?

Qu’on me dise, qu’on me donne des exemples d’une prise en main d’une institution sans faire un audit. Si la prise en main de l’institution se fait d’une façon normale, sans incident, sans accroc, il n’y a peut-être pas un besoin de faire un audit mais dès lors qu’il y a problème, dès lors qu’il y a contestation, pour nous protéger nous-mêmes, on a besoin de faire un audit.

FIF : Mariam Gabala Dao dévoile sa feuille de route Maintenant pourquoi avoir peur de l’audit ?

C’est la question que je me pose, c’est un acte de management normal. Je répète, c’est un acte de management, ce n’est pas un acte extraordinaire, c’est normal. Et même dans les grandes sociétés, et c’est ce que nous voulons recommander pour la FIF, il y a ce qu’on appelle des auditeurs internes et la Fifa recommande que nous ayons des auditeurs internes. Ils l’ont recommandé depuis des années, ça n’existe pas à la FIF.

On gère des milliards, y’a pas d’auditeurs internes mais l’audit est un acte normal et naturel.

Vous envoyez votre enfant au marché, il revient, vous lui dites, faites-moi le point, ce n’est pas un audit ?

Donc qu’est-ce qu’il y a de compliqué là-dedans et pourquoi ça fait tant peur ?

C’est la question que je me pose mais c’est un acte normal et les Ivoiriens doivent savoir que c’est un acte normal qui se fait dans la vie de tous les jours dans toute société responsable, il faut un audit.

En ce qui concerne la préparation des Eléphants, pourquoi le choix sur l’Arabie Saoudite que de choisir Abu Dhabi ?

Quand nous sommes arrivés, nous avons demandé pour la préparation des Eléphants, est-ce qu’il y a un contrat avec Abu Dhabi ? On n’a jamais pu nous produire de contrat avec Abu Dhabi. Et il se trouvait qu’Abu Dhabi coûtait de l’argent à la Côte d’Ivoire. Et nous sommes rentrées en contact avec l’Arabie Saoudite, ils ont même fait une mission ici, ils nous ont offert de préparer les Eléphants dans les mêmes conditions d’hébergement, de stade ils ont un plateau technique au niveau de la santé, formidable, ils nous l’ont proposé et mieux, ils ne nous l’ont pas proposé seulement pour l’équipe nationale A, ils nous l’ont proposé aussi pour l’équipe féminine, pour l’équipe des cadets. 

Ils nous ont proposé même de la formation pour les arbitres, pour les entraineurs, on vous offre la formation de votre staff, je ne vois pas pourquoi on va refuser l’offre. Nous avons accepté leur offre de préparer les Eléphants en Arabie Saoudite. C’est le même climat qu’Abu Dhabi. Ils seront juste un peu plus encadrés. C’est tout, y’a rien d’autre derrière. Et comme dit le ministre, ça nous a permis de faire des économies sur le budget de préparation des Eléphants. 

Ce n’est pas le budget qui fait la Can. Ce sont les joueurs qui vont la Can sur le terrain. Et je pense qu’en tant que normalisation, nous essayons d’avoir une efficience dans les budgets que nous proposons et dans les budgets que nous exécutons. Parce que après tout, ce sont vos impôts, et ce sont nos impôts et notre rôle c’est de nous assurer que ces montants qui sont mis à disposition sont utilisés de façon efficiente et pour le bénéfice de tous .C’est ça qui nous anime, ce n’est rien d’autre. 

Il avait été fait cas de la mauvaise ambiance au sein de l’encadrement des Eléphants lors de la rencontre de Yaoundé.

Qu’avez-vous entrepris pour assainir la situation ? 

Non, il n’y a pas eu de mauvaise ambiance. Je veux dire tout est dans l’ordre. Comme je leur dis, ce sont mes enfants, je leur dis écoutez, j’arrive là-bas, je fais 3 à 4 jours avec vous pour vous remonter le moral pour vous tirer les oreilles si ça ne va pas, mais je serai avec vous. Donc il n’y a aucune mauvaise ambiance. Et de toutes les manières, je pense que des journalistes seront là-bas, ils verront. La nature ne peut pas vous faire mère d’un groupe et puis vous allez avoir des dissensions à l’intérieur. Il faut se poser des questions. On a changé l’équipe d’encadrement parce que des objectifs de certaines personnes dans l’équipe d’encadrement, c’était de créer la zizanie avec des rumeurs etc. Tout ça, ça va s’arrêter, et ça s’est arrêté. Donc, il n’y a aucun souci. 

Le 23 novembre, Madame, lors de votre conférence de presse, vous avez dit que les joueurs ont demandé une augmentation.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

C’est fait.

On peut savoir à combien s’élèvent les primes ? 

Non, c’est une clause de confidentialité. Ça reste une clause de confidentialité mais sinon c’est fait. Alors c’est normal, non seulement on a augmenté la prime, mais alors pour revenir au budget, on dit, le gouvernement a saqué le budget de Mme Dao, c’est que les gens ne savent pas comment ça se passe.

Quand on prépare une Can, que ce soit Mme Dao que ce soit l’équipe qui va venir après moi, que ce soit l’équipe qui est passée avant moi, la Fif prépare un budget qu’elle propose à l’arbitrage. L’arbitrage est fait par le ministre lui-même et dans l’arbitrage, quand vous avez un budget, vous avez non seulement le budget de la Fif avec des joueurs, vous avez le budget de la délégation du ministre qui va, vous avez plusieurs aspects qui rentrent dans le budget et le Cnse, il n’y a pas que la Fif qui gère ce budget. 

Donc une fois que l’arbitrage est fait, le ministre prépare une communication en Conseil des ministres et lorsque c’est validé, les budgets sont mis à disposition et ce budget, il est même géré par l’Office national des sports. Donc il n’y a pas de budget de Madame Dao. C’est un budget qui est proposé, c’est un budget qui est fait ensemble et c’est un budget qui est proposé, donc y’a tout un processus par derrière. Et je reviens encore, ce n’est pas le budget qui fait la Can. Dépenser pour dépenser ce n’est pas ça qui fait une Can, ce n’est pas ça qui fait l’efficience d’un groupe. Non seulement les primes ont été augmentées, nous économisons plus de 500 millions par rapport à la préparation des Eléphants en Arabie Saoudite. On devait nous féliciter des économies.

On se plaint que le budget, est-ce que le budget c’est pour Mme Dao ?

D’ailleurs, on devait nous féliciter parce qu’avec moins de préparations, on met les Eléphants dans les meilleures conditions pour jouer.

Est-ce que c’est le budget qui fait la préparation ?

Est-ce que c’est le budget qui met le ballon dans le pied des Eléphants ?

J’essaie de comprendre cette mentalité de budgétivore que nous avons. Peut-être que c’est le fait de travailler à l’international qui nous emmène à avoir ce type de rigueur mais on est obligé d’y aller quand même.

Nous sommes pratiquement à la fin de l’interview, votre message de mobilisation autour des Eléphants ?

Mon message de mobilisation pour les Eléphants, je dirai simplement que quand les Eléphants jouent, c’est toute la Côte d’Ivoire qui joue. Donc je voudrais revenir encore au message que j’ai l’habitude de donner, quand les Eléphants jouent, c’est une nation qui joue. C’est un drapeau qui est défendu, et c’est une équipe qui se bat. Donc je dirai simplement tous derrière les Eléphants. Pour que notre drapeau flotte au Cameroun, ça ne sera pas facile parce que les Camerounais veulent aussi remporter la Coupe.

Mais avec la grâce de Dieu, cette Coupe reviendra en Côte d’Ivoire. Je pense que les Eléphants ont compris, après leur défaite pour la Coupe du monde, ils ont compris qu’on n’a plus beaucoup droit à l’erreur et je pense qu’ils sont tous mobilisés pour le faire. Ils disent qu’ils vont surprendre les Ivoiriens, et je les crois. Parce que c’est quand on ne croit pas en eux qu’ils nous surprennent. Quand on croit en eux bon évidemment. Donc je dirai ayez foi, ils vont vous surprendre, ils vont vous surprendre agréablement.

Source Nouveau Réveil

Reprise des pourparlers, RHDP, réconciliation… Adama Diomandé, pdt de l’ADDL ‘’La recomposition du paysage politique joue contre l’opposition *Le retour de Gbagbo est un stimulant pour le RHDP’’ 

Président de ‘’l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés’’(ADDL), Adama Diomandé, se prononce sur l’actualité politique et donne ses impressions sur le dialogue pouvoir-opposition dont le 5ème round a débuté, le jeudi 16 décembre 2021, sous l’égide du Premier ministre Patrick Achi. 


En tant que président de ‘’l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés’’ (ADDL), quelle lecture faites-vous de l'actualité politique depuis le retour de l'ancien président Laurent Gbagbo ? 

 Je me réjouis de l’évolution de la démocratie dans mon pays, surtout les actes posés, par le président de la République, Alassane Ouattara, dans le sens de l’apaisement des tensions, après la violence infligée inutilement par des politiciens d’une opposition sans aucune perspective d’alternance, peu crédible, dans une coalition de dupes, qui a été créée pour installer la chienlit, et dont le but était de saboter l’élection présidentielle. Je note toutefois que le re tour de l’ancien président Laurent Gbagbo a induit implicitement une certaine recomposition du paysage politique avec l’éclatement ou l’implosion du FPI scindé en deux partis désormais. Cependant, s’il y a eu recomposition, il n’y a pas eu renouvellement de la classe politique, le personnel étant resté le même. C’est en cela qu’on peut dire que rien n’a véritablement changé. 

Le jeudi 16 décembre 2021, a été ouvert le 5ème round du dialogue pouvoir-opposition.  Qu’en pensez-vous ? 

Je pense que le dialogue est nécessaire entre les partis politiques de notre pays. D’ailleurs, comme nous l’a enseigné le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Felix Hou phouët-Boigny, le dialogue est l’arme des forts, c’est ce que fait son disciple le plus charismatique, qui est le président Alassane Ouattara,  Je souhaite de tout mon cœur, une réconciliation sincère entre les hommes et femmes politiques de notre pays, car c’est eux, les véritables facteurs de divisions, entres les citoyens de la Côte d’Ivoire. Si cela se réalise, que nos ainés politiques, pensent à passer le flambeau à une nouvelle génération de femmes ou hommes politiques, qu’ils ont eux-mêmes formés, alors, on peut espérer des lendemains meilleurs dans une Côte d’Ivoire réconciliée et pa épris de paix. Parce que personne ne sort gagnant lorsqu’il y a des conflits dans un pays. Parce que même ceux qui croient avoir gagné y laissent toujours des plumes. La paix est donc quelque chose qui ne peut être marchandée. Elle s’im pose à tout le monde. 

 Votre parti, le RHDP, est en re structuration.  Qu'en attendez vous concrètement ? 

Une modernisation de fond en comble . Les militants ne veulent plus de responsables guindés qui croient ne rien devoir à personne. Ce n’est pas vrai, parce que sans les militants, il n’y a pas de parti politique. 

Si vous aviez des propositions à faire dans le cadre de cette re structuration, que diriez-vous ?

Je ne pense pas que de nouvelles propositions soient vraiment nécessaires. Il s’agit pour nous tout simplement d’appliquer les directives données par le président de la République, pour consolider nos acquis sociaux, économiques et politiques dans la discipline avec honnêteté et justice, sans aucun favoritisme médiocre, sauf par la compétence, dans la sincérité et la loyauté au président du parti. 

La recomposition du paysage politique induite par le retour de Laurent Gbagbo et des exilés ne va-t-elle pas se faire au détriment du RHDP ? 

 Non, au contraire ! Il se fait au détriment de l’opposition, avec la division au FPI, et l’accentuation du doute au PDCI. En tout cas, le retour de l’ex-président est un épiphénomène au RHDP. Au contraire, cela nous donne encore de l’énergie politique, pour bien faire et combler nos lacunes ou faiblesses. C’est donc un stimulant pour le RHDP qui ne doit plus dormir sur ses lauriers.

Le pays va bientôt connaître de nouvelles élections locales (Municipales et Régionales).

N'avez-vous pas de crainte pour le RHDP, puisque le PDCI et le PPA-CI pourraient coaliser pour contrer l'hégémonie des Houphouetistes… 

 Je pense que cela donnera encore l’occasion de consolider les acquis de la modernisation du parti voulue par le président Alassane Ouattara , j’en suis persuadé, car j’ai parcouru, depuis mon retour de France, avec le ministre de la Bonne gouvernance, du Renforce ment des capacités et de la Lutte contre la corruption, mon jeune frère Epiphane Zoro Bi, en long et en large notre pays, et le constat, c’est que la modernisation touche toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Je suis persuadé que nous engrangerons les fruits et les bénéfices électoraux du formidable travail abattu par le président de la République, Alassane Ouattara, sur toute l’étendue du territoire national. 

Quel message pouvez-vous lancer aux Ivoiriens à l'orée de la nouvelle année ? 

 La paix dans la santé, dans l’union, dans le travail et la discipline, et la longévité pour tous mes compatriotes. Surtout, nous devons nous impliquer tous dans la lutte contre la corruption, avec la bonne gouvernance en ligne de mire. 

 Réalisée par  AMBROISE TIETIE 

Rentré après 10 Ans d’Exil Pr. BALLO BI TOTO Jérôme purifié à BOUAFLÉ par ses parents "C’était la fête, le week-end dernier, à KONEFLA."

"Ce rassemblement a été saisi par le Ministre ZORO Epiphane pour appeler à la solidarité autour de la mère patrie, la Côte d’Ivoire. « Notre présence à cette cérémonie marque un signal fort, un engagement à l'endroit de toute la population et de tous les fils et filles de la Côte d'Ivoire."

Les populations de cette localité du département de Bouaflé, dans la région de la MARAHOUÉ, étaient en joie. Et pour cause, la cérémonie de purification de leurs fils, le Professeur Ballo Bi Toto Jérôme, ex -secrétaire général de l'université de Cocody, de retour sur les terres de ses ancêtres, après 10 ans d’exil à Paris.

 Pour l’occasion, les populations, venues des quatre coins de la ville, ont battu le rappel des troupes. Jeunes, femmes, enfants, personnes du troisième âge, têtes couronnées, guides religieux, personne n’a voulu rater l’événement. 

En présence des élus et cadres de la région et d’autres personnalités avec en tête le ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, Epiphane Zoro, les populations ont témoigné leur infinie reconnaissance au Chef de l’État pour avoir facilité le retour de l’un des leurs, et rendu hommage à l’ancien exilé.

Ce rassemblement a été saisi par le ministre ZORO Epiphane pour Appeler à la solidarité autour de la mère patrie, la Côte d’Ivoire. « Notre présence à cette cérémonie marque un signal fort, un engagement à l'endroit de toute la population et de tous les fils et filles de la Côte d'Ivoire. Soyons solidaires envers les autres quelles que soient nos appartenances poli- tiques et idéologiques. Notre seul bien qui importe, c'est la paix », a-t-il exhorté. Et d’ajouter : « Nous avons décidé de nous tenir main dans la main et de marcher ensemble dans la solidarité forte. Nous voulons le changement dans notre département ».

 Le député de SINFRA a également lancé un appel à l’union de toutes les filles et tous les fils de la MARAHOUÉ pour un développement harmonieux de la région et le bien-être des populations. A l’en croire, grâce à la vision du président de la république, Alassane Ouattara, beaucoup d’actions de développement ont été réalisées. Il en veut pour preuve, entre autres, le bitumage de l'axe Sinfra-Bouaflé, le renforcement du réseau électrique et de l'adduction en eau potable. Mais les défis à relever sont importants, se convainc-t-il.

 Pour sa part, Pr. BALLO BI TOTO Jérôme a exprimé sa gratitude au ministre ZORO Epiphane et à ses parents, pour leurs nombreuses prières. Il n’a surtout pas manqué d’exprimer sa reconnaissance aux autorités ivoiriennes pour ce geste d’apaisement du climat sociopolitique.

Représentant Mme Simone EHIVET GBAGBO, marraine de la présente cérémonie, le ministre Émile GUIRÉLOU s’est, quant à lui, satisfait de l’ambiance qui a prévalu lors de cette cérémonie de reconnaissance. Non sans rendre h-age à son jeune frère, Pr. Ballo Bi Toto Jérôme, pour la justesse de son combat.

Enfin, Dr. BOGA SAKO Gervais, président de la Fondation pour les Droits de l’homme et la vie politique (FIDHOP), a salué le ministre Epiphane ZORO, en lui rendant un hommage en ces termes : « vous êtes un militant des droits de l'homme depuis très longtemps, et je sais que vous avez connu l'exil quelque part à Bruxelles, donc on est de la même famille des exilés. Y'en a qui ont peur d'assumer leurs convictions, c'est pour ça que j'aime Epiphane qui assume ses convictions ».

En somme, ce fut une cérémonie qui restera longtemps gravée dans les mémoires des populations de KONEFLA, qui ont salué, à l’unanimité, cet acte qui contribue, sans aucun doute, au processus de réconciliation.

Source ; A Dedi Le Mandat, avec Sercom Bonne Gouvernance.

Côte d’Ivoire : les raisons du report du dialogue politique

"Certains n’ont toujours pas transmis au gouvernement leurs propositions de thèmes à débattre, alors que la date butoir avait initialement été fixée au vendredi 17 décembre.

La première séance de travail entre les différents acteurs du dialogue politique ivoirien devait avoir lieu ce mardi. Elle a finalement été reportée au 27 décembre. Un délai supplémentaire a été accordé aux partis politiques afin qu’ils déposent leurs propositions de thèmes à débattre. 

Faux départ pour le dialogue politique ivoirien. Prévu ce mardi 21 décembre, la première séance de travail entre les représentants des partis politiques ivoiriens est reportée au lundi 27 décembre. 

La raison ? Certains n’ont toujours pas transmis au gouvernement leurs propositions de thèmes à débattre, alors que la date butoir avait initialement été fixée au vendredi 17 décembre. 

« Cette étape étant un préalable au démarrage des travaux en comité restreint, un cadre de discussion approfondie, les structures concernées sont invitées à mettre tout en œuvre en vue de respecter ce délai », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, dans un courrier transmis aux partis.

Vagondo Diomandé a été désigné par le Premier ministre Patrick Achi pour représenter le gouvernement lors de cette cinquième phase du dialogue politique incluant également des organisations de la société civile. Au cours d’une cérémonie à la primature en début de semaine dernière, ce dernier s’était réjoui d’une « nouvelle étape » dans ce processus de dialogue « ouvert, transparent et inclusif » plusieurs fois interrompu ou boycotté par le passé, auquel tous les partis d’opposition ont répondu présents.

Des représentants du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI d’Henri Konan Bédié seront autour de la table.

Les deux anciens chefs de l’État se sont par ailleurs entretenus ce lundi soir à Abidjan, au domicile d’HKB.

Les deux alliés ont-ils parlé de l’organisation de ce dialogue politique qui doit notamment permettre de préparer les élections locales prévues en 2023 ?

Officiellement, non. Il s’agissait simplement « d’une visite fraternelle » pour se souhaiter de bonnes fêtes.

Source : https://www.jeuneafrique.com

 

« L’Afrique face aux défis de l’immigration et du djihadisme dans un contexte de pandémie mondiale: enjeux et perspectives ».

C’est le thème du panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion (ECG) le 16 décembre dernier dans les jardins dudit établissement.

Ce thème a fait l’objet de deux communications sur le thème qui ont été dites par Mlle Tall Madina, analyste politique et géostratégique, diplômée en étude stratégique et politique de défense, et Mme Aminata Diallo, enseignante en intelligence économique.

Ces communications ont été suivies par un panel qui a été marqué par l’intervention du directeur général de ECG, Dr Adama Koné. 

Intervenant en premier sur le thème, Tall Madina, a exprimé son inquiétude pour la Côte d’Ivoire au regard de ce qui se passe dans le Nord. « La géopolitique de demain en Afrique, c’est d’abord les questions de défense et les questions de l’immigration. Malheureusement en Afrique, cette question n’est pas traitée dans tout son ensemble » s’est-elle indignée. 

Un panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion (ECG) sur l’immigration et le djihadisme en Afrique 

« L’Afrique face aux défis de l'immigration et du djihadisme dans un contexte de pandémie mondiale ; enjeux et perspectives » un panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion (ECG)

Pour elle, « Les enjeux de sécurité et de défense sont des questions auxquelles il faut poser des réflexions claires. Ce qui s’est passé à Kafolo traduit des problématiques claires. On passe d’un djihadisme qui est idéologique qui, je précise, est un projet politico religieux qui vise à instaurer un islamiste totalitaire dans un pays, c’est très différent du terrorisme qui est un mode d’action qui permet de mettre en œuvre le djihadisme » insiste Tall Madina.

Spécialiste des questions liées au terrorisme et à l’insécurité, elle a déploré la porosité des frontières qui constitue une faille pour le passage des mouvements et groupes qui sévissent sur la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire.

« La porosité de nos frontières est l’une des causes principales des attaques.

Avec des billets, on peut passer d’une frontière à une autre, traverser le pays sans être inquiété » a-t-elle déploré. 

Un panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion sur l'immigration et le djihadisme en Afrique (Tall Madina)

« Il y a une cellule dormante djihadiste dans le Nord de la Côte d’Ivoire »

Très inquiète de la situation, notre spécialiste en géostratégie révèle « Aujourd’hui, il y a l’existence d’une cellule dormante djihadiste dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Elle est la cellule Hamza qui est l’exemple parfaite du djihadisme en Côte d’Ivoire. C’est une cellule rattachée à la Katiba Massina qui est affiliée au groupe Etat islamique au niveau du Burkina, qui recrute, islamise et revendique une certaine nationalité qui n’a rien à avoir avec celle de la Côte d’Ivoire. Ce qui veut dire qu’ils viennent avec un nouveau courant, un islamisme très radical qui n’a pas été promu en Côte d’Ivoire » a-t-elle insisté. 

C’est pourquoi, pour lutter contre cette branche, elle estime que le tout militaire n’est pas la solution :

« Le tout militaire ne marche pas, il faut résoudre le problème à la base. Les causes sont socio-économiques. Il faut traiter le problème à la source, le faire c’est penser au développement socio-économique, lutter contre les disparités et les injustices, rendre les Etats forts, imposer l’autorité de l’Etat, lutter contre la mal gouvernance ; respecter et appliquer nos textes de lois et règles que nous nous sommes donnés » a suggéré Tall Madina.

Un panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion sur l’immigration et le djihadisme en Afrique

Un panel organisé par l’Ecole de commerce et de gestion (ECG) le 16 décembre dernier dans les jardins dudit établissement sur l'immigration et le djihadisme en Afrique Pour sa part, Dr Aminata Diallo a exhorté les étudiants à s’intéresser davantage à l’économie nationale, à avoir des modèles qui puissent être des sources d’inspiration dans leur décision de carrière.

Le dernier mot est revenu, au directeur général de l’ECG, Dr Koné Adama, qui a dépeint le triste tableau de l’enseignement supérieur, du secteur éducation-formation dans son ensemble, qui a laissé place à des hommes d’affaires, où l’Etat a démissionné et laissé prospérer des opérateurs qui ne pensent qu’aux profits sans penser à la qualité de l’enseignement.

« Il faut qu’on revienne aux valeurs essentielles de gestion d’un pays et qu’on initie des contrôles » a-t-il suggéré. C’est pourquoi, il a appelé les étudiants à croire en eux, et à se donner les moyens de leur réussite « Vous avez un potentiel. Ce potentiel-là, personne d’autre ne pourra le vendre mieux que vous-mêmes. C’est à vous de savoir ce que vous voulez, de vous fixer des objectifs et de vous donner les moyens d’y parvenir.

Prenez votre destin en mains et réussir là où certains de vos aînés ont échoué.

» Ce fut une rencontre très enrichissante qui a vu la présence de Koné Apolline, directrice générale de AIM Côte d’Ivoire, qui s’est dit très impressionnée par la qualité des intervenants et la pertinence du thème abordé.

Source / Nouveau Réveil

Pour Mariam Dao Gabala – dont le mandat devrait être prolongé de trois ou six mois par la FIFA, l’échéance de mars 2022 est « raisonnablement envisageable, mais il faut cependant revenir à un climat plus apaisé"

Mauvaise passe pour le football ivoirien

 La sélection nationale ne s’est pas qualifiée pour la Coupe du monde 2022, et l’élection à la présidence de la fédération, prévue le 20 décembre, a été une nouvelle fois reportée.  

Patrice Beaumelle, le sélectionneur français de l’équipe de Côte d’Ivoire, a été confirmé dans ses fonctions, mais la défaite face aux Lions indomptables été vécue comme un traumatisme par les supporteurs à un peu plus d’un mois de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et alors que la Fédération ivoirienne de football (FIF) peine toujours à se trouver un président.

Depuis janvier, l’instance est dirigée par un comité de normalisation mis en place à la demande de la Fédération internationale de football (FIFA). Dirigé par la sénatrice Mariam Dao Gabala, il est censé solder la crise de succession qui déchire la FIF depuis le rejet de la candidature de l’ancien international Didier Drogba. L’élection du président, qui a déjà été reportée plusieurs fois, devait avoir lieu le 20 décembre, mais Mariam Dao Gabala a confirmé au Monde Afrique que ce calendrier n’était pas tenable. Une décision que déplore Idriss Diallo, vice-président de l’AFAD Djékanou, un club de Ligue 1, et candidat déclaré à la présidence de la FIF : « Ce comité a été installé en janvier 2021 avec comme mission d’organiser l’élection dans l’année. Or, ce ne sera pas le cas. Trop de temps a été perdu et cela porte préjudice à l’ensemble du football ivoirien », estime-t-il.

Deux autres grandes figures du football ivoirien sont sur les rangs : Didier Drogba et l’ancien vice-président de la FIF Sory Diabaté.

Une élection fin mars 2022 ? Plusieurs clubs souhaitent adresser un courrier à la FIFA afin que celle-ci intervienne pour que l’élection soit organisée au plus tard fin mars 2022. Ils « veulent que le football ivoirien soit géré par une fédération élue plutôt que par une équipe provisoire et qui a une connaissance approximative du monde du football, assure Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro. La Côte d’Ivoire va organiser la CAN 2023, on ne peut pas imaginer que la fédération soit encore gérée trop longtemps par un comité ».

Pour Mariam Dao Gabala – dont le mandat devrait être prolongé de trois ou six mois par la FIFA, comme celui du comité de normalisation –, l’échéance de mars 2022 est « raisonnablement envisageable, mais il faut cependant revenir à un climat plus apaisé ».

À Lire aussi Didier Drogba et Samuel Eto’o, ces stars du football qui briguent la tête de fédérations africaines

 Il y a urgence. « Les championnats professionnels (Ligue 1 et 2) ont été interrompus pendant un an, entre mars 2020 et [mars] 2021, en raison de l’épidémie de Covid-19, rappelle Idriss Diallo. Sur le plan sportif, nos clubs engagés dans les coupes d’Afrique ont souffert de ce manque de compétition. Ils souffrent aussi sur le plan économique, car les sponsors privés hésitent à s’engager sur le long terme avec un football ivoirien géré par un comité de normalisation pour une durée encore indéterminée. »

Les championnats professionnels ont cependant pu reprendre en mars grâce en partie à l’aide financière de l’Etat ivoirien et au renouvellement du contrat entre la FIF et Canal+, diffuseur de la Ligue 1. « Les compétitions se déroulent normalement et je ne vois pas pourquoi des sponsors hésiteraient à investir dans le football au motif que la fédération est actuellement gérée par un comité de normalisation, se défend Mariam Dao Gabala. Ce qui intéresse les partenaires économiques, c’est le déroulement régulier des compétitions et leur visibilité, ce qui est actuellement le cas. »

Source 

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/08/mauvaise-passe-pour-le-football-ivoirien_

Par Alexis Billebault LE MONDE AFRIQUE FOOTBALL

 Photo / Le président de la FIFA, Gianni Infantino, celui de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, et l’ancien international ivoirien Didier Drogba à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 4 mai 2021. LUC GNAGO /

REUTERS Le football ivoirien s’enfonce dans la crise.

Déjà absente du Mondial 2018 en Russie, la sélection nationale ne participera pas à la Coupe du monde qui doit se tenir au Qatar en 2022. Les Eléphants ont été sortis par le Cameroun à Douala (0-1), le 16 novembre, lors du dernier match du second tour des qualifications.

Convention des nations unies contre la corruption / 9ème conférence des états parties Epiphane Zoro : « Beaucoup reste à faire »

 Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption prend part à la 9ème Conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption (ONUDC). Epiphane Zoro Bi Ballo séjourne à Sharm elsheikh, en Egypte, du 13 au 17 décembre 2021.

Résolument engagé dans la lutte contre la corruption, l’Etat de Côte d’Ivoire ne ménage aucun effort pour se doter d’organes de contrôle de la gestion publique. C’est ce qui explique la présence du ministre Epiphane Zoro et sa délégation en Egypte, où il a pris la parole. Tout en remerciant l’ONUDC pour les efforts consentis à aider la Côte d’Ivoire, il a estimé que beaucoup reste à faire. « Je voudrais adresser des remerciements appuyés et sincères à l’ONUDC, pour son appui constant à la Côte d’Ivoire.

Toutefois, beaucoup reste à faire », a-t-il reconnu. Et de solliciter une assistance accrue de l’institution. « Le Gouvernement ivoirien voudrait à nouveau solliciter l’assistance technique de l’ONUDC et de tous ses partenaires, afin qu’ils poursuivent leurs efforts d’accompagnement de la Côte d’Ivoire dans les chantiers ouverts tels que le renforcement des mécanismes de recouvrement des avoirs illicites ; le renforcement des capacités des acteurs chargés de l’enquête, de la poursuite et du jugement ; la généralisation de l’enseignement de la matière dans le système éducatif et plus généralement la mise en place d’un programme national de renforcement des capacités et de sensibilisation des acteurs clés du secteur public, de la société civile et du secteur privé.

L’objectif étant de permettre l’adoption et l’enracinement de comportements nouveaux (tolérance zéro) vis-à-vis de la corruption et des infractions assimilées », a-t-il plaidé. Au nom du président de la République SEM. Alassane Ouattara, l’émissaire du Gouvernement ivoirien a félicité Monsieur Hassan Abdelshafy Ahmed Abdelghany, pour son élection à la présidence de cette 9ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption (ONUDC), non sans l’assurer de l’entier soutien de son pays, la Côte d’Ivoire.

A l’en croire, suite à la ratification de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, son pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagé à faire de la prévention et de la lutte contre la corruption, un axe majeur de sa gouvernance, et cela dure neuf ans maintenant. Cette adhésion de son pays, poursuit-il, se caractérise par le fait de prendre part activement à toutes les initiatives se rapportant à la Convention des Nations Unies Contre la Corruption. « Au-delà de cette participation, la Côte d’Ivoire demeure résolument engagée aux côtés des Etats parties à contribuer à l’éradication de la corruption et des infractions assimilées, tant au plan normatif que structurel », a dit le ministre Epiphane Zoro. Puis, il a évoqué l’environnement légal dont son pays s’est entouré pour endiguer ce phénomène. « La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un ensemble de textes législatifs et règlementaires majeurs tels que la loi relative à la protection des témoins et dénonciateurs, pour ne citer que la plus récente.

L’Etat de Côte d’Ivoire a également créé plusieurs entités significatives, dont la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) ; le Bureau National de Protection des dénonciateurs et le Pôle Pénal Économique et Financier, chargé de l’enquête, la poursuite, l’instruction et du jugement des infractions économiques et financières d’une gravité ou d’une complexité particulière », a-t-il relevé. S’il bénéficie de la confiance du chef de l’Etat, en ce qui concerne la traque contre les mauvaises pratiques dans les établissements publics et dans l’administration publique, Epiphane Zoro dit être à la manoeuvre. « Depuis sa création, ce département ministériel a entrepris un nombre important d’actions dans le sens de sa feuille de route. Ces actions consistent, globalement, en la mise en oeuvre d’un Plan d’actions Stratégique de lutte contre la corruption 2022-2025, dont certains aspects clés portent sur l’instauration d’un climat généralisé de stress sur tous les auteurs d’actes de corruption, en vue d’insuffler la culture de l’intégrité dans tous les secteurs d’activité du pays », a-t-il fait savoir.

DES INITIATIvES CONCRÈTES

Depuis sa mise en fonction, ce département ministériel a entrepris de nombreuses actions. Il s’agit de « la mise en avant de la problématique du genre dans la lutte contre la corruption ; l’approfondissement de la réflexion sur l’élaboration d’une loi spécifique relative à la protection des lanceurs d’alertes ; la formation des administrateurs des sociétés d’Etat sur leur responsabilité en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ; l’implication de la jeunesse dans la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, à travers des initiatives telles que les MEET-UP avec les réseaux des jeunes ou encore l’initiative « Global Leaders Conférence », en vue de faire de la culture, un outil privilégié de sensibilisation et de prévention contre la corruption ; la réalisation des actions inopinées de vérification des allégations de corruption dans les services publics, sanctionnées par des mesures administratives ou judiciaires contre les auteurs de malversations.

Cette opération dénommée « Opération Coup de poing » consiste en des audits financiers et comptables de conformité, qui ont permis d’aboutir à la suspension de plusieurs Hauts dirigeants d’établissement publics, assorties de poursuites judiciaires », a-t-il conclu.

 Par Aymar Dedi  Le Mandat 

 

Lutte contre la corruption : le gouvernement passe à l’offensive

 A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption, trois ministres, à savoir les ministres en charge de la bonne gouvernance, de la fonction publique et de la santé ont Co-animé un point de presse sur les actes de corruption constatés dans les services publics. 

Il en ressort la facturation de certains services gratuits, le trafic illicite de poches de sang. Les Ministres ont réaffirmé la volonté de l’Etat à mettre hors état de nuire toutes les pratiques de corruption.

Source Par Angela Diallo / Moussa Konaté (RTI 1) Publié le 11-12-2021 à 13:31 GMT | facebook twitter whatsapp email

Zoro Epiphane : « La corruption est une réalité qui déséquilibre les fondamentaux de la solidarité nationale »

 JOURNEE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION  :  L’adoption de la convention des nations Unies contre la corruption, le 31 octobre 2003, a permis à l’Organisation des Nations Unies de déclarer le 9 décembre comme la Journée de la lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde entier sur ce fléau qu’est la corruption. Cette année, le thème adopté au niveau international est : « Votre droit, votre défi, dites non à la corruption ».

La Côte d’Ivoire, à l’instar de bon nombre de pays du monde entier, a également célébré cette Journée internationale autour du thème : « Agissons ensemble, et ensemble disons non à la corruption ». A l’Hôtel Sofitel-Ivoire, le ministre d’Etat ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui représentait, hier, jeudi 9 décembre 2021, le Premier Ministre, président de la cérémonie, a salué la lutte que mène l’actuel ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane.

« Cette journée nous donne l’occasion de passer au scanner notre plan de lutte contre la corruption, y apporter les amendements nécessaires et opérer tous les agissements afin de le rendre plus performant, efficace dans un contexte où tout évolue si vite. Le cap fixé par le Président de République est, désormais, la tolérance zéro contre la corruption et les infractions assimilées », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, s’inscrivant dans la dynamique du Chef de l’Etat, Adjoumani Kobenan a appelé ses paires du gouvernement à prêter mains fortes au ministre Zoro. « Nous sommes convaincus qu’il (Zoro Epiphane) va réussir.

Tous, autant que nous sommes, je nous demande de peser tous de notre poids, accordons mains fortes afin qu’il évite la dérision et l’échec dans cette noble mission », a appelé le représentant du PM, Achi Patrick. La célébration de cette journée, à en croire le ministre Zoro, est un événement majeur pour toutes les nations soucieuses de bonne gouvernance. La création d’un ministère, exclusivement dédié à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption, a-t-il dit, vient confirmer et conforter la volonté du pays de venir à bout de cette gangrène que constitue la corruption. « La corruption est un cancer qui infecte notre économie et ralenti les efforts consentis par les gouvernants pour l’amélioration du cadre de vie pour nos populations. Elle alourdi les dépenses de l’Etat. C’est un frein à l’efficience des dépenses publiques, au bon usage de l’impôt de nos citoyens », a révélé le ‘‘gendarme ivoirien de la corruption’’.

Il a fait savoir que tout est possible pour le changement. Pour lui, c’est seulement la nature qu’on ne peut changer. Par contre, on peut la changer. « Et nous devons changer notre culture nocive et négative », a-t-il insisté. Cette corruption, selon les informations révélées par le ministre, fait perdre de l’argent à la Côte d’Ivoire.

L’estimation faite de ces pertes est de 1 300 milliards de FCFA. « C’est un chiffre alarmant. 4 fois l’aide public au développement qui pourrait être utilisé de façon plus efficace. La corruption est une réalité qui déséquilibre les fondamentaux d la solidarité nationale en permettant à quelques à quelques individus de s’enrichir illégalement, illicitement d’un labeur collectif de l’ensemble de la communauté.

Nous devons la combattre », a-t-il persisté. Le Secrétaire générale de la Haute autorité de la Bonne gouvernance, Augustin Aka, qui représentait le président N’Golo Coulibaly, a annoncé que son institution proposera, dès l’année prochaine, des textes prenant en compte des exigences. Des normes ISO 37000, ISO 37001, ISO 37002 seront proposées sous forme de textes. « La Haut autorité et ses partenaires travailleront de concert pour renforcer notre cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption, et surtout pour faire en sorte qu’il existe des dispositifs pratiques au sein des organismes publics et privés, pour garantir l’efficacité de la lutte », a-t-il informé.

Hilaire Gueby 

OPERATION ‘‘MAINS PROPRES’’ DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

14 structures sanitaires investiguées Après le point de presse animé conjointement avec le Commissaire du gouvernement Ange Kessi Bernard au sujet des agents des forces de défense et de sécurité impliqués dans des actes de racket, le 17 septembre dernier, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane, était face à la presse, hier jeudi 9 décembre 2021, avec ses collègues de la Santé et de la Fonction Publique. Avec la pandémie de Covid 19, le système de santé est exposé à des risques de corruption supplémentaires. Il est donc apparu plus que jamais important pour le ministre Zoro d’intensifier les efforts de la lutte contre la corruption et de renforcer, en particulier, l’intégrité des agents de santé.

Dans sa mission de promotion de la Bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, a instigué dans 14 structures sanitaires, dont 11 publiques et 03 privées : « Les CHU de Treichville et Cocody ; les hôpitaux généraux FHB d’Abobo, de Koumassi, de Port-bouët ; le CHR Agboville ; FSUCOM de Yopougon Niangon sud ; le Centre de santé d’Abobo Clouetcha ; le Centre de santé communautaire d’Abobo Baoulé ».

Les formes de corruption constatées, a informé Zoro Epiphane, sont la « facturation » des soins réputés gratuits dans les établissements sanitaires publics ; le « détournement » de patients des voies normales, telles que recommandées, vers des cliniques privées ; le « Trafic illicite » de poches de sang ; et les « conflits d’intérêt et abus de fonction », avec trop perçu…

Plusieurs catégories de personnes sont mises en cause. Il s’agit de 03 médecins ; 9 du personnel paramédical et 2 du personnel d’appui et 2 vigiles. Le ministre a recommandé aux autorités compétentes pour l’intensification des opérations et la sensibilisation des agents de la santé, la poursuite des investigations dans toutes les structures sanitaires et à l’échelon national, des poursuites judiciaires et des sanctions administratives contre les personnes mises en causes. La ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Ouloto, a fait savoir que son ministère a en son sein, un Conseil de discipline pour statuer sur ces manquements.

« La fonction publique jouera son rôle à vos côtés dans la sensibilisation », a-t-elle promis au ministre Zoro Epiphane. Quant à celui de la Santé, Demba Pierre, il a indiqué que le système de la Santé a de nombreux acquis, mais surtout de nombreuses faiblesses. Il a promis des mesures vigoureuses les jours à venir.

Source Le MANDAT

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"La Côte d’Ivoire a fait des efforts dans la lutte contre la corruption" Amadou Koné, directeur de cabinet au ministère de la Bonne gouvernance

 La corruption désigne le fait pour une personne investie d'une fonction déterminée (publique ou privée) de solliciter ou d'accepter un don ou un avantage quelconque en vue d'accomplir, ou de s'abstenir d'accomplir, un acte entrant dans le cadre de ses fonctions. 

Depuis son accession au pouvoir en 2010, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, a pris à bras-le-corps ce phénomène, en vue de l’éradiquer du territoire ivoirien.

Sur le plateau du Magazine du Dimanche du journal télévisé de 13 heures de RTI 1 du 05 décembre 2021, Amadou Koné, directeur de cabinet du ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, a dit, "selon l’indice de perception de Transparency, la Côte d’Ivoire occupe la 104e place sur 180 pays et territoire, contre la 113e place en 2012".

Il a également évoqué les acquis et perspectives en matière de lutte contre la corruption.

Source RTI Par Hamza Diaby / Constant Cocora Publié le 06-12-2021 à 20:57 GMT

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